Par Gabriel AMARD (PG), Président de la communauté d’agglomération Les Lacs de l’Essonne (*), Administrateur de l’association Eau (Eau-Élus-Usagers),
et Gérard PIEL (PCF), Président du Groupe Front de Gauche à la Région PACA, en charge de l’établissement Public Régional de l’Eau.
L’eau n’est pas une marchandise ! Chacun en conviendra. C’est une ressource naturelle, gratuite dans la nature, indispensable à la vie. Trois jours sans eau et nous sommes morts. Pourtant, l’histoire industrielle de notre pays a conduit, à contre-courant de ce qui se passe dans le monde, à confier l’approvisionnement de nos concitoyens en eau potable à des intérêts privés.
D’année en année, cette gestion a fait l’objet de multiples critiques : surfacturation, opacité de gestion, faible entretien des réseaux, tarification dégressive selon la consommation au détriment de la protection de la ressource, etc.
Depuis une dizaine d’années, de plus en plus de collectivités retournent en gestion publique. Le coût de revient du service de l’eau baisse toujours d’environ 25% dès que l’on passe du privé au public. La seule suppression de rémunération des actionnaires permet cette économie, tout en réalisant plus d’investissements et avec un meilleur entretien.
Le Front de gauche doit s’emparer de cette thématique pour la porter dans son programme de gouvernement. Nous devons intégrer la gestion de l’eau dans un grand service public. Pourquoi ? Tout d’abord, il en va de l’égalité d’accès entre tous les citoyens. Que l’on soit de la ville ou de la montagne, près d’un fleuve ou d’une source, nous avons chacun besoin de la même quantité d’eau pour survivre. Pourtant, le traitement de l’eau a un coût différent. Le tarif sur la facture est donc différent. Avec un service public national, nous pourrions homogénéiser le tarif d’accès au service de l’eau afin qu’il soit le même dans toute la France.
Ensuite, nous ne pouvons attendre le bon vouloir des collectivités locales. Certaines préfèrent le partenariat public-privé, nous le savons. Cela laisse toute latitude aux multinationales pour continuer à faire croire que la gestion publique est difficile, risquée, et qu’elle répond à une logique d’économie d’échelle. Ce sont trois arguments facilement réfutables pour qui se penche un tant soit peu sur la question.
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lundi 28 février 2011
La guerre du gaz de schiste aura-t-elle lieu ?
Par Agnès Rousseaux
Mise en place d’une mission d’évaluation, opérations de forage différées… Le gouvernement français semble avoir pris acte de l’opposition croissante à l’exploitation des gaz de schiste, menée par les associations environnementales et des élus. Une première victoire qui ne plaît pas aux entreprises concernées, qui commencent à perdre patience. Malgré ce moratoire, les mobilisations citoyennes se multiplient.
L’opposition ne cesse de croître en France contre l’exploitation des gaz de schiste. Le 17 février, les présidents des cinq régions [1] concernées par les permis d’exploration ont demandé leur annulation, soutenus par l’Association des Régions de France (ARF). Selon eux, c’est « dans une profonde opacité » et avec une « absence totale d’information aux élus locaux » que les permis ont été délivrés par l’ancien ministre de l’Écologie, Jean-Louis Borloo. Ces permis d’exploration, sur une surface totale de 10.000 km² dans le sud de la France, ont été accordés en mars 2010 au groupe Total, à l’entreprise américaine Schuepbach Energy LLC alliée à GDF Suez, et au groupe suisse Mouvoil [2]. D’autres permis ont depuis été délivrés (voir la carte établie par le laboratoire Géosciences Montpellier).
Radioactivité et risques de cancer
En cas d’exploitation du gaz de schiste, les régions seront en première ligne, car elles devront organiser « le transit, le retraitement et l’élimination des eaux usées », rappelle l’ARF. Des eaux usées, qui selon les études scientifiques, s’apparenteront à des « déchets dangereux » – dont la gestion revient aux régions. L’exploitation du gaz de schiste suppose en effet des forages profonds, des pulvérisations d’eau, de sable et de solvants à forte pression. Pour l’ARF, « le manque de transparence » de la procédure actuelle d’octroi de permis « n’est pas acceptable, voire inconstitutionnel ». Et de citer dans son communiqué les « risques de cancer liés aux composés chimiques présents dans les solvants utilisés pour le forage » et le « réel potentiel de radioactivité des débris de forage et des eaux usées », mis en évidence par un récent rapport de l’Institut national de santé publique du Québec.
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Mise en place d’une mission d’évaluation, opérations de forage différées… Le gouvernement français semble avoir pris acte de l’opposition croissante à l’exploitation des gaz de schiste, menée par les associations environnementales et des élus. Une première victoire qui ne plaît pas aux entreprises concernées, qui commencent à perdre patience. Malgré ce moratoire, les mobilisations citoyennes se multiplient.
L’opposition ne cesse de croître en France contre l’exploitation des gaz de schiste. Le 17 février, les présidents des cinq régions [1] concernées par les permis d’exploration ont demandé leur annulation, soutenus par l’Association des Régions de France (ARF). Selon eux, c’est « dans une profonde opacité » et avec une « absence totale d’information aux élus locaux » que les permis ont été délivrés par l’ancien ministre de l’Écologie, Jean-Louis Borloo. Ces permis d’exploration, sur une surface totale de 10.000 km² dans le sud de la France, ont été accordés en mars 2010 au groupe Total, à l’entreprise américaine Schuepbach Energy LLC alliée à GDF Suez, et au groupe suisse Mouvoil [2]. D’autres permis ont depuis été délivrés (voir la carte établie par le laboratoire Géosciences Montpellier).
Radioactivité et risques de cancer
En cas d’exploitation du gaz de schiste, les régions seront en première ligne, car elles devront organiser « le transit, le retraitement et l’élimination des eaux usées », rappelle l’ARF. Des eaux usées, qui selon les études scientifiques, s’apparenteront à des « déchets dangereux » – dont la gestion revient aux régions. L’exploitation du gaz de schiste suppose en effet des forages profonds, des pulvérisations d’eau, de sable et de solvants à forte pression. Pour l’ARF, « le manque de transparence » de la procédure actuelle d’octroi de permis « n’est pas acceptable, voire inconstitutionnel ». Et de citer dans son communiqué les « risques de cancer liés aux composés chimiques présents dans les solvants utilisés pour le forage » et le « réel potentiel de radioactivité des débris de forage et des eaux usées », mis en évidence par un récent rapport de l’Institut national de santé publique du Québec.
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samedi 26 février 2011
Face au hold up démocratique, votons aux cantonales
Sarkozy et sa bande tapent sur le peuple et la jeunesse comme des fous ! Depuis qu’il est président de la République, ce sont 70 000 postes d’enseignants qui ont été supprimés ! Toujours plus d’élèves, toujours moins de profs, toujours plus d’inégalités, toujours moins de justice ! Sarkozy, l’ami du CAC 40, baisse les impôts des riches : près de 5 milliards d’euros offerts par l’Etat avec la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune ! Est-ce qu’on va le laisser faire les bras croisés ?
Foutons-les dehors ! Sarkozy dégage ! UMP dégage ! Accrochés à leurs sièges d’élus, les amis de Sarkozy et de Laurence Parisot mènent une politique du tout pour eux et rien pour le peuple ni les jeunes ! Il faut les virer ! Multiplions et faisons grandir les mobilisations contre leurs politiques de casse sociale ! Votons et faisons voter pour des élus vraiment à gauche, pour chasser la bande du Fouquet’s et leurs plans de destruction massive !
2010 : 80% des Français sont opposés à la réforme des retraites. Dernières élections cantonales : plus de 35% d’abstention ! Résultat ? Sarkozy et ses potes restent dans leurs fauteuils et font passer leurs politiques au service de ceux qui ont déjà tout. Si tu veux que ça bouge, bouge-toi et va voter pour virer Sarkozy !
Ne pas se laisser déposséder
par Patrick Le Hyaric
Le débat politique dans notre pays serait-il tombé si bas que la dame, devenue porte-paroles de l’extrême-droite, peut déclamer avec assurance, sans être contredite à droite : « Encore un effort Monsieur Copé ! Encore un petit débat, un petit blabla sur l’islam, la laïcité, et je pense effectivement que nous pourrons terminer à la présidentielle à 25% » (France-Info, le 18 février 2011). Le même jour, un quotidien publiait sur commande un sondage qui, par hasard, montre que dame Le Pen arriverait en troisième position à l’élection présidentielle. Qui joue ? Qui a intérêt à jouer ainsi avec le feu brunâtre dégageant une puante fumée ?
Faute d’apporter des solutions aux difficultés des travailleurs, des chômeurs, des jeunes, des mal logés, des petits paysans, des retraités, M. Sarkozy a décidé depuis des mois de cultiver le fumier de la sinistre extrême-droite. A-t-on d’ores et déjà décidé en haut lieu de jouer un coup de poker en utilisant et en rendant toujours plus visible l’épouvantail de l’extrême-droite ? Après le débat sur l’identité nationale, l’agitation de la burqua, les grossières manœuvres racistes contre les Roms, la fabrication d’une multitude de lois sécuritaires qui n’ont pas fait reculer l’insécurité, puis les attaques contre les enseignants ou les magistrats, voilà que l’on nous concocte de toutes pièces un débat sur l’islam et la laïcité. Tout ceci se déroule avec un fond de tableau, où mois après mois, au sommet de l’Etat, on se comporte comme une caste défigurant la République. L’hôte de l’Elysée s’est rendu, il y a quelques jours, à une réception d’un club dit du « premier cercle », qui est le rassemblement de tous les fortunés de ce pays qui versent de l’argent à l’UMP. Ce soir là M. Sarkozy leur a redit à quel point ils étaient ses amis, leur a promis de passer un coup de rabot sur l’impôt sur les grandes fortunes. Puis après le scandale Woerth-Bettencourt, la ministre des affaires étrangères est empêtrée dans des histoires de voyage en Tunisie, payé par des proches de M. Ben Ali, avec qui la famille faisait des affaires.
