Selon une note de l'ambassade américaine au Cameroun datée de juillet 2009, le président gabonais Omar Bongo aurait détourné près de 30 millions d'euros de la Banque des Etats d'Afrique Centrale (BEAC) à son profit, arrosant tous les partis politiques français, surtout la droite, notamment Chirac et Sarkozy.
Selon des notes diplomatiques révélées par le site Wikileaks et accessibles sur le site du journal El Pais, près de 30 millions d'euros auraient été détournés de la Banque des Etats d'Afrique centrale (BEAC) à son profit par le président gabonais Omar Bongo et auraient surtout profité à des partis politiques français.
L’information datée du 7 juillet 2009 a été transmise quelques jours après la mort de Bongo en juin 2009 par un haut fonctionnaire de la BEAC à un diplomate de l'ambassade américaine à Yaounde explique le journal espagnol.
« Les hauts fonctionnaires du Gabon à la Banque des États d'Afrique centrale (BEAC) se sont entendus pour détourner plus de 18,3 milliards de francs CFA (environ 28 millions d’euros) de la mise en commun réserves des six États de la Communauté économique d'Afrique centrale et monétaire (CEMAC) au cours des cinq dernières années, selon un contact principal ambassade à la banque » précise la note.
Selon la source citée « les dirigeants gabonais ont utilisé les fonds détournés pour leur enrichissement personnel et, suivant les instructions de Bongo, ont remis une partie de l'argent à des partis politiques français, surtout à droite notamment en soutien de Jacques Chirac et du président Nicolas Sarkozy ».
Le câble révèle, par ailleurs, que le gouverneur de la BEAC, le Gabonais Philip Andzembe, avait placé en secret 500 millions d'euros dans un investissement à haut risque de la banque française Société Générale. Un placement non autorisé.
Signée de l'ambassadeur américain au Cameroun Janet Garvey, la note conclut que « l’ambassade n'est pas en mesure de vérifier la véracité de l'accusation selon laquelle des hommes politiques français ont bénéficié de ces détournement de fonds ».
Marianne 2
vendredi 31 décembre 2010
La fausse mort annoncée du communisme
Yvon Quiniou a publié L'ambition morale de la politique. Changer l'homme ? (L'Harmattan, 2010)
Décidément, Le Monde, malgré ses grandes qualités, ne changera pas, comme ne change pas la classe médiatique dont il exprime l'opinion et qui englobe une partie de la gauche. Le diagnostic sur l'état de décomposition avancée du PCF qu'il a de formulé dans son éditorial du 28 décembre transforme une analyse factuelle partiellement exacte en jugement de valeur dépréciatif et en pronostic sans fondement avéré, faute d'un effort suffisant de réflexion critique ou autocritique.
L'analyse indique des faits d'affaiblissement incontestables, à comparer à d'autres concernant le mouvement communiste au niveau européen. Mais il oublie de signaler que son score à la dernière présidentielle a été largement du au vote utile en faveur du Parti socialiste pour éviter un nouveau 2002, sans qu'il soit besoin d'y voir un signe de décès : la presse a-t-elle déclaré Les Verts morts sous le prétexte d'un score encore plus calamiteux de Dominique Voynet ? Et surtout, pourquoi ne pas signaler deux autres faits inverses, tout aussi vrais ? L'influence réelle est remontée à 5 % aux législatives suivantes, permettant de faire exister un groupe parlementaire avec Les Verts (le Modem peut-il en dire autant ?), et à partir des Européennes et des Régionales, dans le cadre du Front de gauche, le poids du PC peut s'estimer à 6 ou 7 %. Par ailleurs, pourquoi occulter le fait que, mesuré à l'aune de ses élus (municipalités, conseils généraux, conseils régionaux et, à nouveau, parlement), il constitue le troisième parti de France ? Voilà un étrange nonagénaire prétendument agité par les tremblements de la décrépitude !
Par contre, il faudrait s'interroger sur les causes de cet affaiblissement, hors de tout a priori idéologique. Les raisons sociologiques ne sont pas pertinentes : le monde du travail (ouvriers, cadres, employés des services, paysans) est non seulement largement majoritaire en France (comme ailleurs), mais il subit la crise du capitalisme à un niveau rarement atteint : paupérisation, chômage, mal-être et mal-vivre, souffrance au travail, recul sans précédent des acquis sociaux du XXe siècle, etc. Tout cela dessine les contours d'un peuple qui, dans son immense majorité, aurait intérêt à voter communiste. Mais il ne le fait pas, alors qu'une récente enquête signalait un désaveu massif (65 %) du système de production capitaliste. Pourquoi ? C'est là la question pertinente ! Or deux phénomènes sont en jeu, qu'une réflexion réellement critique devrait indiquer. D'abord la disparition du système soviétique qu'à peu près tout le monde, au siècle dernier – partisans naïfs comme adversaires acharnés –, identifiait au communisme et qui, à travers une vision mythifiée, continuait à incarner malgré tout une alternative au système libéral. Son échec, sur la base de cette identification, fait croire massivement à l'impossibilité définitive du communisme, que l'histoire aurait ainsi démontrée. D'où cette situation tragique d'un refus de notre société et d'un scepticisme radical quant à la possibilité de la dépasser, dont le mouvement communiste fait les frais, ici comme ailleurs.
LE PARTI COMMUNISTE PEUT ÊTRE LE PORTEUR VIVANT D'UNE NOUVELLE ESPÉRANCE
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Décidément, Le Monde, malgré ses grandes qualités, ne changera pas, comme ne change pas la classe médiatique dont il exprime l'opinion et qui englobe une partie de la gauche. Le diagnostic sur l'état de décomposition avancée du PCF qu'il a de formulé dans son éditorial du 28 décembre transforme une analyse factuelle partiellement exacte en jugement de valeur dépréciatif et en pronostic sans fondement avéré, faute d'un effort suffisant de réflexion critique ou autocritique.
Par contre, il faudrait s'interroger sur les causes de cet affaiblissement, hors de tout a priori idéologique. Les raisons sociologiques ne sont pas pertinentes : le monde du travail (ouvriers, cadres, employés des services, paysans) est non seulement largement majoritaire en France (comme ailleurs), mais il subit la crise du capitalisme à un niveau rarement atteint : paupérisation, chômage, mal-être et mal-vivre, souffrance au travail, recul sans précédent des acquis sociaux du XXe siècle, etc. Tout cela dessine les contours d'un peuple qui, dans son immense majorité, aurait intérêt à voter communiste. Mais il ne le fait pas, alors qu'une récente enquête signalait un désaveu massif (65 %) du système de production capitaliste. Pourquoi ? C'est là la question pertinente ! Or deux phénomènes sont en jeu, qu'une réflexion réellement critique devrait indiquer. D'abord la disparition du système soviétique qu'à peu près tout le monde, au siècle dernier – partisans naïfs comme adversaires acharnés –, identifiait au communisme et qui, à travers une vision mythifiée, continuait à incarner malgré tout une alternative au système libéral. Son échec, sur la base de cette identification, fait croire massivement à l'impossibilité définitive du communisme, que l'histoire aurait ainsi démontrée. D'où cette situation tragique d'un refus de notre société et d'un scepticisme radical quant à la possibilité de la dépasser, dont le mouvement communiste fait les frais, ici comme ailleurs.
LE PARTI COMMUNISTE PEUT ÊTRE LE PORTEUR VIVANT D'UNE NOUVELLE ESPÉRANCE
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La justice s'acharne sur un syndicaliste CGT
Le 29 décembre à 8h 30, Philippe GALANO, militant CGT, est convoqué au tribunal correctionnel de Perpignan (Pyrénées-Orientales) pour avoir refusé de se soumettre à un prélèvement ADN.
Cette année, Philippe Galano, a été licencié avec trois autres syndicalistes des Autoroutes du Sud de la France (ASF) pour avoir « organisé » une manifestation piétonne sur l'autoroute à la hauteur de Perpignan Nord. Cette action était menée contre la privatisation des autoroutes et contre le projet Fillon sur les retraites...
Suite à cette décision, des militants avaient envahi la direction d'ASF.
