samedi 30 novembre 2013

Pierre Laurent : "Il faut un Front de gauche uni" pour la justice fiscale



Le secrétaire national du PCF, "ne croit pas, loin de là", à l'inversion de la courbe du chômage et a appelé à manifester pour l'annulation de la hausse de la TVA et plus largement pour une vraie grande loi de justice fiscale, dimanche 1er décembre, avec "tous ceux qui à gauche ne se reconnaissent pas dans la politique gouvernementale."
"On est toujours à un niveau record de 3.270.000 chômeurs pour ceux qui le sont tout le temps. Et quand on ajoute ceux qui sont dans des chômages partiels, ça augmente de 40.000 personnes et on atteint quasiment 5 millions, 4,9 millions. On est dans une situation qui reste préoccupante et je ne crois pas qu'on soit, pour le moment, loin de là, dans l'inversion de la courbe du chômage", a déclaré Pierre Laurent sur I>TELE. "Les contrats aidés qui permettent à des jeunes, pendant un temps limité, de se sortir du chômage et de la précarité, tant mieux. Mais si on veut une vraie inversion de la courbe du chômage, il faut une politique de développement d'emploi pérenne qu'on ne voit pas venir", a poursuivi le sénateur de Paris.
Le numéro un communiste a redit son opposition à l'augmentation de la TVA au 1er janvier, objet d'une manifestation organisée dimanche par le Front de gauche. "Il y a 150 milliards (d'euros) d'impôts sur la consommation alors que l'impôt sur les sociétés rapporte 36 milliards d'euros. C'est cela qui ne fonctionne pas. Il y a 50 à 60 milliards d'évasion fiscale. C'est là qu'il faut aller chercher de l'argent", a-t-il asséné. "Cette manifestation, c'est pour nous un tremplin, nous allons continuer", a-t-il assuré. "Il faut un Front de gauche uni, et au-delà il faut que tous ceux qui à gauche ne se reconnaissent pas dans la politique gouvernementale agissent ensemble".
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Alain Badiou, des printemps aux révolutions

Invité de l'Institut du monde arabe, le philosophe a déplié de façon progressive, vivante et accessible, son raisonnement sur «les promesses» des «émeutes» qui ne sont pas (encore?) devenues «révolutions» dans les pays arabes. Récit.
Comment interpréter les événements qui se déroulent dans plusieurs pays arabes, depuis deux ans? Les soulèvements populaires, le renversement des pouvoirs autocratiques, les procédures électorales incertaines, le retour de l’islamisme politique, les coups d’État inattendus interrogent le monde entier sur le sens de ces mouvements et leur issue. Peut-on les qualifier de révolutions? Ouvrent-ils la voie à de nouvelles politiques ou bien au contraire importent-ils de vieux schémas?
Salle comble
Invité, dans le cadre des rencontres organisées tous les jeudis par l’Institut du monde arabe, à analyser la signification à donner aux révoltes dans les pays arabes, le philosophe Alain Badiou a, sans surprise, fait salle comble le 21 novembre dernier à Paris. «Sommes-nous contemporains d’un événement politique à la portée universelle qui s’est produit dans un lieu particulier, le monde arabe?» a-t-il questionné en introduction, avant de déplier de façon progressive, vivante et accessible, son raisonnement sur «les promesses» des «émeutes» qui ne sont pas (encore?) devenues «révolutions». Une thèse qu’il avait largement commencé à développer au début des printemps arabes en 2011, dans son livre le Réveil de l’histoire  (Éditions Lignes).
«Nouvelle vérité politique»
Pour comprendre et analyser les soulèvements dans les pays arabes, il est, selon Alain Badiou, indispensable de distinguer d’une part, «l’événement historique», qui rompt avec la stabilité d’une situation et constitue une promesse de commencement, et d’autre part, une «création politique» différente des modèles déjà connus, qu’il s’agisse de la «démocratie» du capitalisme occidental, du nationalisme ou du socialisme des États socialistes. Cette «nouvelle vérité politique», à la croisée des chemins entre communisme et modernité, serait, elle, une véritable révolution.
Unité dans la négation
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vendredi 29 novembre 2013

Les communistes lancent les "états généraux de la justice fiscale"

Pierre Laurent et les chefs de file des groupes parlementaires du Front de gauche ont présenté hier leur projet d’une « écriture citoyenne de la future réforme fiscale », qui taxerait le capital pour plus de justice fiscale. 
Les communistes sont décidés à relever le défi lancé par Jean-Marc Ayrault la semaine dernière sur la fiscalité. Mais, pour Pierre Laurent et les présidents des deux groupes parlementaires du Front de gauche, Éliane Assassi au Sénat et André Chassaigne à l’Assemblée, pas question de se laisser berner par les annonces du gouvernement. Hier, lors d’une conférence de presse au Palais du Luxembourg, ils ont détaillé leur projet, divulgué en début de semaine, d’états généraux de la justice fiscale.
« Il s’agit de lancer un processus d’écriture citoyenne, dans tout le pays, de la future réforme fiscale qui est attendue par les Français », a expliqué le secrétaire national du PCF. Selon lui, si le premier ministre a avancé des billes sur ce terrain, c’est « sous la pression d’un mécontentement populaire extrêmement fort qui n’a pas démarré en Bretagne mais qui a commencé à se cristalliser en septembre quand des millions de gens ont reçu leur feuille d’imposition et ont constaté les conséquences dramatiques de l’absence de réforme de justice fiscale l’an dernier ». « Par dizaines de milliers, les gens viennent nous voir pour dire : “Je suis rattrapé par l’impôt, mon allocation logement est touchée”, sans que leur revenu ait augmenté » ou si peu, confirme Dominique Adenot, président de l’Association des élus communistes et républicains (Anecr) et maire de Champigny.
Face à « la double impasse », politique et budgétaire, dans laquelle l’exécutif s’est engagé en s’enfonçant dans la politique d’austérité qui « emmène le pays dans le mur », Pierre Laurent décline deux objectifs. D’abord, celui de « la justice fiscale ».
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Poulet bonnet rouge : "Là-bas si j'y suis"

Boulot bas de gamme, poulet bas de gamme, mais c’était mieux que rien. En Bretagne depuis longtemps on connaît les effets de l’agriculture intensive imposée depuis les années 60. Conditions de travail, environnement, risques sanitaires, longtemps on a encaissé, c’était ça ou rien. Mais avec la mondialisation voilà la concurrence, avec le Brésil, avec le Danemark ou l’Allemagne. En Allemagne pas de Smic, vous pouvez faire travailler un Bulgare ou un Roumain pour 500 euros par mois. Et voila que la Commission européenne supprime les subventions aux exportateurs de volaille. Pour les salariés de TILLY-SABCO c’est l’angoisse. Et pour le patron aussi. Ils ont manifesté ensemble, bonnet rouge sur la tête. Manipulation du patron ? Collaboration de classe ? L’angoisse d’abord. Et la colère.
Un reportage d’Anaëlle Verzaux.
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jeudi 28 novembre 2013

Grenoble : débat " la vérité sur le coût du capital/coût du travail" avec l'économiste Denis Durand

Les Rencontres du Travailleur Alpin organise une soirée autour de la campagne du PCF /FDG sur le thème : "La vérité sur le coût du Capital/coût du travail".