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Le débat politique dans notre pays serait-il tombé si bas que la dame, devenue porte-paroles de l’extrême-droite, peut déclamer avec assurance, sans être contredite à droite : « Encore un effort Monsieur Copé ! Encore un petit débat, un petit blabla sur l’islam, la laïcité, et je pense effectivement que nous pourrons terminer à la présidentielle à 25% » (France-Info, le 18 février 2011). Le même jour, un quotidien publiait sur commande un sondage qui, par hasard, montre que dame Le Pen arriverait en troisième position à l’élection présidentielle. Qui joue ? Qui a intérêt à jouer ainsi avec le feu brunâtre dégageant une puante fumée ?
Faute d’apporter des solutions aux difficultés des travailleurs, des chômeurs, des jeunes, des mal logés, des petits paysans, des retraités, M. Sarkozy a décidé depuis des mois de cultiver le fumier de la sinistre extrême-droite. A-t-on d’ores et déjà décidé en haut lieu de jouer un coup de poker en utilisant et en rendant toujours plus visible l’épouvantail de l’extrême-droite ? Après le débat sur l’identité nationale, l’agitation de la burqua, les grossières manœuvres racistes contre les Roms, la fabrication d’une multitude de lois sécuritaires qui n’ont pas fait reculer l’insécurité, puis les attaques contre les enseignants ou les magistrats, voilà que l’on nous concocte de toutes pièces un débat sur l’islam et la laïcité. Tout ceci se déroule avec un fond de tableau, où mois après mois, au sommet de l’Etat, on se comporte comme une caste défigurant la République. L’hôte de l’Elysée s’est rendu, il y a quelques jours, à une réception d’un club dit du « premier cercle », qui est le rassemblement de tous les fortunés de ce pays qui versent de l’argent à l’UMP. Ce soir là M. Sarkozy leur a redit à quel point ils étaient ses amis, leur a promis de passer un coup de rabot sur l’impôt sur les grandes fortunes. Puis après le scandale Woerth-Bettencourt, la ministre des affaires étrangères est empêtrée dans des histoires de voyage en Tunisie, payé par des proches de M. Ben Ali, avec qui la famille faisait des affaires.
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vendredi 25 février 2011
Mettez deux sociologues dans votre moteur de l'histoire
Rien n’est plus actuel pour les riches que la lutte des classes – mouvement reconductible ! Quand, pour les autres, elle serait tombée en désuétude – obsolète ! Sociologues chez les dominants, Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon courent le pays depuis des mois, appelant à sortir les classes de la casse… Et, vous allez voir, c’est pas triste !
Les classes sociales ont disparu, n’est-ce pas ? Le 14 janvier dernier, à l’université Paris-Dauphine, à l’occasion d’un colloque de sociologie organisé en l’honneur de Monique Pinçon-Charlot et de Michel Pinçon, c’est une aristo qui se gausse de nos atermoiements. « Quand on veut employer cette expression « classes sociales », on s’affiche comme marxiste, c’est très réducteur, regrette Valentine de Ganay. Le contenu de ces mots est encore là, il est intéressant d’analyser les mécanismes sociaux… » Sourires pincés dans le public de chercheurs. Pas de blague, c’est du social nu comme un ver : les riches savent changer l’aplomb en or. « Non, non, les classes sociales n’existent plus, poursuit à gorge déployée l’héritière du château de Courances (Essonne). Mais ça, mais c’est une farce spectaculaire ! »
Pendant le mouvement sur les retraites, les manifestants ont, un peu partout dans le pays, arboré sur leurs corps un autocollant diffusé par l’association Ne pas plier. « Je lutte des classes », ont-ils affirmé un à un, par dizaines de milliers. Au même moment, les Pinçon, arpenteurs affûtés des ghettos du gotha depuis près de vingt-cinq ans, publiaient le Président des riches (Zones/La Découverte, septembre 2010, 14 euros). Six mois plus tard, l’ouvrage passe aujourd’hui les 100.000 exemplaires vendus. « On s’attendait à un silence absolu, on s’était programmé une petite croisière à Malte, plaisante Monique. Mais ce n’est pas du tout ce qui s’est passé… Depuis la sortie du livre, nous sommes deux pauvres loques crevées qui parcourent le pays ! » Devant des salles archicombles, les deux sociologues de la domination, que nous avons accompagnés pendant une dizaine de jours, appellent, au-delà de la description précise de l’oligarchie au pouvoir, à restituer l’intelligibilité des rapports de classe. De Charleville à Douarnenez, de Chambéry à Rouen, le mouvement reste souterrain peut-être, mais c’est une lame de fond : elle est bientôt finie, cette nuit du Fouquet’s.Lire la suite
USA : le PCF indigné devant le veto américain contre les Palestiniens au Conseil de sécurité
Le Parti communiste français exprime son indignation devant la décision des Etats-Unis d'opposer aux Nations-Unies son veto à une résolution arabe contre la colonisation en Palestine. Une telle décision discrédite l'administration Obama qui bafoue ainsi l'esprit et la lettre des résolutions de l'ONU sur la question de Palestine. Le PCF réaffirme sa solidarité avec le peuple palestinien et rappelle que la paix pour tous et la justice au Proche-Orient passent par l'application du droit international. La France et l'Union européenne doivent se saisir de cette situation inacceptable pour réévaluer d'urgence leur politique et prendre les initiatives qui s'imposent pour pouvoir enfin contraindre Israël à appliquer les résolutions de l'ONU. La France doit exiger que des sanctions soient prises contre Israël tant que ce pays continuera de bafouer les régles internationales. Elle doit reconnaître l'Etat palestinien, proclamé en 1988, comme l'ont déjà fait une centaine de pays dans le monde.
jeudi 24 février 2011
Rassemblement de soutien au peuple lybien
Massacre général en Libye !
Rassemblement
samedi 26 février 2011 15H
Félix Poulat Grenoble
La répression du mouvement populaire de contestation du régime dictatorial de Mouammar Kadahfi, au pouvoir depuis plus de 40 ans, a fait des centaines de victimes. La milice spéciale de Kadahfi et les mercenaires étrangers tirent sur tout ce qui bouge, on peut parler d’un massacre généralisé, effroyable. Un massacre à huis clos : les liaisons téléphoniques sont fréquemment coupées et l’accès à Internet est bloqué !
Kadhafi a déclaré une guerre totale à son peuple. Nous ne pouvons rester les bras croisés. Mobilisons nous pour affirmer notre solidarité à un peuple en danger mais qui se révolte massivement.
Nous appelons les citoyen-ne-s à exprimer leur soutien au peuple libyen et tous les peuples en lutte du Maghreb et du Moyen-Orient – dont le peuple iranien- qui se heurtent à des régimes le plus souvent dictatoriaux qui détournent les richesses nationales, notamment pétrolières, au profit d’une minorité, et condamnent leurs jeunesses au chômage et au désespoir. Régimes qui ont été pour la plupart soutenus par les gouvernements français. Des peuples qui se révoltent et appellent notre SOLIDARITE
A l’APPEL de : ADAFL [Association dauphinoise Amitiés franco-libanaises)- ADES- ADLPF-AFPS- Amazigh- ATI/CDR[Association des Tunisiens Citoyens des deux rives)- ATTAC 38- CADTM- Centre d’Information Inter-Peuples- Cercle Laïque- Chrétiens Proche-Orient- Collectif de soutien aux réfugiés algériens- Europe-Ecologie/Verts Isère- Gauche Unitaire- Iran solidarités- Les Alternatifs- LDH 38- LDDHI [Ligue défense des droits de l’Homme en Iran]- LIFPL- Mouvement de la Paix- Nil Isère- NPA- PAG 38- PAS 38- PCF- PCOF- PRCF- PS 38- Sud Solidaires- Survie Isère
Le capitalisme sacrifie la jeunesse
Ces dernières années, la situation matérielle de la jeunesse s’est gravement dégradée. Bien sûr, nous ne parlons pas de cette toute petite minorité qui constitue la « jeunesse dorée » – et qui en une soirée peut facilement s’amuser à dépenser l’équivalent du budget mensuel d’un étudiant pauvre. Nous parlons de la masse des jeunes. L’Humanité Dimanche a récemment publié des chiffres qui parlent d’eux-mêmes.
Entre 2002 et 2007, c’est-à-dire avant la crise économique, le nombre de jeunes vivant sous le seuil de pauvreté a bondi de 27 %, soit plus d’un million de jeunes. Depuis, cette tendance s’est accélérée. Plus de 600 000 jeunes sont au chômage : 24 % d’entre eux, fin 2010, contre 20 % en 2007. 36 % des jeunes sont toujours au chômage 8 mois après avoir obtenu leur diplôme.
Entre 2002 et 2007, c’est-à-dire avant la crise économique, le nombre de jeunes vivant sous le seuil de pauvreté a bondi de 27 %, soit plus d’un million de jeunes. Depuis, cette tendance s’est accélérée. Plus de 600 000 jeunes sont au chômage : 24 % d’entre eux, fin 2010, contre 20 % en 2007. 36 % des jeunes sont toujours au chômage 8 mois après avoir obtenu leur diplôme.
Les jeunes qui ont un travail ne sont pas pour autant sortis d’affaire : plus de la moitié des jeunes salariés ont un contrat précaire. En moyenne, un jeune travailleur met 10 ans avant de trouver un CDI. En attendant, les jeunes multiplient les stages, qui souvent ne sont rien d’autre que du travail gratuit, sans véritable formation. Autant dire que les capitalistes en raffolent : entre 2006 et 2008, le nombre de stagiaires est passé de 800 000 à 1,2 million !
La jeunesse étudiante n’est pas en reste. Par exemple, 50 % du budget des étudiants passe dans le logement. Seuls 7 % des étudiants ont accès à une place en résidence universitaire. 1 étudiant sur 4 renonce à se soigner, faute d’argent. A cela s’ajoute la dégradation constante des conditions d’études.
Le révolutionnaire allemand Karl Liebknecht disait que « la jeunesse est la flamme de la révolution ». De fait, le capitalisme ne lui offre aucun avenir digne de ses ambitions, de son enthousiasme et de sa créativité. Elle a tout intérêt à renverser ce système !
