samedi 27 juillet 2024

Tous les athlètes sont les bienvenus aux JOP 2024 à Paris (PCF)


 Le PCF dénonce les déclarations de Thomas Portes qui a affirmé que « la délégation israélienne n'est pas la bienvenue ». Nous dénonçons également les prises de position d'autres personnalités de tous bords visant à exclure les athlètes russes.

Exclure des athlètes sur la base de leur nationalité et rendre les peuples coresponsables des crimes de leurs dirigeants est incompatible avec les valeurs de l'Olympisme. Tous les athlètes, indépendemment de leur origine et de l'action du pouvoir dans leur pays, doivent avoir la possibilité de participer et de concourir librement.

Face aux guerres en cours, les pressions diplomatiques doivent s'exercer sur les dirigeants bellicistes et d'extrême droite israéliens et russes, sur la politique menée par les gouvernements et les États qui violent le droit international, et non sur les peuples. C'est le sens des propositions du PCF pour mettre un terme à ces guerres.

Paris, le 22 juillet 2024

Parti communiste français.

Charvieu-Chavagneux. Une entreprise historique, les sièges auto Nania, en difficulté


Ce manège orne l’un des ronds-points à l’entrée de Charvieu-Chavagneux.

La CGT appelle à un rassemblement, jeudi 25 juillet, devant le siège de l’entreprise, rue du Claret pour un défilé qui se rendra jusqu’au rond-point Team Tex, symbole de cette usine de fabrication de sièges auto.

Sous la marque Nania, Team Tex est un symbole. L’entreprise, créée en 1994, occupe une place de premier plan sur les marchés français et européens du siège auto pour enfant. C’était une entreprise familiale jusqu’en décembre de l’année dernière. 80 % de ses parts ont alors été rachetées par le fonds d’investissement allemand Mutares, spécialisé dans le rachat et la revente d’entreprises en difficulté. En juillet 2024, le groupe revendiquait ainsi onze acquisitions et cinq reventes depuis le début de l’année. En 2020, Mutares avait racheté Lapeyre, fabricant et distributeur de portes et fenêtre, à Saint-Gobain.

L’opération de rachat de Team Tex s’avère difficile. Sept mois après le passage de l’entreprise sous pavillon allemand, le tribunal de commerce de Grenoble a été saisie d’une demande de mise en redressement judiciaire. L’audience avait lieu le mercredi 24 juillet.

Pour les salariés, Mutares n’a pas effectué les investissements nécessaires pour moderniser le site de production. D’où une situation financière qualifiée par la direction de difficile. De quoi s’inquiéter pour l’avenir des 168 emplois que compte cette usine du Nord Dauphiné.

La CGT et les élus du comité social et économique appellent à un rassemblement le jeudi 25 juillet à 17h30. Rendez-vous devant le siège de l’entreprise, rue Claret, pour se rendre au rond point de l’une des entrées de Charvieu-Chavagneux qui met à l’honneur les sièges auto qui ont fait une part de la renommée de l’agglomération. 

vendredi 26 juillet 2024

Santé : malgré des résultats en hausse, Sanofi se prescrit une amputation

Pour muscler sa rentabilité, la multinationale compte dans les prochains mois se séparer de sa filiale qui produit notamment le Doliprane. L’inquiétude est forte à l’usine de Lisieux.

Sanofi soulage… le CAC 40. Ce jeudi matin, la multinationale pharmaceutique caracolait en tête des cotations après avoir annoncé une hausse de plus de 5 % de son chiffre d’affaires semestriel et relevé sa prévision de bénéfice net par actions pour 2024. De quoi rassurer la Bourse parisienne, attristée par les résultats semestriels en berne de nos majors du luxe, du numérique ou de l’automobile.

Ses résultats sont d’autant plus alléchants pour les boursicoteurs que la société, qui sait gâter ses actionnaires, se trouve à l’orée d’une opération à 15 ou 20 milliards d’euros. Le 27 octobre 2023, un communiqué de la direction annonçait « l’introduction sur le marché réglementé d’Euronext Paris de son activité de Santé Grand Public ».

