dimanche 30 septembre 2018

La Gauche et l'immigration : la réponse du PCF au questionnaire de Médiapart

Mediapart a publié le 26 septembre un long article : « Immigration: six partis de gauche répondent à nos quinze questions clés » dont chacun-e peut prend connaissance sur son site.
Pour faciliter la lecture des réponses apportées par le Parti communiste français (sous la plume de Cécile Dumas et Lydia Samarbakhsh, membres du Comité exécutif national du PCF), nous avons choisi de le publier ici d'un seul tenant avec le mot introductif qui nous a été adressé lors de l'envoi des questions.

MEDIAPART – La gauche et l'immigration

Après les épisodes de l’Aquarius, et alors que l’extrême droite progresse partout en Europe, la question migratoire – qui recouvre à la fois la question de l’asile, et l’immigration structurelle – est aujourd’hui au cœur des débats nationaux et européens. Des partis de gauche, en France et en Europe, estiment que leur doctrine sur le sujet doit être repensée.
A quelques mois des élections européennes, où la question migratoire pourrait se retrouver au cœur des débats, Mediapart a souhaité interroger les organisations de gauche et écologistes françaises afin de mieux connaître leurs prises de position sur ce sujet.
Nous soumettons ce « questionnaire » à toutes les organisations politiques habituellement classées à gauche qui prévoient de présenter une liste aux élections européennes de 2019 : NPA, EELV, France insoumise, PS, PCF, et Génération.s.
Merci de répondre aussi précisément que possible.
Vos réponses à ce « questionnaire » seront utilisées dans un article de synthèse, et seront également publiées telles quelles sur le site de Mediapart.