Vendredi 29 novembre à 18H30 à la Fédération du PCF Isère
20, rue Emile Gueymard à Grenoble


Avec la participation de Denis Durand, économiste, Membre du Conseil National du PCF et de nombreux syndicalistes de grandes entreprises ainsi que des élus.

Marche le 1er décembre pour la Révolution fiscale

Pierre Khalfa, coprésident de la Fondation Copernic, explique les enjeux de l’appel du Front de gauche à une manifestation le 1er décembre, « Pour la Révolution fiscale, la taxation du capital, l’annulation de l’augmentation de la TVA ».
« Ras-le-bol fiscal » semble être le mot d’ordre fédérateur d’une série de mouvements sociaux hétéroclites. Bonnets rouges, jaunes, bleus, verts, les poussins après les pigeons, etc., c’est à qui mettra en avant sa spécificité pou dénoncer une fiscalité qui serait devenue confiscatoire. Cette expression a été curieusement lancée par les déclarations du ministre de l’Économie et des Finances et par le président de la République lui-même. On a là le cas d’école d’un gouvernement adoptant des mesures fiscales pour, dans la foulée, en regretter les effets. Aujourd’hui, le premier ministre annonce une remise à plat de la fiscalité. On a envie de lui dire chiche, car nous avons en France une fiscalité à la fois injuste et inefficace qui mine le consentement à l’impôt, et ce depuis des décennies. Injuste, avec la multiplication des niches fiscales au bénéfice des ménages les plus riches et des entreprises ; injuste avec un impôt sur le revenu de moins en moins progressif et qui ne représente que moins d’un quart des recettes fiscales ; injuste car la TVA qui en représente près de la moitié, touche de manière disproportionnée ceux qui consomment l’essentiel de leur revenu, c’est-à-dire les classes populaires ; injuste enfin car l’impôt sur les sociétés est, de fait, inversement proportionnel à la taille de l’entreprise. Inefficace, car l’État n’a plus les moyens de mener ses missions, les recettes fiscales nationales étant passées de 22 % du PIB au début des années 1980 à 16 % en 2010 et doit s’endetter auprès des marchés financiers. Suivant un rapport datant de 2010 du rapporteur général du budget, le député UMP Gilles Carrez, si la fiscalité était restée ce qu’elle était en 2000, la France aurait connu un excédent budgétaire en 2006, 2007 et 2008 et son déficit n’aurait été que de 3,7 % en 2009, année de la plus forte récession depuis la seconde guerre mondiale, au lieu de 7,5 %.
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mercredi 27 novembre 2013

La réforme 2013 des retraites, une faute politique

Ce 26 novembre est un jour funeste pour la protection sociale. Le gouvernement a imposé, par un vote bloqué, sa loi de régression sociale portant la réforme des retraites.
A l'instar des lois de droite de 1993, 2003, 2010, celle de 2013 se traduira par une augmentation de la durée de cotisation, un recul de l'âge réel de départ en retraite, une diminution des pensions et dans l'immédiat une perte de pouvoir d''achat des retraité-e-s.
Avec le Conseil de surveillance, composé de personnalités dites qualifiées et doté de pouvoirs exorbitants, c'est un recul grave de la démocratie qui vient d'être décidé.
Cette réforme a la même logique que les précédentes. Et depuis vingt ans, nous avons la même condamnation à son égard.
Pour le PCF et ses partenaires du Front de gauche, la retraite à 60 ans à taux plein reste le marqueur de gauche d'une politique sociale dont le pays a besoin.
Communiqué du Parti communiste français

Le groupe ouvrier : transformé mais toujours là

par Julian Mischi & Olivier Pasquiers & Caroline Pottier & Nicolas Renahy
Malgré la désindustrialisation et la crise toujours plus aiguë des anciennes places fortes de l’industrie, les ouvriers demeurent un groupe incontournable de la société française. Les photographies et le texte présentés ici racontent les mutations de leur travail et la recomposition des territoires et du groupe ouvrier, qui nourrissent son affaiblissement politique.
Le groupe ouvrier a joué un rôle central dans la mise en forme et la représentation des intérêts des classes populaires au cours du XXe siècle. Derrière l’apogée de l’usine de masse, qui regroupait la majorité des travailleurs subalternes et unissait leur condition de vie, le peuple avait une figure bien identifiée, tant par ses « ennemis de classe » que par ses alliés – artistes, intellectuels ou élus des partis de gauche. Après 30 ans de désindustrialisation continue et de casse des collectifs constitués, les classes populaires semblent avoir perdu leur fer de lance. Les ouvriers font-ils définitivement partie d’une histoire française révolue ? Les bâtiments à sheds (toits en dents de scie) ne sont-ils voués qu’à disparaître ou à être, au mieux, réhabilités en espaces culturels, transformés en patrimoine d’un passé révolu ? Rendre compte du monde ouvrier contemporain demande de se départir tant d’un ethnocentrisme de classe qui oublie qu’un actif sur cinq est encore aujourd’hui un ouvrier, que d’un passéisme regrettant les grandes mobilisations fédératrices des années 1960 et 1970.

Déclin des places fortes de l’industrie et mutations du travail ouvrier
De fait, après les secteurs du textile et des mines touchés dès les années 1950, les grandes restructurations se sont accélérées dans les années 1970 avec la désindustrialisation des vieux bassins d’emploi industriels, en particulier du nord et de l’est de la France. Ce sont les places fortes du monde ouvrier organisé, les secteurs économiques de travail industriel stabilisé, ancien et qualifié qui entrent en déclin, entraînant souvent celui de zones entières : la faillite d’une grande entreprise métallurgique ou sidérurgique entraîne la décadence économique de la région qu’elle faisait vivre. Pour les salariés qui sont toujours en activité, la peur de perdre son emploi s’est généralisée, les ouvriers étant la catégorie la plus affectée par le chômage.
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mardi 26 novembre 2013