L’activité de Santé Grand Public sacrifiée en pleine pénurie de médicaments

Depuis, une autre voie est aussi envisagée pour cette filiale autrement appelée Opella : celle de la vente en direct. Selon Bloomberg, PAI Partners (fonds français gérant 28 milliards d’euros d’actifs, spécialiste en rachat financé par l’endettement de la société cédée), Advent (américain, 80 milliards de dollars d’actifs gérés) en lien avec le fonds souverain d’Abu Dhabi, ou Clayton Dubilier & Rice (américain, 57 milliards de dollars) se seraient manifestés cette semaine. Selon l’agence de presse financière, ces offres valoriseraient autour de 15 milliards d’euros cette filiale aux médicaments « best-seller » tels que Doliprane, Aspegic, Maxilase, Novanuit ou Lysopaïne et Maalox.

Depuis 2019, Sanofi s’emploie à rendre désirable Opella, à coups de réorganisation (décrochage de la maison mère ; division par deux du nombre de sites, productions resserrées sur la France, les États-Unis, le Japon, le Brésil et la Hongrie) et d’enjolivement (achat en 2023 de Qunol, spécialiste états-unien des vitamines et minéraux). L’entreprise à marier compte 11 000 salariés, dont 1 600 dans l’Hexagone (Gentilly, Lisieux, Compiègne), qui génèrent 4,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 1,2 milliard de bénéfice net.

En ces temps de pénuries de médicaments les plus basiques, l’opération a suscité le trouble en France. Début juillet, la banque publique d’investissement BpiFrance s’est manifestée, se disant prête à s’associer aux repreneurs. Sanofi, qui compte conserver une part minoritaire du capital, s’emploie à rassurer.

« Notre projet n’est en aucun cas synonyme de la fin du Doliprane en France », a souligné, ce jeudi, François-Xavier Roger, directeur financier, pour qui le but de l’introduction en Bourse ou de la cession demeure cependant de « sélectionner la meilleure option pour Sanofi et ses actionnaires dans les prochains mois ».

Des manœuvres financières qui « dégoûtent » les syndicats

Vu de Lisieux (Calvados), où les salariés produisent en 3 x 8 quelque 1,2 million de boîtes de Doliprane par jour et où 20 millions d’euros d’investissements sont planifiés pour sortir 140 millions de boîtes supplémentaires annuellement, ces grandes manœuvres financières « stressent », voire « dégoûtent ».

Élu CGT, Jean Nicolas traduit le sentiment dominant : « Du comptable au magasinier, de l’opérateur à l’informatique, personne ne s’est arrêté de travailler durant le Covid. Aujourd’hui, on est même plus rentables que le site indien parce qu’on est hyper-rapides. Et tout ça pour quoi ? Nous voir jeter en pâture. »

Le précédent EuroAPI ne les rassure pas. Mise en Bourse en 2022 par Sanofi pour officiellement favoriser son développement, la filiale spécialiste des principes actifs est au bord du gouffre. Une rallonge de 254 millions d’euros de la part de son ancien propriétaire et la suppression de 15 % de ses effectifs doivent relancer ses activités et son cours de Bourse proche de l’euro symbolique.

« Avec EuroAPI et Opella, Sanofi fait disparaître la partie chimie de synthèse. C’est 95 % des médicaments. En avril a été annoncé l’arrêt d’une bonne partie des recherches sur l’oncologie (cancer), rappelle Jean-Louis Peyren, élu CGT au comité économique et social central. Aujourd’hui, c’est tout pour le bio-vivant et l’immunologie. L’intérêt n’est pas celui du patient mais des marchés boursiers. Ce qui compte, ce sont les bénéfices. Et peu importe que le chiffre d’affaires baisse. » En s’amputant d’Opella, Sanofi espère voir sa rentabilité aller bien au-delà des 30 % presque atteints l’an dernier.

 

Communiqué de presse


 

jeudi 25 juillet 2024

TNT : La chaîne C8 de Bolloré écartée par l’Arcom

Le gendarme de l’audiovisuel a annoncé sa présélection pour l’attribution des canaux de la TNT. La chaîne C8, où sont diffusées les émissions de Cyril Hanouna, n’y figure pas. NRJ12 est également écartée tandis que Ouest-France TV et Réels TV comptent parmi les nouveaux entrants.

La chaîne C8 de Vincent Bolloré, où sont diffusées les émissions de Cyril Hanouna, a été écartée par l’Arcom de sa présélection en vue du renouvellement de l’attribution de fréquences sur la TNT qui doit intervenir en 2025. Le gendarme de l’audiovisuel a annoncé la liste des 15 candidats retenus, sur 24 prétendants encore en liste, ce mercredi 24 juillet. NRJ12 est également écartée tandis que OF TV proposée par Ouest-France TV et Réels TV, le projet du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, figurent parmi les nouveaux entrants.

