samedi 29 février 2020

SDHI, ces pesticides épandus massivement qui s’attaquent à tous les êtres vivants

Connaissez-vous les SDHI ? Ces nouveaux fongicides, censés s’attaquer seulement aux champignons qui menacent les récoltes, s’en prennent en fait à tous les êtres vivants. Un « danger immense » selon des scientifiques. Le journaliste Fabrice Nicolino leur consacre son dernier ouvrage, Le crime est presque parfait. Entretien.

vendredi 28 février 2020

Produire de l’énergie plutôt que nourrir : comment le lobby du gaz « vert » transforme l’agriculture française

Subventions publiques, législation favorable, tarif de rachat garanti, l’État français est entré tête baissée dans la course à la méthanisation, encouragé par le lobbying très actif des entreprises (...)

jeudi 27 février 2020

ISÈRE | Ce mardi devant le site de l’entreprise Soitec à Bernin


« Si on ne maîtrise pas les composants, on fragilise la sécurité des données »
L’action initiée mardi par le Parti communiste de l’Isère devant le site de Soitec à Bernin avait pour but de défendre la maîtrise publique d’un secteur stratégique.


Des membres de la CGT (ici au centre Fabrice Lallement) et du PCF (Jérémie Giono et Alain Pianetta, secrétaires départemental et local) ont manifesté devant le site de Soitec à Bernin.  Photo Le DL /C.F.
Une action a été initiée mardi par le Parti communiste de l’Isère devant le site de l’entreprise Soitec à Bernin. Elle avait pour objectif d’interpeller l’opinion publique sur l’urgence « d’une maîtrise publique et stratégique du secteur de la microélectronique ». En guise d’opinion publique, il y eut quelques automobilistes, personnels de Soitec mais aussi de STMicroelectronics juste à côté, informés par tract des enjeux d’une filière dans laquelle le gouvernement « injecte des millions d’euros sans aucun contrôle stratégique ». Bon. Le sujet dépasse, de loin, le cadre des collectivités locales. Il ne figure pas davantage en tête de gondole des municipales. Et la réforme des retraites monopolise les débats dans l’hexagone. Alors ? « La Métropole, la communauté de communes du Grésivaudan, attribuent beaucoup d’aides dans la filière en recherche et développement, et il y a des élus qui siègent et se battent là-dessus, explique Jérémie Giono, secrétaire départemental du PCF Isère. Pour nous, c’est un levier. »
Le message, lui, était relayé par Fabrice Lallement, délégué syndical CGT et secrétaire du CSE à Soitec : « On ne se contente pas de défendre les intérêts des salariés mais de poser la question de la filière, des moyens alloués et des applications. L’économie doit être au service des populations et non pas générer des produits à tout va. Nous, nous nous situons au niveau de la fabrication des composants (à Soitec, les plaquettes, à ST les puces). Entre ce que l’entreprise touche (via le crédit impôt recherche et les subventions) et le poids de l’État dans le conseil d’administration, il faut que l’État puisse intervenir pour créer les coopérations entre les acteurs du numérique en France et même en Europe. »
Que craint-il à moyen et long termes ? La délocalisation, mais pas seulement. « Au niveau mondial, la recherche européenne pèse 20 % ; au niveau de la production, c’est moins de 5 %. Il y a donc un déséquilibre entre la R & D et la production. À terme, nous allons moins produire, et certainement pas les dernières générations de composants. S’il n’y a pas un lien direct entre les chercheurs et la production, symbolisé par un centre de recherche, celle-ci se fera ailleurs. »
Et le syndicaliste met en garde : « On aura beau avoir les meilleurs logiciels du monde, si on ne maîtrise pas le composant, si demain on le fait en Asie ou aux États-Unis, on fragilise la sécurité des données, celles de l’armée, de la défense, mais aussi de tous les citoyens car nous sommes tous connectés. Il y a donc un vrai enjeu. »

« On est là, même si Carrefour ne le veut pas, nous, on est là ! », scandent les manifestants à l’intérieur du magasin Carrefour Market à Froges. En outre, plus de 70 manifestants étaient mobilisés devant l’enseigne, ce lundi matin. Et c’est la convocation d’un délégué syndical CGT par la direction, en vue d’une sanction disciplinaire, qui a mis le feu aux poudres. « J’ai l’impression qu’ils cherchent à me pousser à bout », considère le principal intéressé Jonathan Gonthier. Ce boucher chez Carrefour Market indique d’ailleurs vouloir déposer plainte pour harcèlement.
Ce rassemblement s’inscrit toutefois dans une série de revendications plus larges. Le syndicat pointe du doigt Alexandre Bompard - le PDG du groupe depuis 2017 - à l’initiative de plusieurs plans de restructuration. Depuis, « les conditions de travail se dégradent de jour en jour », estime Patrice Brun, délégué syndical CGT de l’hypermarché Carrefour Meylan.
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Une « constante baisse d’effectif »