Pour ces faits, qualifiés de "séquestration", Philippe GALANO a été condamné par la cour d'appel de Montpellier à trois mois de prisons avec sursis et 20 000 euros d'amende en septembre 2009.
Les lois sur la sécurité intérieure, instaurées par Nicolas Sarkozy entre 2005 et 2007, élargissant les tests ADN à presque toutes les infractions, imposent à Philippe Galano, condamné en 2009, un test ADN. "J'ai été convoqué par un officier de police judiciaire, j'ai refusé trois fois. Une procédure a ensuite été lancée pour refus de prélèvement. Je m'oppose à cette dérive dangereuse pour les libertés, je vais me retrouver fiché au même titre qu'un délinquant sexuel ou qu'un vulgaire bandit !"
Avec la loi Loppsi 2 ou la mise en commun des ficihiers d'empreintes génétiques des 27 pays européens, ce syndicaliste serait fiché partout en Europe.
Avec la loi Loppsi 2 ou la mise en commun des ficihiers d'empreintes génétiques des 27 pays européens, ce syndicaliste serait fiché partout en Europe.
De son côté, Pierre Gosnat, Député communiste du Val-de-Marne, a déposé une proposition de loi à la commission des Lois de l'Assemblée Nationale, en septembre 2010, pour interdire les tests ADN aux militants syndicaux. "Le procès de Galano doit faire comprendre l'intérêt de ce texte et inciter son examen par les députés". Pierre Gosnat viendra soutenir le syndicaliste à Perpignan. De nombreux élus et des syndicalistes de différentes organisations seront également présents.
Si Philippe Galano est condamné, avec ses antécédents judiciaires, il craint que sa peine de sursis ne soit transformée en prison ferme.
Cette année, Philippe Galano, a été licencié avec trois autres syndicalistes des Autoroutes du Sud de la France (ASF) pour avoir « organisé » une manifestation piétonne sur l'autoroute à la hauteur de Perpignan Nord. Cette action était menée contre la privatisation des autoroutes et contre le projet Fillon sur les retraites...
Suite à cette décision, des militants avaient envahi la direction d'ASF.
Pour ces faits, qualifiés de "séquestration", Philippe GALANO a été condamné par la cour d'appel de Montpellier à trois mois de prisons avec sursis et 20 000 euros d'amende en septembre 2009.
Les lois sur la sécurité intérieure, instaurées par Nicolas Sarkozy entre 2005 et 2007, élargissant les tests ADN à presque toutes les infractions, imposent à Philippe Galano, condamné en 2009, un test ADN. "J'ai été convoqué par un officier de police judiciaire, j'ai refusé trois fois. Une procédure a ensuite été lancée pour refus de prélèvement. Je m'oppose à cette dérive dangereuse pour les libertés, je vais me retrouver fiché au même titre qu'un délinquant sexuel ou qu'un vulgaire bandit !"
Avec la loi Loppsi 2 ou la mise en commun des ficihiers d'empreintes génétiques des 27 pays européens, ce syndicaliste serait fiché partout en Europe.
Avec la loi Loppsi 2 ou la mise en commun des ficihiers d'empreintes génétiques des 27 pays européens, ce syndicaliste serait fiché partout en Europe.
De son côté, Pierre Gosnat, Député communiste du Val-de-Marne, a déposé une proposition de loi à la commission des Lois de l'Assemblée Nationale, en septembre 2010, pour interdire les tests ADN aux militants syndicaux. "Le procès de Galano doit faire comprendre l'intérêt de ce texte et inciter son examen par les députés". Pierre Gosnat viendra soutenir le syndicaliste à Perpignan. De nombreux élus et des syndicalistes de différentes organisations seront également présents.
Si Philippe Galano est condamné, avec ses antécédents judiciaires, il craint que sa peine de sursis ne soit transformée en prison ferme.
jeudi 30 décembre 2010
Appel de Gaza : deux ans après le massacre, une exigence de justice.
Depuis Gaza assiégée, Palestine
27 décembre 2010
Merci à la personne qui a pris la peine de traduire cette lettre ouverte, cet appel à nos consciences et à notre solidarité active. Non, il n’y a aucune fatalité dans ces événements. Nous avons les moyens de faire cesser cela.
Nous, les Palestiniens de la Bande de Gaza assiégée, en ce jour du 27 décembre 2010, deux ans après l’attaque génocidaire d’Israël contre nos familles, nos maisons, nos routes, nos usines et nos écoles, disons assez d’inaction, assez de discussions, assez d’attente – il est maintenant temps de tenir Israël pour responsable de ces crimes incessants contre nous.
Le 27 décembre 2008, Israël a lancé un bombardement aveugle de la Bande de Gaza. L’attaque a duré 22 jours, elle a tué 1.417 Palestiniens dont 352 enfants, selon les principaux organismes pour les droits de l’homme. Pendant 528 interminables heures, les forces de l’occupation israélienne ont lâché leurs F15 fournis par les Etats-Unis, leurs F16, leurs chars Merkava, du phosphore blanc interdit au plan international, bombardé et envahi le petite enclave côtière qui abrite 1,5 million de Palestiniens, dont 800 000 sont des enfants et plus de 80% sont des réfugiés enregistrés par les Nations Unies. Environ 5300 personnes souffriront de séquelles physiques toute leur vie.
Cette dévastation a dépassé en sauvagerie tous les massacres précédents subis à Gaza, comme les 21 enfants tués à Jabalia en mars 2008 et les 19 civils tués dans leurs maisons lors du massacre de Beit Hanoun en 2006. Le carnage a même dépassé les attaques de novembre 1956 au cours desquelles les troupes israéliennes ont raflé et tué 275 Palestiniens à Khan Younis, et 111 de plus à Rafah, au sud de la Bande.
Depuis le massacre de Gaza en 2009, les citoyens du monde ont pris la responsabilité de faire pression sur Israël pour qu’il se conforme au droit international par une stratégie éprouvée de boycott, désinvestissement et sanctions. Comme lors du mouvement mondial de BDS qui a été tellement efficace pour mettre fin au régime d’apartheid sud-africain, nous exhortons les gens de conscience à se joindre à l’appel BDS lancé par plus de 170 organisations palestiniennes en 2005. Comme en Afrique du Sud, le déséquilibre des forces et de la représentation dans cette lutte peut être contrebalancé par un puissant mouvement international, avec BDS en tête, obligeant les hommes politiques israéliens à rendre des comptes, ce que les dirigeants de la communauté internationale ont maintes fois refusé de faire. De même, les opérations civiles créatives comme les navires de Free Gaza, qui ont brisé le siège cinq fois, la Marche de la Liberté à Gaza, la Flottille de la Liberté pour Gaza, et les nombreux convois terrestres ne doivent jamais cesser d’essayer de briser le siège et de souligner l’inhumanité qui consiste à maintenir 1,5 million de Gazaouis dans une prison à ciel ouvert.
Deux années se sont maintenant écoulées depuis le plus grave des actes génocidaires d’Israël, qui n’aurait dû laisser aucun doute sur l’ampleur et la brutalité des desseins israéliens contre les Palestiniens. L’attaque navale meurtrière contre les activistes internationaux à bord de la Flottille de la Liberté à Gaza en Méditerranée a fait ressortir devant le monde entier le peu de cas que fait Israël de la vie palestinienne, depuis si longtemps.
Lire la suite en cliquant sur la titre...Moins d'enseignants à la rentrée: toutes les académies trinquent
Aucune académie n'y coupera. Le ministère de l'Education nationale vient de boucler la répartition par académie des 16.000 nouvelles suppressions de postes d'enseignants prévues au budget 2011. Et tout le territoire est concerné.
Après déjà 16.000 postes en moins cette année, 13.500 en 2009 et 11.200 en 2008, à la rentrée prochaine il faudra faire avec 8967 postes de moins en primaire, 4800 en collèges et lycées dans le secondaire et 600 administratifs. Sachant que dans le même temps on attend 8900 nouveaux élèves en primaire et 48.500 dans le secondaire.