C8 écartée mais CNews obtient une fréquence

Le groupe Bolloré échoue ainsi à sauvegarder sa chaîne C8 qui a cumulé, avec les émissions TPMP de son animateur star, Cyril Hanouna, plus de 7,5 millions d’euros d’amendes ces dernières années, pour la diffusion de fausses informations, pour des abus verbaux ou de la publicité clandestine. Comme quand, le 9 mars, 2023, celui qui a alors été présenté comme étant « l’ex dealer du Tout-Paris », Gérard Fauré, a affirmé sur le plateau que plusieurs personnalités publiques consommaient de l’adrénochrome. Un exemple parmi tant d’autres. Les engagements des dirigeants de la chaîne à diffuser en différé Touche pas à mon poste pour « garantir la maîtrise de l’antenne », pris début juillet devant l’Arcom, n’ont pas suffi à convaincre.

En revanche, le groupe du milliardaire breton conserve sa chaîne d’info en continu CNews, sanctionnée 16 fois par le régulateur des médias depuis 2019. Mais, en réponse à une décision du Conseil d’État, l’Arcom a dévoilé, jeudi 18 juillet, de nouvelles mesures pour contrôler le pluralisme des chaînes de télévision et des stations de radio dont CNews pourrait faire les frais. L’instance de régulation va ainsi dorénavant se pencher sur un possible « déséquilibre manifeste et durable » des opinions politiques, avec sanctions possibles à la clé.

À l’issue d’auditions conduites du 8 au 17 juillet, l’Arcom a retenu au final les candidatures de :

  • BFM TV (société BFM TV)
  • CANAL + (Société d’édition de CANAL PLUS)
  • CANAL + CINEMA (S) (Société d’édition de CANAL PLUS)
  • CANAL + SPORT (Société d’édition de CANAL PLUS)
  • CNEWS (Société d’exploitation d’un service d’information)
  • CSTAR (société CSTAR)
  • GULLI (société JEUNESSE TV)
  • LCI (société LA CHAÎNE INFO)
  • OF TV (société OUEST-FRANCE TV)
  • PARIS PREMIERE (société PARIS PREMIERE)
  • PLANETE + (société Canal + Thématiques)
  • RÉELSTV (société CMI France)
  • TFX (société TFX)
  • TMC (société TELE MONTE CARLO)
  • W9 (société EDI-TV)

Parmi les candidats malheureux se trouvent également Le Média, qui devrait rester une web TV, ou encore L’Express TV.

« L’Arcom s’est fondée sur les critères mentionnés aux articles 29, 30 et 30-1 de la loi du 30 septembre 1986, en appréciant notamment l’intérêt de chaque projet pour le public au regard de l’impératif prioritaire de pluralisme des courants d’expression socio-culturels », explique l’autorité dans un communiqué, précisant qu’elle « va désormais établir des conventions avec chacun des candidats retenus, condition indispensable à la délivrance d’une autorisation d’usage de la ressource radioélectrique sur la TNT, d’une durée maximale de dix ans ».

 

Le NFP propose Lucie Castets au poste de première Ministre


 La réunion des responsables des partis du Nouveau Front Populaire a conclu positivement ses travaux ce mardi 23 juillet, 16 jours après le résultat des élections législatives qui ont fait de la coalition la première force à l’Assemblée nationale.


Elle présente au président de la République la proposition de nommer Première ministre Madame Lucie Castets.


Animatrice de luttes associatives pour la défense et la promotion des services publics, activement engagée dans le combat d’idées contre la retraite à 64 ans, haute fonctionnaire ayant travaillé à la répression de la fraude fiscale et de la criminalité financière, issue de la société civile, elle sera forte de notre engagement complet à ses côtés dans le gouvernement qu’elle dirigera.


Prêt au travail commun, le Nouveau Front Populaire appelle notre peuple à s’impliquer par son action dans la réussite de la mise en œuvre de son programme pour satisfaire ses aspirations à une vie digne et répondre à la crise environnementale.

mercredi 24 juillet 2024

André Chassaigne : « La solution du président Macron, c’est l’arrêt sur image »


 André Chassaigne, chef de file des députés PCF, a failli être élu président de l’Assemblée nationale, jeudi 18 juillet, mais souligne que la gauche reste en position de force au Palais Bourbon. Il appelle le Nouveau Front populaire à désigner un premier ministre au plus vite pour mettre Emmanuel Macron au pied du mur.

