jeudi 30 novembre 2023

Une France inhabitable


Une France inhabitable

Des maisons datant parfois de plusieurs siècles qui se fissurent subitement, des crues et des inondations à répétition dévastant les habitations et les commerces, des sécheresses qui se transforment en pénuries d’eau à l’année, avec restrictions drastiques de sa consommation.
Le changement climatique a tout l’air de connaître une brusque accélération, et ses effets sur les humains et leur environnement sont démultipliés. La France, au climat tempéré où il ne fait ni trop chaud, ni trop froid, ni trop sec, ni trop humide, comme on l’enseigne de toute éternité dans les manuels scolaires, n’échappe pas à ces nouveaux aléas.
Notre pays, dont on a tant chanté la douceur « du printemps qui va naître à (ses) mortes saisons », n’est plus épargné par la succession de catastrophes. Pour la première fois, on parle même de la possibilité de risques « inassurables » au regard de la fréquence accélérée des épisodes cataclysmiques et de l’inadaptation des infrastructures et de l’aménagement du territoire aux changements en cours.
Voilà qui devrait suffire à convaincre d’agir les dirigeants les moins empressés, à l’ouverture de la COP28 pour le climat, ce jeudi, à Dubaï. Aux ravages prévisibles du réchauffement, à l’horizon de la fin du siècle, s’ajoutent les conséquences sociales et économiques proprement exorbitantes, qui se manifestent dès à présent.
Ce n’est plus seulement des intérêts de long terme qu’il est question dans les objectifs de l’accord de Paris adoptés lors de la COP21, en 2015. Désormais, même ceux de court terme qui obsèdent les décideurs sont menacés, si la trajectoire n’est pas respectée.
Pour l’instant, les engagements pour la planète sont loin d’être tenus. Non que rien n’ait été fait, mais trop peu, trop lentement, pour infléchir significativement la courbe des températures. Plus 3 °C et au-delà en 2100, ce scénario que la COP21 se proposait de faire dérailler pour contenir le réchauffement à la moitié, est aujourd’hui de plus en plus probable. Est-on résigné à voir des régions entières de notre pays rendues inhabitables « de plaines en forêts, de vallons en collines » ? La réponse s’écrit aujourd’hui.
Edito de Sébastien Crépel, l'Humanité

Inflation : quatre associations interpellent Emmanuel Macron et demandent une « transparence totale » sur les prix alimentaires


Quatre organisations de défense des consommateurs ont adressé, ce mercredi 19 novembre, une lettre au président de la République pour demander une « transparence totale » sur les marges des industriels et distributeurs et sur la construction des prix alimentaires.

Les signataires rappellent que l’inflation alimentaire a atteint plus de 20 %, le prix d’un litre de carburant a régulièrement avoisiné les 2 euros, et celui de l’énergie s’est envolé. Photo by Thibaut Durand/ABACAPRESS.COM

« Ces 2 dernières années ont été particulièrement éprouvantes pour le budget de nombreux ménages. » Ainsi commence la lettre écrite par les associations Foodwatch, UFC-Que Choisir, Familles Rurale et la CCLV (Consommation Logement Cadre de Vie), et adressée au président de la République.

Les signataires rappellent que l’inflation alimentaire a atteint plus de 20 %, le prix d’un litre de carburant a régulièrement avoisiné, voire dépassé les 2 euros, et celui de l’énergie s’est envolé. Partant de ce constat, et alors que certaines entreprises enregistrent des profits records, les associations exigent que « toute la lumière sur la construction des prix alimentaires » soit faite et de « mettre fin au plus vite aux marges excessives ».

Le 23 novembre, l’Insee publiait son étude annuelle, « France, portrait social », qui détaille les impacts économiques du système socio-fiscal et de l’inflation. Bilan : la hausse du niveau de vie ne permet pas de compenser les dépenses supplémentaires liées à l’inflation. Et évidemment, surtout pour les foyers les plus modestes.

« Comment tolérer qu’un français sur trois saute un repas ? »

Les profits des entreprises alimentent, depuis plusieurs mois, cette flambée des prix et c’est le FMI qui le dit dans une étude qui a fait couler beaucoup d’encre cet été : les bénéfices des entreprises de la zone euro ont contribué à hauteur de 49 % à la hausse des prix au premier trimestre 2023, devant les salaires, les coûts de l’énergie, etc. Le FMI ne s’intéresse pas spécifiquement à l’Hexagone, mais l’Insee nous apprend que le taux de marge des sociétés non financières y a atteint le chiffre stratosphérique de 33,2 % au deuxième trimestre 2023. Entre 1950 et 2022, jamais un tel niveau n’avait été atteint. Benoît Cœuré, président de l’Autorité de la concurrence, estime même que deux tiers de l’inflation, dans la zone euro, seraient le fait des entreprises.