La Riposte
Les idées du Front national n’ont pas leur place dans la CGT
Ces dernières semaines, le secrétaire général du syndicat CGT des agents territoriaux de la mairie de Nilvange (Moselle) a fait connaître publiquement sa récente adhésion au Front national et sa candidature sous cette étiquette aux prochaines élections cantonales. Dans une interview publiée sur un site Internet, dans laquelle il se prévaut de son appartenance à la CGT, il défend les thèses du FN sur la préférence nationale, sur l’immigration comme cause du chômage, et contre la régularisation des sans-papiers.
Dans un communiqué commun, la Fédération CGT des Services publics et l’Union départementale CGT de la Moselle ont estimé lundi 21 février que cette situation "est intolérable à double titre :
d’une part, parce qu’un militant CGT se fait ainsi le propagandiste de thèses contraires aux valeurs fondamentales et aux orientations de notre organisation ;
d’autre part, parce que sa démarche constitue une tentative d’instrumentalisation de la CGT à des fins politiques."
Le communiqué précise que les 26 adhérents du syndicat de Nilvange ont refusé de désavouer leur secrétaire général, lors d’une réunion le 15 janvier à l’initiative de l’union départementale CGT et de la Coordination syndicale départementale des Services publics. Le lendemain, ces deux organisations syndicales ont donc décidé "sur la base des statuts confédéraux et fédéraux, la suspension immédiate de l’affiliation du syndicat de Nilvange à la Fédération. Cette décision entraîne, dès sa notification au syndicat et à l’employeur, l’arrêt immédiat detoute activité CGT dans la collectivité." La Commission exécutive fédérale des services publics renvoie au Comité national fédéral, qui se tiendra en avril, le soin de statuer sur la situation de ce syndicat et les sanctions définitives à prendre. Celles-ci pourront aller, précise le communiqué, " jusqu’à la dissolution dans l’hypothèse où un syndicat ne pourra d’ici là être reconstruit sur des bases conformes aux valeurs et orientations de la CGT, avec les syndiqués qui désapprouvent la dérive actuelle."
d’une part, parce qu’un militant CGT se fait ainsi le propagandiste de thèses contraires aux valeurs fondamentales et aux orientations de notre organisation ;
d’autre part, parce que sa démarche constitue une tentative d’instrumentalisation de la CGT à des fins politiques."
Le communiqué précise que les 26 adhérents du syndicat de Nilvange ont refusé de désavouer leur secrétaire général, lors d’une réunion le 15 janvier à l’initiative de l’union départementale CGT et de la Coordination syndicale départementale des Services publics. Le lendemain, ces deux organisations syndicales ont donc décidé "sur la base des statuts confédéraux et fédéraux, la suspension immédiate de l’affiliation du syndicat de Nilvange à la Fédération. Cette décision entraîne, dès sa notification au syndicat et à l’employeur, l’arrêt immédiat detoute activité CGT dans la collectivité." La Commission exécutive fédérale des services publics renvoie au Comité national fédéral, qui se tiendra en avril, le soin de statuer sur la situation de ce syndicat et les sanctions définitives à prendre. Celles-ci pourront aller, précise le communiqué, " jusqu’à la dissolution dans l’hypothèse où un syndicat ne pourra d’ici là être reconstruit sur des bases conformes aux valeurs et orientations de la CGT, avec les syndiqués qui désapprouvent la dérive actuelle."
mercredi 23 février 2011
Forum du Front de Gauche : Face à l’exploitation, au chômage et à la précarisation, comment changer la place du travail ?
L'histoire de notre pays s'est confondue avec la naissance de la République, avec les grandes mobilisations ouvrières, les luttes et les conquêtes sociales, la place de l'Etat et des services publics. Ainsi, le pacte social d'après guerre imposait une certaine vision de la place du travail au sein de la société.
Mais depuis 30 ans, la droite est à l'oeuvre pour mener sa contre-réforme. La politique de Nicolas Sarkozy, bras armé du patronat en est la dernière expression. Cette bataille passe par le retour sur tous les acquis sociaux et démocratiques gagnés au prix d'une lutte acharnée des forces sociales et politiques de gauche. L'objectif avéré, comme l'atteste par exemple les déclarations de Denis Kessler, homme fort du MEDEF, est de revenir sur tous les acquis sociaux de 1936, du Conseil National de la Résistance ou encore de 1982. L'offensive du capitalisme emprunte alors plusieurs voies de régression sociale et démocratique pour mettre à bas notre modèle social :
Ensuite parce que la généralisation du libre échange a mis en concurrence les travailleurs eux mêmes. Le désarmement fiscal des pays et le dumping social tentent de faire du travail une marchandise à bas coût et des travailleurs des concurrents, s'opposant et luttant les uns les autres. Pour imposer cette logique régressive, et faire du travail la principale variable d’ajustement du système, la mise en concurrence, le chômage, la précarisation, l’instrumentalisation de l’immigration constituent de puissants facteurs de division de la société.
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Mais depuis 30 ans, la droite est à l'oeuvre pour mener sa contre-réforme. La politique de Nicolas Sarkozy, bras armé du patronat en est la dernière expression. Cette bataille passe par le retour sur tous les acquis sociaux et démocratiques gagnés au prix d'une lutte acharnée des forces sociales et politiques de gauche. L'objectif avéré, comme l'atteste par exemple les déclarations de Denis Kessler, homme fort du MEDEF, est de revenir sur tous les acquis sociaux de 1936, du Conseil National de la Résistance ou encore de 1982. L'offensive du capitalisme emprunte alors plusieurs voies de régression sociale et démocratique pour mettre à bas notre modèle social :
- l'intensification de l'exploitation,
- la réduction des protections sociales,
- l'extension de la sphère de profits,
- le rétrécissement des capacités d'intervention et du projet de société commun par le démantèlement de l'État et des services publics.
Ensuite parce que la généralisation du libre échange a mis en concurrence les travailleurs eux mêmes. Le désarmement fiscal des pays et le dumping social tentent de faire du travail une marchandise à bas coût et des travailleurs des concurrents, s'opposant et luttant les uns les autres. Pour imposer cette logique régressive, et faire du travail la principale variable d’ajustement du système, la mise en concurrence, le chômage, la précarisation, l’instrumentalisation de l’immigration constituent de puissants facteurs de division de la société.
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Le défi agricole et alimentaire
par Patrick Le Hyaric
Le salon international de l’agriculture se tient à un moment très particulier où les enjeux agricoles et alimentaires sont à la croisée des chemins.
Le salon international de l’agriculture se tient à un moment très particulier où les enjeux agricoles et alimentaires sont à la croisée des chemins.
D’un côté, une hausse des prix alimentaires qui provoque insurrections et émeutes de la faim. De l’autre, des agriculteurs de plus en plus appauvris et en difficulté. D’un côté, des agriculteurs surendettés, surexploités qui vendent à bas prix depuis des années les fruits de leur travail. De l’autre, des ouvriers, des employés, des chômeurs qui ont de plus en plus de difficultés à acheter une alimentation de plus en plus chère.
D’un côté, des projets technologiques et un savoir faire des paysans, capables de nourrir largement tous les habitants de la planète. De l’autre, ce soir, au moment du dîner, il y aura 220 000 personnes supplémentaires autour de la grande table de l’humanité. Et demain soir 220 000 de plus encore. Combien d’entre eux s’installeront devant une assiette vide ?
D’un côté, de plus en plus de gens qui souffrent de la famine. De l’autre, cette aberration de cultiver de la terre pour mettre les céréales dans le carburant des voitures. Ainsi, aux Etats-Unis, sur 415 millions de tonnes de céréales récoltées en 2009, le quart a été transformé en éthanol. De quoi nourrir 350 millions de personnes pendant un an.
Décidément, le monde ne tourne pas rond ! Ce n’est pas un phénomène naturel. La crise agricole et alimentaire n’est pas le résultat de problèmes techniques. C’est le résultat d’un système politique et économique dont le moteur est l’argent, toujours l’argent, rien que l’argent. Pour eux l’alimentation ne sert pas à nourrir les êtres humains. C’est une marchandise pour faire de l’argent. Aberrant ! Abject ! Aujourd’hui des grandes banques, des fonds financiers investissent massivement sur les matières premières agricoles pour spéculer. Elles achètent des masses virtuelles d’aliments ou de carburants pour faire monter les prix et revendent. Un marché irréel qu’on pourrait baptiser de la « spéculation alimentaire » se crée. Résultat : des enfants, des gens de plus en plus nombreux meurent de faim, tandis que des banques se goinfrent en pariant comme au casino sur la valeur des produits alimentaires.
mardi 22 février 2011
Libye : la France doit condamner avec force la répression criminelle du régime Kadhafi
Le PCF condamne avec la plus grande force la répression criminelle perpétrée par le régime du Colonel Kadhafi sur la population libyenne.
Loin de vouloir apaiser les choses, le pouvoir de Tripoli attise les tensions. Dans une interview télévisée, Seif Al Islam, fils de Kadhafi, prétend consentir à des réformes tout en menaçant d'entraîner le pays dans la « guerre civile » avec le risque de « rivières de sang ». Ces récentes déclarations sont consternantes ! Nous appelons les autorités françaises à condamner sans détour et à agir de façon urgente pour que cesse ce massacre et que la population libyenne puisse s'exprimer en toute liberté.
Loin de vouloir apaiser les choses, le pouvoir de Tripoli attise les tensions. Dans une interview télévisée, Seif Al Islam, fils de Kadhafi, prétend consentir à des réformes tout en menaçant d'entraîner le pays dans la « guerre civile » avec le risque de « rivières de sang ». Ces récentes déclarations sont consternantes ! Nous appelons les autorités françaises à condamner sans détour et à agir de façon urgente pour que cesse ce massacre et que la population libyenne puisse s'exprimer en toute liberté.