Le syndicat met notamment l’accent sur la « constante » baisse d’effectif des magasins. « Sur le plan national, la direction organise des plans de départs volontaires », souligne Patrice Brun. « À Carrefour Meylan, le nombre d’employés a presque diminué de moitié en une vingtaine d’années, passant de plus de 800 à 489 ». Même son de cloche chez le Carrefour Market de Froges : « Quand j’ai commencé en 2014, nous étions environ 70 salariés, aujourd’hui nous ne sommes plus que 43 », atteste Jonathan Gonthier. Conséquences ? « La charge de travail est multipliée par trois », poursuit Patrice Brun. Selon les syndicalistes, ces plans de départ permettraient de « recruter de nouveaux salariés en CDD », moins coûteux pour l’entreprise. « Grâce à un audit, nous savons très bien que le chiffre d’affaires est en pleine croissance mais il sert l’actionnariat, au détriment de la création d’emploi », souligne le syndicaliste. 

Précarisation de l’emploi

La CGT estime de ce fait que les métiers de la grande distribution sont en proie à une forte précarisation. « Et ça s’accélère ces dernières années », commente Patrice Brun. Temps partiels, salaires rémunérés au Smic, multiplication des contrats à durée déterminée : « On sent qu’on n’a plus d’avenir dans la grande distribution », lâche Jonathan Gonthier. Et la revalorisation salariale ne semble pas à la hauteur des espérances. « En 2014, je gagnais 1 750 euros brut par mois. En 2020, je touche 1 820 euros brut, soit 70 euros supplémentaires en six ans », confie Jonathan Gonthier. Quant aux primes, « c’est la dégringolade ! Elles ne permettent plus de compenser les salaires très bas », estime-t-il.

Des « pressions » au travail

Pour la CGT, l’ensemble du service serait dégradé. « À cause du manque de personnel, les clients attendent longtemps en caisse, les employés n’ont même plus le temps de discuter avec eux. Je ne suis pas étonné que la clientèle se tourne vers le commerce de proximité », explique M. Gonthier. L’automatisation de certaines tâches inquiète aussi les travailleurs : « Les caisses automatiques sont en train de nous remplacer ». Enfin, plusieurs salariés évoquent une « importante pression » - voire des « violences morales » au travail. « Dans certains magasins, des employés sont chronométrés », se désole M. Brun. « Tous ces éléments contribuent à donner une mauvaise image de la grande distribution », ajoute-t-il. Contactée par Le Dauphiné Libéré , la direction de Carrefour ne s’est pas encore exprimée sur ce sujet.

mercredi 26 février 2020

Action ce midi à SOITEC et ST Microélectronics,

🏭 Action ce midi à SOITEC et ST Microélectronics, pour une vraie politique industrielle à l'échelle de la filière !
💶 Chaque année, l'Etat, l'Union européenne et les collectivités territoriales versent des millions d'euros de subventions diverses aux entreprises privées, l'argent est donc bien là...
💸 ...mais il n'y a aucun contrôle sur l'utilisation de ces fonds, et les actionnaires se remplissent les poches sans vergogne, sans aucune vision à long terme pour cette branche pourtant stratégique !
🔁 Les communistes revendiquent une vraie politique industrielle :
➡️ Conditionner les aides à des objectifs industriels et sociaux, et exiger leur remboursement en cas de non respect des engagements ;
➡️ Transformer ces aides en prise de participation au Capital des entreprises, pour que la puissance publique prenne la main ;
➡️ Faire émerger un consortium à gouvernance publique englobant l'ensemble du secteur sur le plan européen, sur le modèle d'Airbus pour l'aéronautique.

mardi 25 février 2020

Comment la tribune VIP du Real Madrid a permis au magnat de la construction espagnol de bâtir son empire

Florentino Pérez fait partie des dix hommes les plus riches d’Espagne. Dirigeant d’une multinationale du BTP et président du club de foot madrilène, il bénéficie de grands contrats d’infrastructures (...)

lundi 24 février 2020

Yara, la « multinationale viking » qui s’enrichit aux dépens des paysans et du climat

Numéro un mondial des engrais synthétiques, la firme Yara reste inconnue du grand public. Toujours plus onéreux pour les paysans, ses engrais sont aussi une source massive de gaz à effet de serre. (...)

dimanche 23 février 2020

Comment la tribune VIP du Real Madrid a permis au magnat de la construction espagnol de bâtir son empire

Numéro un mondial des engrais synthétiques, la firme Yara reste inconnue du grand public. Toujours plus onéreux pour les paysans, ses engrais sont aussi une source massive de gaz à effet de serre. (...)