1°) Diriez-vous que l’Europe fait face à une « crise » migratoire ? Sinon, comment qualifiez-vous les phénomènes migratoires actuels ? Considérez-vous qu’ils sont inédits par leur ampleur ? Par leur nature ?
Le terme « crise migratoire » a envahi la scène politique et médiatique européenne. La réalité n’est pas vraiment celle d’une crise migratoire mais bien de celle d’une crise de l’accueil des réfugiés en Europe.
Il y a un travail d’information de la réalité à mener, certains journalistes d’ailleurs se sont organisés pour le mener, et de notre côté, il est indispensable de rappeler en permanence que les migrations sont constitutives de l’humanité et une réalité qui existe depuis des siècles.
Aujourd’hui, le nombre de femmes et d’hommes concernés n’a jamais été aussi important du fait du développement des insécurités sur tous les plans, et c’est un enjeu international, européen. Mais ce n’est pas en Europe qu’afflue l’essentiel des migrants, déplacés ou réfugiés, auquel les peuples peuvent ensemble donner des solutions humaines.
Vérité des chiffres : Non, il n’y a pas d’ « invasion » de l’Europe. Il y a actuellement 258 millions de migrants internationaux dans le monde, soit 3,3% de la population mondiale contre 2,9% en 1990 et 5% en 1900, époque où c’étaient surtout des Européens fuyant persécutions et misère.
En revanche, aujourd’hui, les migrations concernent quasiment tous les pays du monde qui sont à la fois pays de départ, d’arrivée et de transit. Les migrations se sont mondialisées.
On voit que les mouvements de population ne se sont amplifiés autant que certaines communications du gouvernement français voudraient nous le faire croire.
La France est un pays avec un solde migratoire quasiment nul.
D’ailleurs, 105 millions de migrants sont originaires d’Asie, 60 millions d’Europe et 36 millions d’Afrique. Au prorata de la population respective des continents, ce sont toujours les Européens qui migrent le plus.
Le mot « crise » a donc bien dans la bouche de l’extrême droite ou de dirigeants européens et français une fonction politique qui traduit la volonté des gouvernements des pays européens de durcir les politiques migratoires en particulier vis-à-vis des pays du sud.
2°) Avec le recul, quel regard portez-vous sur les décisions prises par Angela Merkel en 2015, au pic de l’arrivée des réfugiés qui fuyaient la guerre en Syrie ? Et sur l’attitude du président François Hollande ?
S’il y a un pays qui ne peut pas donner de leçon aux pays membres de l’UE, c’est bien la France. L’Allemagne, elle, a montré plus de solidarité que notre pays et pas simplement pour des raisons de besoin de main d’œuvre mais parce qu'Angela Merkel a dû prendre en compte le mouvement citoyen de solidarité avec les migrants déjà à l’œuvre.
Les conditions d’accueil sont plus dignes en Allemagne qu’en France mais Angela Merkel s’est laissée ensuite « mettre sous pression » par les conservateurs allemands et a commencé à vouloir marchander sur ce terrain avec la Turquie d’Erdogan ou lors du Sommet de La Valette en appuyant l’idée d’externalisation de la gestion des flux migratoires portée par E. Macron alors qu’au sein même de l’UE, c’est la ligne la plus xénophobe qui pour l’heure donne le tempo.
La France s’était alors engagée à accueillir un peu plus de 19 000 demandeurs d’asile et en septembre 2017, seulement 4278 étaient accueillis en France.
Nous restons persuadés que si la solidarité européenne avait été organisée et, en particulier, vis-à-vis de la Grèce et de l’Italie, nous n’en serions pas à ce stade de montée de l’extrême-droite. La France a une responsabilité importante dans cette absence de solidarité que ne masqueront jamais tout à fait les coups de communication d’Emmanuel Macron quand il accueille 60 migrants de l’Aquarius.
C’est le déshonneur de la France, qui est historiquement un pays d’émigration et d’immigration, d’avoir abandonné sa politique d’accueil pour des raisons électoralistes.
3°) Êtes vous favorable à la liberté de circulation ? A la liberté d’installation ? Etes-favorable à la suppression des frontières ?
Le droit à la circulation est sans conteste pour nous un des droits humains universels fondamentaux. Pour l’heure, seul un tiers de la population mondiale a réellement accès.
Nous sommes favorables au droit à la circulation avec des voies légales — et sécurisées— de migrations, seule façon effective de démanteler les trafics d’êtres humains.
Il est urgent de réorienter la politique migratoire européenne en conformité avec la déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 qui énonce que « toute personne a le droit de circuler librement, de choisir sa résidence à l’intérieur d’un Etat, toute personne a le droit de quitter tout pays y compris le sien, et de revenir dans son pays ».
Nous n’acceptons pas une conception de la mondialisation qui ne donne la liberté de circulation qu’aux capitaux et aux marchandises et pas aux êtres humains, surtout quand il s’agit de vie ou de mort !
4°) La distinction entre « réfugiés » d’un côté, migrants « économiques » de l’autre, vous semble-t-elle pertinente ? Sinon, pourquoi ?
Pour les communistes, il n’est en aucun cas question de souscrire à ce tri sélectif entre « bons réfugiés » et « mauvais migrants économiques ».
Qu’elle soit réfugiée, c’est-à-dire contrainte de solliciter une protection internationale, qu’elle soit demandeuse d’asile, qu’elle soit migrante pour aller chercher un travail, rejoindre sa famille ou à cause de catastrophes naturelles, chacune de ces personnes se déplace d’une manière plus ou moins contrainte et doit avoir le droit de choisir une autre vie et d’être protégée dans le respect de ses droits élémentaires.
La prétendue hiérarchie entre « bon ou mauvais » migrants sert aux calculs les plus froids et cyniques.
5°) Diriez-vous-vous que l’immigration a pesé défavorablement sur les conditions de travail et les salaires ces dix dernières années en France ? Si oui, en déduisez-vous qu’il faudrait prendre de nouvelles mesures pour limiter ou réduire le nombre d’entrées (hors réfugiés) sur le territoire?
Toutes les études sérieuses ont mis en évidence que la France a bénéficié de l’apport migratoire quelqu’en soit sa provenance d’origine, et aussi bien sur le plan économique que culturel alors même que plusieurs générations d’immigrés, et leurs enfants, ont été maltraités et humiliés dans notre pays par les autorités. L’immigration ne sera pas l’éternel bouc émissaire de la politique du patronat sur les conditions de travail et les salaires.
Ce sont bien les politiques d’austérité et les exigences de profit des patrons qui ont pesé défavorablement sur les conditions de travail.
Ce sont bien les politiques d’austérité et les exigences de profit des patrons qui organisent le dumping social et la concurrence entre les individus.
Ne nous trompons pas de cibles, c'est bien ensemble que les luttes doivent se mener pour de nouveaux progrès sociaux !
6°) Faut-il renforcer Frontex et les contrôles aux frontières de l’Union européenne ?
C’est ce qui est fait actuellement et cela depuis des années pour quel résultat ? Les migrants ne sont pas des criminels mais les passeurs et réseaux, si. C’est à la sécurisation des voies de migrations, et au démantèlement des réseaux de trafiquants d’êtres humains que Frontex doit servir. L’Union européenne, pressée par ses Etats-membres les plus réactionnaires a pour obsession de « sécuriser » ses frontières par des murs physiques ou électroniques. Ces politiques ne servent à rien et ont un coût faramineux alors que tout manque dans l’aide humanitaire et dans les services administratifs d’accueil et d’orientation. Nous proposons de réorienter les missions de Frontex vers le sauvetage et l’ouverture de voies légales sans conditions.
7°) Par ailleurs, diriez-vous qu’il faut réduire le nombre de « sans papiers » en France en procédant à davantage de régularisations (30 000 par an ces dernières années sur la base d’une circulaire de Manuel Valls datant de 2012) ? Si oui, quels critères faut-il revoir ? Faut-il régulariser l’ensemble des travailleurs « sans papiers » ?