Le 18 juillet, vous vous êtes incliné de très peu face à la sortante Yaël Braun-Pivet, qui briguait elle aussi la présidence de l’Assemblée nationale. Qu’est-ce qui a manqué ?

L’enjeu était extrêmement important et a très vite dépassé ceux strictement liés au Perchoir en tant que tel. Le président de la République a souligné qu’il s’appuierait sur la couleur de la présidence pour considérer la majorité politique de l’Assemblée. Dès lors, c’est l’interprétation des résultats des législatives qui était en jeu.

Ce qui a donné lieu à un marchandage éhonté entre la Macronie et les députés de la « droite républicaine » pour se répartir les postes clés de l’Assemblée. Les troupes présidentielles en ont proposé trois fois plus à la droite par rapport à ce qu’elle aurait légitimement dû recevoir. Cette combine – qui a en partie été déjouée – s’est faite sur le dos des Français et dans l’irrespect le plus total par rapport à ce qui s’est exprimé dans les urnes lors des législatives.

Que pensez-vous du vote de 17 ministres devenus députés pour le scrutin tout en restant au gouvernement ?

Il y a eu 13 voix d’écart entre Yaël Braun-Pivet et moi, et 17 ministres qui ont pris part au vote, ce qui constitue un coup de force contre la Constitution et la séparation des pouvoirs. Nous observions déjà depuis des années l’écrasement du pouvoir législatif par l’exécutif. L’Assemblée s’est peu à peu transformée en courroie de transmission des volontés de l’Élysée.

Mais nous avons franchi, jeudi 18 juillet, un stade gravissime. La Ve République était déjà très malade et ils la poussent à l’agonie, à force de triturer ainsi la Constitution. Ce qui se passe va bien au-delà de ce que souhaitait le général de Gaulle. La Macronie passe son temps à piocher ce qui l’arrange et à cumuler les articles autoritaires : vote bloqué49.3, ordonnances, etc. Tout ce qui est exceptionnel devient commun.

Rendez-vous compte : le premier ministre Gabriel Attal est aussi président du groupe Ensemble pour la République à l’Assemblée ! Le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau est aussi président du groupe Modem ! Ils sont en train de sacrifier la séparation des pouvoirs et l’adhésion même de tous à la Loi fondamentale.

L’élection de Yaël Braun-Pivet éloigne-t-elle la gauche de Matignon ?

Pas forcément. Ce qui éloigne la gauche de Matignon, c’est surtout son absence de consensus sur la personne à y envoyer. Nous devions nous inspirer de ce que nous avions fait pour me désigner comme candidat commun du Nouveau Front populaire (NFP) au Perchoir.

En une journée, nous avons acté le principe d’une candidature unique et, le lendemain, nous nous sommes entendus sur la personne. Même si j’ai été battu de très peu, nous avons su créer un espoir gigantesque pour tout le peuple de gauche. C’est cette méthode qu’il faut utiliser.

Il y a une attente extrêmement forte pour que la gauche se mette d’accord et porte l’alternative. Nous sommes favorables, chez les députés communistes, pour organiser un vote permettant de désigner le premier ministre du NFP. Nous devons avancer le plus vite possible, afin de mettre Emmanuel Macron au pied du mur.

Notre candidat doit à la fois incarner notre programme et rassembler au-delà de nos rangs, sans quoi c’est le président qui sortira vainqueur de l’affrontement et désignera en septembre un premier ministre de son camp. Il veut ouvrir une bouteille d’Eau écarlate et effacer d’un coup de chiffon le résultat des législatives. À nous de le faire échouer.

Comment analysez-vous le rapport de force à l’Assemblée ? Après avoir perdu le Perchoir, la gauche a emporté 12 postes sur 22 au bureau…

Les élections qui ont suivi celle du Perchoir ont en effet donné des résultats qui font que la gauche est majoritaire au bureau de l’Assemblée. C’est un signal fort.

La Macronie est de plus privée des deux postes budgétaires les plus importants, celui de président de la commission des Finances et celui de rapporteur général du budget. Je sais qu’Éric Coquerel et Charles de Courson ne feront aucun cadeau aux macronistes.