Ils avaient voté Macron à 93% : les Français de l'étranger grandes victimes des coupes budgétaires ? En savoir plus sur RT France : https://francais.rt.com/france/41567-ils-avaient-vote-macron-93-francais-etrangers-victimes-coupes-budgetaires

Le plan budgétaire de la majorité prévoit d'importantes restrictions pour les consulats et la diplomatie culturelle, dont les Français de l'étranger pourraient bien faire directement les frais. L'opposition dénonce un «sacrifice». Les coupes budgétaires annoncées par le gouvernement d'Edouard Philippe inquiètent les Français de l'étranger, qui estiment qu'ils en feront directement les frais. Ils avaient pourtant plébiscité Emmanuel Macron lors de l'élection présidentielle et élu 10 députés La République en marche (LREM) sur les onzes 11 qui les représentent. Lire aussi APL : une députée LREM se demande ce que vont «faire de leur vie» ceux qui «pleurent pour 5 euros» Sur le papier, en effet, les chiffres ont de quoi impressionner. La mission «Action extérieure de l'Etat» se compose de trois programmes de dépenses : le premier pour le rayonnement de la France en Europe et dans le monde, le deuxième pour la diplomatie culturelle, le troisième pour les affaires consulaires. Ils seront respectivement amputés de 95 millions d'euros, 60 millions d'euros et 10 millions d'euros. Une grande partie de ces restrictions budgétaires devrait être répercutée sur l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE), comme le note France 24. De manière concrète, les services de fonctionnement des consulats devront donc faire face à des baisses de frais de fonctionnement... ce qui se traduira immanquablement par des délais d'attente allongés et des démarches plus lentes pour les Français installés à l'étrangers. Les écoles françaises, dont les frais d'inscription sont déjà extrêmement onéreux, pourraient par ailleurs être tentées de les augmenter pour compenser ces baisses de subventions. «Les Français de l’étranger vont être parmi les principales victimes des coupes budgétaires décidées par le nouveau gouvernement», regrette Olivier Piton, délégué Les Républicains (LR) pour les Etats-Unis et numéro 2 de la liste LR Français de l’étranger pour les élections sénatoriales de septembre prochain. Cité par French Morning, il souligne le silence des députés des Français de l'étranger LREM à ce sujet. Même constat chez Thierry Mariani, ancien député LR des Français établis hors de France. L'ancien candidat à la présidentielle et président de l'Union populaire républicaine (UPR) François Asselineau considère les Français de l'étranger comme les premières victimes des coupes budgétaires. De son côté, le sénateur socialiste Jean-Yves Leconte remarque que l’action extérieure de l’Etat et les Français de l’étranger sont parmi «les grands sacrifiés du nouveau monde». Jacky Deromedi, sénatrice LR des Français de l'étranger, estime en outre que ces derniers «se sont bien fait avoir», car ils ne peuvent pas manifester.

samedi 22 février 2020

Les tarifs des mutuelles s’envolent

C’était promis juré, la mise en place du 100 % santé au 1er janvier pour les lunettes et certains soins dentaires ne devaient pas avoir de conséquences sur le montant des cotisations des mutuelles. Mais UFC-Que choisir vient de constater une hausse de 5 % en moyenne, et certaines s’envolent à 12, 15 et 35 % !
Il reste que, chaque année, disposer d’une mutuelle coûte de plus en plus cher, ce qui rend l’accès aux soins difficile, voire impossible.
Ce que le gouvernement promet d’une main, il le reprend de l’autre, c’est sa façon de ne pas faire de cadeaux.

vendredi 21 février 2020

Retraites: les communistes attaquent les "marcheurs" à l'Assemblée

"Vous auriez été beau dans la Résistance": le secrétaire national du PCF Fabien Roussel s'en est pris mardi à l'Assemblée au "marcheur" Stanislas Guerini, lui reprochant "d'insulter la mémoire" des communistes et de l'un des "pères fondateurs" de la Sécurité sociale, Ambroise Croizat.
Dès le démarrage des débats sur les amendements au projet de réforme des retraites, la température a connu une poussée mardi.
En convoquant lundi Ambroise Croizat ou l'ancien secrétaire général du PCF Maurice Thorez pour défendre la réforme, Stanislas Guerini a "insulté leur mémoire et celle de tous les communistes", a lancé Fabien Roussel.
"Oui, nous le Parti communiste français nous avons versé le sang dans la Résistance, et nous l'avons fait avec d'autres. Oui, nous avons écrit le programme des Jours heureux (du Conseil national de la Résistance) et créé la Sécu, et nous l'avons fait avec d'autres", a-t-il poursuivi. 
"Pour nous les racines, c'est la France, et pour vous c'est quoi ? C'est la finance (...). Comment pouvez-vous dire que nous nous opposons à tout quand c'est vous qui dites non à tout", a poursuivi le député. 
"Vous, vous êtes +en même temps+, vous auriez été beau dans la Résistance, vous auriez été +en même temps quoi ?+", a-t-il enchaîné, suscitant l'indignation de la majorité.

jeudi 20 février 2020

Au parlement européen, députés de droite et macronistes confirment leur ligne anti-climatique