Une crise du troisième type

Par Samy Johsua, Economiste, membre du Conseil scientifique d’Attac

Voilà maintenant plus de 5 ans que la chute de Lehman Brothers a donné le signal de départ de la première grande crise du 21ème siècle. Comment la situer par rapport à la longue série des effondrements qui, avant 1914, ont accompagné la régulation de l’époque (dite concurrentielle au sens où prédominaient alors les phénomènes de marché) ?
Dans le cadre de cette régulation, quand la crise éclate, c’est sa violence même qui donne les matériaux pour la reprise, qu’il s’agisse du redressement du profit par la baisse des salaires ou de la liquidation accélérée d’entreprises qui réduit le capital à rémunérer. Le taux de profit remonte, l’investissement est encouragé. L'activité repart, tirée par un secteur moteur découlant d'une innovation récente. Il s’agit du chemin de fer dans la plupart des cas, et, plus tardivement, de l’industrie électrique ou des tramways.
Mais, assez vite, une baisse de la rentabilité des investissements est constatée et les salaires augmentent rapidement. Le retournement s’opère quand il apparaît que les taux de profit chutent, ou que ceux qui n'étaient qu'escomptés ne seront pas obtenus ou que ceux qui ont déjà été réalisés ne pourront être maintenus. Ce sont les mêmes secteurs qui guidaient l'essor qui maintenant conduisent la chute. La baisse des prix menace les profits et accroît le poids réel d'une dette qui leste la reprise. On comprend qu’avec tous ces éléments d’instabilité cumulés, les crises de la régulation concurrentielle soient particulièrement violentes. Mais elles sont courtes, comme une contrepartie nécessaire de leur intensité.
Et pourtant, la crise de 1929 est tout à la fois très intense et très longue, et c’est particulièrement le cas aux Etats-Unis. C’est qu’un élément nouveau est intervenu : dans ce pays, en quelques dizaines d’années, à la jointure des 19e et 20e siècles. on est passé d’un monde de petite production à la prédominance des sociétés et du salariat. Ce qui a brutalement réduit la diversité de l’espace économique américain, laissant libre cours aux fluctuations issues du monde des affaires. La capacité de la grande crise américaine à lier intensité et durée vient de ce que la régulation concurrentielle (en particulier la flexibilité à la baisse des salaires) a été maintenue dans un contexte qui avait totalement changé avec la salarisation.
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Agriculteurs et jardiniers seront-ils bientôt obligés de cultiver dans la clandestinité ?

par
Les paysans qui ressèment leur récolte seront-ils considérés comme des trafiquants ? Oui, ont répondu les sénateurs en adoptant le 20 novembre à l’unanimité un projet de loi élargissant aux plantes le délit de contrefaçon. S’émanciper des droits de propriété détenus par les grandes firmes semencières sera désormais un délit. La loi prévoit aussi de nouveaux moyens de répression contre paysans et jardiniers clandestins. Pour les promoteurs de la loi, il s’agit simplement de « protéger les entreprises ».
Semer sa propre récolte. Un acte des plus banal perpétué depuis les prémisses de l’agriculture. Un acte désormais considéré comme criminel, au même titre que l’impression de fausses monnaies, la vente de médicaments illicites à partir de molécules copiées, ou la reproduction de sacs ou de montres de grandes marques. En 2014, la chasse aux contrefaçons pourrait s’étendre jusque dans les potagers, les champs et les fermes. Le 20 novembre, les sénateurs ont voté à l’unanimité – y compris les écologistes – une proposition de loi destinée à renforcer la lutte contre la contrefaçon. Celle-ci représente « près de 10 % du commerce international » et grève les recettes fiscales de la France de plus de six milliards d’euros chaque année. Or, la répression de la contrefaçon prévoit d’être étendu à l’ensemble des branches de la propriété intellectuelle. Parmi elles, les « obtentions végétales ». Un terme qui recouvre les semences de ferme, ces graines issues de variétés sélectionnées par l’industrie semencière, que l’agriculteur sème, récolte et, de fait, multiplie.
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lundi 25 novembre 2013

Nucléaire iranien: de l’intransigeance à l’accord, la drôle d’attitude française

L'analyse de Pierre Barbancey après la signature d'un accord transitoire sur le nucléaire iranien dimanche matin
Le 9 novembre dernier, alors qu’un accord était déjà possible, la France jouait l’intransigeance. Laurent Fabius, dur parmi les durs, mélange de Kissinger 
et de Rumsfeld, repartait alors de Genève persuadé d’avoir sauvé le monde d’une prochaine guerre nucléaire. Ce dimanche matin, pourtant, à l’issue de l’accord sur le nucléaire iranien finalement passé, le même Laurent Fabius a voulu faire bonne figure, posant devant les caméras en levant 
le pouce de la victoire. À le voir on pourrait donc penser que son attitude a permis de dégager une nouvelle entente dans laquelle ses exigences étaient prises en compte. Sinon, pourquoi toute cette agitation? Eh bien, non! Pratiquement aucune, si ce n’est aucune, des demandes françaises n’a été prise en compte. Soutenues par Israël 
et l’Arabie saoudite, elles visaient à empêcher voire 
à interdire tout enrichissement de l’uranium par l’Iran 
et insistaient sur le démantèlement de l’usine d’eau lourde d’Arak. Des lignes rouges pour l’Iran, qui a toujours clamé son droit à l’enrichissement. Le lui refuser c’est empêcher tout accord et préparer la guerre.
Deux semaines après, un accord est signé. Les demandes 
françaises sont balayées et la France, pourtant, accepte. Pis, Fabius et Hollande font comme si c’était une victoire 
obtenue grâce à leur intransigeance. Exactement comme cela 
s’est passé lors du vote de la résolution de l’ONU consacrée à la Syrie, fin septembre. Ce qui tend à montrer les limites de la diplomatie française et de la stratégie internationale 
de l’Élysée. Que la France joue une carte originale 
à l’échelle mondiale, tant mieux. Mais en l’occurrence, bien ancrée au sein de l’Otan, Paris cherche surtout à passer pour le meilleur allié de Washington (au détriment de Londres) 
et tenter ainsi de jouer sa propre partition sur certains terrains, comme en Afrique de l’Ouest ou au Moyen-Orient.
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De l’écotaxe aux « bonnets rouges »

Fondation Copernic
Les récents événements en Bretagne sont d’une importance politique majeure. L’instauration d’une écotaxe, votée sous Nicolas Sarkozy par la droite et la quasi totalité de la gauche et sur le point d’être mise en œuvre par le gouvernement Hollande, a déclenché une révolte qui voit se coaliser salariés licenciés, patrons licencieurs, régionalistes radicaux, petits commerçants et artisans touchés par les conséquences de la désindustrialisation et de la crise de l’agroalimentaire. Comment en est-on arrivé là ?

L’écotaxe, un impôt qui n’a d’écologique que le nom
Le premier scandale concernant cet impôt a trait à sa collecte, privatisée par le gouvernement précédent dans le cadre d’un partenariat public-privé (PPP) avec la société Ecomouv pour une rémunération garantie de 250 millions d’euros par an, soit quelque 20 % de la recette attendue. De surcroît, les frais de dédit sont énormes : si le gouvernement renonce à mettre en œuvre l’écotaxe, il devra verser 800 millions d’euros à Ecomouv.

Le but affiché de cette écotaxe est une réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) à travers une diminution du trafic routier, en taxant les kilomètres parcourus par les camions. Mais elle ne doit s’appliquer que sur la majorité des routes nationales, sur certaines routes départementales et sur les autoroutes gratuites, soit une infime partie du réseau autoroutier.