Dans le détail, ce sont les académies de Lille et de Nancy-Metz qui, en valeur absolue, doivent s'attendre à payer le plus lourd tribut, notamment dans le primaire. Mais une baisse des effectifs des écoliers est attendue dans ces deux académies. D'autres perdent en revanche des postes alors qu'elles accueilleront plus d’élèves, comme Créteil.
A charge maintenant pour les rectorats de se débrouiller pour raboter ici et là des postes, département par département puis établissement par établissement.
Lire la suite en cliquant sur le titre ...
Après déjà 16.000 postes en moins cette année, 13.500 en 2009 et 11.200 en 2008, à la rentrée prochaine il faudra faire avec 8967 postes de moins en primaire, 4800 en collèges et lycées dans le secondaire et 600 administratifs. Sachant que dans le même temps on attend 8900 nouveaux élèves en primaire et 48.500 dans le secondaire.
Dans le détail, ce sont les académies de Lille et de Nancy-Metz qui, en valeur absolue, doivent s'attendre à payer le plus lourd tribut, notamment dans le primaire. Mais une baisse des effectifs des écoliers est attendue dans ces deux académies. D'autres perdent en revanche des postes alors qu'elles accueilleront plus d’élèves, comme Créteil.
A charge maintenant pour les rectorats de se débrouiller pour raboter ici et là des postes, département par département puis établissement par établissement.
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CONCERT DE LANCEMENT DES TREMPLINS DU TRAVAILLEUR ALPIN 2011
vendredi 14 janvier 2011 de 19h30 à 22h30 |
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Salle "LE PROJO à CROLLES |
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LES GROUPES : |
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TOM LOPEZ LILAPOEM LIGA QUINTANA KE ONDA Entrée 5€ |
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mercredi 29 décembre 2010
Côte d'Ivoire: des intellectuels contre le recours à la force
Une trentaine d'intellectuels, surtout français et africains, ont appelé mercredi dans une lettre ouverte à "enrayer la menace de guerre" qui pèse sur la Côte d'Ivoire, rejetant toute intervention armée dans ce pays en crise, un mois après l'élection présidentielle.
Ces intellectuels, parmi lesquels le sociologue suisse Jean Ziegler, le politologue français Michel Galy, l'écrivain d'origine camerounaise Calixthe Beyala et l'auteur malienne Aminata Dramane Traoré, se déclarent "profondément convaincus qu'une intervention militaire en Côte d'Ivoire serait de nature à aggraver une situation qui est suffisamment tragique, et plongera à coup sûr le pays et la sous-région dans la tourmente".
Le texte est aussi signé par l'un des plus proches soutiens de Laurent Gbagbo en France, Guy Labertit, ancien délégué pour l'Afrique du PS.
"Les signataires de la présente lettre ouverte en appellent aux opinions publiques de toutes les nations et aux gouvernements de tous les pays épris de démocratie, de paix et de liberté, afin d'enrayer la menace de guerre qui plane sur ce pays", poursuivent-ils.
La Côte d'Ivoire est en crise après le refus du président sortant Laurent Gbagbo de céder sa place à son rival Alassane Ouattara, reconnu victorieux de l'élection présidentielle du 28 novembre par la communauté internationale.
La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) envisage d'aller jusqu'à renverser militairement M. Gbagbo s'il ne cède pas sa place, alors que les violences post-électorales ont fait au moins 173 morts, essentiellement des partisans de Ouattara, selon les Nations unies.
"L'histoire de l'Afrique de l'Ouest et de la Côte d'Ivoire montre qu'une telle intervention à Abidjan se traduirait par une résistance civile et des actions sanglantes devant une armée d'occupation; puis certainement des massacres urbains entre Ivoiriens et/ou entre Ivoiriens et étrangers", mettent en garde les signataires, qui appellent à une "solution pacifique".
Ces intellectuels, parmi lesquels le sociologue suisse Jean Ziegler, le politologue français Michel Galy, l'écrivain d'origine camerounaise Calixthe Beyala et l'auteur malienne Aminata Dramane Traoré, se déclarent "profondément convaincus qu'une intervention militaire en Côte d'Ivoire serait de nature à aggraver une situation qui est suffisamment tragique, et plongera à coup sûr le pays et la sous-région dans la tourmente".
Le texte est aussi signé par l'un des plus proches soutiens de Laurent Gbagbo en France, Guy Labertit, ancien délégué pour l'Afrique du PS.
"Les signataires de la présente lettre ouverte en appellent aux opinions publiques de toutes les nations et aux gouvernements de tous les pays épris de démocratie, de paix et de liberté, afin d'enrayer la menace de guerre qui plane sur ce pays", poursuivent-ils.
La Côte d'Ivoire est en crise après le refus du président sortant Laurent Gbagbo de céder sa place à son rival Alassane Ouattara, reconnu victorieux de l'élection présidentielle du 28 novembre par la communauté internationale.
La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) envisage d'aller jusqu'à renverser militairement M. Gbagbo s'il ne cède pas sa place, alors que les violences post-électorales ont fait au moins 173 morts, essentiellement des partisans de Ouattara, selon les Nations unies.
"L'histoire de l'Afrique de l'Ouest et de la Côte d'Ivoire montre qu'une telle intervention à Abidjan se traduirait par une résistance civile et des actions sanglantes devant une armée d'occupation; puis certainement des massacres urbains entre Ivoiriens et/ou entre Ivoiriens et étrangers", mettent en garde les signataires, qui appellent à une "solution pacifique".
Voeux 2011 : Le Parti communiste français censuré par Dailymotion ?
La vidéo produite par le PCF présentant les vœux de Nicolas Sarkozy pour 2011 (http://www.dailymotion.com/video/xg...) a été « retirée » de la publication par le diffuseur, Dailymotion, sans explication.
Les Molex pour mémoire ou le dinosaure piteux.
par Maxime VIVAS
En a-t-il assez fait, cette année, LGS, dans sa dénonciation du journalisme laquais pacsé avec le Pouvoir, maqué avec la Finance et en divorce d’avec l’information ?
En a-t-il dénoncé des mauvais coups en tous genres et des malfrats sans scrupules (mais pas sans moyens) ?
Et donc, n’a-t-il pas trop porté atteinte au moral de ses lecteurs sous prétexte qu’ils sont de la trempe à voir le monde tel qu’il est, ainsi que le conseillait Voltaire : « Je n’aurais pas voulu être heureux à condition d’être imbécile » ? Dans le doute, voici (enfin !) un conte vrai, celui de la rencontre d’un journalisme debout et de citoyens conscients et organisés. C’est l’histoire d’une lutte.
Trois cents salariés d’un paisible village du Sud-Ouest sont pris à la gorge par un mastodonte sans foi ni loi (du genre « ça passe ou ça casse » : dans les deux cas, il s’en fiche).
Ils sont fourmis, il est dinosaure : 15 mètres au garrot, 26 mètres de long, une queue puissante capable de pulvériser l’usine, l’école, les commerces, la mairie après avoir décapité l’église. Emmanchée sur un long coup, sa petite tête est programmée pour une mission sommaire : je broute là où c’est le meilleur pour moi.
Finalement (vous en lirez les détails édifiants ci-après), le monstre préhistorique est cerné et éperonnée de toutes parts. Sa bestialité est telle que la presse, les élus locaux, l’Eglise, le gouvernement même la condamnent. Les tribunaux aussi. Et plutôt quatre fois qu’une.
En vain : « Gros-cul-petite-tronche » a filé aux USA, home, sweet home. Sous l’aile d’Obama, les lois françaises ne valent pas. L’application de nos jugements de Justice non plus.
Heureusement, avant la fuite, la bête a dû se délester de quelques tonnes du gras de son bide et d’une partie de son gouvernail caudal. Les lilliputiens n’ont pas tout perdu. Vous verrez.
De surcroît, ils ont vécu une extraordinaire aventure et ils ont été pris (le savent-ils ?) dans une de ces formidables et rares accélérations du mûrissement des consciences par lequel il advient qu’en quelques semaines des individus révèlent des qualités hors pair, que des stratèges, des tribuns se mettent à pulluler sur des lieux où la division du travail voulait qu’on exécute et qu’on se taise : chacun à sa place, Ford et Taylor l’avaient jadis expliqué depuis les States.