La France héberge dans des conditions souvent déplorables des dizaines de milliers de personnes sans droits, des migrants que l’on appelle souvent des « ni, ni », c’est-à-dire déboutées du droit d’asile et impossible à expulser. Cette situation administrative est ahurissante.
C’est cette logique sécuritaire qui crée les « sans papiers », alors, oui il faut une grande politique de régularisation fondée sur le plein respect des droits : regroupement familial, droit au travail, droit à la santé, droit à l’éducation…
8°) Faut-il augmenter l’aide au développement dans les pays d’émigration ? Avec pour objectif principal de limiter les départs ? Cette aide doit-elle être conditionnée ? Si oui, à quelles contreparties ?
Depuis des années, les Nations unies demandent à chaque pays développé de consacrer au moins 0,7% de son produit national brut à l’aide publique au développement des pays du sud. En 2016, la France n’en était qu’à 0,38% soit 8,6 milliards d’euros et le 1er ministre a fixé comme
objectif en 2022 de 0,55%.
Il est grand temps que la France réponde aux exigences des Nations unies, et vise un objectif plus ambitieux en la matière, en volume de fonds, en personnels et dispositifs mais aussi en mettant un terme à la « sous traitance » aux ONG, voire à la quasi privatisation de son action. L’État doit jouer pleinement son rôle et ce, aux côtés des collectivités territoriales qui jouent un rôle décisif mais de plus en plus seules sur ce terrain.
En revanche, il est aussi indispensable de ne pas conditionner les aides au développement à des conditions de réadmission et la plupart des études le disent les départs d’un pays ne sont pas liés au développement des pays en question.
L’arrêt des ventes d’armes seraient certainement plus efficaces à la paix et à la fin de mouvements de population contraints par la guerre.
Il faut aussi rappeler que l’apport personnel des migrants à leur pays d’origine est 3 fois plus important que l’aide publique au développement.
En 2017, les migrants ont renvoyé 596 milliards de dollars dans leur pays d’origine et 450 milliards de dollars vers les pays en voie de développement.
9°) Faut-il élargir le droit d’asile ?  En particulier,  êtes-vous favorables à la création de nouveaux droits liés aux violences subies non plus seulement dans les pays d’origine, mais durant le parcours migratoire (comme en Libye) ?
Oui, il faut surtout agir pour un droit d’asile européen, débat que refusent les pays membres depuis 10 ans. Quelle que soit la nature des violences, il faut ouvrir la possibilité du droit d’asile, cela fait partie de l’ouverture de voies légales de migrations et c’est la seule solution de lutter contre le trafic d’êtres humains et les passeurs mafieux.
10°) Comment mieux garantir aux migrants accessibles au statut de réfugié la possibilité de faire valoir leurs droits en France et en Europe ?
Tout d’abord avec une politique de solidarité européenne et ne pas laisser l’Italie et la Grèce seuls.
Nous devons garantir les droits des personnes, assurer la diversité de traducteurs pour permettre une meilleure compréhension des démarches administratives et laisser le temps nécessaire au demandeur d’asile pour choisir sa vie.
Pour cela, nous proposons d’élaborer une loi de programmation de 50 000 places d’hébergement en CADA (Centre d’accueil de Demandeurs d’Asile) avec la nécessité de réduire l’accueil hôtelier.
Ce plan de programmation doit être réfléchi avec les territoires pour favoriser le lien social avec l’environnement et l’accès aux services publics.
Il faut aussi permettre aux départements d’avoir les moyens d’accueillir les mineurs isolés comme la loi l’oblige. Tout mineur devrait être accompagné par un travailleur social de l’ASE pour élaborer avec lui un parcours scolaire ou professionnel. Les financements doivent être croisés entre le département, l’État et l’Europe et permettre le respect des conventions des droits de l’enfant.
11°) Faut-il autoriser les bateaux humanitaires de secours en Méditerranée (tel l’Aquarius) à débarquer leurs rescapés en France ?
Bien sûr, les ports français sur la Méditerranée ne manquent pas. Le parti communiste français mène d’ailleurs une campagne #OuvronsNosPorts pour encourager cet accueil.
12°) Faut-il créer des plateformes de débarquement sur la rive Sud de la Méditerranée où seraient examinées les demandes (comme envisagé par les dirigeants de l’UE au conseil européen de juin dernier) ? D’une manière générale, faut-il favoriser le traitement des demandes d’asile depuis les pays tiers (Niger, etc) pour éviter que les migrants non-accessibles au statut de réfugié se risquent en Libye, en Méditerranée, etc ? Seriez-vous favorable au traitement des demandes d’asile dans les pays de départ ? 
Non, il faut respecter les droits internationaux, le droit d’asile donne la possibilité de choisir son pays d’arrivée. La politique de l’Union européenne et des États membres d’externaliser sa politique migratoire n’a pas de sens.
Sous contrôle du HCR et de l’OIM, il faut construire des corridors humanitaires et permettre des visas humanitaires à celles et ceux qui fuient les zones de conflit.
Il faut actuellement permettre le rapatriement des 8 000 personnes abandonnées à Tripoli en Libye et qui traversent un martyre.
13°) Pour les demandeurs d’asile arrivant dans l’Union européenne, faut-il des quotas de répartition contraignant entre pays européens ? Si oui, quels leviers utiliser pour convaincre ou contraindre les Etats européens réfractaires (Hongrie, etc.) ?
On ne peut pas être dans l’Union européenne sans montrer de la solidarité et de la coopération entre pays membres. Mais il faut aussi respecter le choix des demandeurs et en particulier le lien avec le pays demandé et faire sauter sauter le verrou du 1er pays entrant (accord dits de Dublin).
Nous proposons de couper les fonds européens aux pays réfractaires de l’Union européenne.
14°) Etes-vous favorable à une réforme du règlement européen de Dublin qui prévoit que le pays responsable d’une demande d’asile est celui où les migrants ont été enregistrés en premier (le plus souvent la Grèce, l’Italie, l’Espagne) et qui permet à la France d’y transférer des demandeurs d’asile pourtant entrés sur son territoire ? Si oui, quelle réforme ? En attendant, faut-il que la France suspende toutes les procédures de renvoi des « dublinés » dans leur pays d’entrée ?
Tout d’abord, il faut souligner que la France n’a aucune obligation de renvoi, et refuser le « dublinage » serait un acte de solidarité de notre pays qui est un des pays qui acceptent le moins de demandes d’asile.
Nous souhaitons l’abrogation des règlements dits « de Dublin ». Une des propositions que nous soumettons est que les pays de 1ère entrée dans l’UE ne soient plus automatiquement responsables des demandeurs d’asile.
A leur arrivée, un dispositif d’accueil doit les prendre en charge, se renseigner sur l’existence de liens familiaux, professionnels ou scolaires dans les Etats membres.
L’existence de tels liens doit permettre l’installation des personnes dans le pays concerné sinon, le demandeur d’asile sera automatiquement confié à un Etat membre sur la base d’une clé de répartition définie par l’UE.
15°) Etes-vous favorable à des charters européens pour expulser les déboutés du droit d’asile (comme le promeut le directeur de Frontex) ?
Non, et c’est malheureusement ce qui est fait de plus en plus par Frontex. Il faut rappeler que la plupart des déboutés d’asile sont inexpulsables selon le droit.
Nous refusons la notion de « pays sûr » qui est défini par les États membres sur des critères bien obscurs et qui qualifie aujourd’hui des dictatures. Comment expliquer que l’Allemagne définisse l’Afghanistan comme un « pays sûr » ! Aucune politique d’État ne doit « fabriquer » de personnes « sans droit ».