Le secteur des transports étant le premier secteur émetteur de GES avec 27 % des émissions, l’objectif a pu sembler louable. La mise en œuvre envisagée lui tourne malheureusement le dos, et appelle plusieurs remarques.
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vendredi 22 novembre 2013

Suppression des élections prud’homales : « Recul démocratique inacceptable »

Le ministre du travail envisage de supprimer les élections prud’homales après 2015. C'est un mauvais coup pour la démocratie.
D'autant que le gouvernement demandera au parlement, dans le cadre du projet de loi sur la formation, de pouvoir procéder par ordonnance pour modifier le mode de désignation des conseillers prud'homaux, c'est à dire sans débat parlementaire.
La légitimité des conseils de prud'hommes est renforcée par l'élection des juges par leurs pairs. Il faut maintenir les élections, améliorer les conditions de tenue de ces élections pour augmenter encore la participation.
Michel Sapin, en envisageant la suppression des tribunaux prud'homaux, répond à une vieille revendication du patronat qui lui permettrait d'avoir les mains libres pour licencier et brutaliser les travailleurs. Dans une période ou plans de licenciements et attaques contre les syndicalistes se multiplient, le gouvernement, au lieu de s'y opposer fermement, donne un très mauvais signe pour la démocratie sociale.
Le PCF et le Front de gauche revendiquent au contraire un renforcement et une reconnaissance élargie, en particulier dans les PME TPE, du droit syndical et des tribunaux prud'homaux.
Le monde du travail a besoin de reconnaissance et de respect. Lui supprimer la seule élection nationale interprofessionnelle est un acte de recul inacceptable.
Communiqué du Parti communiste français

« Le gouvernement force les universités à licencier et à fermer des formations »

par
Les universités françaises sont-elles au bord de la faillite ? Selon Anne Fraïsse, présidente de l’université Paul Valéry à Montpellier, le risque est réel. Très inquiète pour l’avenir des universités françaises, elle dénonce les effets néfastes de la loi LRU votée sous Sarkozy et la politique similaire poursuivie par l’actuel gouvernement, qui laisse les universités s’enfoncer dans des difficultés financières insolubles. Explications.
Basta !  : Quels bénéfices retirez-vous de la loi sur l’autonomie des universités ?
Anne Fraïsse [1] : Que pouvons-nous faire de plus aujourd’hui que nous n’avions pas le droit de faire avant ? Rien. Par contre, nous sommes plus surveillés et plus encadrés. Surtout, la réduction de la masse salariale est le véritable objectif de la loi sur l’autonomie des universités. Car depuis que nous sommes passés aux « responsabilités et compétences élargies » (RCE) imposées par la loi sur l’autonomie des universités [2], l’Université Paul Valéry Montpellier 3 connaît un déficit qui s’accroit chaque année [3]. C’est un déficit structurel, dû principalement à l’obligation d’assumer d’importantes charges salariales, qui ont été transférées du budget de l’État à celui des universités sans que les moyens ne suivent.
La situation a-t-elle changé depuis l’élection de François Hollande ?
Avec la loi sur l’enseignement supérieur et la recherche, le gouvernement socialiste poursuit cette politique qui force les universités à réduire leur masse salariale et fermer des formations, mais sans le dire. C’est ce qui est le plus choquant de mon point de vue. Le fait de diminuer la masse salariale en temps de crise est un choix politique qui peut s’entendre. Ce qui est insupportable, c’est le mensonge. Les socialistes prétendent mener une politique sociale de soutien aux universités alors que leur gestion est purement financière.
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jeudi 21 novembre 2013

Appel des syndicalistes à la marche du 1er décembre

Pour une révolution fiscale, la taxation du capital et l’annulation de la hausse de la TVA. L’injustice fiscale et sociale qui frappe notre pays est insupportable. Cette politique continue à entraîner le pays dans la stagnation économique, elle amène toujours plus de chômage et de licenciements. Signer l'appel.
Après Sarkozy, elle aggrave l’injustice fiscale en augmentant les impôts pour la grande majorité de la population tout en multipliant les cadeaux au patronat et en continuant la destruction des services publics et de la protection sociale. La hausse de la TVA prévue le 1er janvier en est l’exemple le plus scandaleux puisque prévue pour pallier une partie des 20 MDS d’Euros accordés au patronat sans aucune conditionnalité.
Décidément, François Hollande et son gouvernement font une politique bien éloignée des raisons pour laquelle ils ont été élu-es :
Ils font le bonheur du Medef en validant en janvier 2013 l’Accord National Interprofessionnel (ANI)  qui généralise la précarité salariale, fragilise le CDI, facilite les licenciements et les Plans sociaux, etc…
Ils refusent de prendre leurs responsabilités et d’agir radicalement face à l’hécatombe de fermetures d’entreprises, de licenciements et de délocalisations vers des pays dits à « bas-couts ». En février 2013, le Président Hollande avait annoncé qu’une « Loi sur la reprise des sites « rentables » serait inscrite au calendrier parlementaire pour y être votée. Cette 35ème promesse de campagne ne figure toujours pas à l’ordre du jour de l’Assemblée Nationale, et permet aux patrons voyous de licencier sans scrupules afin de rentabiliser les portefeuilles des actionnaires.
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Le scandaleux déni de démocratie

Le déni de démocratie vient d’atteindre des sommets au Parlement européen

Celui-ci vient de se prononcer en un vote bloqué imposé par le Président du Parlement européen, Mr M. Schulz, sur ce que l’on appelle  » le cadre financier pluriannuel 2014-2020″. Il s’agit de décider des budgets pour les sept années à venir.

Ainsi, on demande aux députés de voter aujourd’hui pour ceux de la prochaine législature sans tenir compte du vote que les citoyens émettront en mai prochain à l’ occasion du scrutin européen. Dit autrement, il ne resterait plus aucune marge de manœuvre aux députés élus dans quelques mois, si on ne décide pas de bousculer les actuels carcans. Et, un tel cadre budgétaire décidé aujourd’hui, ne représentant même pas un pour cent de la valeur des richesses produites dans l’Union européenne, ne tient aucun compte des évolutions de la conjoncture.

Ensuite, la méthode choisie par le Président du Parlement européen de connivence avec les groupes de droite et socialiste est proprement scandaleuse ! Il a fait procéder un vote groupé de tous les chapitres budgétaires sans tenir compte, ni du travail des commissions, ni des priorités sociales à mettre en œuvre.

Enfin, ce cadre budgétaire ne  donne pas à l’Union européenne  les moyens de juguler la crise,  de lancer de nouvelles politiques innovantes, s’inscrivant dans la nécessaire transition écologique pour l’industrie, les services et l’agriculture, ni de développer les indispensables solidarités à l’intérieur de l’Union européenne.

Il est urgent que les peuples se fassent entendre avec plus de force pour être maîtres d’une toute autre construction européenne, démocratique, progressiste et solidaire.