J’ai eu l’occasion de rencontrer plusieurs fois quelques-uns de ces phénomènes qu’on appelle « les Molex ». Pour bien le connaître, je sais qu’ils ont bouleversé Eric Cabanis, photographe de presse qui a tiré leur portrait dans un livre qui embaume la bonté et qui resplendit de beauté et d’intelligence. Pour lire la suite, cliquez sur le titre....Chapeau bas pour les Pères Noël verts
Les Pères Noël verts du Secours populaire ont accompli leur mission et garé leurs traineaux, comme leur collègue vêtu de rouge. Ces Pères Noël verts rivalisent d’imagination pour permettre aux enfants, aux familles, aux personnes âgées ou isolées victimes de l’exclusion – toujours plus nombreuses - de fêter dignement Noël, avec un repas de fête et des cadeaux.
L’opération 2010 a été lancée le 6 décembre par Julien Lauprêtre, président du Secours Populaire Français, en présence de Christophe Maé, parrain de cette édition des Pères Noël verts, accompagnés et soutenus par de nombreuses personnalités : Christophe Alévêque, Marcel Amont, Jane Birkin, Nicole Croisille, Mylène Demongeot, Anny Duperey, Danielle Evenou, Darius Kehtari, Lââm, Catherine Laborde, Virginie Lemoine, Françoise Lépine, Christian Marin, Patrick Préjean, Christian Rauth, Mickels Réa, Serena Reinaldi et même l’équipe de Handball d’Ivry !
Les Pères Noël verts du Secours populaire ont accompli leur mission et garé leurs traineaux, comme leur collègue vêtu de rouge. Ces Pères Noël verts rivalisent d’imagination pour permettre aux enfants, aux familles, aux personnes âgées ou isolées victimes de l’exclusion – toujours plus nombreuses - de fêter dignement Noël, avec un repas de fête et des cadeaux.L’opération 2010 a été lancée le 6 décembre par Julien Lauprêtre, président du Secours Populaire Français, en présence de Christophe Maé, parrain de cette édition des Pères Noël verts, accompagnés et soutenus par de nombreuses personnalités : Christophe Alévêque, Marcel Amont, Jane Birkin, Nicole Croisille, Mylène Demongeot, Anny Duperey, Danielle Evenou, Darius Kehtari, Lââm, Catherine Laborde, Virginie Lemoine, Françoise Lépine, Christian Marin, Patrick Préjean, Christian Rauth, Mickels Réa, Serena Reinaldi et même l’équipe de Handball d’Ivry !
Depuis trente-quatre ans les bénévoles et les circuits changent, mais l’objectif reste le même : aller vers ces millions de personnes qui vivent en dessous du seuil de pauvreté et apporter du réconfort à ceux dont le Père Noël rouge ne parvient pas à trouver l’adresse. A travers toute la France, les Pères Noël verts se sont mobilisés pour offrir un vrai réveillon : aide alimentaire pour un vrai repas de fête en famille, achat de jouets à prix symbolique, mais aussi animations et spectacles, grâce à de nombreuses associations et entreprises locales ou encore des collectifs de musiciens.
Ainsi, 150 enfants des Hautes-Pyrénées ont été invités au Cirque de Noël, 1400 autres à la Foire aux Manèges de Lens… A Saint-André-de Cubzac (Gironde) c’était rendez-vous au Cinéma, à Montauban : Marché de Noël, et à Rodez le collectif « Rock en stock » et les « aprem’rock » de la MJC ! A Lorient, où 800 jouets avaient été dérobés dans les entrepôts des Pères Noël verts, les bénévoles ont redoublé d’efforts et la solidarité a joué à plein : 300 cadeaux ont pu être distribués.
Pour réaliser leur but, les Pères Noël verts mouillent chaque année le costume, en organisant collectes, braderies solidaires et initiatives diverses avec le soutien de partenaires engagés. En 2009, les 80.000 bénévoles des Pères Noël verts ont aidé près de 300.000 personnes et collecté plus de 500.000 jouets…. Quel sera le bilan pour 2010, alors que tous soulignent l’augmentation du nombre de demandes d’aide ?
Lire et voir la suite en cliquant sur le titre...
mardi 28 décembre 2010
Hervé Ghesquière, Stéphane Taponier otages depuis déjà un an
Les deux journalistes de France 3,Hervé Ghesquière, Stéphane Taponier, qui terminaient un reportage pour le magazine "Pièces à conviction" et leurs trois accompagnateurs afghans Reza, Ghulam et Satar ont été enlevés sur une route de la province de Kapisa, au nord-ouest de Kaboul.
Un an, retenus en otages quelque part en Afghanistan, dans cette région qui borde la frontière pakistanaise.
Un an. Une captivité d'une extrême longueur, des négociations en vue de leur libération dont personne ne connaît la teneur, des pouvoirs publics qui se veulent rassurants, des familles qui attendent depuis 365 jours de les voir revenir.
Partout en France, la solidarité s'est organisée depuis des mois autour du comité de soutien dont la marraine, Florence Aubenas, lançait lundi un nouvel appel à la mobilisation : « Est-il moral de laisser ainsi oublier deux hommes qui incarnent le meilleur des valeurs de nos démocraties en étant partis, malgré le danger, couvrir pour la télévision publique une guerre dans laquelle notre pays est engagé ? » Face au peu d'informations que donnent les pouvoirs publics, retranchés derrière le « secret-défense », les mobilisations solidaires se multiplient et des dizaines de municipalités ont affiché le portait des deux journalistes aux murs des mairies.
Quant à la preuve de vie, transmise à la France il y a quelques jours, les familles ne cachent pas leur scepticisme. « On me l'a fait écouter au téléphone, je n'ai pas compris grand-chose, le son était très mauvais. J'ai juste entendu que Stéphane avait la voix des mauvais jours », confiait hier à l'AFP, Arlette Taponier, la mère du journaliste.
Aujourd'hui, jour de ce triste anniversaire, de nombreuses manifestations sont organisées dans toute la France. Á Paris, sur le parvis de l'Hôtel de ville à 11 heures, le comité de soutien et Reporters sans frontières (RSF) appellent à un rassemblement durant lequel les portraits des deux journalistes seront déployés sur la façade du bâtiment, suivi d'une veillée aux bougies à partir de 17 heures. Une équipe de France 3, en duplex à Kaboul, réalisera un reportage pour les trois journaux nationaux. France Info organise une journée spéciale avec entre autres Jean-Paul Kauffmann et Florence Aubenas. Un grand concert de soutien est organisé à Montpellier et des rassemblements doivent avoir lieu à Marseille, Strasbourg, Dax et Chambéry. L'École du ski français (ESF) répond à l'appel et organise des descentes au flambeau dans de nombreuses stations. Les matchs de la 14e journée du championnat de France de rugby s'ouvriront par une minute d'applaudissements pour Hervé, Stéphane et leurs trois accompagnateurs avant chaque début de match.
Un pays entier derrière deux de ses journalistes, partis faire leur travail, retenus en otages depuis un an, et dont chaque minute de captivité entache la liberté de la presse. « La France doit se résoudre à les sortir de là. Et vite. Comme elle l'a fait pour d'autres otages. Parce que le premier mot de sa devise reste "liberté" », conclut Florence Aubenas.
Un an, retenus en otages quelque part en Afghanistan, dans cette région qui borde la frontière pakistanaise.
Un an. Une captivité d'une extrême longueur, des négociations en vue de leur libération dont personne ne connaît la teneur, des pouvoirs publics qui se veulent rassurants, des familles qui attendent depuis 365 jours de les voir revenir.
Partout en France, la solidarité s'est organisée depuis des mois autour du comité de soutien dont la marraine, Florence Aubenas, lançait lundi un nouvel appel à la mobilisation : « Est-il moral de laisser ainsi oublier deux hommes qui incarnent le meilleur des valeurs de nos démocraties en étant partis, malgré le danger, couvrir pour la télévision publique une guerre dans laquelle notre pays est engagé ? » Face au peu d'informations que donnent les pouvoirs publics, retranchés derrière le « secret-défense », les mobilisations solidaires se multiplient et des dizaines de municipalités ont affiché le portait des deux journalistes aux murs des mairies.