Alors, « comment tolérer qu’en France, au XXIsiècle, face à cette flambée organisée des prix, près d’un Français sur trois (29 %) déclare devoir sauter un repas par manque d’argent et 43 % (55 % en milieu rural) affirment avoir déjà renoncé à acheter des aliments et produits alimentaires, faute de moyens ? », demandent les associations. Les entreprises du CAC 40 sont évidemment les grandes gagnantes de la période. Selon les données de Scalens (une entreprise de data spécialisée dans les sociétés cotées) transmises à l’Humanité, 24 sociétés du CAC 40 voient flamber de 20 % leurs marges opérationnelles au premier semestre 2023. Si les patrons s’étaient contentés de répercuter sur leurs prix la hausse de leurs coûts de fabrication, ces marges auraient stagné.

Foodwatch, l’UFC-Que choisir, Familles rurales et la CCLV dénoncent ensuite l’inaction du gouvernement, en pointant certaines déclarations non suivies d’effets, comme celle du ministre de l’Économie Bruno Le Maire – « C’est le rôle de l’État de garantir l’ordre public, économique, qu’il n’y a pas de profits qui soient excessifs, de rentes faites par certains et que l’argent soit rendu aux consommateurs » –, ou celle du président de la République Emmanuel Macron – « Personne ne doit profiter de cette crise ».

Contrôler les marges

Mais les quatre associations ne s’arrêtent pas là. Après avoir dénoncé cet état de fait, elles proposent des « solutions urgentes » et exigent : « L’obligation de transparence totale et immédiate sur les marges nettes par produits réalisées par les géants de l’industrie agroalimentaire et de la grande distribution, des mesures concrètes pour rendre impossibles les marges excessives sur les produits alimentaires essentiels, sains et durables, tant par les industriels que par la grande distribution, et la suppression de la marge minimale garantie de 10 % pour la grande distribution. »

Au rang des solutions pour lutter contre l’inflation et ses conséquences, imposer un contrôle sur les marges arrive dans le classement de tête. Mais d’autres mesures, défendues par les syndicats et la gauche, elles aussi ignorées par l’exécutif, sont tout aussi urgentes, comme la réindexation des salaires sur l’inflation, l’augmentation du Smic à 2 000 euros brut, la taxation des superprofits pour financer des politiques de justice, ou encore de reprendre le contrôle sur les grandes multinationales de l’énergie.

Marwan Barghouti : l’espoir de la paix


Nous publions un appel signé à ce jour par près de 420 signataires demandant un cessez-le-feu et la libération des prisonniers politiques palestiniens.

Texte collectif

Le 7 octobre, un nouveau cycle de terreur et de violence armée inouïe s’est ouvert au Proche-Orient. Mille deux cents civils israéliens ont perdu la vie dans les attaques terroristes organisées par le Hamas en territoire israélien et des dizaines d’otages sont toujours détenus. L’immédiate réponse militaire lancée par le gouvernement d’extrême droite coloniale de Benyamin Netanyahou ajoute de la guerre à la guerre, du chaos au chaos, des morts aux morts : plus de 14 000 à ce jour, selon les sources gazaouies, dont un nombre massif d’enfants.

Aucun crime ne répare un crime. La guerre entre Israël et le Hamas est le symptôme de l’échec d’une solution politique mais aussi le déni de celle-ci, pourtant demandée courageusement par les familles des otages israélien·nes qui manifestent à Tel-Aviv. Indissociable d’un cessez-le-feu immédiat, la construction de cette réponse politique ouvrant sur une perspective de paix juste et durable peut s’appuyer sur des hommes et des femmes qui sont prêts à en être les artisan·es.

Côté israélien, la figure de paix est souvent venue d’ancien·nes militaires. Côté palestinien, une personnalité connue de tous et emprisonnée depuis vingt et un ans dans les geôles israéliennes incarne cette perspective de paix, c’est Marwan Barghouti, député du Conseil législatif palestinien.

Pourquoi cet homme ? Plébiscité par son peuple, fidèle aux convictions du mouvement national palestinien, critique des impasses de l’après-Oslo, il a montré à plusieurs reprises qu’il pouvait porter la dynamique d’une solution à deux États, dans l’architecture des résolutions onusiennes et des frontières de 1967.

Tou·tes les diplomates et expert·es de la situation proche-orientale savent que la libération immédiate de celui qui a été surnommé le « Mandela palestinien » est une des clés de la solution politique dont les peuples palestinien et israélien ont besoin pour vivre en paix.