Emmené par des députés Renaissance soutenus par LREM, le Parlement européen a voté en faveur de projets gaziers et de l’accord commercial avec le Vietnam. « A chaque fois qu’il faudrait remettre en cause le Business as usual, ces députés font primer les intérêts économiques sur l’urgence écologique et sociale », dénonce l’économiste Maxime Combes dans cette tribune.
Le Green Deal, ce fameux « pacte vert », devait servir de boussole à la nouvelle Commission européenne. Celle-ci promettait que l’urgence climatique, instaurée comme la super priorité du mandat, allait irriguer l’ensemble des politiques européennes – énergie, industrie, transports, agriculture... – pour atteindre la « neutralité carbone » d’ici 2050. En deux votes au Parlement européen ce mercredi, les députés viennent de mettre un sérieux coup de canif à cette ambition.
Par 443 voix (droite conservatrice, libéraux et centristes principalement) et 169 voix contre, ils ont d’abord entériné une liste de « projets d’intérêt commun en matière énergétique » (liste PCI) pour les années à venir. Plus d’un tiers de ces projets concernent la construction d’infrastructures gazières. Ces 55 nouveaux projets avoisinent un montant global de 29 milliards d’euros. Ils représentent l’équivalent de 338 gigawatts (GW) de capacités supplémentaires, qui viendraient s’ajouter aux 2000 GW déjà existants, alors que l’UE est en surcapacité : les scénarios climatiques de long terme de la Commission européenne indiquent que la consommation de gaz devrait diminuer de 29% d’ici à 2030, et de 60 à 90% d’ici à 2050.
Si ces projets devaient effectivement être construits, la dépendance au gaz de l’économie européenne serait aggravée pour de nombreuses décennies, retardant ainsi la transition énergétique en Europe. Parmi ces projets inutiles se trouvent le gazoduc trans-adriatique (TAP) traversant l’Italie, l’Albanie et la Grèce, le terminal de gaz naturel liquéfié (GNL) Shannon en Irlande, pour importer du gaz des États-Unis, le terminal flottant de GNL croate sur l’île touristique de Krk ou encore le gazoduc Eastmed reliant Israël à Chypre et à la Grèce.

Le droit du commerce contre les exigences climatiques et écologiques

Plutôt que s’opposer à cette liste de projets gaziers, le président de la commission environnement du Parlement européen, Pascal Canfin, a voté en faveur de ces projets. Au motif que la Commission européenne s’est engagée oralement à évaluer ces projets dans les mois à venir. Pascal Canfin essaie de faire croire que voter pour des projets gaziers aujourd’hui serait le meilleur moyen de les arrêter demain. Ce vote offrait pourtant la possibilité d’envoyer un message clair à l’industrie gazière, qui ne cesse de faire du lobbying à ce sujet, en faisant la démonstration que leurs projets inutiles ne seraient plus acceptés et financés sur fonds publics. Alors que des millions de jeunes mobilisés pour le climat exigent des mesures immédiates, la grande majorité des députés de la liste Renaissance, soutenue par LREM et le Modem, et les députés de droite, ont préféré reporter à plus tard ce qui aurait pu être décidé ce mercredi.
Ce même jour, une alliance similaire regroupant la droite conservatrice, les libéraux et la majeure partie du groupe socialiste et démocrate, a voté en faveur des accords de commerce et d’investissement entre l’UE et le Vietnam. Le 15 janvier dernier, le Parlement européen avait pourtant voté une résolution sur le Green deal exigeant que « tous les accords internationaux en matière de commerce et d’investissement comportent des chapitres solides, contraignants et applicables en matière de climat et d’environnement ».
Les accords UE-Vietnam votés à peine un mois plus tard ne satisfont pas cette exigence : les chapitres sur le développement durable ne sont ni contraignants ni exécutoires, et ces accords font toujours primer le droit du commerce et de l’investissement sur les exigences climatiques et écologiques. Dans une déclaration publiée en amont du vote, 68 ONG, associations et syndicats appelaient à ne plus « ratifier des accords de commerce qui concourent à approfondir la mondialisation des échanges et l’aggravation des émissions de gaz à effet de serre et la crise écologique », qui plus est lorsque c’est « avec des pays qui ne respectent pas les droits humains et sociaux et les libertés fondamentales ».
En votant massivement pour cet accord, la droite conservatrice alliée aux libéraux et centristes, dont les députés Renaissance élus avec l’appui d’Emmanuel Macron, font la démonstration que leurs engagements de campagne visant à « faire évoluer la politique commerciale européenne » n’étaient que des paroles sans lendemain. Conséquence, le « Green Deal » qui devait révolutionner l’Union européenne est déjà remisé : à chaque fois qu’il s’agit de prendre des décisions qui pourraient remettre en cause le Business as usual, ces députés choisissent toujours de faire primer les intérêts économiques au détriment de l’urgence écologique et sociale.
À se demander si la Commission n’a pas seulement repris le terme « Green Deal » pour le vider de sa substance, et en faire un fanion agité partout pour tenter de masquer qu’il s’agit, en réalité, de ne surtout rien changer aux règles qui organisent cette fabuleuse machine à réchauffer la planète qu’est notre système économique.

mercredi 19 février 2020

Un meilleur revenu pour les paysans : encore une promesse non tenue du gouvernement

La loi Alimentation adoptée en 2018 devait permettre aux agriculteurs de vivre de leur métier. Un an et demi après les annonces présidentielles, rien n’a changé. Les négociations commerciales se sont même durcies, au profit des industriels et de la distribution dont les marges continuent de progresser.
C’est depuis le marché de Rungis qu’Emmanuel Macron avait promis en octobre 2017 une revalorisation des revenus des agriculteurs. La loi Alimentation (dite loi « EGalim ») adoptée en octobre 2018 devait permettre à ce que la valeur soit mieux répartie au sein de la filière (notre décryptage).
Concrètement, générer de meilleurs revenus pour les agriculteurs implique une modération des marges par les industriels et la distribution. Un an et demi après, quel bilan ? « Depuis, rien n’a changé : les prix payés aux producteurs s’effondrent », déplore Émilie Jeannin, éleveuse de viande bovine en Côte d’Or. Le même constat est tiré par les producteurs dans toutes les filières, qu’ils soient éleveurs laitiers, de volailles, maraichers ou arboriculteurs.