samedi 29 septembre 2018

Démission de Manuel Valls : Place à la Gauche !

Manuel VALLS a officiellement annoncé sa décision de briguer la mairie de Barcelone et donc d’abandonner son siège de député de la 1ère circonscription de l’Essonne. Lui qui avait mené campagne il y a un an avec pour slogan les mots « Toujours avec vous » vient de nouveau de renier sa parole, guidé uniquement par ses intérêts personnels et indifférent au devenir de ceux dont il avait pourtant sollicité la confiance.
Il incarne décidément à merveille l’esprit de trahison qui anime une certaine « gauche » se jugeant Macron-compatible et abandonnant de fait toute ambition de sortir des politiques libérales qui ont pourtant largement échoué à sortir notre pays de la crise et aggravé les inégalités de façon criante.
Cependant, cette décision ouvre aussi un nouvel espoir pour les essonniens à qui Manuel VALLS vient de tourner le dos. Puisqu’une nouvelle élection législative sera convoquée, elle sera l’occasion de faire élire à l’Assemblée nationale un député cette fois vraiment utile au peuple, opposant résolu de la politique antisociale menée par Emmanuel MACRON. Et il y a urgence. Baisse du pouvoir d’achat, destruction des services publics, abandon des collectivités, le président des riches tape dur et fort ; chaque voix qui s’élèvera contre cette politique injuste sera précieuse durant le quinquennat du « méprisant de la République ».
Face à l’aggravation des conditions de vie et de travail de nombre d’entre nous, ainsi que de la crise démocratique et de la montée de l’extrême droite en découlant, il en va de la responsabilité de chacune et de chacun pour redonner à notre circonscription un député de gauche qui saura aussi porter au niveau national les dossiers concernant notre territoire.
Voilà pourquoi j’invite l’ensemble des forces politiques, associatives, citoyennes à se rassembler dès à présent pour créer ensemble les conditions de la victoire d’une candidature porteuse d’exigences sociales, démocratiques, écologiques et humanistes.