Pour engager enfin la construction d’une paix juste et durable, exigeons un cessez-le-feu immédiat, le retour de tous les otages dans leur famille, et mobilisons-nous pour obtenir la libération de Marwan Barghouti et de tous les autres prisonnier·es politiques palestinien·nes.

Parmi les premiers signataires : Fatiha Aggoune, Étienne Balibar, Aurélie Biancarelli, Michel Billout, Jacques Bourgoin, Laurence Cohen, Leïla Cukierman, Françoise Davisse, Pierre Dharréville, Elsa Faucillon, Anaïs Fley, Edgard Garcia, Fabien Gay, Patrick Le Hyaric, Jean-Claude Lefort, Mathilde Panot, Lydia Samarbakhsh, Pascal Savoldelli, Leïla Shahid, Bernadette Sire, Bernard Vera, Marie-Christine Vergiat, Francis Wurtz, Françoise Zinger.

mercredi 29 novembre 2023

Industrie : « En France, Sanofi poursuit son désengagement »

Le laboratoire de développement industriel Sanofi à Marcy l'Etoile, près de Lyon, où Emmanuel Macron avait annoncé 610 millions d'euros d'investissement pour produire des vaccins, en 2020.
©PHOTOPQR/LE PROGRES/Maxime JEGAT via MaxPPP

C’est un hasard du calendrier, mais le contraste est saisissant. Alors que le géant danois Novo Nordisk vient d’annoncer 2,1 milliards d’euros d’investissement sur son site de Chartres (Eure-et-Loir), avec la création à terme de 500 emplois, le français Sanofi continue de réduire la voilure dans l’Hexagone. Paul Hudson, PDG du groupe, a annoncé en octobre un nouveau plan d’économies de 2 milliards d’euros et la cession de son activité Santé Grand Public (vente de médicaments sans ordonnance, comme le Doliprane).

L’objectif est de se recentrer sur des secteurs plus juteux, comme le développement de traitements innovants. Cette séparation devrait être actée en 2024, à travers la création d’une entité cotée en Bourse. Dans le même temps, un plan de restructuration vise le site de Marcy-l’Étoile (Rhône), spécialisé dans la production de vaccins : l’activité de lyophilisation de vaccins (mise sous forme de poudre) va être regroupée en Normandie et en Italie, avec 265 suppressions de postes. Enfin, l’activité de distribution de médicaments du groupe doit être vendue au géant allemand DHL, mi-2024.

« Sanofi se concentre sur ce qui permet de dégager 30 % de marge »

« Sanofi poursuit sa politique de désengagement du pays ! peste Jean-Louis Peyren, coordinateur CGT du groupe. Si la direction va jusqu’au bout des cessions annoncées, 12 000 emplois auront été supprimés en France depuis 2008 (Sanofi compte environ 20 000 salariés dans le pays – NDLR). Le pire, c’est que le groupe est massivement subventionné par l’État. » Selon le syndicat, Sanofi touche toujours environ 100 millions d’euros de CIR (crédit d’impôt recherche) par an.

« Sa stratégie est simple, assure Tristan Teyssier, délégué au CSE (CGT) du site de Marcy-l’Étoile. Il se concentre sur tout ce qui permet de dégager 30 % de taux de marge : tout le reste est abandonné. Au quotidien, on paye les effets des départs non remplacés et des gains de productivité. Les 2 milliards d’euros d’économies vont se faire, une fois encore, sur notre dos. »

Après le désastre sanitaire lié au Covid

Au-delà de cette nouvelle casse sociale, c’est la stratégie gouvernementale qui interroge. Depuis 2020, Emmanuel Macron a décidé de mettre en place une politique de relocalisation de médicaments, après le désastre sanitaire provoqué par la pandémie de Covid. L’intention est louable, mais la méthode pose problème.

« Le gouvernement a choisi de subventionner des acteurs financiarisés comme Sanofi ou GSK, pointe Nathalie Coutinet, économiste spécialiste de la santé. Ce sont pourtant ces entreprises qui ont réalisé pendant des années les délocalisations dont on dénonce les effets aujourd’hui. »

À gauche, le PCF réclame depuis longtemps la mise en place d’un pôle public du médicament afin de « détacher les médicaments de la sphère financière ». C’est peu dire que le gouvernement n’en prend pas le chemin…

Logo de la newsletter l'Humatinale
Logo L'Humatinale version rouge


 

Chômage : le gouvernement charge les seniors pour justifier son échec

Depuis la semaine passée, le gouvernement multiplie les déclarations contre les privés d’emploi âgés, plutôt que de remettre en cause sa politique, en échec, sur le front de la lutte contre le chômage.