La Banque Centrale Européenne contre l'augmentation de nos salaires
par Andrée OGER Conseillère générale communiste
Les déclarations ce week-end de jean-Claude Trichet, président de la BCE, révèle les objectifs véritables des politiques européennes : réduire la part des salaires dans le total des richesses produites, officiellement pour freiner l'inflation, en réalité pour accroître la part de bénéfices à destination des actionnaires. Ainsi, selon le patron de la Banque Centrale Européenne sur Europe 1 ce week-end, "nous ne pouvons rien contre l'augmentation immédiate des prix du pétrole ou des matières premières. Mais en revanche, nous devons éviter à tout prix ce que nous appelons les "effets de second tour", c'est-à-dire que les autres prix se mettent à bouger". M. Trichet a précisé qu'il entendait par là "tous les autres prix, y compris bien entendu les salaires". Interrogé sur l'hypothèse d'augmenter ces derniers, il a estimé que "ce serait la dernière des bêtises à faire".
Par ses déclarations, Jean-Claude Trichet révèle deux vérités concernant les politiques européennes auxquelles les gouvernements successifs en France se soumettent de plein gré :
- l'Europe et la BCE ne feront jamais rien pour réguler les marchés ;
- le but de la BCE est de limiter les hausses de salaires.
Hausse des prix au profit des spéculateurs
En affirmant que rien ne peut éviter les hausses du pétrole et des autres matières premières, le patron de la BCE fait clairement référence aux outils de régulation des marchés qui ont été abandonnés ces dernières années. Plus aucune politique de contrôle des prix n'est donc à l'ordre du jour. La régulation du marché est donc laissée au seul vœu d'une moralisation du capitalisme qui se ferait de manière spontanée. Autant allumer des cierges à l'Eglise avant que traders et outils informatiques ne découvrent les vertus de la solidarité et de l'humanisme ! Lire la suite
lundi 21 février 2011
22/02. Grenoble : soirée débat avec Le "collectif pour un débat sur les enjeux de l'éducation et la formation"
Appel pour un débat sur les enjeux
de l’Éducation et de la formation:
Pour reconstruire une dynamique de démocratisation
Le "Collectif pour un débat sur les enjeux de l’éducation et de la formation », en cours de construction, se conçoit comme un large rassemblement de citoyens, d’associations, de syndicats et partis de gauche. Il souhaite répondre à la demande grandissante à Grenoble et dans l’agglomération d’échanger sur la situation et le sens des transformations du système éducatif, de la petite enfance à l’université, sans oublier le champ de la formation continue.
Le Collectif vous invite à
une première soirée de débat
le 22 février 2011 à 20h30
MJC des Eaux-Claires, 33 rue Joseph Bouchayer, Grenoble.
Militants et citoyens confrontés à des situations concrètes découlant des réformes en cours sont invités à intervenir dans le débat. Il ne s’agit pas de fournir des réponses toutes faites à un problème complexe, mais de réfléchir ensemble à l’école que nous voulons, et dont il est clair qu’elle constitue un des cadres de la société de demain.
Lors de cette soirée, nous aborderons des sujets sensibles : les suppressions de postes et leurs conséquences, les réformes qui déstructurent/restructurent tous les niveaux d’enseignement, l’Éducation prioritaire, les voies de formation technologiques et professionnelles, le service public de l’enseignement supérieur et de la recherche, la casse de la formation des enseignants, de leur statut, de leur métier.
Nous essayerons de mettre en lumière, dans une perspective politique, les grandes options qui orientent actuellement l’éducation depuis l’échelon national et européen jusqu’au niveau local, et les enjeux majeurs de ces choix pour notre pays.
Ce débat introduira, nous l’espérons, une multitude d’initiatives permettant l’échange et la confrontation des différents projets. La soirée du 22 février est donc une étape pour engager un processus démocratique dont les objectifs sont de mettre un coup d’arrêt aux destructions en cours et de reconstruire une nouvelle dynamique de démocratisation.
Premiers appelants : FCPE, FSU 38, SDEN-CGT 38, PAS 38, GFEN 38 (Groupe Français d’Éducation Nouvelle), iDem (pédagogie Freinet), CIRBE (Collectif isérois pour le retrait de Base-élèves), MJC (Mouvement de Jeunes communistes), PCF, PG…
Accès MJC Eaux-Claires : Tram C, Vallier-Dr Calmette, bus 32 : Champs Elysées, bus 1, 17 et 26 : Anatole France
Chute de Ben Ali et Moubarak contre Réforme des retraites : dictature molle ou démocratie dure ?
Par Andrée OGER Conseillère générale communiste de Saint André de l'Eure
L'actualité internationale dans les pays arabes est riche et passionnante. Elle nous renvoie un reflet inquiétant de l'état de notre propre régime.
Tunisie et Egypte étaient considérées il y a encore deux mois comme des bastions du capitalisme totalitaire, avec des régimes dictatoriaux dirigés par des chefs d'Etat depuis 23 ans pour la Tunisie et plus de 30 ans pour l'Egypte. Histoire de coller à l'apparence démocratique qui permet aux "démocraties" occidentales de faire admettre à leurs peuples que nos gouvernements fréquentent ces régimes, des élections y étaient organisées régulièrement. Des élections falsifiées bien évidemment.
Surprise ! Ces dictatures réputées stables, pratiquant l'emprisonnement arbitraire, la torture, le contrôle politique et policier de la société et des médias, ces dictatures se sont effondrées en quelques semaines sous la pression d'une foule importante, certes, mais qui n'a représenté au mieux que quelques centaines de milliers de manifestants en Egypte, pour une population de 80 millions d'habitants.
En France, pays dit démocratique, ce sont jusqu'à 3,5 millions de personnes qui ont manifesté l'an dernier au cours de 8 journées d'action organisées par l'ensemble des syndicats français. 8 journées d'action sur 4 mois de temps (juin puis septembre à novembre) soutenues par 70 % des français.
Ce mouvement populaire (vu son soutien par le peuple) ne visait pas la chute du régime mais seulement à empêcher le vote d'une loi, certes cruciale, mais ne remettant pas en cause le système politique ou économique français. Et le gouvernement français n'a pas cédé.
Nous avons donc d'un côté de la Méditerranée des régimes dictatoriaux qui se sont effondrés en peu de temps sous le coup de manifestations populaires massives mais minoritaires, et, de l'autre côté de la Méditerranée, un régime se disant démocratique, confronté à une longue mobilisation massive ET majoritaire mais qui a refusé d'écouter son peuple et lui a imposé sa loi.
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L'actualité internationale dans les pays arabes est riche et passionnante. Elle nous renvoie un reflet inquiétant de l'état de notre propre régime.
Tunisie et Egypte étaient considérées il y a encore deux mois comme des bastions du capitalisme totalitaire, avec des régimes dictatoriaux dirigés par des chefs d'Etat depuis 23 ans pour la Tunisie et plus de 30 ans pour l'Egypte. Histoire de coller à l'apparence démocratique qui permet aux "démocraties" occidentales de faire admettre à leurs peuples que nos gouvernements fréquentent ces régimes, des élections y étaient organisées régulièrement. Des élections falsifiées bien évidemment.
Surprise ! Ces dictatures réputées stables, pratiquant l'emprisonnement arbitraire, la torture, le contrôle politique et policier de la société et des médias, ces dictatures se sont effondrées en quelques semaines sous la pression d'une foule importante, certes, mais qui n'a représenté au mieux que quelques centaines de milliers de manifestants en Egypte, pour une population de 80 millions d'habitants.
En France, pays dit démocratique, ce sont jusqu'à 3,5 millions de personnes qui ont manifesté l'an dernier au cours de 8 journées d'action organisées par l'ensemble des syndicats français. 8 journées d'action sur 4 mois de temps (juin puis septembre à novembre) soutenues par 70 % des français.
Ce mouvement populaire (vu son soutien par le peuple) ne visait pas la chute du régime mais seulement à empêcher le vote d'une loi, certes cruciale, mais ne remettant pas en cause le système politique ou économique français. Et le gouvernement français n'a pas cédé.
Nous avons donc d'un côté de la Méditerranée des régimes dictatoriaux qui se sont effondrés en peu de temps sous le coup de manifestations populaires massives mais minoritaires, et, de l'autre côté de la Méditerranée, un régime se disant démocratique, confronté à une longue mobilisation massive ET majoritaire mais qui a refusé d'écouter son peuple et lui a imposé sa loi.
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Retour sur des femmes de chambre en lutte
Par Carine Fouteau
C'est l'histoire d'une grève qui n'a pas défrayé la chronique et pourtant qui mérite qu'on s'en souvienne. Même neuf ans après. En 2002, des femmes de chambre employées par Arcade, entreprise sous-traitante du groupe Accor, cessent le travail pour faire valoir leurs droits. Payées à la pièce: 2 euros par chambre. À la chaîne: 4 chambres par heure. Un film documentaire en témoigne.
Conditions d'un autre temps, l'envers du décor de l'hôtellerie de luxe. Elles n'en peuvent plus, se courber, se déplier, vingt fois, cent fois, mettre les taies d'oreiller, les housses de couette, récurer les toilettes, frotter les carrelages, le tout à une cadence démesurée. Sans les protections requises contre les produits toxiques. Des femmes originaires d'Afrique, qui, en comparant leurs parcours, comprennent vite qu'aux yeux du patron leur atout est le manque de formation. Moins elles savent lire et écrire, plus elles ont de chance de retenir l'attention de l'employeur. Objectif: limiter les possibilités de contestation. Raté. Distribution de tracts et marches sur fond de grève. Après un an de lutte, elles obtiennent en partie gain de cause.
En tournée dans plusieurs villes de France en 2011, un film documentaire Remue-ménage dans la sous-traitance d'Ivora Cusack, produit et distribué par le collectif 360° et même plus, retrace ce mouvement de contestation inédit, qui prend forme là où on ne l'attend pas. Des femmes, immigrées, pas toujours syndiquées. Une parole politique qui s'invente à partir de pratiques minoritaires. Et qui, incidemment, reflète des conditions de travail dépassant le cadre de ce conflit.