Michel NOUAILLE
Candidat lors des élections législatives de juin 2017
Soutenu par EELVs, Benoit Hamon, Le PCF, le groupe local de la France Insoumise, des citoyens, des associatifs.

vendredi 28 septembre 2018

jeudi 27 septembre 2018

Attaque terroriste à Ahvaz (Iran) : La France ne doit plus participer au surarmement de la région

Le Parti communiste français présente ses condoléances aux familles des 29 personnes décédées à Ahvaz et adresse son soutien aux 50 blessé-e-s et à leurs proches.
La date, anniversaire du déclenchement de la guerre Iran-Irak en 1980, et le lieu, défilé militaire dans une province frontalière de l'Irak, ne semblent pas dûs au hasard.
Bien que les commanditaires et exécutants ne soient pas encore identifiés avec clarté, beaucoup de moyens paraissent mis en œuvre pour déstabiliser le régime théocratique de Téhéran et le pousser à plus d'agressivité militaire.
Cette tactique délétère ne fera que renforcer le régime, affermir sa main de fer sur le peuple iranien, conforter sa participation aux conflits régionaux et accroître sa détermination à braver le retrait US de l'Accord sur le nucléaire iranien en revendiquant un "droit à l'indépendance nucléaire" : autant d'éléments qui ne peuvent qu'aggraver l'instabilité régionale et internationale.
Aucune "guerre contre le terrorisme" n'a jamais en plus de 40 ans su "résoudre" le "problème du terrorisme". Au contraire, chacune a constitué un facteur de poussée de formation de groupes armés et l'usage de la terreur de masse dont les peuples du Proche et Moyen-Orient, et d'Afrique en ont été les premières et plus nombreuses victimes.
Le carnage de ce 22 septembre 2018 à Ahvaz en est une nouvelle et dramatique confirmation.
Les chefs d’État et de gouvernement qui soutiennent en sous-mains des groupes armés portent l'immense responsabilité des dizaines de millions de vies broyées, des souffrances et humiliations de peuples entiers.
La France ne doit plus participer à la surmilitarisation de la région et à ces politiques du chaos perpétuel.
La France ne doit plus tenter de se faire une bonne place dans les premiers rangs des vendeurs mondiaux d'armement en traitant avec des pays autoritaires et dictatoriaux, avec des dirigeants ou des régimes qui sont soupçonnés à juste titre d'armer et soutenir des groupes armés quelle qu'en soit l'obédience.
La France doit cesser de vendre des armes à des pays qui mènent des politiques agressives, expansionnistes, colonialistes ou bellicistes.
La France sera reconnue au plan international lorsqu'elle s'extirpera des logiques d'alliances opportunistes et déploiera une diplomatie résolue en faveur du retour à la sécurité humaine collective, à la paix, au désarmement et à la dénucléarisation générale et, en particulier au Proche et Moyen-Orient au développement humain, social, économique et écologique des peuples de la région qui doivent pouvoir décider eux-mêmes de leurs destins propres.

mercredi 26 septembre 2018

Le refus de la France d'accueillir l'Aquarius est une honte

L'Aquarius de SOS Méditerranée continue sa mission d'intérêt général, sa mission humanitaire dans la Méditerranée malgré les multiples embuches que les gouvernements lui mettent : fermeture des ports, retrait de pavillon du Panama, silence de l'Union Européenne.
L'Aquarius,faisant route vers Marseille, demande à la France l'autorisation de débarquer les 58 réfugiés à son bord. Le refus de la France de les accueillir, par la voix de plusieurs de ses ministres, est une honte.
Le PCF demande au Président Macron de sortir de son silence et d'autoriser immédiatement l'accostage de l'Aquarius à Marseille et d'organiser l'installation digne et humaine des 58 réfugiés qui sont à son bord, avec la coopération des associations et des acteurs locaux.
Le PCF demande également au Panama de reconsidérer sa position sur sa volonté de retrait du pavillon de l'Aquarius. Autrement, la France doit donner la possibilité à l'Aquarius de battre pavillon français, ce qui lui permettrait de continuer ses missions humanitaires visant à sauver de la mort des populations en détresse.