Déclaration de Patrick Le Hyaric
Député au Parlement européen
Vice Président du groupe de la gauche unitaire au parlement européen
Directeur de l’Humanité

mercredi 20 novembre 2013

Offensive CGT contre le coût du capital

Lundi, l’organisation syndicale a lancé une grande campagne nationale sur le coût du capital, dictée par la nécessité d’une revalorisation du travail pour sortir de la crise. 
Combattre le discours sur le coût du travail dont les médias dominants se font courroie de transmission, c’est l’objectif de la CGT qui a lancé, hier, une grande campagne nationale sur le coût du capital.
« Depuis un an, nous en sommes à 1 000 plans sociaux, sans compter les annonces de restructurations, de dépôts de bilan ou de mises en redressement judiciaire. Et certains experts chiffrent à au moins 150 000 le nombre d’emplois menacés dans les mois qui viennent », a déclaré en préambule Thierry Lepaon, devant la presse. « Le problème des entreprises, ce n’est pas le coût du travail, mais la sous-valorisation du travail, de sa reconnaissance et de sa rémunération », a poursuivi le secrétaire général de la CGT. Campagne d’affichage, diffusion de documents explicatifs, réunions en région, la CGT a mis les moyens au service de la cause : remettre au centre de la démocratie sociale l’enjeu du coût du capital et son impact sur le travail, pour « être aux côtés des salariés de façon concrète », insiste Thierry Lepaon.
Au cœur de l’offensive revendicative de la CGT, plusieurs points primordiaux seront illustrés, chacun par une affiche placardée dans les lieux publics et les entreprises : les salaires, le travail, l’emploi, les services publics et la protection sociale. À chaque fois un slogan, « Mon travail, ça c’est capital », « Pour la solidarité, la protection sociale, c’est capital », « Investir dans l’emploi, c’est capital », ou encore, « Mon salaire pour vivre, c’est capital ». L’ambition est de marquer les esprits, de rendre visible la bataille pour la revalorisation du travail quand 79 % des Français déclarent avoir du mal à boucler leurs fins de mois et 70 % estiment que les conditions pour bien faire leur travail ne sont pas réunies.
Un outil au service de la mobilisation
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Après 15 ans de lutte contre l’oppression de la finance, Attac aspire toujours à « désarmer les marchés »

par Nolwenn Weiler
Depuis 1998, l’association Attac se bat pour que le monde ne soit plus un terrain de jeu pour la finance et les multinationales. Taxation des transactions financières, refus des traités de libre-échange, réforme du système bancaire, lutte contre la financiarisation de la nature ou pour la justice climatique, Attac est de tous les combats altermondialistes. Et continue inlassablement d’imaginer d’autres mondes possibles. A l’occasion des 15 ans de l’association, qui compte environ 10 000 adhérents, entretien sous forme de bilan avec l’économiste Geneviève Azam, l’une de ses porte-paroles.
Basta ! : Il y a 15 ans, un édito du Monde diplomatique appelant à « désarmer les marchés » a entraîné la création d’Attac. Ces marchés apparaissent aujourd’hui plus puissants que jamais... tout en étant de plus en plus contestés. Considérez-vous cette situation comme une victoire ou comme un échec ?
Geneviève Azam : Ce n’est ni une victoire, ni un échec. Désarmer les marchés, c’est s’attaquer aux bases du capitalisme dans ses nouvelles formes. Cela ne peut pas se faire du jour au lendemain. Nous avons alerté les citoyens concernant des mécanismes qui étaient peu connus au moment de la création d’Attac. Nous avons été des lanceurs d’alerte sur les risques d’effondrement financier et sur leurs conséquences. Nous avons, avec d’autres, participé à délégitimer cette idée selon laquelle les marchés allaient maintenir les équilibres économiques et sociaux, et maintenant les équilibres écologiques. L’histoire nous a malheureusement donné raison. Mais les marchés financiers continuent à dominer les sociétés et le champ politique. C’est pourquoi notre combat continue.
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mardi 19 novembre 2013

Les Jours Heureux : un film de Gilles Perret


BA "Les Jours Heureux" Gilles Perret par leimal74

Le cinéma Jean Renoir à Pontcharra et le cinéma Bel'donne à Allevard vont prochainement diffuser le nouveau documentaire de Gille Perret,  Les Jours Heureux.

Entre mai 1943 et mars 1944, sur le territoire français encore occupé, seize hommes appartenant à tous les partis politiques, tous les syndicats et tous les mouvements de résistance vont changer durablement le visage de la France. Ils vont rédiger le programme du Conseil National de la Résistance intitulé magnifiquement : « Les jours heureux ».
Ce programme est encore au cœur du système social français puisqu’il a donné naissance à la sécurité sociale, aux retraites par répartition, aux comités d’entreprises, etc.
Ce film vise à retracer le parcours de ces lois, pour en réhabiliter l’origine qui a aujourd’hui sombré dans l’oubli. Raconter comment une utopie folle dans cette période sombre devint réalité à la Libération. Raconter comment ce programme est démantelé depuis, questionner la réalité sociale d’aujourd’hui, et voir comment les valeurs universelles portées par ce programme pourraient irriguer le monde demain. 


Nos aînés se sont battus pour une société solidaire :
retraites, sécurité sociale, services publics.
Comment poursuivre leur combat ?

Voici les dates et horaires des séances:
Mercredi 20 novembre à 18H au cinéma Jean Renoir à Pontcharra


Jeudi 21 novembre à 20H30 au cinéma Bel'donne à Allevard

Samedi 23 novembre à 18H15 au cinéma Bel'donne à Allevard
Dimanche 24 novembre à 17H30 au cinéma Bel'donne à Allevard


Dimanche 24 novembre à 20H au cinéma Jean Renoir à Pontcharra

Les séances du 24 novembre donneront lieu à une rencontre avec Olivier Vallade. Historien de formation,Olivier Vallade est en charge de la politique éditoriale de la Maison des Sciences de l’Homme (MSH)-Alpes.Il est également président de l’association des Amis du Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère.Il est le petit-fils du grand résistant Raymond Aubrac.

40 000 suppressions d’emplois en 2014 : ce plan social invisible qui frappe le secteur associatif

par
Les associations ont souffert sous la présidence Sarkozy. Vont-elles expirer avec Hollande ? 30 000 à 40 000 emplois devraient être supprimés en 2014, dans un secteur associatif qui en compte 1,8 million. Les raisons de cette gigantesque vague de licenciements : la baisse des budgets des collectivités locales, qui n’ont plus les moyens de soutenir les associations. Et la politique de l’État qui oriente ses subventions et ses appels d’offre vers les plus grosses structures, transformées en prestataires de services. Une politique jugée « aveugle et suicidaire » par nombre de représentants du secteur. Enquête.
Le 1er janvier 2014, il n’y aura plus aucun éducateur dans les rues d’Orléans, de Montargis ou de Pithiviers pour aller à la rencontre des collégiens et des ados. Le département du Loiret a annoncé cet été qu’il ne financerait plus la prévention spécialisée, jugée inefficace par ses services. L’enveloppe départementale représente 80% du budget des deux associations en charge de cette prévention : 50 éducateurs, dont 40 équivalents temps plein viendront donc gonfler les effectifs de Pôle emploi.
En Seine-Maritime, même processus. Le nombre d’éducateurs de rue est divisé par deux suite à la décision du conseil général de réduire les subventions de 6,8 millions d’euros à 3,5 millions d’euros. Cette coupe budgétaire a un impact immédiat sur les associations de prévention, financées à 90% par le département : 74 emplois supprimés sur les 140 que compte le secteur. Une rallonge de 500 000 euros du conseil général servira à solder les licenciements.
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lundi 18 novembre 2013