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C'est l'histoire d'une grève qui n'a pas défrayé la chronique et pourtant qui mérite qu'on s'en souvienne. Même neuf ans après. En 2002, des femmes de chambre employées par Arcade, entreprise sous-traitante du groupe Accor, cessent le travail pour faire valoir leurs droits. Payées à la pièce: 2 euros par chambre. À la chaîne: 4 chambres par heure. Un film documentaire en témoigne.
Conditions d'un autre temps, l'envers du décor de l'hôtellerie de luxe. Elles n'en peuvent plus, se courber, se déplier, vingt fois, cent fois, mettre les taies d'oreiller, les housses de couette, récurer les toilettes, frotter les carrelages, le tout à une cadence démesurée. Sans les protections requises contre les produits toxiques. Des femmes originaires d'Afrique, qui, en comparant leurs parcours, comprennent vite qu'aux yeux du patron leur atout est le manque de formation. Moins elles savent lire et écrire, plus elles ont de chance de retenir l'attention de l'employeur. Objectif: limiter les possibilités de contestation. Raté. Distribution de tracts et marches sur fond de grève. Après un an de lutte, elles obtiennent en partie gain de cause.
En tournée dans plusieurs villes de France en 2011, un film documentaire Remue-ménage dans la sous-traitance d'Ivora Cusack, produit et distribué par le collectif 360° et même plus, retrace ce mouvement de contestation inédit, qui prend forme là où on ne l'attend pas. Des femmes, immigrées, pas toujours syndiquées. Une parole politique qui s'invente à partir de pratiques minoritaires. Et qui, incidemment, reflète des conditions de travail dépassant le cadre de ce conflit.
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samedi 19 février 2011
Impôt sur la fortune : les tripatouillages de Sarkozy
Le chef de l’État tente de faire croire que la suppression de l’impôt sur la fortune (ISF) permettrait d’accroître la compétitivité de la France vis-à-vis de l’Allemagne. Baroin confirme que le gouvernement envisage de le passer à la trappe.
Symbole de la lutte contre les inégalités
Le recadrage de la droite et du gouvernement effectué par Nicolas Sarkozy, avant-hier, lors de son allocution à Montmirail, devant un parterre de chefs d’entreprise, se traduit ainsi dans les faits. Dans sa majorité, pourtant, des voix se sont élevées afin que, par opportunisme politique, à l’approche de 2012, l’on se contente d’aménager l’ISF. Nicolas Sarkozy entend au contraire s’affirmer clairement comme un adversaire de ce symbole de la lutte contre les inégalités qu’est l’impôt sur la fortune. Pour justifier ce positionnement, le chef de la droite est prêt à utiliser tous les arguments.
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Le PCF condamne la répression brutale en Libye et au Bahrein
Le PCF exprime sa grande inquiétude et son indignation devant les pratiques répressives criminelles des gouvernements de Libye et du Bahrein qui tirent à balles réelles contre des manifestants. Les peuples de ces pays, comme en Tunisie, en Egypte et dans d'autres Etats du monde arabe, exigent leur liberté, le respect des règles élémentaires d'un Etat de droit et des réponses effectives à leurs attentes d'égalité et de justice sociale. Le PCF apporte tout son soutien à ces exigences légitimes. Il condamne la politique de répression brutale choisie par des régimes incapables d'entendre leur propre peuple et en particulier la jeunesse de leur pays. La France et l'Union européenne doivent rappeler les autorités de Libye et du Bahrein au respect de la vie et des valeurs universelles pour que cesse immédiatement le recours à la force armée contre la population civile.
vendredi 18 février 2011
Groupe Communiste, Républicain et Parti de Gauche : Proposition de loi relative aux expulsions locatives et à la garantie d’un droit au logement effectif
Une proposition de loi relative aux expulsions locatives et à la garantie d’un droit au logement effectif a été déposée au Sénat, le 10 février 2011 par le groupe CRC-SPG.
Elle vise à garantir un droit universel au logement effectif. Ainsi, les auteurs de la proposition suggèrent :
de redéfinir le droit au logement comme un droit universel, accessible à tous, peu importe leur situation juridique sur le sol français ;
d’interdire le recours par le préfet à la force publique dans une procédure d’expulsion locative décidée en justice, lorsque la personne visée par cette procédure et qui ne serait pas en mesure d’accéder à un logement par ses propres moyens ou de s’y maintenir, n’a pas obtenu de proposition de relogement adapté à ses besoins et à ses capacités ;
de reprendre les préconisations formulées par le comité de suivi du DALO afin d’interdire toute expulsion de personne reconnue prioritaire par les commissions DALO ou dans l’attente d’une réponse à un dossier déposé devant cette commission.
Elle vise à garantir un droit universel au logement effectif. Ainsi, les auteurs de la proposition suggèrent :
de redéfinir le droit au logement comme un droit universel, accessible à tous, peu importe leur situation juridique sur le sol français ;
d’interdire le recours par le préfet à la force publique dans une procédure d’expulsion locative décidée en justice, lorsque la personne visée par cette procédure et qui ne serait pas en mesure d’accéder à un logement par ses propres moyens ou de s’y maintenir, n’a pas obtenu de proposition de relogement adapté à ses besoins et à ses capacités ;
de reprendre les préconisations formulées par le comité de suivi du DALO afin d’interdire toute expulsion de personne reconnue prioritaire par les commissions DALO ou dans l’attente d’une réponse à un dossier déposé devant cette commission.
PROPOSITION DE LOI relative aux expulsions locatives et à la garantie d’un droit au logement effectif,
PRÉSENTÉE
Par Mmes Odette TERRADE, Nicole BORVO COHEN-SEAT, Éliane ASSASSI, M. François AUTAIN, Mme Marie-France BEAUFILS, M. Michel BILLOUT, Mme Annie DAVID, M. Jean-Claude DANGLOT, Mmes Michelle DEMESSINE, Évelyne DIDIER, MM. Guy FISCHER, Thierry FOUCAUD, Mmes Brigitte GONTHIER-MAURIN, Gélita HOARAU, M. Robert HUE, Mme Marie-Agnès LABARRE, M. Gérard LE CAM, Mmes Josiane MATHON-POINAT, Isabelle PASQUET, MM. Jack RALITE, Ivan RENAR, Mme Mireille SCHURCH, MM. Bernard VERA et Jean-François VOGUET,
Sénateurs
(Envoyée à la commission des affaires sociales, sous réserve de la constitution éventuelle d’une commission spéciale dans les conditions prévues par le Règlement.)
EXPOSÉ DES MOTIFS
Eric Toussaint : "C’est parfaitement possible pour un pays de refuser de payer sa dette"
Le Comité pour l’annulation de la dette du Tiers monde (CADTM) invite les gouvernements africains à suivre l’exemple de certains pays de l’Amérique du Sud qui ont refusé de payer la dette illégitime, réclamée aux pays en développement. De l’avis de Eric Toussaint, ‘c’est parfaitement possible pour un pays de refuser de payer sa dette’. Et les exemples sont légion dans le monde.
Equateur, Argentine, Paraguay. Voilà autant de pays qui ont refusé de payer leurs dettes à la Banque mondiale, au Fmi, au Club de Paris et aux banquiers. C’est le Belge Eric Toussaint, le président du Comité pour l’annulation de la dette du Tiers monde (Cadtm) qui l’a révélé, hier, au cours d’une conférence de presse à l’Ucad dans le cadre du Forum social mondial. ‘Si je vous donne tous ces exemples, c’est pour vous montrer que c’est parfaitement possible pour un pays de refuser de payer sa dette. Et que contrairement à ce qu’on fait passer comme message, cela ne produit pas le chaos. L’Argentine connaît un taux de croissance de plus de 8 % depuis 2003. L’Equateur connaît un taux de croissance de 3 à 4 %. Ces pays n’ont pas connu le chaos. Bien au contraire, ils ont enregistré une amélioration des salaires, des pensions et des conditions de vie des populations’, soutient Eric Toussaint qui a participé à l’audit de la dette de ces pays.
Ce qui lui fait dire que cela peut inspirer les pays africains à qui on réclame une ‘dette illégitime et illégale’. Parmi toutes ces expériences, sources d’inspiration en Amérique latine, le plus intéressant, c’est l’Equateur où le Cadtm a directement participé à l’audit de la dette. ‘Un nouveau président a été élu fin 2006 qui s’appelle Raphaël Corréa à la tête d’un processus qu’il appelle lui-même révolution citoyenne. Immédiatement il s’est engagé à faire l’audit de l’endettement de l’équateur de 1976 à 2006 par une commission de dix-huit experts en dette dont moi-même. Après quatorze mois de travaux, après avoir épluché des dizaines de milliers de dossiers et des centaines de contrats, nous avons soumis nos recommandations au gouvernement. Et après avoir identifié que 80 % de la dette publique de l’Equateur était de la dette illégitime, et sur la base de nos recommandations, le gouvernement a unilatéralement décidé de suspendre le paiement de la dette sous forme de bons’, renseigne Toussaint.
Le temps des audits de la dette
jeudi 17 février 2011
Pourquoi la semaine d’action anti coloniale ?
La Semaine anticoloniale est organisée depuis 6 ans par un collectif unitaire regroupant plus de 50 associations. Aujourd’hui l’association, « Sortir du Colonialisme » a été créée à par celles et ceux qui ont jusqu’ici tenu à bout de bras cette initiative citoyenne originale qu’est la Semaine anticoloniale. Cette Semaine anticoloniale est à la fois un vaste forum de discussion et un moment d’initiatives concrètes, politiques et culturelles vise à fédérer tous ceux pour qui l’anticolonialisme, n’est pas seulement une commémoration de quelques grands évènements mais veut exprimer la mémoire vivante des luttes d’aujourd’hui et de demain. Frantz Fanon, Medhi Ben Barka, Gandhi, Thomas Sankara, Bolivar, Toussaint Louverture, Lumumba, et tant d’autres ne sont pas des reliques du passé mais des références présentes. Cette année, la révolution démocratique arabe fait de la Semaine un évènement exceptionnel. De Tunis au Caire, une deuxième décolonisation a commencé, celle prise en main par les peuples victimes de dictatures liés aux intérêts du nouvel ordre colonial. Les peuples arabes sont en train de donner une expression concrète et positive à la sortie du colonialisme. Nous nous en réjouissons et nous ferons de la manifestation du 26 février, point d’orgue de la semaine , une manifestation de solidarité avec les peuples de cette région et une dénonciation de la politique étrangère néo conservatrice du gouvernement Sarkozy.