La Macronie peut-elle encore gouverner aujourd’hui ?

Elle ne peut le faire que dans l’immobilisme le plus total. La solution du président, c’est l’arrêt sur image. Sitôt qu’il présentera de nouveaux textes, ils ne pourront avancer qu’au prix de marchandages incessants.

L’image sera terrible : le peuple attend des réformes sociales pour le pouvoir d’achat et contre la vie chère, il veut le retrait de la réforme des retraites, il exige le retour des services publics, et il espère que l’on s’attaque à l’argent. Or notre gouvernement est à la solde des multinationales et ne pense qu’au prochain tour de vis austéritaire.

Après leur entente pour le Perchoir, la Macronie et LR peuvent-ils diriger le pays ensemble ?

Cela viendrait à usurper le vote populaire qui s’est exprimé lors des législatives. Une majorité s’est exprimée dans notre pays pour un changement de direction politique. Mais au final, rien ne change ! Emmanuel Macron a été sanctionné dans les urnes mais c’est la même équipe de ministres qui dirige le pays.

Je rappelle que la Macronie et les LR disposaient à eux deux d’une majorité absolue avant les législatives. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Si la Macronie garde le gouvernail, cela encouragera le dégoût de la politique. Le président ne peut pas rester muet et caché éternellement, il doit appeler le NFP à gouverner.

La CGT salue l’élargissement de l’indemnisation « intempérie » des travailleurs du BTP en cas de canicule

 La CGT salue la publication du décret « Intempéries » pour le BTP s’agissant des périodes caniculaires. Périodes qui devraient monter en fréquence et en intensité selon les scientifiques du climat.

Enfin, ce décret prévoit un congé « intempérie » en cas de périodes de canicule dans le secteur du BTP.

La réglementation sur le congé intempéries remonte à 1947 et ne traitait que des conditions hivernales qualifiées de « rustiques » lors des fortes gelées, inondations et autres tempêtes de vent… Réglementation qui avait pour objectif la protection des salariés.

Or, cet objectif n’a jamais été respecté : les « intempéries » étaient décidées la plupart du temps soit en lien avec des prévisions d’activités insuffisantes de l’entreprise ou parce que les matériaux (béton, enrobés de chaussées…) supportaient mal les températures négatives avec le risque de malfaçons sur ouvrages couvertes par une garantie décennale.

Pour la première fois, l’esprit de la loi va effectivement respecter la notion de protection de la santé du salarié mais malheureusement uniquement sur les périodes de forte chaleur.

Ce toilettage était nécessaire. La CGT le revendique depuis 2018 auprès de la Fédération Nationale des Travaux Publics (FNTP), pour être enfin à la mesure de cette barrière thermique dorénavant infranchissable y compris pour les plus aguerris d’entre nous.

Le code couleur Météo France, qui sert de référence pour déterminer les périodes de canicule a été adopté grâce aux interpellations de la CGT : il est selon nous mieux adapté pour gérer les situations sur chaque territoire. Pour autant, la codification régissant « la canicule » qui comprend la durée en jours et les températures nocturnes ne répond que partiellement à nos attentes.

Sans compter l’interdiction de travailler en cas de forte chaleur qui demeure à la discrétion du préfet de région. Travailler à des températures élevées, même sur une seule journée, provoquera indéniablement des dommages physiques graves sur une population de salariés des plus exposée.

Le congé intempérie ne peut à lui seul régler l’exposition des acteurs en extérieur qui pratiquent des métiers de force. Si cette avancée, gagnée après des années de revendications par les organisations syndicales, est à saluer, il est temps que l’ensemble des parties professionnelles concernées se mettent autour de la table afin d’envisager et d’adapter le travail en France. Qui plus est dans les territoires ultramarins, face au dérèglement climatique dorénavant visible et subi.  

La CGT revendique que les élu·es du personnel puissent produire un droit d’alerte pour Danger Grave et Imminent dans l’intérêt des travailleur·es, y compris si eux-mêmes le jugent nécessaire.

Montreuil, le 17 juillet 2024

Dans l’impasse, Emmanuel Macron plaide pour une « trêve politique » pendant les JO


 Espérant encore pouvoir gouverner malgré la défaite de son camp aux élections législatives, le président de la République temporise. Il a ainsi estimé, lundi 22 juillet, en marge de la visite du village des athlètes à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), que les Jeux Olympiques qui s’ouvrent vendredi 26 juillet seraient un moment de « trêve politique » alors que le gouvernement démissionnaire de Gabriel Attal n’est toujours pas remplacé.