Mythes et réalités du travail le dimanche

Le 12 septembre dernier, la justice française ordonnait la fermeture dominicale des magasins Leroy Merlin et Castorama. Cette décision, assortie d’une amende en cas d’ouverture, représente une victoire pour les syndicats qui luttent contre le travail le dimanche. Et pourtant, en dépit de cette victoire sur le patronat, de plus en plus de salariés travaillent le dimanche. Il y a dix ans, seul un salarié sur quatre travaillait le dimanche, contre un sur trois aujourd’hui [1].
Il faut dire que les différents gouvernements de droite ont progressivement modifié le Code du travail pour promouvoir le travail le dimanche. En 2009, Sarkozy s’y était attelé pour faire du dimanche « un jour comme les autres ». A terme, la disparition du caractère exceptionnel du dimanche conduit à celle des majorations de salaire qui y sont afférentes. De plus, la généralisation du travail le dimanche, dans quelque secteur que ce soit, constitue une aubaine pour l’étendre à l’ensemble des secteurs d’activités qui y sont liés de près ou de loin. En particulier, les services comme la Poste, les banques, les crèches et les transports sont directement concernés par ce risque de généralisation du travail dominical.
« Majoration » et « volontariat »
On voudrait nous faire croire que tous les salariés qui travaillent le dimanche le font volontairement pour bénéficier de la majoration. Or c’est faux. Tous les salariés travaillant le dimanche ne bénéficient pas d’une telle majoration de leur rémunération. L’augmentation du salaire le dimanche n’est donc pas systématique. Elle dépend des conventions collectives de chaque secteur, lesquelles dépendent du rapport de force entre patronat et salariés.
Quant à ceux qui bénéficient de la majoration, on ne peut pas dire qu’ils sont pour autant « volontaires ». Les pressions exercées sur les salariés, en particulier les plus jeunes, du fait des bas salaires et du chômage de masse, ne permettent pas de « librement » choisir. Les premières conditions pour être « volontaire », c’est d’abord l’absence de chômage et d’avoir un travail et un salaire décents. Conditions qui ne sont pas réunies… Pire : le patronat profite de ces situations pour tenter d’opposer les salariés syndiqués et non syndiqués.
Le cas des étudiants
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Pour que vive Fralib : boycotter Unilever !

Oui, pour que les Fralib aient un avenir il faut faire céder Unilever. Ce grand groupe capitaliste, que le gouvernement PS ne semble pas vouloir faire obéir à la loi française, doit être attaqué là où cela lui fait le plus mal : au porte monnaie ! C’est pour cela que nous proposons à tous ceux qui nous lisent, comme beaucoup d’autres en France, de boycotter les produits de l’empire Unilever.
Pour que vive Fralib : boycott d’Unilever !
Nous, personnalités représentatives de diverses sensibilités, organisations et réseaux du mouvement social, politique et intellectuel, avons décidé, en accord avec les salariés de Fralib, de lancer un appel à la mobilisation citoyenne le samedi 7 décembre prochain. Nous proposons à toutes celles et ceux qui le veulent d’organiser localement ce jour-là des actions symboliques dans les supermarchés visant à populariser le boycott d’Unilever. Une page Facebook https://www.facebook.com/liberezelephant est mise en place pour faciliter la coordination des actions au plan local.
Merci à toutes et tous, et que vive l’Eléphant !
Une bonne idée d’action ? : cgt.fralibvivra.over-blog.com/pages/les-salaries-de-fralib-lancent-une-nouvelle-operation-boycott-de-lipton-4708808.html

L’appel
Une entreprise industrielle ancrée dans son territoire, la Provence. Relançant par ses commandes une production locale et écologique de plantes– tilleul, verveine, menthe...- jusqu’alors en déshérence. Liée à ses fournisseurs et à ses clients par des relations commerciales équitables et durables, avec des prix justes. Fondée sur la démocratie interne et la participation de toutes et tous aux décisions.
Tel est le projet des travailleurs de Fralib à Géménos, près de Marseille, qui veulent relancer leur entreprise sous forme de coopérative. Depuis trois ans, elles et ils luttent pour obtenir de leur ancien employeur, la multinationale Unilever, le soutien minimum dont ils ont besoin pour se lancer : la cession du nom de marque « Éléphant », qu’Unilever a décidé de faire disparaitre au profit de LIPTON marque milliardaire du Groupe, et un certain volume de commandes pendant la période de démarrage.
Mais Unilever ne veut rien savoir.
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samedi 16 novembre 2013

Le gouvernement suit à la lettre l'ordonnance empoisonnée de la commission européenne

La commission européenne s'est exprimée sur le budget 2014 de la France avant même le vote du parlement. Au nom de la "compétitivité", une première série de recommandations avait été adressée au gouvernement en mai dernier. Si la commission porte aujourd'hui un regard positif sur l'orientation budgétaire proposée par François Hollande, tout en demandant une saignée supplémentaire en termes de réduction de la dépense publique, c'est que le gouvernement suit à la lettre l'ordonnance empoisonnée délivrée par la commission européenne.
La parole présidentielle du printemps dernier, selon laquelle la France n'avait pas à se laisser dicter les modalités de la réforme des retraites, n'était qu'un artifice. En échange du délai de 2 ans pour atteindre l'objectif des 3% de déficit, l'ensemble des recommandations du commissaire Olli Rehn, en charge des affaires économiques et monétaires, ont été suivies à la lettre. On en connait les conséquences : une crise économique et sociale, politique et morale d'un extrême gravité, une aggravation des inégalités et de la pauvreté, un climat de très vives tensions.
Le satisfécit de la commission européenne apparait aujourd'hui comme une véritable provocation adressée au peuple français : " vous n'avez pas voté pour cela...et alors ? On va continuer....". La plus belle des réponses est de retrouver le chemin du rassemblement et de l'action pour une politique de gauche, une politique de résistance et de contre-offensive.
Olivier Dartigolles, porte parole du PCF

L’impôt sur le revenu, un mode exagéré d’expropriation

Par Antoine Dumini, Nicolas Hirth
Contre l’impôt sur le revenu, au fil d’un siècle, la bourgeoisie a usé de toutes les armes : les fusils si nécessaire, la dictature pourquoi pas, le Sénat qui traîne des pantoufles, les campagnes de presse calomnieuses… Au nom de « la morale » et de « l’honneur », bien sûr.
Le 16 mars 1914, Henriette Caillaux, la femme du ministre des Finances, se fait conduire au Figaro. Elle demande à voir le rédacteur en chef, Gaston Calmette. Reçue en tête-à-tête, elle vide le chargeur de son revolver et l’éditorialiste meurt dans la soirée.
C’est le premier mort, pourrait-on dire, de la Grande Guerre.
C’est surtout le dernier mort d’une bataille séculaire, d’une féroce opposition des possédants à l’impôt sur le revenu.
Inventer dans l’urgence
 « Le meilleur moyen de répartition de l’impôt consisterait à obliger chaque particulier à faire une déclaration exacte de tout ce qu’il possède, faire une masse de tout et répartir la masse des impositions proportionnellement. »
C’est à Saulchery, dans l’Aisne, près de Château-Thierry, qu’on trouve, en 1788, cette proposition de réforme fiscale assez radicale. Et la date ne doit rien au hasard : certes, sous l’Ancien Régime, cette idée était parfois émise, ici ou là. Mais c’est avec la Révolution française qu’elle allait germer pour de bon.
Dès l’été 1789 d’ailleurs, la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen énonce, dans son article 13 :
" Pour l’entretien de la force publique, et pour les dépenses d’administration, une contribution commune est indispensable ; elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés."
Ça restait flou, un joli principe. Bientôt, en lutte contre toute l’Europe, avec des soldats à nourrir, vêtir, armer, la France va réclamer des décisions plus vigoureuses.
Le 20 mai 1793, la Convention vote, par décret, un emprunt forcé d’un milliard sur les riches.