Quant à la preuve de vie, transmise à la France il y a quelques jours, les familles ne cachent pas leur scepticisme. « On me l'a fait écouter au téléphone, je n'ai pas compris grand-chose, le son était très mauvais. J'ai juste entendu que Stéphane avait la voix des mauvais jours », confiait hier à l'AFP, Arlette Taponier, la mère du journaliste.
Aujourd'hui, jour de ce triste anniversaire, de nombreuses manifestations sont organisées dans toute la France. Á Paris, sur le parvis de l'Hôtel de ville à 11 heures, le comité de soutien et Reporters sans frontières (RSF) appellent à un rassemblement durant lequel les portraits des deux journalistes seront déployés sur la façade du bâtiment, suivi d'une veillée aux bougies à partir de 17 heures. Une équipe de France 3, en duplex à Kaboul, réalisera un reportage pour les trois journaux nationaux. France Info organise une journée spéciale avec entre autres Jean-Paul Kauffmann et Florence Aubenas. Un grand concert de soutien est organisé à Montpellier et des rassemblements doivent avoir lieu à Marseille, Strasbourg, Dax et Chambéry. L'École du ski français (ESF) répond à l'appel et organise des descentes au flambeau dans de nombreuses stations. Les matchs de la 14e journée du championnat de France de rugby s'ouvriront par une minute d'applaudissements pour Hervé, Stéphane et leurs trois accompagnateurs avant chaque début de match.
Un pays entier derrière deux de ses journalistes, partis faire leur travail, retenus en otages depuis un an, et dont chaque minute de captivité entache la liberté de la presse. « La France doit se résoudre à les sortir de là. Et vite. Comme elle l'a fait pour d'autres otages. Parce que le premier mot de sa devise reste "liberté" », conclut Florence Aubenas.
LE PETIT BLOG QUI MONTE, QUI MONTE...
Décembre 2010, sur ce blog, le cap des 70 visiteurs par jour vient d’être dépassé. En 2009 à la même période nous n’en étions qu’a 17 visites, c’est un record absolu !.
Même si dans le cadre de la bataille idéologique titanesque tout cela peut sembler bien modeste, avec d’autres blog amis, et les moyens de communications traditionnel. Nous relevons tous ensemble le défi des idées pour contribuer à une alternative progressiste réelle de notre société.
Même si dans le cadre de la bataille idéologique titanesque tout cela peut sembler bien modeste, avec d’autres blog amis, et les moyens de communications traditionnel. Nous relevons tous ensemble le défi des idées pour contribuer à une alternative progressiste réelle de notre société.
Une nouvelle ânerie de Bernard-Henri Lévy
Il y a un an, Bernard-Henri Lévy se couvrait de ridicule en citant, à l’appui d’une démonstration « philosophique », un certain Botul – auteur inventé de toute pièce par un journaliste du Canard enchaîné. Cette fois, l’essayiste évoque un personnage bien réel – mais il se trompe encore !
Dans sa chronique du Point (1), « BHL » dénonce le site Internet Riposte laïque, et stigmatise « ce nouveau rapprochement rouge-brun qui voit les crânes rasés du Bloc identitaire fricoter, sur le dos des musulmans de France, avec tel ancien du Monde diplo, Bernard Cassen. »
Le chroniqueur multimédias gagnerait à mieux ranger ses fiches (de police). En effet, l’animateur de Riposte laïque se nomme Pierre Cassen. Pierre, pas Bernard. Ancien directeur général du Monde diplomatique, Bernard Cassen n’est lié ni de près ni de loin à Riposte laïque.
Il serait tentant d’imputer une telle hargne de Bernard-Henri Lévy à notre endroit à de la mauvaise foi, son ressentiment ayant déjà enfanté nombre de diffamations que, charitablement, nous avons jusqu’à présent laissé passer sans réplique judiciaire (2). Mais la constellation de bévues qui crible les « analyses » de notre penseur de Saint-Germain-des-Prés suggère plutôt que ce dernier incident ne constitue rien de plus qu’une expression supplémentaire de son irrépressible frivolité intellectuelle (3).
Bernard-Henri Lévy préside le conseil de surveillance d’Arte, il est membre du conseil de surveillance du Monde, il est actionnaire de Libération, il dispose d’une chronique hebdomadaire dans Le Point. Et la célébration du vingtième anniversaire de sa revue, La Règle du Jeu, que presque personne ne lit, a néanmoins donné lieu à une réception extravagante à laquelle ont accouru la plupart des responsables des grands médias. La dégradation du crédit de la presse est-elle tout à fait étrangère à la surface médiatique qu’occupe, quoi qu’il advienne, quoi qu’elle fasse, une personnalité au crédit à ce point frelaté ?
P.S. :
Informé du procès en diffamation qui le menace, Bernard-Henri Lévy vient de faire modifier le texte en ligne de sa chronique. La version originale figure néanmoins dans les centaines de milliers de numéros imprimés du Point, lesquels, en raison des fêtes de fin d’année, seront exceptionnellement mis en vente pendant deux semaines – à moins que la direction de cet hebdomadaire n’ait la sagesse de les faire pilonner…
Les termes du rectificatif mis en ligne sur le site du Point sont révélateurs de la goujaterie intellectuelle de « l’homme qui ne s’est jamais trompé ». Après avoir associé Bernard Cassen et Le Monde diplomatique à un « groupuscule néonazi qui s’était rendu célèbre, le 14 juillet 2002, en tentant d’assassiner Jacques Chirac et qui s’est allié, pour l’occasion, à un quarteron d’anciens trotskistes rassemblés sous la bannière du site Internet Riposte laïque », « BHL » juge inutile de présenter la moindre excuse à la personne et au journal qu’il a diffamés.
(1) « L’honneur des musulmans », Le Point, 23 décembre 2010, p. 130.
(2) Lire « Tous nazis ! », par Serge Halimi, Le Monde diplomatique, novembre 2007. Voir aussi « BHL calomnie le Diplo », Acrimed, 2 avril 2006.
(3) Lire notre dossier en ligne, « L’imposture Bernard-Henri Lévy ».
Dans sa chronique du Point (1), « BHL » dénonce le site Internet Riposte laïque, et stigmatise « ce nouveau rapprochement rouge-brun qui voit les crânes rasés du Bloc identitaire fricoter, sur le dos des musulmans de France, avec tel ancien du Monde diplo, Bernard Cassen. »
Le chroniqueur multimédias gagnerait à mieux ranger ses fiches (de police). En effet, l’animateur de Riposte laïque se nomme Pierre Cassen. Pierre, pas Bernard. Ancien directeur général du Monde diplomatique, Bernard Cassen n’est lié ni de près ni de loin à Riposte laïque.
Il serait tentant d’imputer une telle hargne de Bernard-Henri Lévy à notre endroit à de la mauvaise foi, son ressentiment ayant déjà enfanté nombre de diffamations que, charitablement, nous avons jusqu’à présent laissé passer sans réplique judiciaire (2). Mais la constellation de bévues qui crible les « analyses » de notre penseur de Saint-Germain-des-Prés suggère plutôt que ce dernier incident ne constitue rien de plus qu’une expression supplémentaire de son irrépressible frivolité intellectuelle (3).
Bernard-Henri Lévy préside le conseil de surveillance d’Arte, il est membre du conseil de surveillance du Monde, il est actionnaire de Libération, il dispose d’une chronique hebdomadaire dans Le Point. Et la célébration du vingtième anniversaire de sa revue, La Règle du Jeu, que presque personne ne lit, a néanmoins donné lieu à une réception extravagante à laquelle ont accouru la plupart des responsables des grands médias. La dégradation du crédit de la presse est-elle tout à fait étrangère à la surface médiatique qu’occupe, quoi qu’il advienne, quoi qu’elle fasse, une personnalité au crédit à ce point frelaté ?