Grenoble - Au siège du PCF 38 Une inauguration avec les enfants de Marchais

C’est un tendre moment qui a eu lieu ce lundi soir au siège du PCF de l’Isère à Grenoble. Un tendre moment qui fut même très nostalgique pour les plus anciens des militants communistes isérois, réunis pour l’inauguration de “Marchais, l’expo”. Une exposition qui a déjà été présentée l’an passé au siège du Parti communiste français, place du Colonel-Fabien à Paris, et qui a pris place au 20 rue Émile-Gueymard à Grenoble pour quelques semaines.
Imaginez une plongée dans le monde politique des années 1970-1980, avec des images d’archives de celui qui dirigea le Parti communiste français de 1972 à 1994… Imaginez découvrir ces photos et documents sous le commentaire de deux guides un peu spéciaux : Olivier Marchais et Claudine Bonhomme, “les enfants de…”, qui ont évoqué des souvenirs personnels, dévoilé quelques anecdotes et écouté celles et ceux qui ont vécu intensément cette époque.
C’est ce moment qui a été “offert” aux adhérents du PCF 38, qui n’ont pas boudé leur plaisir de revoir des extraits des passages télé de Georges Marchais, de redécouvrir les caricatures du dirigeant par les dessinateurs de Charlie Hebdo et de s’émerveiller sur les images de foules incroyablement compactes des anciens congrès de leur parti… On vous assure qu’on a même entendu des “c’était mieux avant” dans le public. Si, si !

mardi 25 septembre 2018

Plan santé : Les Hôpitaux en « État d'urgence »

Le Président de la République vient d’annoncer des mesures censées redresser l’état catastrophique de la santé dans notre pays, politique dont il porte en partie la responsabilité.
Si la suppression du Numerus Clausus ou de la T2A est une revendication que le PCF porte depuis longtemps, les propositions de Monsieur Macron, sous couvert de modernisation de notre système de santé, ne répondent pas aux besoins des populations et des territoires. Les Hôpitaux sont en État d'urgence.
Dans le plan d’urgence présenté lors de la Fête de l’Humanité, le PCF réclamait l’arrêt des restructurations hospitalières, la création dès 2019 de 100 000 nouveaux emplois hospitaliers pour répondre à la souffrance des personnels et des malades. A la place, le Président annonce, pour toute la France, 4000 postes d’assistants médicaux dans la médecine de ville et rien pour l’Hôpital.
"Notre système de santé ne pêche pas par un sous-financement". Aberrant quand on sait que tous les clignotants sont au rouge, car l’hôpital public est rongé par l’austérité.
L'Hôpital a besoin de 4 milliards pour simplement maintenir l'offre de soins existante à son niveau actuel. Au lieu de cela Emmanuel Macron nous vend un léger desserrement du verrou de l’ONDAM (objectif national des Dépenses d’Assurance Maladie) de 400 millions d’euros en 2019.
Quant aux EHPAD, à peine évoqués, ils auraient besoin de 100 000 emplois par an pendant 3 ans, d’un plan de formation et d’investissement à la hauteur des enjeux de société que représente le vieillissement de la population.
Ce plan tout en apportant, ici et là, quelques rectificatifs au désastre sanitaire, conséquence des politiques successives, est loin de répondre aux attentes formulées par nos Parlementaires, lors de leur Tour de France des Hôpitaux et des EHPAD.
Le PCF continuera à se mobiliser avec toutes celles et tous ceux qui luttent pour un système de santé accessible à toutes et à tous sur l’ensemble du territoire.

https://youtu.be/83xxsqaBTcU

Depuis le 10 janvier dernier, les parlementaires communistes, député-es comme sénat-eur-rices, parcourent la France pour aller à la rencontre des personnels hospitaliers. Le constat est sans appel : les personnels sont usés, les services sont en sous effectif, les lits manquent et les moyens sont insuffisants. Nous assistons à une véritable catastrophe sanitaire.
Alain Bruneel, député du Nord, a produit le clip "Etat d'urgence" pour soutenir les luttes du service public de la santé. Un slam écrit et interprété par Ugo Dess.

lundi 24 septembre 2018

Belle fréquentation à la vente solidaire de fruits et légumes

Une vente solidaire de fruits et légumes à prix coûtant pour permettre à de nombreuses familles d’avoir accès à des produits de qualité à moindre coût, a eu lieu samedi au quartier des Chenevières à Domène par le Parti communiste français, section Isère. Cette démarche a aussi pour but de soutenir des petits producteurs locaux et de défendre une agriculture de proximité, saine et respectueuse de l’environnement. Samedi matin, entre 10 heures et midi, de nombreuses familles, mêmes extérieurs au quartier sont venues s’approvisionner. Pour une première, la section du PCF était satisfaite de la fréquentation, et pense renouveler l’expérience.