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vendredi 15 novembre 2013

"Crise morale", l'éditorial de Maurice Ulrich

Minute est un torchon. Ce n’est pas une découverte. Sa une de cette semaine est ignoble : « Maligne comme un singe, Taubira retrouve la banane ». Le gouvernement a engagé une démarche judiciaire contre l’hebdomadaire d’extrême droite et il a bien fait. On avait eu le sentiment, lorsque les injures racistes contre la garde des Sceaux ont franchi un cap, il y a quelques semaines, qu’il n’était pas très réactif. Il l’est pour le coup, tant mieux.
Au-delà de la ministre, de la personne à qui va toute notre fraternité, ces injures qui nous ramènent à la barbarie, à la France du fouet, de la canonnière et des colonies, sont notre affaire à tous. C’est la République qui est insultée. La une de Minute est un crachat au fronton de nos mairies, tel que c’est, depuis hier, le bal des faux-culs. Ainsi, le FN aurait trouvé cette une « inadmissible, extrêmement choquante ». Ben voyons, le FN n’a jamais été raciste. C’est un malentendu si Jean-Marie Le Pen, par exemple, comparaissait mardi, justement, devant le tribunal correctionnel de Paris pour « injures raciales et provocation à la haine et à la discrimination » à la suite de propos sur les Roms qui, comme les oiseaux, « voleraient naturellement ». Pour son avocat, « c’est un jeu de mots, c’est de l’humour ». Il a tant fait de blagues !… Parions que Minute aussi plaidera l’humour.
Jean-François Copé a indiqué qu’il soutenait la démarche judiciaire du gouvernement, jugeant cette une « profondément scandaleuse ». Mais qui, Jean-François Copé, déclarait, le 23 mai 2012 : « Quand on vote FN, c’est la gauche qui passe et on a Taubira » ? Oui, oui, il a bien tenté d’expliquer, l’autre jour sur TF1, qu’il voulait seulement évoquer le supposé « laxisme » de la ministre. Allons donc. Faut-il rappeler comment, au fil des dernières années, la droite s’est « décomplexée », avec les discours de Dakar et de Grenoble, le rôle positif de la colonisation, l’humour – décidément ! – de Brice Hortefeux sur les « Auvergnats » : « C’est quand ils sont plusieurs que les ennuis commencent. »
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Nucléaire iranien/Genève : « La politique étrangère porte atteinte à la crédibilité de la France »


Il n'y aura donc pas d'accord international ce week-end à Genève sur le nucléaire iranien. 
L'arrivée in-extremis du ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, pour exiger des "concessions" à l'Iran a fait capoter ce cycle de trois jours intenses de négociations multi-partites entre l'Iran, les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et la France.

On sait que ces négociations constituaient le résultat de plusieurs mois de travail entre Américains, Iraniens et de l'Union européenne, portant des avancées réelles. Un accord est donc possible, c'est encourageant et ce qui a, sans nul doute, permis aux négociateurs de se quitter, certes sans accord mais en prenant date pour le 20 novembre prochain.
Hasard des calendriers ? cette date correspond au lendemain de la visite officielle que François Hollande va effectuer en Israël, et Palestine.

Quelle politique la France poursuit-elle exactement ? Quels intérêts défend-elle ? celui de la paix, du désarmement et de la dénucléarisation du Proche et du Moyen-Orient ? Rien n'est moins sûr.
L'intervention de Laurent Fabius dans les négociations de Genève peine à cacher, sous les circonvolutions rhétoriques d'usage et un vocabulaire technique prétendument responsable, un parti pris partagé avec l'Arabie saoudite et Israël, doté - faut-il le rappeler ?- de la capacité nucléaire. L'Arabie saoudite a, quant à elle, investi dans le programme nucléaire du Pakistan avec l'intention d'en retirer le bénéfice et de se doter de l'arme nucléaire à des fins "pacifiques", dit-elle.

Exiger des "concessions" à l'Iran dans le cadre de ces négociations, c'était donc exiger de lui publiquement de se plier devant la "communauté internationale". C'était s'assurer d'un refus iranien, et donc d'un blocage -au prix, d'ailleurs, d'un renforcement de l'isolement de la France.
Ce n'est pas de la diplomatie, et encore moins de la politique. C'était abandonner, et pousser tous les négociateurs à abandonner, l'objectif des discussions : éloigner le danger nucléaire pour tous les peuples de la région, et pour le monde tout entier.

Le PCF ne félicite pas le ministre français des Affaires étrangères dont la politique, depuis plusieurs mois en mettant ses pas dans ceux de son prédécesseur, porte maintenant atteinte à la crédibilité de la France sur la scène internationale et contribue à compliquer l'action diplomatique particulièrement déployée par l'ONU, notamment pour tenter de dénouer la crise syrienne.
Ce que la France doit faire aujourd'hui est tout autre. Elle doit libérer sa politique internationale des injonctions des milieux d'affaires, des lobbies militaro-indutriels, des pressions de ses "alliés" surtout quand ceux-ci poursuivent une politique militariste et de domination régionale, elle doit s'émanciper d'une conception rétrograde et vouée à l'échec de relations internationales fondée sur les menaces.
La France peut changer sa politique extérieure. Elle ne resterait pas très longtemps seule sur ce terrain, et contribuerait avec d'autres à jeter les bases de résolution réelle des souffrances profondes et nombreuses, des facteurs de crises et de conflits que le capitalisme financier mondialisé a dramatiquement multipliés.
Communiqué du Parti communiste français 

jeudi 14 novembre 2013

Le coût du capital expliqué en 4 minutes chrono


Ep. 21 - Le coût du capital par CN-PCF

La série "On leur fait un dessin" continue avec un nouvel épisode sur le coût du capital, pour tordre le cou à quelques idées reçues. (PCF)
Pour voir tous les épisodes, cliquez ici.

Le peuple Grec a déposé sa motion de censure, nous devons organiser la solidarité et la résistance!