P.S. :
Informé du procès en diffamation qui le menace, Bernard-Henri Lévy vient de faire modifier le texte en ligne de sa chronique. La version originale figure néanmoins dans les centaines de milliers de numéros imprimés du Point, lesquels, en raison des fêtes de fin d’année, seront exceptionnellement mis en vente pendant deux semaines – à moins que la direction de cet hebdomadaire n’ait la sagesse de les faire pilonner…
Les termes du rectificatif mis en ligne sur le site du Point sont révélateurs de la goujaterie intellectuelle de « l’homme qui ne s’est jamais trompé ». Après avoir associé Bernard Cassen et Le Monde diplomatique à un « groupuscule néonazi qui s’était rendu célèbre, le 14 juillet 2002, en tentant d’assassiner Jacques Chirac et qui s’est allié, pour l’occasion, à un quarteron d’anciens trotskistes rassemblés sous la bannière du site Internet Riposte laïque », « BHL » juge inutile de présenter la moindre excuse à la personne et au journal qu’il a diffamés.
(1) « L’honneur des musulmans », Le Point, 23 décembre 2010, p. 130.
(2) Lire « Tous nazis ! », par Serge Halimi, Le Monde diplomatique, novembre 2007. Voir aussi « BHL calomnie le Diplo », Acrimed, 2 avril 2006.
(3) Lire notre dossier en ligne, « L’imposture Bernard-Henri Lévy ».
lundi 27 décembre 2010
Côte d'Ivoire: Ouattara appelle à la grève générale
Alassane Ouattara, l'un des deux présidents proclamés de Côte d'Ivoire, a appelé dimanche à la grève générale dès lundi
Cette grève doit durer jusqu'au départ du président sortant Laurent Gbagbo, a annoncé un porte-parole.
Face à la "tentative de confiscation du pouvoir par Laurent Gbagbo", la coalition de partis soutenant Ouattara, le Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) a appelé à "cesser les activités jusqu'au départ du pouvoir de Laurent Gbagbo".
Cette demande relaie "un appel à la désobéissance" lancé le 21 décembre par Guillaume Soro, Premier ministre de Ouattara, mais qui avait été peu suivi.
Dans le même temps, l'avion de l'Etat ivoirien utilisé jusqu'alors par Gbagbo, a été bloqué à l'aéroport franco-Suisse de Bâle-Mulhouse, à la demande des "autorités légitimes" de Côte d'Ivoire, c'est-à-dire le camp Ouattara, selon le ministère français des Affaires étrangères.
Ces mesures renforcent la pression sur Laurent Gbagbo, qu'un sommet de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), réuni vendredi à Abuja, a menacé de renverser par la force s'il ne partait pas de lui-même.
Laurent Gbagbo : «Il y a un complot contre moi»
Dans un entretien au "Monde", Laurent Gbagbo revient sur le déroulement de l'élection présidentielle du 28 novembre. Il accuse la France et les Etats-Unis d'avoir incité l'Union africaine, les Nations unies et la Cédéao à soutenir son rival Alassane Ouattara.
La Maison Blanche a répété dimanche qu'elle soutenait le rôle de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) dans la crise ivoirienne, et à nouveau exigé de "l'ancien président" Laurent Gbagbo qu'il renonce au pouvoir.
Sans répondre directement aux accusations de "complot" franco-américain formulées par M. Gbagbo dans un entretien au journal français Le Figaro, un haut responsable de la présidence de Barack Obama a rappelé que "la commission indépendante électorale ivoirienne, les Nations Unies, la Cedeao et l'Union africaine ont tous déterminé que le président (Alassane) Ouattara est le vainqueur de la récente élection" présidentielle.
"Les Etats-Unis continuent à soutenir le rôle que joue la Cedeao pour faire en sorte que les résultats légitimes de l'élection de Côte d'Ivoire soient respectés, et que l'ancien président Gbagbo quitte le pouvoir", a déclaré Ben Rhodes, conseiller adjoint de M. Obama pour la sécurité nationale, depuis Hawaii (Pacifique) où le président américain passe les fêtes de fin d'année.
Au Figaro, M. Gbagbo a affirmé que la France et les Etats-Unis avaient organisé un "complot" pour l'écarter du pouvoir et estimé que les menaces africaines d'intervention militaire devaient être prises au sérieux. Dans cette interview, M. Gbagbo a mis en cause l'action des ambassadeurs de France et des Etats-Unis dans les jours qui ont suivi l'élection contestée du 28 novembre.
Outre l'ONU et les Occidentaux, qui reconnaissent la victoire de M. Ouattara, M. Gbagbo est sous la menace d'une intervention militaire de ses voisins, réunis au sein de la Cedeao.
L'ONU a indiqué que les "atrocités" commises après la présidentielle ont fait 173 morts du 16 au 21 décembre, et que 14.000 Ivoiriens avaient trouvé refuge au Liberia voisin.
Une délégation de trois chefs d'Etat de la Cedeao (Bénin, Sierra Leone, Cap Vert) est attendue mardi à Abidjan. L'un des ministres du dirigeant ivoirien a assuré dimanche que ces derniers seraient accueillis "en frères, en amis".
M. Obama et son administration sont beaucoup impliqués dans la crise ivoirienne. Début décembre, le président américain a envoyé une lettre à M. Gbagbo pour l'exhorter à renoncer au pouvoir, et les Etats-Unis ont imposé le 21 décembre un premier train de sanctions unilatérales contre le président sortant et son entourage.
A l'issue du second tour de la présidentielle du 28 novembre, M. Ouattara a été désigné vainqueur avec 54,10% des voix face à M. Gbagbo par la Commission électorale indépendante.
Mais le Conseil constitutionnel, acquis à M. Gbagbo, a invalidé ces résultats, pourtant certifiés par l'ONU, et proclamé la victoire du président sortant, qui se maintient depuis au pouvoir en dépit d'un isolement croissant sur la scène internationale.
Cette grève doit durer jusqu'au départ du président sortant Laurent Gbagbo, a annoncé un porte-parole.
Face à la "tentative de confiscation du pouvoir par Laurent Gbagbo", la coalition de partis soutenant Ouattara, le Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) a appelé à "cesser les activités jusqu'au départ du pouvoir de Laurent Gbagbo".
Cette demande relaie "un appel à la désobéissance" lancé le 21 décembre par Guillaume Soro, Premier ministre de Ouattara, mais qui avait été peu suivi.
Dans le même temps, l'avion de l'Etat ivoirien utilisé jusqu'alors par Gbagbo, a été bloqué à l'aéroport franco-Suisse de Bâle-Mulhouse, à la demande des "autorités légitimes" de Côte d'Ivoire, c'est-à-dire le camp Ouattara, selon le ministère français des Affaires étrangères.
Ces mesures renforcent la pression sur Laurent Gbagbo, qu'un sommet de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), réuni vendredi à Abuja, a menacé de renverser par la force s'il ne partait pas de lui-même.
Laurent Gbagbo : «Il y a un complot contre moi»
Dans un entretien au "Monde", Laurent Gbagbo revient sur le déroulement de l'élection présidentielle du 28 novembre. Il accuse la France et les Etats-Unis d'avoir incité l'Union africaine, les Nations unies et la Cédéao à soutenir son rival Alassane Ouattara.
La Maison Blanche a répété dimanche qu'elle soutenait le rôle de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) dans la crise ivoirienne, et à nouveau exigé de "l'ancien président" Laurent Gbagbo qu'il renonce au pouvoir.
Sans répondre directement aux accusations de "complot" franco-américain formulées par M. Gbagbo dans un entretien au journal français Le Figaro, un haut responsable de la présidence de Barack Obama a rappelé que "la commission indépendante électorale ivoirienne, les Nations Unies, la Cedeao et l'Union africaine ont tous déterminé que le président (Alassane) Ouattara est le vainqueur de la récente élection" présidentielle.
"Les Etats-Unis continuent à soutenir le rôle que joue la Cedeao pour faire en sorte que les résultats légitimes de l'élection de Côte d'Ivoire soient respectés, et que l'ancien président Gbagbo quitte le pouvoir", a déclaré Ben Rhodes, conseiller adjoint de M. Obama pour la sécurité nationale, depuis Hawaii (Pacifique) où le président américain passe les fêtes de fin d'année.