DL du /23.09.2018

dimanche 23 septembre 2018

Vente solidaires de fruits et légumes sur Domène



Comme tous les ans à la même période, le PCF organise conjointement avec les producteurs de fruits et légumes des Hautes Alpes et de la Savoie, une vente directe de fruits et légumes issus de circuits courts et à juste prix. Vendre au bon prix, en se passant des intermédiaires. Une démarche permettant de rémunérer à sa juste valeur les producteurs, et aux clients de payer le bon prix pour des produits de qualité.
Vente directe de fruits et légumes dans plusieurs villes du Val-de-Marne
C’est ce samedi 22 septembre que ce déroula la vente annuelle de fruits et légumes. Une vente directe, producteurs – consommateurs, organisée par la section  PCF du Grésivaudan sur la commune de Domène quartier des Chènevières.
Une opération citoyenne, solidaire et équitable
Une démarche en soutien aux actions du MODEF (Confédération syndicale agricole des Exploitants Familiaux) qui se bat contre les importations de fruits et légumes traités avec des molécules interdites en France, pour la santé des consommateurs et l’avenir de l’agriculture française, et parce qu’ils font de l’alimentation, de la protection de l’environnement et de la santé publique, mais également du développement international équilibré et solidaire un enjeu majeur de leur combat pour une autre société, les communistes de la fédération de l’Isère organisent cette année encore une vente directe de fruits de légumes.
Une initiative rencontrant annuellement un engouement populaire (mieux vaut s’y rendre tôt), et appréciée par les habitants. Une démarche n’impliquant pas un engagement politique, mais permettant d’acheter à coûts moindres des fruits et légumes de qualité, tout en permettant de rémunérer correctement le travail et l’investissement des agriculteurs, en gommant les intermédiaires et leurs marges.

samedi 22 septembre 2018

ÉCHIROLLES - LA JEUNE ACTIVISTE PALESTINIENNE A FAIT UNE HALTE HIER SOIR EN ISÈRE Près de 800 personnes pour accueillir Ahed Tamimi


C’était en décembre 2017. Ahed Tamimi, alors âgée de 16 ans, était arrêtée dans son village, à Nabi Saleh, en Cisjordanie.
Elle venait de frapper et gifler un soldat israélien entré dans la cour de sa maison… Et sa mère, ayant filmé la scène avec son téléphone portable, venait de la diffuser sur les réseaux sociaux… Quelques semaines plus tard, Ahed était condamnée par le tribunal militaire israélien à 8 mois de prison…
Ainsi a commencé à faire le tour du monde l’histoire de cette toute jeune fille… Résultat : après sa libération en juillet dernier, la famille Tamimi a été invitée dans plusieurs pays européens pour témoigner.

« La révolution, en arabe comme en français, est un mot féminin »

Et hier soir, la salle des fêtes d’Échirolles était presque trop petite pour accueillir les 800 personnes venues voir et écouter Ahed. Après traduction, le public a pu entendre le récit très détaillé de son arrestation, de ses interrogatoires et de sa détention. Elle a dit qu’elle ne regrettait pas son geste, qu’elle était une « combattante de la liberté » et a lancé que sa cause était « juste et humaniste »…
Plusieurs fois, on a vu des larmes d’émotion couler sur des joues et les cris “Palestine vaincra, Palestine vivra” ont retenti dans la salle. Puis, ses parents - qui semblent être de très attentifs conseillers -, ont pris le relais. Sa mère a fustigé « ceux qui présentent le combat palestinien comme une lutte de religion, alors qu’il s’agit d’un combat pour la liberté ». Son père a, lui, lancé que « l’idée de deux États (Israélien et Palestinien) avait été détruite par la colonisation israélienne ».
Et Ahed s’est levée. Belle, jeune, en jeans et baskets, avec un tee-shirt rose clamant - en anglais et avec des sequins - son envie de “vivre ses rêves” et son Keffieh enroulé sur ses cheveux blonds, elle est allée à la rencontre de ses soutiens. Pour faire des selfies. Et son père a conclu : « La révolution, en arabe comme en français, est un mot féminin. »
La cause palestinienne s’est trouvé une icône. Et elle était hier soir à Échirolles.

mercredi 19 septembre 2018

Plan Vélo : la France restera en queue du peloton européen en termes de politique vélo