Aucun moyen de pression de l’État vis à vis des industriels et de la distribution

Parmi les leviers, le gouvernement voulait rééquilibrer les négociations commerciales entre agriculteurs, industriels et distribution. Prenons l’exemple du lait. En 2017, le demi-écrémé est vendu 75 centimes d’euros en grande et moyenne surface, quand il est acheté environ 37 centimes aux éleveurs. La marge dégagée bénéficie exclusivement à l’industrie qui transforme le lait (en vert dans le graphique ci-dessous), et aux distributeurs (en rouge).
Selon les données de l’Observatoire de la formation des prix et des marges alimentaires, les marges financières des industriels et de l’industrie sur le lait n’ont cessé d’augmenter depuis 20 ans, quand le prix payé au producteur a lui stagné.
Pour changer la donne, Emmanuel Macron a proposé d’inverser la construction des prix : ne plus partir de la marge que souhaitent dégager les transformateurs et les distributeurs aux dépens des producteurs, mais sanctuariser la prise en compte des coûts de production pour garantir un revenu aux paysans. L’exécutif a ainsi confié en 2018 aux interprofessions la responsabilité de rédiger des plans de filières. Or, comme le révèle notre enquête (à lire ici), les négociations au sein de l’interprofession viande bovine se sont heurtées aux blocages des industriels et de la distribution. Ces derniers ont utilisé leur droit de veto pour bloquer tout calcul.
C’est ce dont témoigne Emilie Jeannin. Cette éleveuse siège à Interbev, l’interprofession de la viande bovine, où elle représente le syndicat de la Confédération paysanne [1]. Autour de la table figure aussi le groupe Bigard qui siège sous la bannière « Culture viande » [2]« Certaines organisations disposent d’un droit de veto et c’est le cas de Culture Viande. Avec la fédération des distributeurs, ils ont tout bloqué à chaque réunion, que ce soit la méthode de calcul, la prise en compte des coûts, etc. », dénonce t-elle. Aucune contrainte n’étant prévue dans la loi, l’État ne s’est pas doté de véritable moyen de pression.

Les industriels continuent d’acheter le litre de lait aux éleveurs au même prix qu’il y a 30 ans

Non seulement le rééquilibrage des négociations commerciales n’a pas eu lieu, mais les négociations se sont même durcies avec la distribution et l’industrie. Le prix des aliments vendus en grandes surfaces en témoigne. Pour le lait UHT par exemple, les consommateurs paient aujourd’hui le lait 4 % plus cher qu’en 2017. Cette hausse du prix n’a pas profité aux paysans, mais aux bénéfices que se dégage la grande distribution.
Pire : la part du prix revenant à l’éleveur a diminué de 5 % depuis deux ans, quand la marge des distributeurs augmentait de 8 % ! Quant à l’industrie, elle continue d’acheter 34 centimes le litre de lait aux producteurs, quand le prix de revient est de 40 centimes [3].
Le même constat est établi en fruits et légumes. « La grande distribution, profitant de la concurrence avec les productions importées bien moins cher, impose des tarifs inférieurs de 8 % au prix de revient pour les abricots, de 9 % pour les pêches blanches et de 3 % pour les tomates rondes bio », dénoncent l’association de consommateurs UFC Que Choisir et la Confédération paysanne.

Un chèque en blanc d’1,6 milliards d’euros aux distributeurs

La loi issue des États généraux de l’alimentation pénaliserait même les consommateurs, selon l’UFC Que Choisir. L’une des dispositions phare de la loi, le relèvement du seuil de revente à perte, prévoit qu’un produit alimentaire doit être revendu au moins 10 % plus cher que le prix auquel il a été acheté. Sur la base d’une étude de prix réalisée sur la totalité des grandes enseignes, les prix alimentaires auraient subi une brutale augmentation de + 0,83% en un mois seulement, lors de l’entrée en vigueur de la mesure au 1er février 2019. Selon les calculs de l’association de consommateurs, c’est un chèque en blanc de 1,6 milliards d’euros sur deux ans à la distribution qui a été signé par le gouvernement.