Au Figaro, M. Gbagbo a affirmé que la France et les Etats-Unis avaient organisé un "complot" pour l'écarter du pouvoir et estimé que les menaces africaines d'intervention militaire devaient être prises au sérieux. Dans cette interview, M. Gbagbo a mis en cause l'action des ambassadeurs de France et des Etats-Unis dans les jours qui ont suivi l'élection contestée du 28 novembre.
Outre l'ONU et les Occidentaux, qui reconnaissent la victoire de M. Ouattara, M. Gbagbo est sous la menace d'une intervention militaire de ses voisins, réunis au sein de la Cedeao.
L'ONU a indiqué que les "atrocités" commises après la présidentielle ont fait 173 morts du 16 au 21 décembre, et que 14.000 Ivoiriens avaient trouvé refuge au Liberia voisin.
Une délégation de trois chefs d'Etat de la Cedeao (Bénin, Sierra Leone, Cap Vert) est attendue mardi à Abidjan. L'un des ministres du dirigeant ivoirien a assuré dimanche que ces derniers seraient accueillis "en frères, en amis".
M. Obama et son administration sont beaucoup impliqués dans la crise ivoirienne. Début décembre, le président américain a envoyé une lettre à M. Gbagbo pour l'exhorter à renoncer au pouvoir, et les Etats-Unis ont imposé le 21 décembre un premier train de sanctions unilatérales contre le président sortant et son entourage.
A l'issue du second tour de la présidentielle du 28 novembre, M. Ouattara a été désigné vainqueur avec 54,10% des voix face à M. Gbagbo par la Commission électorale indépendante.
Mais le Conseil constitutionnel, acquis à M. Gbagbo, a invalidé ces résultats, pourtant certifiés par l'ONU, et proclamé la victoire du président sortant, qui se maintient depuis au pouvoir en dépit d'un isolement croissant sur la scène internationale.
dimanche 26 décembre 2010
N’oublions pas Salah !
Nous sommes le 25 décembre. Dans 5 jours ce sera le « nouvel an » !
Tandis que nous fêterons en France l’année nouvelle 2011, un jeune français, totalement délaissé et ignoré par les autorités françaises, sera au fond de sa prison israélienne.
Notre solidarité n’a de cesse de se manifester toujours activement pour obtenir sa libération. Car il n’a rien fait de répréhensible. Cela est formellement établi. Et cela avait été reconnu devant sa mère par le Conseiller diplomatique du Président de la République. Pour autant rien ne bouge pour autant. Ah s’il s’appelait autrement que Salah…
Le 31 décembre prochain, cela fera 2115 jours que Salah sera en prison pour délit d’opinion politique. Il avait 20 ans quand il a été arrêté par l’armée israélienne. Il en a aujourd’hui plus de 25. Très jeune c’est pourtant le plus vieux prisonnier politique français en prison.
Nous ne pouvons pas lui envoyer quelques cadeaux pour ce nouvel an afin qu’il soit moins pénible pour lui. Envoyons-lui une carte postale ! Par milliers ! Sans enveloppe. Son « adresse » :
Salah Hamouri
Doar nah Guilboa
10900 – Beit shean
Israël
La forfaiture ou le mépris répété des lois les plus intimes de la République
Passées les bornes, il n’y a plus de limites. Cette tautologie populaire résume, malheureusement sans excès, la conception que se fait le pouvoir politique actuel d’une démocratie.
Selon la justice quelques policiers construisent de toutes pièces un dossier qui risque d’envoyer un homme en prison pour des années, cet homme aurait été de plus, c’est un comble, victimes de sévices. Ils sont condamnés à de la prison ferme.
Et voici que le ministre de l’intérieur, le préfet, des syndicats de policiers hurlent. Non contre ces hommes qui ont trahi, de la manière la plus grave qui soit, la confiance de la nation mais contre les galeux qui ont rendu cette décision : les juges. Et gageons que nous entendrons bientôt le président de la République y ajouter ses propres commentaires. Quant au ministre de la justice, il nous sert le discours lénifiant qui sied à un eunuque de cour.
Ce n’est certes pas la première fois que les plus hautes autorités de l’Etat s’en prennent aux Juges. Mais c’est la première fois qu’à cette rhétorique, détestable mais devenue habituelle, s’ajoute la caution donnée à quelques policiers qui, ostensiblement, prétendent devenir les régents de l’autorité judiciaire. Je me garderais bien de comparer cette affaire aux centaines d’affaires d’outrages et de rébellion à agents de la force publique qui entraînent des condamnations au bénéfice du doute. Je me garderais, tout autant, de m’attarder sur ces milliers de procédure traitées à la va vite et qui conduisent des hommes et des femmes à supporter des peines démesurées, quant leur innocence n’a pas été bafouée. Je réfute, car parfaitement inexacte, l’accusation d’un prétendu laxisme judiciaire alors que les prisons sont toujours aussi peuplées. En quoi, d’ailleurs, ces injustices ou ces assertions mensongères justifieraient-elles ou invalideraient-elles ce verdict décrié ?
MORALE PUBLIQUE
En l’espèce, et sous réserve de ce que dira la Cour d’Appel, ce qui est en cause, c’est probablement le fait le plus grave que l’on puisse reprocher à un homme ou une femme détenteur des pouvoirs de police : travestir sciemment la réalité afin de se protéger et d’obtenir la condamnation d’un innocent. C’est tout l’édifice de la morale publique, de la légalité républicaine et de l’état de droit qui se fissure. Tout simplement parce que le lien de confiance disparaît, parce que la sûreté des citoyens n’est plus garantie.
Que des syndicats ne comprennent pas cela, même s’ils sont légitimes à exprimer leur exaspération face à leurs conditions de travail, est déjà d’une exceptionnelle gravité. Le plus difficile et le plus long à mettre en œuvre sera de reconstruire la confiance entre la police et la population. De cet uniforme fait pour attiser la crainte, aux pouvoirs démesurés qui lui a été confiés en passant par la mise en coupe réglée d’une hiérarchie qui doit tout à ses maîtres politiques, l’on est loin de la force publique « instituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée ».
Que ces manifestations déplacées trouvent le secours d’un préfet et d’un ministre de l’intérieur touche aux fondements de la démocratie. Si l’on avait besoin de la confirmation que les plus hautes autorités politiques sont prêtes à nier les règles de tout Etat de droit, voici qui l’atteste. Ce mépris répété des lois les plus intimes de la République a un nom : la forfaiture. Sa force n’est que politique mais il amène à poser la question de la légitimité d’un pouvoir, certes élu, mais sans éthique et sans principes. Le ministre de l’intérieur devrait donc démissionner et il ne le fera pas. Là est bien la preuve que notre démocratie n’en est plus tout à fait une.
Michel Tubiana,
Président d’honneur de la Ligue des Droits de l’Homme
Selon la justice quelques policiers construisent de toutes pièces un dossier qui risque d’envoyer un homme en prison pour des années, cet homme aurait été de plus, c’est un comble, victimes de sévices. Ils sont condamnés à de la prison ferme.
Et voici que le ministre de l’intérieur, le préfet, des syndicats de policiers hurlent. Non contre ces hommes qui ont trahi, de la manière la plus grave qui soit, la confiance de la nation mais contre les galeux qui ont rendu cette décision : les juges. Et gageons que nous entendrons bientôt le président de la République y ajouter ses propres commentaires. Quant au ministre de la justice, il nous sert le discours lénifiant qui sied à un eunuque de cour.