Emmanuel Macron est sorti du silence ce lundi 22 juillet… pour plaider en faveur d’une « trêve politique » pendant les Jeux Olympiques. Interrogé par des journalistes en marge de la visite du village des athlètes à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), le président de la République a estimé que les Jeux n’étaient « pas du tout » gâchés par sa décision de dissoudre l’Assemblée nationale en juin.

Une « grenade dégoupillée », selon ses propres termes, qui a plongé la France dans la crise politique. Il « y a une forme de trêve », a-t-il insisté assurant que ce sont « les Jeux qui seront au cœur de la vie du pays et le monde sera en France grâce à eux ».

Emmanuel Macron temporise pour tenter de garder la main

Le gouvernement de Gabriel Attal, pourtant démissionnaire depuis le 16 juillet, pourrait ainsi rester en place malgré la défaite de la Macronie aux élections législatives et alors que les ministres élus députés ont siégé à l’Assemblée la semaine dernière. Une pratique qui bafoue la séparation des pouvoirs et qui a contribué, avec le renfort de LR, à ce que le camp présidentiel conserve de justesse (à 13 voix près) la présidence de la chambre basse.

L’accord avec la Droite républicaine (le nouveau nom du groupe LR au Palais Bourbon) ne lui a toutefois pas permis de conserver la majorité des postes au sein du Bureau qui compte 12 députés Nouveau Front populaire sur 22, ni de confier à ses alliés la présidence de la puissante commission des Finances.

Pour autant le chef de l’État n’est toujours pas décidé à nommer un premier ministre issu des rangs de la coalition de gauche à Matignon et temporise dans l’espoir de garder la main en imposant l’idée du « large rassemblement » réunissant les « forces républicaines » qu’il a défendu dans sa lettre aux Français du 10 juillet.

Un proche du chef de l’État a ainsi estimé, auprès de l’AFP, que le travail des « forces républicaines » en vue d’une coalition devait se poursuivre pendant les JO, tout en assumant miser sur une « fracturation » du Nouveau Front populaire pour rallier une partie de la gauche.

Une option refusée par toutes les composantes du NFP qui tarde cependant à se mettre d’accord sur une candidature commune à Matignon qui lui permettrait de couper l’herbe sous le pied du locataire de l’Élysée.

mardi 23 juillet 2024

Laurence Tubiana renonce à être première ministre du Nouveau Front populaire


 L’économiste et diplomate, dont le nom avait été proposé par les socialistes, a annoncé ce lundi 22 juillet prendre acte des désaccords que suscite sa « candidature » à Matignon, et renonce.

On ne sait toujours pas qui la gauche veut envoyer à Matignon mais on sait qui n’y ira pas. L’économiste et diplomate Laurence Tubiana, artisane de l’Accord de Paris sur le climat en 2015, a annoncé ce lundi qu’elle renonçait à devenir première ministre du Nouveau Front populaire (NFP), dans une lettre publiée sur les réseaux sociaux.

Laurence Tubiana avait été accueillie par un « non » catégorique des insoumis

« Je constate que mon nom a rencontré des oppositions au sein du NFP, écrit-elle. Tout cela ne me semble plus mener à l’apaisement dont nous avons tant besoin. » Proposé par les socialistes, le nom de Laurence Tubiana, ancienne co-présidente de la Convention citoyenne pour le climat, avait été accueilli par un « non » catégorique des insoumis, qui lui reprochaient d’avoir signé, le 11 juillet, une tribune appelant la gauche à « tendre la main aux autres acteurs du front républicain pour discuter d’un programme » – sous-entendu y compris avec les macronistes.

Le premier secrétaire du PS Olivier Faure avait ensuite proposé un vote des 193 députés du NFP pour départager Laurence Tubiana et Huguette Bello, proposition soutenue par les communistes et les insoumis. Deux semaines après le second tour des législatives, qui l’a propulsée première force dans l’hémicycle, la coalition de gauche est toujours embourbée sur la question du chef de gouvernement à proposer à Emmanuel Macron. Ce lundi matin, la députée écologiste Sandrine Rousseau évoquait l’hypothèse d’un « ticket » Huguette Bello-Laurence Tubiana, avant que cette dernière ne se retire. La question est encore loin d’être réglée.