Nous n’avons pas choisi les dates de » La Semaine anticoloniale » au hasard :
Le 21 février 1944 les nazis assassinaient un groupe de 23 résistants de la Main-d’Oeuvre Immigrée, arméniens, juifs polonais, juifs hongrois, espagnols, italiens, dirigé par le résistant communiste arménien. Manouchian et restés dans l’histoire sous le nom de » l’Affiche Rouge ». Le groupe Manouchian combattait le fascisme, le racisme, le nationalisme Il défendait l’esprit universaliste de la révolution française et de la Commune de Paris qui avaient intégré des militants politiques étrangers comme combattants de la République. Dans les années cinquante et soixante, le 21 février était devenu la journée anticolonialiste et antiimpérialiste, soulignant le droit des peuples à disposer d’eux mêmes. Nous voulions reprendre cette tradition en l’inscrivant dans l’actualité : la traque des parents et des enfants d’immigrés, la chasse aux sans papiers., le délit de faciès, les expulsions de demandeurs d’asile, les camps de rétention, l’utilisation des étrangers comme des boucs émissaires . la suite allait être encore pire. L’élection de 2007 débouchait sur la constitution d’un Ministère de l’Identité nationale et de l’immigration , renvoyant aux heures les plus tragiques de notre pays. L’esprit de Manouchian, l’esprit de la Fraternité entre français et immigrés est donc devenu le ciment de la semaine .
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Nous n’avons pas choisi les dates de » La Semaine anticoloniale » au hasard :
Le 21 février 1944 les nazis assassinaient un groupe de 23 résistants de la Main-d’Oeuvre Immigrée, arméniens, juifs polonais, juifs hongrois, espagnols, italiens, dirigé par le résistant communiste arménien. Manouchian et restés dans l’histoire sous le nom de » l’Affiche Rouge ». Le groupe Manouchian combattait le fascisme, le racisme, le nationalisme Il défendait l’esprit universaliste de la révolution française et de la Commune de Paris qui avaient intégré des militants politiques étrangers comme combattants de la République. Dans les années cinquante et soixante, le 21 février était devenu la journée anticolonialiste et antiimpérialiste, soulignant le droit des peuples à disposer d’eux mêmes. Nous voulions reprendre cette tradition en l’inscrivant dans l’actualité : la traque des parents et des enfants d’immigrés, la chasse aux sans papiers., le délit de faciès, les expulsions de demandeurs d’asile, les camps de rétention, l’utilisation des étrangers comme des boucs émissaires . la suite allait être encore pire. L’élection de 2007 débouchait sur la constitution d’un Ministère de l’Identité nationale et de l’immigration , renvoyant aux heures les plus tragiques de notre pays. L’esprit de Manouchian, l’esprit de la Fraternité entre français et immigrés est donc devenu le ciment de la semaine .
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Appel des 47: «Pourquoi je renvoie mes palmes académiques»
Rendre ses palmes académiques est un acte symbolique. Cette décoration est la plus ancienne des distinctions décernées. Elle est destinée à honorer les mérites des personnels de l'Education nationale. Michel Ascher, proviseur dans un lycée de Lille aujourd'hui à la retraite, est le premier à l'avoir renvoyée à Luc Chatel.
Vous êtes à l'origine de ce mouvement...
Oui, j'ai renvoyé mes palmes académiques en décembre 2010. Cela fait une dizaine d'années que je suis scandalisé par la destruction de l'Education Nationale, mais le décret du 12 novembre a été celui de trop. Il institue un nouveau système d'attribution des primes des recteurs. Le cynisme assumé d'une telle mesure m'est paru insupportable. Je ne me reconnais plus dans cette institution, et je ne veux plus que mon nom y soit associé. Charlie Hebdo m'a proposé d'amplifier le mouvement en fédérant des collègues. C'est comme ça qu'est né l'Appel des 47.
Avez-vous essuyé des refus ?
Non parce que le mouvement est assez spontané. On avait décidé de publier l'appel si on dépassait la barre des 20 signataires, et en une dizaine de jours 47 personnes ont signé. Et depuis la publication on a reçu 15 noms supplémentaires. Je suis satisfait de l'ampleur que prend cet appel.
Que représente la palme académique pour vous ?
C'est une distinction importante, parce que c'est une reconnaissance du travail fourni. Ce n'est pas de gaieté de coeur que j'ai mis les deux diplômes dans l'enveloppe. Mais c'est justement parce que j'y tenais que ce geste est important, qu'il a du sens. C'est une forme de déchirement parce que la palme académique représente une sorte d'adéquation entre ce qu'on fait et l'institution. Et d'adéquation, il n'y en a plus du tout maintenant.
Luc Chatel a estimé que votre appel n'est «pas très digne», et dénonce une «instrumentalisation à des fins partisanes». Qu'en pensez-vous ?
Luc Chatel ne peut pas parler de dignité. Quand on appartient à un gouvernement qui a remis la légion d'honneur à Jacques Servier, qui se fait transporter dans des avions par des proches d'un dictateur, on ne peut pas utiliser ce terme. En ce qui concerne les fins partisanes, je suis presque d'accord avec lui. On est évidemment partisans d'un autre système que celui qu'il propose !
Qu'espérez-vous en commettant cet acte symbolique?
C'est vrai que c'était symbolique au départ. Mais maintenant, compte tenu de l'ampleur de l'écho et de la rapidité avec laquelle un grand nombre de personnes y a adhéré, on peut imaginer pouvoir être une sorte de rapport de force pour influer. Imaginez qu'on soit 500 dans deux mois. 500 personnes qui se déplacent au ministère de l'Education Nationale pour parler à Luc Chatel, ça peut devenir intéressant.
Pour lire l'appel des 47
Vous êtes à l'origine de ce mouvement...
Oui, j'ai renvoyé mes palmes académiques en décembre 2010. Cela fait une dizaine d'années que je suis scandalisé par la destruction de l'Education Nationale, mais le décret du 12 novembre a été celui de trop. Il institue un nouveau système d'attribution des primes des recteurs. Le cynisme assumé d'une telle mesure m'est paru insupportable. Je ne me reconnais plus dans cette institution, et je ne veux plus que mon nom y soit associé. Charlie Hebdo m'a proposé d'amplifier le mouvement en fédérant des collègues. C'est comme ça qu'est né l'Appel des 47.
Avez-vous essuyé des refus ?
Non parce que le mouvement est assez spontané. On avait décidé de publier l'appel si on dépassait la barre des 20 signataires, et en une dizaine de jours 47 personnes ont signé. Et depuis la publication on a reçu 15 noms supplémentaires. Je suis satisfait de l'ampleur que prend cet appel.
Que représente la palme académique pour vous ?
C'est une distinction importante, parce que c'est une reconnaissance du travail fourni. Ce n'est pas de gaieté de coeur que j'ai mis les deux diplômes dans l'enveloppe. Mais c'est justement parce que j'y tenais que ce geste est important, qu'il a du sens. C'est une forme de déchirement parce que la palme académique représente une sorte d'adéquation entre ce qu'on fait et l'institution. Et d'adéquation, il n'y en a plus du tout maintenant.
Luc Chatel a estimé que votre appel n'est «pas très digne», et dénonce une «instrumentalisation à des fins partisanes». Qu'en pensez-vous ?
Luc Chatel ne peut pas parler de dignité. Quand on appartient à un gouvernement qui a remis la légion d'honneur à Jacques Servier, qui se fait transporter dans des avions par des proches d'un dictateur, on ne peut pas utiliser ce terme. En ce qui concerne les fins partisanes, je suis presque d'accord avec lui. On est évidemment partisans d'un autre système que celui qu'il propose !
Qu'espérez-vous en commettant cet acte symbolique?
C'est vrai que c'était symbolique au départ. Mais maintenant, compte tenu de l'ampleur de l'écho et de la rapidité avec laquelle un grand nombre de personnes y a adhéré, on peut imaginer pouvoir être une sorte de rapport de force pour influer. Imaginez qu'on soit 500 dans deux mois. 500 personnes qui se déplacent au ministère de l'Education Nationale pour parler à Luc Chatel, ça peut devenir intéressant.
Pour lire l'appel des 47
mercredi 16 février 2011
ISF - CAC 40 : "Enrichir les riches, voilà l'urgence de la droite"
Il est des coïncidences qui ne trompent pas. D'un coté, on apprend que les revenus des patrons du CAC 40 sont repartis à la hausse en 2009, 928 000 euros en moyenne contre 864 000 euros en 2008. De l'autre, le gouvernement annonce vouloir relever le plafond de l'ISF de 800.000 euros à 1,3 millions d'euros. Enrichir les riches, voilà l'urgence de la droite !
Non content de se goinfrer sur le dos des salariés, il leur faut en plus que l'État passe à la caisse avec de nouvelles dispositions de défiscalisation ! C'est faire peu de cas d'une société qui part en lambeaux, où l'immense majorité de la population se demande tout simplement : « Comment je vais pouvoir m'en sortir... Quel avenir pour mes enfants? »
Cette cupidité n'a que trop duré. Les temps sont aux changements. Ils viennent de l'autre rive de la Méditerranée avec un vent d'une force puissance 7. Le gouvernement ferait mieux d'y prendre garde et de calmer l'indécent appétit de la bande du Fouquet's.
Non content de se goinfrer sur le dos des salariés, il leur faut en plus que l'État passe à la caisse avec de nouvelles dispositions de défiscalisation ! C'est faire peu de cas d'une société qui part en lambeaux, où l'immense majorité de la population se demande tout simplement : « Comment je vais pouvoir m'en sortir... Quel avenir pour mes enfants? »
Cette cupidité n'a que trop duré. Les temps sont aux changements. Ils viennent de l'autre rive de la Méditerranée avec un vent d'une force puissance 7. Le gouvernement ferait mieux d'y prendre garde et de calmer l'indécent appétit de la bande du Fouquet's.