Que se passe-t-il en Grèce ? Une dérive pour le moins autoritaire, une répression permanente, quasi-systématique des mouvements sociaux, la mise à bas d’un pays qui sombre dans une crise humanitaire. Responsable de Syriza à Paris, Vangelis Goulas a fait parvenir à l’humanite.fr un texte dans lequel il décrypte la situation dans son pays. Il en appelle à la résistance.
Quinze mois après le verdict du peuple grec, qui, dans les urnes, a ordonné l’annulation  du mémorandum, qui a ordonné de mettre fin aux mesures d’austérité brutales et inefficaces, maintenant nous sommes tous au courant que le gouvernement de Samaras a échoué !
Le Parlement a perdu les dernières traces d’une relative autonomie face aux financiers ; le Gouvernement est soumis aveuglement aux dictats de la troïka après avoir perdu toute souveraineté en votant le mémorandum, cet accord qui traite la Grèce comme une Compagnie et non pas comme un pays, traite les Grecs comme des salariés prêts à être licenciés au nom de la compétitivité de l’économie, traite les Grecs comme une main d’œuvre qui coûte chère et non pas comme des citoyens.
Récession, démolition de tous les droits des salariés de privatisations, licenciements, nouvelles baisses dans les salaires et les prestations sociales, en réponse aux luttes syndicales le gouvernement grec réquisitionne les grévistes en invoquant des lois d’exception, applicables en temps de guerre ou lors de catastrophes naturelles !
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mercredi 13 novembre 2013

Le Front de gauche appelle à une marche le 1er décembre

Contre l’injustice fiscale et sociale, le Front de gauche appelle à une grande marche le dimanche 1er décembre à Paris pour une révolution fiscale, la taxation du capital et l’annulation de la hausse de la TVA. Cette marche se dirigera vers le « portique » de Bercy, symbole de la politique du gouvernement Ayrault plus favorable au Medef et à la finance qu’aux salariés et à la grande masse de la population.
Cette manifestation aura lieu au moment du vote du budget d’austérité auquel nous nous opposons. Cette politique continue à entraîner le pays dans la stagnation économique, elle amène toujours plus de chômage et de licenciements. Après Sarkozy, elle aggrave l’injustice fiscale en augmentant les impôts pour la grande majorité de la population tout en multipliant les cadeaux au patronat et en continuant la destruction des services publics et de la protection sociale. C’est inacceptable et cela bafoue le principe républicain d’un impôt juste. La hausse de la TVA prévue le 1er janvier en est l’exemple le plus scandaleux puisque prévue pour pallier une partie des 20 MDS d’Euros accordés au patronat sans aucune conditionnalité. C’est pourquoi nous exigeons son annulation immédiate.
La colère populaire contre les conséquences de l’austérité est juste et légitime. La droite, le Medef, l’extrême droite essaient aujourd’hui de la dévoyer. Leurs objectifs n’ont rien à voir avec les intérêts du peuple : il ne faut pas les laisser faire.
C’est pourquoi le Front de gauche conçoit cette initiative comme la plus ouverte possible. Il appelle en conséquence tous ceux et celles, organisations et personnalités, qui refusent cette politique socialement et écologiquement désastreuse à prendre des initiatives localement et à faire de cette marche la leur. Nous sommes donc disponibles à la préparer ensemble.
Il est temps pour ceux qui ont voulu la défaite de Nicolas Sarkozy et enragent de voir sa politique continuer à être appliquée, de se mobiliser le plus largement possible dans l’unité.
Pour le Front de gauche, le bureau de presse du PCF

Une semaine d'actions pour la justice fiscale, contre l'austérité et les licenciements


L'état social et politique du pays est de plus en plus préoccupant. D'un côté, les souffrances populaires grandissent. De l'autre, le capital continue de licencier et de tout faire pour se soustraire à l'impôt. La politique gouvernementale, qui a renoncé à combattre la finance, s'enfonce dans l'injustice. Elle est rejetée, la colère et les cris d'alarme montent de partout. Et François Hollande n'entend rien, il refuse la moindre inflexion d'un cap qui mène pourtant à l'évidence à l'échec. La droite, le Medef et l'extrême-droite cherchent à en tirer profit en jetant la confusion sur les causes de la crise et sur les solutions nécessaires, en nourrissant un climat de violences. Il n y a rien à attendre de ce côté là dans l'intérêt du peuple. Dans ces conditions, la mobilisation populaire pour imposer de nouveaux choix politiques de justice est indispensable. Des choix qui stoppent les licenciements, répondent aux urgences du pays  par la justice sociale et fassent enfin payer le capital, c'est la seule voie sérieuse de sortie de la crise. La seule voie possible à gauche, car le problème du pays n'est pas le coût du travail mais le coût du capital.
J'appelle, au nom du Parti communiste français, suite aux réunions de notre Comité exécutif national et des secrétaires départementaux, à engager, dans tout le pays et dans la durée, une campagne nationale d'actions politiques pour la justice fiscale et l'arrêt des licenciements; pour la fin de l'austérité et le refus des injonctions européennes; pour la relance sociale, industrielle et écologique. Nous sommes disponibles pour les initiatives d'actions les plus large possibles, associant toutes les forces de gauche, du Front de gauche et au delà, citoyennes, syndicales et associatives  disponibles pour en déterminer ensemble les objectifs. Nous soutiendrons les mobilisations syndicales engagées dans le respect du rôle de chacun, notamment la journée d' action intersyndicale organisée le 26 novembre pour les retraites, les salaires et l'emploi.
Le pays doit en effet imposer par sa mobilisation de nouvelles lois et de nouvelles décisions permettant :
- de rétablir la justice fiscale, de lutter contre l'évasion fiscale, de faire réellement contribuer le capital au financement des budgets de la nation, et de la protection sociale. La hausse de la TVA prévue au 1er janvier pour financer le crédit impôt compétivité distribué sans contrepartie aux entreprises doit être annulée. Les exonérations de cotisation sociale accordées au patronat doivent être entièrement remises à plat.
- de stopper l'hémorragie actuelle d'emplois singulièrement dans l'industrie et les services publics, en votant nos propositions de loi pour l'interdiction des licenciements boursiers et l'amnistie sociale; en décrétant un moratoire des plans de licenciements pour examiner dans chaque entreprise des plans alternatifs et leur financement; en annulant les coupes budgétaires dans les services publics, en décrétant un moratoire des restructurations hospitalières, et en rétablissant les dotations aux collectivités locales.
- d'impulser un plan national de relance social, industriel et écologique, en augmentant les salaires et le pouvoir d'achat, et en mobilisant l'argent des banques et des assurances pour financer l'activité réelle et non les dividendes et la rentabilité des marchés financiers.
- de sortir du carcan de l'austérité et de la concurrence aveugle imposée par l'Union européenne. La France doit dénoncer le critère intenable des 3% de déficit public, ainsi que les nouvelles injonctions de déréglementation notamment en matière de droit du travail, de transport ferroviaire et de politique agricole et demander à rouvrir la négociation européenne sur tous ces point
Pour lancer cette campagne, le Parti communiste appelle à une semaine d'actions avec marches, sit-in, soutien aux entreprises en lutte, occupations symboliques de places, chaînes humaines...et toutes autres formes décidées localement du 25 novembre au 1er décembre dans tout le pays. Il sera pleinement partie prenante de la marche pour la justice fiscale, pour l'annulation de la hausse de la TVA et la taxation du capital organisée à l'initiative du Front de gauche le 1er décembre à Paris devant Bercy.
Pierre Laurent, secrétaire national du PCF