La loi Alimentation n’a pas non plus permis davantage de transparence. L’UFC Que Choisir et la Confédération paysanne déplorent que l’Observatoire de la formation des prix et des marges, censé faire la lumière sur la répartition des marges, se contente de donner des moyennes, sans divulguer les niveaux de marges par enseigne ou par fabricant.
De la même manière, l’obligation de publication des comptes des entreprises demeure mal respectée, du fait notamment d’amendes peu dissuasives. Lactalis et Bigard, respectivement numéro un de la filière laitière et de la viande bovine, ont tous deux été assignés en justice pour que le voile sur leurs comptes soit levé. C’est l’une des raisons qui les conduit à être nominés aux prix Pinocchio de l’agriculture. Les votes sont ouverts jusqu’au 18 février sur le site prix-pinocchio.org.

mardi 18 février 2020

Communiqué de presse du 18/02/2020

La liste “Crolles 2020” soutenue par EELV, le PCF et Génération

Europe Écologie Les Verts Grésivaudan, la section du Parti communiste français du Grésivaudan et Génération. s Vallée du Grésivaudan, dans un communiqué commun « se félicitent de la démarche de la liste “Crolles 2020, une ambition partagée” qui rassemble des citoyens de sensibilités de gauche et écologiste autour des valeurs écologie, solidarité, participation ». Les trois sections locales partagent « l’ambition de Crolles 2020 », et veulent aussi « une politique locale qui entend protéger les services publics qui gèrent nos biens communs essentiels à la justice sociale et qui préparent les transitions écologiques et énergétiques… » C’est pourquoi les trois partis ont donc choisi d’apporter leur soutien « à ce mouvement citoyen engagé dans une démarche de renouveau de la démocratie locale ».

Le patron de Lactalis voit sa fortune doubler grâce à la libéralisation du lait et aux accords de libre-échange

Optimisation fiscale au Luxembourg et en Belgique, lait contaminé, conflits avec les éleveurs, pollutions... Les scandales se succèdent depuis quelques années pour Lactalis. Sans affecter la fortune de son PDG Emmanuel Besnier, estimée à environ 12 milliards d’euros. Le groupe est nominé au prix Pinocchio « spécial agriculture ».
Les États-Unis ont Google, Facebook et Amazon. La France a son industrie du luxe et son agriculture. Dans les deux cas, les recettes sont en partie les mêmes : la concentration et la création de monopoles géants font la fortune de quelques richissimes hommes d’affaires, dont les groupes s’accaparent les revenus de leur secteur d’activité, au détriment des autres acteurs économiques ou de leurs fournisseurs.
Si la fortune de Bernard Arnault et des autres super-riches du luxe s’est accrue ces dernières années, c’est en grande partie via une envolée du cours boursier de LVMH, Kering ou Hermès, qui pourrait très bien un jour se retourner. Rien de tel pour celle d’Emmanuel Besnier, le patron de Lactalis. Ce géant agroalimentaire français, numéro un mondial du lait depuis 2011, n’est même pas coté sur les marchés financiers. Ce qui n’empêche pas son dirigeant de pointer à la neuvième place des fortunes françaises selon Challenges, avec 12 milliards d’euros en 2019 (voire la septième selon Forbes avec 12,6 milliards). Son frère et sa sœur figurent aussi en bonne place dans ces classements.

Lactalis, principal bénéficiaire des accords de libre-échange

Cette « success story » est due en grande partie à la position dominante progressivement acquise par Lactalis sur le marché du lait. Propriétaire des marques Président, Salakis, Lactel, Société, ou encore Galbani, le groupe est désormais présent sur tous les continents. Il collecte presque un quart du lait produit en France – 5,5 milliards de litres en 2018, et 19,4 milliards de litres au niveau mondial. Cette prépondérance lui a permis de profiter à plein de la libéralisation du marché laitier européen en 2014. Depuis cette date, la fortune d’Emmanuel Besnier a presque doublé, tandis que le prix du lait et les revenus baissaient ou stagnaient, provoquant un élan de révolte chez les éleveurs et la disparition de nombreuses petites exploitations (lire l’analyse que nous en avions faite en 2018 : Pendant que les éleveurs agonisent, les grandes familles du lait amassent des milliards et l’infographie ci-dessous).
Le groupe ne compte pas s’arrêter en si bon chemin puisqu’il est l’un des principaux promoteurs et bénéficiaires des accords de libre-échange avec le Canada et le Mercosur, et peut-être demain avec les États-Unis. Ces accords sont précisément accusés de profiter d’abord aux gros acteurs, et de nuire aux plus petits, exposés à une pression encore plus féroce à la baisse des prix.