Olivier Dartigolles, porte parole du PCF
Le premier congrès du NPA tourne au fiasco
par Michel Soudais
Myriam Martin a le sens de l’euphémisme. Requise dimanche après-midi pour représenter la direction du NPA à la conférence de presse finale du premier congrès de l’organisation anticapitaliste, la jeune femme, membre du comité exécutif, a d’emblée évoqué un congrès « compliqué et difficile », soulignant le caractère « très polyphonique » de son organisation. De la pure langue de bois, quand des délégués quittaient la salle, quelques minutes plus tôt, en pestant sur « un congrès de merde », ou en évoquant de probables « nouveaux départs ».
Entrée dans le congrès avec un texte d’orientation (position 1) qui n’avait recueilli que 40,83 % des voix auprès des 3.550 militants ayant participé aux congrès locaux, la direction du NPA n’est pas parvenue à dégager une orientation commune.
Même l’idée d’un « appel » a minima pour une « candidature de rassemblement anticapitaliste » à la présidentielle, voulue par Olivier Besancenot, qui l’évoquait dans l’entretien accordé à Politis (10 février), n’a pas abouti. Une partie des délégués ne souhaitaient pas que le NPA s’engage dans une préparation de la présidentielle, tandis que d’autres voyaient dans cette proposition un leurre préparant la candidature du facteur de Neuilly en 2012.
Tout au long du week-end, la direction du NPA est apparue tiraillée entre des « identitaires » incarnant le noyau dur trotskiste, qui présentaient deux positions concurrentes (position 2, 28,29% et position 4, 3,4%), et les partisans de l’unité à la gauche du Parti socialiste, dont l’orientation (position 3) était soutenue par 27,20% des adhérents.
Le NPA n’est pas parvenu non plus à trancher le débat qui l’agite depuis la candidature d’une jeune femme voilée aux régionales. Après bien des discussions animées, la question a finalement été renvoyée à une prochaine conférence nationale.
Seul un texte intitulé « nos réponses à la crise » et une motion de « solidarité avec les peuples tunisien et égyptien » ont obtenu un vote très majoritaire.
Cela ne permet pas de sauver l’image d’un congrès désastreux où aucun bilan véritable n’a été tiré des deux premières années d’existence du NPA. Deux années marquées par une importante hémorragie militante : de l’aveu de ses dirigeants le NPA revendique 6.000 adhérents, dont au mieux 5.000 à jours de cotisations (contre 9.000 à 10.000 cartes revendiquées en février-mars 2009).
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Myriam Martin a le sens de l’euphémisme. Requise dimanche après-midi pour représenter la direction du NPA à la conférence de presse finale du premier congrès de l’organisation anticapitaliste, la jeune femme, membre du comité exécutif, a d’emblée évoqué un congrès « compliqué et difficile », soulignant le caractère « très polyphonique » de son organisation. De la pure langue de bois, quand des délégués quittaient la salle, quelques minutes plus tôt, en pestant sur « un congrès de merde », ou en évoquant de probables « nouveaux départs ».
Entrée dans le congrès avec un texte d’orientation (position 1) qui n’avait recueilli que 40,83 % des voix auprès des 3.550 militants ayant participé aux congrès locaux, la direction du NPA n’est pas parvenue à dégager une orientation commune.
Même l’idée d’un « appel » a minima pour une « candidature de rassemblement anticapitaliste » à la présidentielle, voulue par Olivier Besancenot, qui l’évoquait dans l’entretien accordé à Politis (10 février), n’a pas abouti. Une partie des délégués ne souhaitaient pas que le NPA s’engage dans une préparation de la présidentielle, tandis que d’autres voyaient dans cette proposition un leurre préparant la candidature du facteur de Neuilly en 2012.
Tout au long du week-end, la direction du NPA est apparue tiraillée entre des « identitaires » incarnant le noyau dur trotskiste, qui présentaient deux positions concurrentes (position 2, 28,29% et position 4, 3,4%), et les partisans de l’unité à la gauche du Parti socialiste, dont l’orientation (position 3) était soutenue par 27,20% des adhérents.
Le NPA n’est pas parvenu non plus à trancher le débat qui l’agite depuis la candidature d’une jeune femme voilée aux régionales. Après bien des discussions animées, la question a finalement été renvoyée à une prochaine conférence nationale.
Seul un texte intitulé « nos réponses à la crise » et une motion de « solidarité avec les peuples tunisien et égyptien » ont obtenu un vote très majoritaire.
Cela ne permet pas de sauver l’image d’un congrès désastreux où aucun bilan véritable n’a été tiré des deux premières années d’existence du NPA. Deux années marquées par une importante hémorragie militante : de l’aveu de ses dirigeants le NPA revendique 6.000 adhérents, dont au mieux 5.000 à jours de cotisations (contre 9.000 à 10.000 cartes revendiquées en février-mars 2009).
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mardi 15 février 2011
Algérie: le PCF exprime sa solidarité avec les manifestants pour la démocratie en Algérie
Le Parti communiste français exprime sa pleine solidarité avec l'ensemble des démocrates et progressistes qui ont manifesté à Alger et dans les grandes villes d'Algérie afin d' exprimer leur rejet d'un système de pouvoir sclérosé, autoritaire, corrompu et violent, et leur volonté d'un changement politique réel pour la démocratie, la justice et la dignité.
Le PCF condamne les interpellations policières en grand nombre et la répression brutale dont été victimes les manifestants. Il demande la libération de toutes les personnes détenues. Il réaffirme son soutien aux revendications et aux droits des citoyens d' Algérie, en particulier le droit de manifester - systématiquement bafoué par le régime d'Abdelaziz Bouteflika - la levée immédiate de l'état d'urgence, le respect du pluralisme et des pratiques les plus élémentaires d'un état de droit.
Le PCF condamne les interpellations policières en grand nombre et la répression brutale dont été victimes les manifestants. Il demande la libération de toutes les personnes détenues. Il réaffirme son soutien aux revendications et aux droits des citoyens d' Algérie, en particulier le droit de manifester - systématiquement bafoué par le régime d'Abdelaziz Bouteflika - la levée immédiate de l'état d'urgence, le respect du pluralisme et des pratiques les plus élémentaires d'un état de droit.
Ficher, filmer, enfermer, vers une société de surveillance ?
par Evelyne Sire-Marin, magistrat, présidente d’honneur de la Fondation Copernic
"Les peuples n’ont jamais que le degré de liberté que leur audace conquiert sur la peur", Stendhal
La société de surveillance qui se profile en France, lois après lois, illustre les fulgurances de Michel Foucault sur l’histoire de la société disciplinaire (1). Le panopticum, plan du monastère médiéval et des prisons de l’âge classique, d’où chacun pouvait être vu de tous, semble dessiner le projet d’architecture sociale de la France de la dernière décennie. Le PDG de Google n’a-t-il pas déclaré, le 18 juin 2010 dans "le Monde", "le développement des nouvelles technologies devrait faire renoncer au concept de vie privée" ? Quelle étrange résonnance avec ce film si singulier de François Truffault, Fahrenheit 451, où nul n’échappe à l’oeil des caméras de la police de la pensée, sauf les hommes-livres réfugiés dans une forêt, récitant en permanence le livre que chacun incarne et sauve de l’oubli.
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"Les peuples n’ont jamais que le degré de liberté que leur audace conquiert sur la peur", Stendhal
La société de surveillance qui se profile en France, lois après lois, illustre les fulgurances de Michel Foucault sur l’histoire de la société disciplinaire (1). Le panopticum, plan du monastère médiéval et des prisons de l’âge classique, d’où chacun pouvait être vu de tous, semble dessiner le projet d’architecture sociale de la France de la dernière décennie. Le PDG de Google n’a-t-il pas déclaré, le 18 juin 2010 dans "le Monde", "le développement des nouvelles technologies devrait faire renoncer au concept de vie privée" ? Quelle étrange résonnance avec ce film si singulier de François Truffault, Fahrenheit 451, où nul n’échappe à l’oeil des caméras de la police de la pensée, sauf les hommes-livres réfugiés dans une forêt, récitant en permanence le livre que chacun incarne et sauve de l’oubli.
Vers une société de surveillance ?
Aujourd’hui, comme l’écrivait Montesquieu, les hommes libres sont comme des petits poissons dans un grand filet. Les nombreux fichiers de police, les puces RFID (celles du pass Navigo, des pass d’entreprises et de cantines scolaires), les empreintes ADN, la vidéo-surveillance, et autres bracelets électroniques nous concernent tous. La période de Noël, s’est ainsi accompagnée d’un cortège de cadeaux high tech pour les plus riches, les smart-phones, les tablettes intelligentes, bourrés de dispositifs de géo-localisation. Ils répercutent en permanence leurs signaux sur les 35 000 relais téléphoniques français à notre insu,et n’inquiètent pas plus que les conversations très privées sur les réseaux sociaux. Pourtant, lors d’enquêtes policières, bien des personnes sont mises en examen après la simple identification de leur numéro de téléphone par les facdets (les facturations détaillées) ; pourtant quelques phrases sur facebook peuvent entraîner le licenciement de salariés critiquant leurs supérieurs, licenciement justifié selon le Conseil des Prud’hommes de Boulogne le 19 novembre 2010. Les échanges sur messageries peuvent d’ailleurs être conservés pendant un an par les opérateurs depuis la loi du 2 janvier 2006. Pourtant,une simple garde à vue, et il y en a près de 800 000 par an en France, laisse pendant 25 à 40 ans, les traces du soupçon dans les fichiers de polices les plus consultés, le STIC et FNAEG (2). Ils contiennent respectivement 5,5 millions et 1,2 million de noms de “personnes mises en cause”, jamais condamnées par la justice pour beaucoup d’entre elles, mais mémorisées par la police au cas où...Lire la suite
lundi 14 février 2011
Communiqué de Jean-Claude Lefort à propos de Salah Hamouri : Le sommet de l’odieux est atteint
En réponse à notre interpellation concernant l’absence d’action des autorités françaises pour obtenir la libération de Salah Hamouri, la ministre des Affaire étrangères nous écrivait le 5 janvier dernier que : « Il n’appartient pas aux autorités françaises d’intervenir ou même de commenter les procédures judiciaires d’un Etat souverain ».