Le gouvernement a fait beaucoup de communication autour de son plan vélo lancé le 14 septembre, alors qu’il avait été repoussé à plusieurs reprises. Il n’en valait pas tant, très loin de là. En termes de politique cyclable, le point clé est l’investissement dans la création de nouveaux aménagements et de places de stationnement. Et le constant est sans appel : la France est en queue du peloton européen en matière de politique cyclable et va le rester.
Les États danois et néerlandais investissent depuis des années 4 euro par habitant et par an. Nous avons un retard colossal par rapport à eux. Et les pauvres 50 millions par an, soit 0,7 euro par an et par habitant annoncés par le gouvernement ne suffiront pas du tout à rattraper notre retard.
Au contraire ce retard va s’accentuer.
Une politique vélo est pourtant essentielle. Passer de 3 à plus de 10% de parts de déplacements à vélo est extrêmement bénéfique pour l’environnement et la santé . Cela permettrait de faire reculer massivement la pollution de l’air qui tue des dizaines de milliers de personnes par an en France, et de lutter efficacement contre le surpoids et l’obésité. Une grande partie des déplacements de 1 à 10 kilomètres, très nombreux dans les zones urbaines et péri-urbaines, pourraient être réalisés à vélo. Et à l’échelle des autres éléments d’une politique de déplacements, une vraie politique vélo est extrêmement efficace.
L’investissement très faible proposé par le gouvernement pour les aménagements cyclables est d’autant plus alarmant que les collectivités ont été saignées financièrement par les baisses de dotations de l’Etat. Elles ont baissé massivement, de plusieurs milliards d’euros par an, leurs investissements dans l’aménagement des voiries, ce qui pèse sur leurs politiques en faveur du vélo.
Pour une vraie politique vélo en France, pour rattraper le Danemark et les Pays-Bas, le PCF propose d’investir 500 millions d’euros par an dans les aménagements cyclables, de lancer un programme de développement de stationnement vélo en gare de plusieurs centaines de milliers de places. Cela permettrait à l’Etat de financer les aménagements structurants à hauteur de 70%, et de ne pas compter sur des cofinancements importants venant des budgets exsangues des collectivités.
Pour financer cet investissement, il y a des solutions : augmenter la taxe locale sur les bureaux des entreprises, la taxe sur les parkings des hypermarchés. Ces recettes fiscales peuvent dégager des milliards d’euros par an, largement de quoi financer une politique vélo à la hauteur des besoins.
La bataille pour une vraie politique vélo est très loin d’être gagnée. Les émissions de gaz à effet de serre dues au transport augmentent dangereusement en France, alors qu’il faut qu’elles baissent drastiquement pour lutter contre le réchauffement climatique. Il y a urgence.

mardi 18 septembre 2018

Le Président des riches découvre le monde des pauvres

La lutte contre la grande pauvreté exige un plan d’urgence prioritaire. 9 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté, dont un enfant sur 5. Il était temps. Le Président de la République se penche sur la question de la pauvreté en présentant son « plan ».
Il y a des mesures positives, résultat notamment de l’action au quotidien des associations de solidarité, mais aussi des élu.e.s locaux, et singulièrement communistes, qui font un travail formidable. Revalorisation de la prime d’activité, aide à l’accès des enfants aux crèches, petits-déjeuners à l’école, tarification sociale pour la restauration scolaire, formation obligatoire 16-18 ans pour les décrocheurs, une prise en charge allongée pour les jeunes en rupture familiale, quelques mesures de simplification pour l’accès aux soins, cela va dans le bon sens.
Mais ce plan comporte de nombreuses carences. Il n’y a pas de revalorisation du RSA et toujours pas de RSA pour les moins de 25 ans, effort insuffisant pour l’hébergement des familles, et aucune mesure contre la pauvreté des migrants ni pour leur accès aux soins, baisse du budget emploi, notamment des contrats aidés.
Aucune remise en cause des mesures de désindexation conduisant à la baisse des allocations familiales, des retraites et des allocations logement, prévues dans le budget 2019,qui vont faire basculer de nombreuses familles dans la pauvreté.
Un vrai plan d’urgence devrait agir sur tous les fronts concernés : interdiction des expulsions locatives, des coupures d'énergie et d'eau, refus des privations de cantines scolaires, suppression de la TVA sur les produits de première nécessité, construction massive de logements sociaux, augmentation des places d'hébergement d'urgence, soutien à l'insertion dans l'emploi, élargissement de l'accès aux soins, réforme des minimas sociaux avec un revenu dont le montant devrait est supérieur à 800 euros comme le demande les associations.
Si le président Macron veut se départir de son image de président des riches, qu'il cesse de verser des milliards de cadeaux fiscaux et sociaux aux personnes très riches de notre pays, qu'il engage une réforme fiscale juste pour lutter contre les inégalités et pour répondre aux besoins sociaux de la population.
Nous proposons une grande conférence sociale avec les réseaux et associations de solidarité, les syndicats, les personnes en situation de pauvreté, les salariés, pour travailler ensemble à l’élaboration d’un plan cohérent et pluriannuel pour mener ce combat.
Dès aujourd’hui, et pendant les 3 jours de la Fête de l’Humanité, venez rencontrer les associations de lutte contre la pauvreté. Venez signer la pétition qu'engagent les communistes pour exiger que le « pognon de dingue » de l'évasion fiscale, des dividendes versés aux actionnaires, soit rendu.
Malgré son plan, la politique de Macron c’est toujours un pas en avant, trois siècles en arrière.