lundi 17 février 2020

Présentation liste Echirolles

Une liste jeune -49 ans de moyenne d’âge-, renouvelée aux deux tiers par rapport à l’équipe sortante, représentative des quartiers de la ville… telle se présente « Echirolles en commun », liste conduite par Renzo Sulli à la prochaine consultation municipale.
Renzo Sulli, maire d’Echirolles.
C’est aussi une liste représentative de la diversité de la gauche. On y trouve des membres du PCF, mais aussi des Insoumis échirollois, des socialistes, des écologistes d’Echirolles et puis aussi, et peut-être surtout, du Collectif pour Echirolles. Car c’est un trait marquant du scrutin échirollois que d’avoir été pris en main par un collectif qui s’est constitué à la base pour la réélection de Renzo Sulli et d’une liste portant les valeurs de solidarité dont la ville est fière. Les membres de ce collectif sont nombreux à s’être engagés sur la liste « Echirolles en commun » et Renzo Sulli confirmait lors de la conférence de presse de présentation des candidats que toutes les composantes de la liste seront associées à l’exécutif municipal.
Marouf Liady, Collectif pour Echirolles, président d’une association de quartier.
Une diversité que donnaient à voir quelques intervention au cours de cette présentation. Marouf Liady se félicitait ainsi d’un rassemblement de la gauche devenu effectif à Echirolles tout en indiquant les points communs qu’il s’est trouvés avec le maire en tant que président d’association. Marie Rueda, cheffe d’entreprise, insistait sur le nombre important d’entreprises qui se sont installées à Echirolles ces dernières années et soulignait l’importance du lien avec le tissu économique. Julie Dekindt rappelait son attachement aux valeurs de l’écologie qu’elle retrouve dans la candidature d’Echirolles en commun. Tandis que Laurent Vanplin, ancien président de l’association du quartier des Granges, faisait part de son envie de poursuivre ce travail sous une forme nouvelle en étant élu au conseil municipal.
Une liste à l’image de l’ambition qu’elle affiche : « rassemblée pour une ville du bien-vivre ».

dimanche 16 février 2020

la liste de Gauche sur St Marcellin

Avec Jeanne Maury et Christophe Ghersinu qui composent le « binôme de tête » de la liste “Saint-Marcellin écologique & progressiste”, la liste de Gauche sur St Marcellin.
🔝 Bravo à toute l'équipe, qui rassemble la Gauche et les écologistes face aux droites et à l'extrême-droite !
St Marcellin à Gauche en mars, c'est possible !

samedi 15 février 2020

Un Préfet de l'Isère habitué à la matraque jusque dans son langage !

Un Préfet de l'Isère habitué à la matraque jusque dans son langage !
A Grenoble, lundi dernier, une délégation CGT - Sud Solidaires ont distribué un tract devant la préfecture pour dénoncer les restructurations à marche forcée de certaines administrations. Parmi eux, plusieurs inspecteurs du travail inquiets des conséquences des politiques de l'Etat sur la Direccte. Ils ont ensuite voulu lire une déclaration devant le Préfet de l'Isère. Jugez du "dialogue social" à la mode préfectoral en lisant ce compte rendu.
Les syndicats CGT, SNUTEFE-FSU et SUD TAS de la DIRECCTE, de la DDT et DDCS
Le préfet conviait ce matin les organisations syndicales à une « réunion informelle » portant sur la mise en place à marche forcée du secrétariat général commun (le SGC). Comme nous l’avions annoncé dans notre message de la fin de semaine, nous étions une dizaine d’agents de la DDCS, DDT et de la DIRECCTE à diffuser la lettre ouverte au préfet que nous avions élaborée de façon collective.
Nous sommes allés dans la salle de réunion afin de lire, préalablement à la tenue de la réunion, notre courrier au Préfet, directement, comme nous le faisons régulièrement en instance officielle.
Mais le préfet – semblant perdre toute maîtrise à la vue de fonctionnaires portant des badges SUD et CGT – nous a fait la démonstration de sa singulière conception du dialogue social en criant :
« asseyez-vous ! », « assis ! », « assis ! » (sous-entendu : les syndicats doivent se comporter comme des animaux de compagnie)
« le président de cette réunion c’est moi » (sous-entendu : je fais ce que je veux – un classique des réunions avec les chefs de service)
« on n’est pas au théâtre »
« vous dégagez » (au moins trois fois) - là il a commencé à perdre toute contenance, même sa mèche de cheveux ne voulait plus se mettre du bon côté.
« je défends les agents mieux que vous » (sous-entendu : je n’ai pas besoin de vous…. chacun appréciera).
et de terminer par un très vieille France : « bande de gougnafiers » ! ce qui signifie, en langage plus contemporain, « bons à rien » ou « racaille ».
Face à ce langage insultant et infantilisant, face à cette conception autoritaire du dialogue social, certaines OS ont décidé de quitter la salle sans lire leur déclaration, laissant celles et ceux qui n’étaient semble-t-il pas choqué par ces pratiques préfectorales discuter le bout de gras (enfin le bout de maigre à ce stade) avec le préfet et ses chefs de service.
Les syndicats CGT, SNUTEFE-FSU et SUD TAS de la DIRECCTE, de la DDT et DDCS continueront d’interpeller le préfet et ses directeurs sur cette restructuration que sont la mise en place du SGC et la fusion des direccte-ddcs.

vendredi 14 février 2020

Comment le groupe Bigard est devenu le maître de la bidoche sur le dos des éleveurs

Le groupe Bigard est devenu un géant de la viande bovine grâce à l’invention du steak haché sous vide... et à des pratiques controversées.

jeudi 13 février 2020

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« Hercule » : c’est le nom du projet par lequel le gouvernement envisage de démanteler EDF, et d’en privatiser une partie. Quelles en seraient les conséquences ? Que serait un véritable service public (...)