Nous dénoncions aussitôt cette affirmation mensongère puisque aussi bien en Iran, au Mexique ou ailleurs, les « autorités françaises » intervenaient de manière publique en faveur de compatriotes emprisonnés. Sauf dans un seul cas : pour Salah Hamouri.
Ce jour nous apprenons que, suite au rejet du recours en cassation de la justice mexicaine de notre compatriote Florence Cassez, la ministre évoque – et répète sur les médias audiovisuels – que cette décision constituait « un déni de justice qui aura des conséquences sur les relations entre la France et le Mexique ». L’Ambassadeur du Mexique est convoqué sur le champ au Quai d’Orsay à 11 heures et le Président de la République fait savoir qu’il recevra la famille de Florence Cassez la semaine prochaine. La ministre fait savoir qu’le boycottera « L’année du Mexique » en France.
Nous ne connaissons pas le dossier de Florence Cassez, et bien évidement nous lui souhaitons le meilleur. Mais la preuve est une nouvelle fois faite que pour Salah Hamouri rien de tel n’est mis en œuvre.
Le cas de Salah est particulièrement clair : il n’a tué personne, enlevé personne, attenté aux jours de personne. Le « jugement » parle d’une simple « intention » qu’il aurait eue. Et depuis plus de 6 ans il est en prison, condamné à 7 ans de prison par un Tribunal militaire d’occupation israélien. Et les autorités françaises « n’interviennent pas ni ne commentent ».
Le sommet de l’odieux est atteint. Pour les autorités françaises on ne touche pas à Israël quoi que fasse cet Etat. Un Français est en prison injustement ? Et alors ! Qu’il y reste ! L’envie de vomir nous prend. Quelle honte. Quel mépris pour les droits de l’homme. Quel alignement mortel sur une Force occupante.
Salah : nous sommes toujours là ! Et plus que jamais nous exigeons ta liberté ! C’est bien clair désormais que, et depuis le début, le droit et la justice sont de notre côté !
Argentine : ces travailleurs qui font de la politique
Par Baptiste Bloch
La crise argentine de 2001 a été accompagnée par un grand nombre d’occupations d’établissements, remis en production par leurs travailleurs au moment de la faillite ou de la fuite de leur patron. Le pays compte aujourd’hui plus de 200 de ces coopératives, appelées entreprises récupérées, fabriques récupérées, coopératives de travailleurs autogérés, ou encore fabriques sous contrôle ouvrier… Une telle diversité d’expressions pour désigner un même phénomène révèle la grande variété des orientations politiques traversant les expériences autogestionnaires argentines. Tour d’horizon des trois principaux1 mouvements en présence.
« Ma politique, c’est de bien faire mon travail »
Cette phrase, prononcée par un ouvrier textile de Bruckman, représente à merveille le positionnement du Mouvement National des Fabriques Récupérées par leurs Travailleurs (MNFRT), regroupant la majorité des entreprises récupérées argentines. De fait, les récupérations interviennent presque toujours sous le coup de la nécessité, et l’autogestion s’impose à des travailleurs souvent dépolitisés, voire adeptes du modèle patronal. Pour eux, l’objectif est avant tout la survie au travers de la sauvegarde de leur « source de travail » ; ce à quoi les a aidés Luis Caro² et son équipe de professionnels du MNFRT.
Contrairement à ce que laisse à croire la littérature académique, Caro n’a rien d’un horrible avocat d’affaires. Issu d’un quartier pauvre de Buenos Aires, il n’a cessé depuis son enfance de voir des fabriques fermer et des hommes se retrouver sans travail. Il a entrepris des études d’avocat après avoir travaillé comme ouvrier naval, et c’est en étudiant la loi d’expropriation que lui est apparue la solution à l’équation : fabrique inoccupée + travailleurs désœuvrés = fabrique à récupérer. Une solution qu’il pourra expérimenter dès la sortie de ses études d’avocat en obtenant la première expropriation d’une fabrique en Argentine, en faveur des travailleurs de Gip-Metal, aujourd’hui coopérative Unión y Fuerza.
L’homme auquel est reprochée sa gestion « personnaliste », présente son mouvement comme une organisation de type social dont le but est d’améliorer le sort des travailleurs en faisant respecter leur « droit au travail ». Une action sociale philanthropique qui prétend échapper aux logiques idéologique et partisane. Caro regrette la confusion existant entre politique et partisan : tout acte humain est politique, et récupérer une fabrique est un acte politique. D’ailleurs « l’empreinte d’une coopérative est de type sociale, socialiste, voire communiste » : les fabriques du mouvement fonctionnent toutes avec des principes de démocratie directe et de salaires égaux… Mais il s’oppose à ceux qui « veulent la prise de pouvoir au travers des fabriques et entreprises récupérées » : elles sont un exemple à suivre, elles sont une alternative à promouvoir, mais elles doivent conserver leur autonomie.
dimanche 13 février 2011
Candidat de la majorité départementale, Jean-Claude Coux veut poursuivre le développement social et économique du canton de Vinay.
Depuis 1998, Jean Claude Coux met son expérience d’élu local, au service du canton de Vinay, pour soutenir les projets portés par les communes et par leurs habitants. Ce partenariat fort qu’il a voulu et impulsé entre le Conseil général et les forces vives de ce canton commence à porter ses fruits : ce territoire se développe sans que les valeurs de proximité, de solidarité et de convivialité qui le forge ne soient remises en cause.
Etre utile aux projets des communes et des habitants, développer les actions de cohésion sociale et de solidarité pour tous, défendre et soutenir les services de proximité, voilà les ambitions qui étaient les siennes en devenant Conseiller général du canton de Vinay…Voilà pourquoi il compte poursuivre son action pour aller plus loin dans le développement nécessaire de ce canton, pour faire face à la crise qui guette tous les territoires et toutes les populations.
Afin de poursuivre et d’amplifier le travail déjà fait, Jean-Claude Coux sera donc candidat aux élections cantonales des 20 et 27 mars prochains, avec la jeune et dynamique Maire de Rovon à ses côtés, Béatrice Genin, comme candidate suppléante.
Conseiller général de la majorité départementale sortante, il a pour premier soutien le Président André Vallini qui appelle, avec le Parti Socialiste, les forces de Front du Gauche, et de nombreux maires, élus et personnalités du canton, à se mobiliser pour la réélection d’un élu au service de son canton
Etre utile aux projets des communes et des habitants, développer les actions de cohésion sociale et de solidarité pour tous, défendre et soutenir les services de proximité, voilà les ambitions qui étaient les siennes en devenant Conseiller général du canton de Vinay…Voilà pourquoi il compte poursuivre son action pour aller plus loin dans le développement nécessaire de ce canton, pour faire face à la crise qui guette tous les territoires et toutes les populations.
Afin de poursuivre et d’amplifier le travail déjà fait, Jean-Claude Coux sera donc candidat aux élections cantonales des 20 et 27 mars prochains, avec la jeune et dynamique Maire de Rovon à ses côtés, Béatrice Genin, comme candidate suppléante.
Conseiller général de la majorité départementale sortante, il a pour premier soutien le Président André Vallini qui appelle, avec le Parti Socialiste, les forces de Front du Gauche, et de nombreux maires, élus et personnalités du canton, à se mobiliser pour la réélection d’un élu au service de son canton
samedi 12 février 2011
Du pain, de la liberté, de la dignité !
par Patrick Le Hyaric
« Nous voulons vivre comme des êtres humains ». Ce cri strident lancé par un citoyen égyptien dans une manifestation résume avec clarté et force l’aspiration populaire qui parcourt en ce moment le monde arabe, et au-delà, la terre entière.
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« Nous voulons vivre comme des êtres humains ». Ce cri strident lancé par un citoyen égyptien dans une manifestation résume avec clarté et force l’aspiration populaire qui parcourt en ce moment le monde arabe, et au-delà, la terre entière.
Le pain, la liberté, la dignité, est la grande demande de l’heure alors que flambe, sous un incendie allumé par les spéculateurs, le prix des matières premières agricoles, énergétiques, papetières et textiles. En Tunisie, en Egypte et ailleurs encore, des peuples sont confrontés à une élite arrogante, prédatrice, autocrate et kleptocrate, protégée par des armées de policiers.
Ici en Europe ils n’ont pas le même visage, pas les mêmes méthodes, mais ils réduisent aussi les moyens pour vivre des travailleurs, des retraités et des jeunes. Ils bloquent les salaires, font grimper les loyers, les prix de l’alimentation, de l’énergie, de l’habillement, de la santé alors que la part des salaires et de la protection sociale dans les richesses produites ne cesse de diminuer. C’est donc naturellement qu’ils ne soutiennent pas les révoltes populaires dans les pays arabes. Ces derniers leur servent d’arrière-cour pour piller les richesses pétrolières, pour produire à bas prix des matières premières agricoles, contre les paysans européens, des automobiles contre les ouvriers de Renault et de Peugeot. Les ouvriers tunisiens, marocains, égyptiens, eux connaissent une misère noire et sont soumis, quand ils ont du travail, à des cadences folles comme dans ces « centres d’appels téléphoniques » délocalisés. En vérité, cette main d’œuvre corvéable, surexploitée et sous payée sert aux multinationales occidentales à augmenter leur taux de profit. Nous aussi nous avons nos kleptocrates. Comment appeler autrement ceux qui, dans les entreprises cotées en bourse, vont toucher en pleine crise les dividendes les plus élevés depuis 2001 ? Comment qualifier autrement les dirigeants des grandes banques dont les rémunérations et les bonus ont augmenté aux Etats-Unis de 120 milliards de dollars selon Wall Street ? Lire la suite
vendredi 11 février 2011
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