Ce n’est certes pas la première fois que les plus hautes autorités de l’Etat s’en prennent aux Juges. Mais c’est la première fois qu’à cette rhétorique, détestable mais devenue habituelle, s’ajoute la caution donnée à quelques policiers qui, ostensiblement, prétendent devenir les régents de l’autorité judiciaire. Je me garderais bien de comparer cette affaire aux centaines d’affaires d’outrages et de rébellion à agents de la force publique qui entraînent des condamnations au bénéfice du doute. Je me garderais, tout autant, de m’attarder sur ces milliers de procédure traitées à la va vite et qui conduisent des hommes et des femmes à supporter des peines démesurées, quant leur innocence n’a pas été bafouée. Je réfute, car parfaitement inexacte, l’accusation d’un prétendu laxisme judiciaire alors que les prisons sont toujours aussi peuplées. En quoi, d’ailleurs, ces injustices ou ces assertions mensongères justifieraient-elles ou invalideraient-elles ce verdict décrié ?
MORALE PUBLIQUE
En l’espèce, et sous réserve de ce que dira la Cour d’Appel, ce qui est en cause, c’est probablement le fait le plus grave que l’on puisse reprocher à un homme ou une femme détenteur des pouvoirs de police : travestir sciemment la réalité afin de se protéger et d’obtenir la condamnation d’un innocent. C’est tout l’édifice de la morale publique, de la légalité républicaine et de l’état de droit qui se fissure. Tout simplement parce que le lien de confiance disparaît, parce que la sûreté des citoyens n’est plus garantie.
Que des syndicats ne comprennent pas cela, même s’ils sont légitimes à exprimer leur exaspération face à leurs conditions de travail, est déjà d’une exceptionnelle gravité. Le plus difficile et le plus long à mettre en œuvre sera de reconstruire la confiance entre la police et la population. De cet uniforme fait pour attiser la crainte, aux pouvoirs démesurés qui lui a été confiés en passant par la mise en coupe réglée d’une hiérarchie qui doit tout à ses maîtres politiques, l’on est loin de la force publique « instituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée ».
Que ces manifestations déplacées trouvent le secours d’un préfet et d’un ministre de l’intérieur touche aux fondements de la démocratie. Si l’on avait besoin de la confirmation que les plus hautes autorités politiques sont prêtes à nier les règles de tout Etat de droit, voici qui l’atteste. Ce mépris répété des lois les plus intimes de la République a un nom : la forfaiture. Sa force n’est que politique mais il amène à poser la question de la légitimité d’un pouvoir, certes élu, mais sans éthique et sans principes. Le ministre de l’intérieur devrait donc démissionner et il ne le fera pas. Là est bien la preuve que notre démocratie n’en est plus tout à fait une.
Michel Tubiana,
Président d’honneur de la Ligue des Droits de l’Homme
vendredi 24 décembre 2010
L'année où les consciences ont bougé
Par Patrick Le Hyaric
Après s’être terminée sur l’échec du sommet sur le climat de Copenhague, l’année 2010 s’était ouverte par un tragique rappel de la force de la nature et sur l’incapacité des êtres humains à protéger leurs semblables quand la terre trembla si violemment à Haïti et brisa net la vie de 250 000 personnes, en jeta un million et demi d’autres dehors, sans abri. La nature, mariée, innocemment, pour quelques heures seulement, à la pauvreté, aux inégalités insoutenables et inacceptables produisait le pire alors que l’on connaît les moyens technologiques désormais à notre disposition et l’opulence dans laquelle on vit à quelques centaines de kilomètres de Port-au-Prince. Depuis, le couvercle mis sur cette tragédie ne s’est soulevé que par des bulles générées par une épidémie de choléra.
Après s’être terminée sur l’échec du sommet sur le climat de Copenhague, l’année 2010 s’était ouverte par un tragique rappel de la force de la nature et sur l’incapacité des êtres humains à protéger leurs semblables quand la terre trembla si violemment à Haïti et brisa net la vie de 250 000 personnes, en jeta un million et demi d’autres dehors, sans abri. La nature, mariée, innocemment, pour quelques heures seulement, à la pauvreté, aux inégalités insoutenables et inacceptables produisait le pire alors que l’on connaît les moyens technologiques désormais à notre disposition et l’opulence dans laquelle on vit à quelques centaines de kilomètres de Port-au-Prince. Depuis, le couvercle mis sur cette tragédie ne s’est soulevé que par des bulles générées par une épidémie de choléra.
Cette année pour celles et ceux qui auront voulu y être attentifs aura d’ailleurs mis en lumière à la fois cette pauvreté et cette famine galopante. Lumière crue aussi sur le fait que la volonté des hommes à toujours vouloir dépasser le temps, cette sorte de « dictature de la vitesse », contraints par la sacrosainte loi du profit, a été plusieurs fois bousculée par notre « terre ».
Un volcan paralysant l’Europe durant plusieurs jours fit se demander comment c’était avant l’avion ? Des glissements de terre en Chine, des mineurs ensevelis au Chili, sortis de leur trou noir après des semaines d’angoisse. Tous ces phénomènes ne sont pas de même nature, n’ont pas les même origines, mais rappellent que le monde n’est pas qu’une «bulle de technologie », fabricant un monde virtuel.
L’année se termine avec une prise de conscience et des pas limités à la conférence de Cancun, après celle de Nagoya sur la biodiversité et la session du Comité de sécurité alimentaire de l’ONU qui aura alerté sur la progression de la famine et de la pauvreté.
Et ce mois de décembre, où l’on redécouvre qu’il peut neiger ! La réduction des dépenses publiques (RGPP) et le tout camion au lieu de développer le ferroutage peuvent tout bloquer. Quelle est la question ? La RGPP ou la neige ? De même, des gens meurent en prenant des médicaments, comme le Médiator. Encore le profit. La santé est un bien public. Les trusts pharmaceutiques doivent passer sous contrôle public. L’urgence sociale est mêlée à celle de l’urgence écologique. Y répondre appelle de ne pas tourner autour du pot. Le monde ne deviendra humanité qu’à la condition désormais de faire un saut qualitatif, d’inventer un nouveau système où les décisions seront prises d’abord pour les êtres humains et leur environnement, avec leur concours. La privatisation du monde mène à des impasses meurtrières. Il faut d’urgence que tous les biens communs de l’humanité soient mis en partage.
Pour lire la suite, cliquez sur le titre.....
jeudi 23 décembre 2010
La CGT énergie appelle les agents EDF/GDF à ne pas couper l’electricité ou le gaz aux familles en difficulté
La CGT énergie appelle les agents d’EDF et GDF à ne pas couper l’électricité ou le gaz aux familles en difficultés.
Marie Claire CAILLETAUX de la fédération nationale des mines et de l’énergie CGT s’explique dans un entretien à l’humanité de ce jour.
Pour garantir l’accès de tous à l’énergie, cela passe par une amélioration du pouvoir d’achat et donc une hausse des salaires. Plus spécifiquement, l’accès à l’énergie est un droit qui doit être reconnu. Chacun doit pouvoir se chauffer et s’éclairer correctement.
Elle rappelle tout d’abord que la FNME est favorable à l’instauration d’une trêve hivernale des coupures comme il en existe une pour les expulsions locatives et soutient la proposition de loi déposée en ce sens par MG Buffet.
Les systèmes d’aides doivent être revus. La tarification sociale de l’électricité et du gaz doit être plus accessible. Il faut mettre fin à la flambée des prix et revenir à une tarification plus juste.
Concernant la hausse des tarifs du gaz et de l’électricité, MC Cailletaux revendique qu’ils soient fixés par une commission pluraliste et transparente.
Pour le gaz les prix ont explosé en 2009 alors qu’on a surabondance de gaz et que la demande mondiale a chuté en raison de la crise, et ce uniquement parce que ces prix sont indexés sur le prix du pétrole.
Pour l’électricité, la loi NOME va mécaniquement provoquer une flambée des prix dont l’ampleur dépendra du prix de cession que fixera le gouvernement. Cette hausse sera complément artificielle, puisqu’elle n’a pour but que de permettre à la concurrence de se développer sur le marché. Chose qu’elle ne pouvait pas faire aisément jusqu’à présent car les prix étaient trop bas pour lui permettre de rivaliser EDF.
Elle propose la création d’un pôle public de l’énergie fondé sur la coopération entre opérateurs, qui permettra à terme une appropriation sociale de tout le secteur. Elle envisage également un recours à l’emprunt et n’est pas hostile à une hausse modérée et juste des tarifs.
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