mercredi 12 février 2020

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mardi 11 février 2020

Dans un centre d’accueil pour jeunes en difficultés : « Ils font quelque chose d’utile et qui va rester »

Aux ateliers de Bentenac, près de Montpellier, l’accueil d’enfants placés et de jeunes en difficulté scolaire, sociale ou psychologique coexiste avec l’artisanat, l’élevage, le maraîchage… Les jeunes sont invités à travailler à leur propre construction.

lundi 10 février 2020

Le PCF 38 organise une tombola pour les grévistes

Le but : reverser l’intégralité des recettes à trois caisses de grève, celle des cheminots, celle des finances publiques et celle de l’interdépartementale UD-CGT.
Non, il n’y aura pas de très gros lots à gagner. Le plus important des lots devrait être un mini four micro-onde ou peut-être une imprimante. Mais quand même, depuis quelques jours, les communistes de l’Isère ont commencé à sillonner les marchés du département pour vendre des tickets de cette tombola un peu spéciale : “la tombola contre la retraite tombola”. Deux euros le ticket porte-chance ! Le but : reverser l’intégralité des recettes à trois caisses de grève, celle de cheminots, celle des finances publiques et celle de l’interdépartemental UD-CGT. Le tirage au sort aura lieu au siège de la fédération communiste à Grenoble, le vendredi 21 février à 18 h 30.
« Le débat s’est focalisé sur la question de l’âge, mais cela a occulté la question du montant des pensions »
Jérémie Giono, secrétaire départemental du PCF 38, nous explique le principe : « On a voulu organiser un temps festif et symbolique avec les grévistes, afin de montrer notre soutien à une mobilisation qui a changé de forme, sans pour autant faiblir. »
Il poursuit : « On a intitulé cet événement “la tombola contre la retraite tombola” parce que c’est ce que donnerait cette réforme si on la laissait passer. Oui, le débat s’est focalisé sur la question de l’âge, mais cela a occulté la question du montant des pensions. Jusqu’ici on calculait ce montant en s’appuyant sur nos meilleures années de travail. Mais là, ils veulent prendre en compte l’ensemble de la vie active, avec les périodes de chômage, de congé maternité, etc. Et ce n’est pas tout : on nous dit qu’on va accumuler des points, mais sans aucune garantie sur leur valeur. Alors, oui, avec cette réforme, c’est comme avec la tombola, on ne sait pas ce qu’on gagne, par contre on sait ce que l’on va perdre. »
Pour Jérémie Giono, l’organisation de cet événement sera « aussi l’occasion de mettre en lumière la mobilisation des uns et des autres contre ce texte ». Il dit : « Partout, ça se bagarre. On voit les avocats, les enseignants, les cheminots, nos camarades dans le secteur de l’énergie. Il y a aussi des luttes moins visibles mais pourtant exemplaires, comme celle des salariés du CEA. Nous, au PCF, on leur dit qu’on est à leurs côtés pour porter ce message de mécontentement généralisé. Tellement généralisé d’ailleurs que le président de la République n’a jamais semblé autant isolé. Ça craque de partout ! Même dans son propre camp, ça commence à tanguer. Donc, nous continuons la lutte. »

vendredi 7 février 2020

Contrôles insuffisants, efficacité contestée : le piètre bilan des aides publiques à la rénovation énergétique

Faire en sorte que les logements soient le plus économe possible en énergie est essentiel pour alléger la facture des ménages et lutter contre le réchauffement climatique. Mais la politique d’incitation menée en la matière est décriée.

jeudi 6 février 2020

Rénovation énergétique : le gouvernement obsédé par les chiffres, au détriment d’une vraie politique

Le gouvernement assure avoir fait de la rénovation des logements un pilier de son action. Qu’en est-il ? Après avoir pointé les malfaçons entourant la pseudo « isolation à un euro », le deuxième volet (...)

mercredi 5 février 2020

Aéroport de Lyon Saint Exupéry May Day ("Alerte") pour le personnel

Interviewé par le journal Le Progrès il y a deux semaines, Tanguy Bertolus, directeur technique de Vinci Airports, s'est vanté des résultats positifs de la privatisation de l'Aéroport De Lyon (ADL). Il annonce la hausse du trafic aérien de 27%, la création de 53 nouvelles lignes et 11 compagnies, une hausse de chiffre d'affaires de 7,8 %, et tout cela, dans « une ambiance sociale saine » ; des propos bien loin d'être partagés par l'ensemble des salariés de l'aéroport...
La seule chose qui va bien, ce sont ses profits records... qui ne tombent pas du ciel… Depuis la privatisation de l'aéroport en 2016, racheté par le groupe Vinci, les effectifs d'ADL ont chuté de 20 %, la direction taillant dans tous les services. Les salariés sont à bout. Même lorsqu'ils sont en repos, ils sont parfois rappelés par la direction pour pallier aux arrêts maladie dus aux nombreux « burn-out ».
A l’annonce d’un préavis de grève, la direction a comme par hasard annoncé « la diminution des non remplacements de postes ». Cela montre bien qu’elle craint sérieusement la grève et c'est elle qui la fera reculée à l'avenir !