Tandis que le taux de chômage remonte, le gouvernement s’attaque aux chômeurs seniors, déjà pénalisés par la réforme des retraites.
© Loic Venance / AFP

Les demandeurs d’emploi seniors sont plus que jamais dans le viseur. Lundi, le gouvernement a confirmé qu’il n’allait pas agréer en l’état la nouvelle convention d’assurance-chômage issue de l’accord entre le patronat, la CFDT, FO et la CFTC, le 10 novembre, envisageant plutôt de prolonger les règles actuelles par décret jusqu’en juin. L’exécutif veut en effet attendre l’aboutissement de la négociation sur l’emploi des seniors qui devrait démarrer d’ici peu.

Dans un document envoyé aux syndicats et au patronat, le gouvernement annonce viser un taux d’emploi des 60-64 ans de 65 % (contre 33 % aujourd’hui) à l’horizon 2030, notamment en aménageant les fins de carrière ou en renforçant la formation professionnelle.

« Si on ne secoue pas les puces »

Les mesures concernant l’indemnisation des quinquagénaires seront également abordées dans cette discussion, même si l’accord régressif sur l’assurance-chômage prévoit déjà 440 millions d’euros d’économies à réaliser sur leur dos pour la période 2024-2027.

Mais, sans attendre, la semaine passée, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire avait déjà prévenu qu’il souhaitait abaisser la durée d’indemnisation pour les plus 55 ans, pointant le fait qu’elle dure « vingt-sept mois » à cet âge contre « dix-huit mois pour les chômeurs plus jeunes », avait-il déclaré sur franceinfo.

Une façon selon lui « de mettre à la retraite de manière anticipée les plus de 55 ans ». Pour le ministre : « Si on ne secoue pas les puces, il n’y aura pas 5 % de taux de chômage en fin de quinquennat, soit le plein-emploi (contre 7,4 % aujourd’hui NDLR). »

Cinq millions de chômeurs

Si le gouvernement multiplie les déclarations tonitruantes et stigmatisantes, c’est que les statistiques du chômage continuent de remonter en flèche depuis deux trimestres consécutifs, selon l’Insee. Une tendance confirmée par les dernières statistiques de la Dares, parues ce lundi.

En incluant les chômeurs n’ayant pas travaillé (catégorie A) et ceux en activité réduite (catégories B et C), le nombre de demandeurs d’emploi en France (hors Mayotte) augmente de 0,29 % (+15 800) par rapport à septembre et s’établit à 5,377 millions.

Le nombre d’inscrits de 50 ans et plus, traditionnellement élevé, est de 1,39 million en octobre, contre 1,38 million en septembre. Ils sont 835 800 âgés de 50 ans et plus à être présents sur les listes de Pôle emploi en octobre depuis un an ou plus, en légère hausse par rapport à septembre.

Plutôt que de remettre en cause sa politique axée sur la précarisation de l’emploi, qui risque de frapper encore plus fort les seniors à l’avenir avec la récente réforme des retraites, le gouvernement persiste à réduire leurs droits.

Dernière trouvaille, selon les informations de la Tribune dimanche, la première ministre Élisabeth Borne envisagerait désormais de limiter les ruptures conventionnelles, qui explosent entre 55 et 60 ans faisant office de préretraite déguisée, en pointant une nouvelle fois du doigt les bénéficiaires. Mais sans lutter contre les discriminations liées à l’âge chez les employeurs, souvent prompts à se débarrasser des salariés les plus matures.

 

mardi 28 novembre 2023

Saint-Martin-d’Hères. Pour la création et la liberté des artistes du monde entier

Le collectif « Culture 38 » tenait une conférence de presse le 27 novembre à la mairie de Saint-Martin-d’Hères pour rendre public un appel « pour la création et la liberté des artistes du monde entier ».

Ce collectif est né en 2015 par un appel signé d’une centaine de personnes, en Isère. Il est intervenu dans les étapes de détermination des compétences et projets culturels de la métropole grenobloise.

Les personnes présentes pour présenter et commenter l’appel lié au contexte international étaient Béatrice Garnier (adjointe Développement culturel – ville d’Eybens), Claudine Kahane (adjointe Affaires culturelles – ville de Saint-Martin-d’Hères), Jacqueline Madrennes (adjointe Éducation-Culture – ville d’Échirolles), Isabelle Métral, Isabelle Miroglio (adjointe déléguée action culturelle, vie associative et événementiel – ville de La Tronche).

L’appel du collectif commence par : « Plus que jamais – dans un climat international fait de violences, d’exactions, de barbarie et de non-droits – le besoin de culture, de rencontres avec les artistes et avec les œuvres est une nécessité pour toutes et tous. (…) Dans ce contexte, et de manière asymétrique en fonction de la géopolitique et des intérêts politiques en France, en Europe et ailleurs, on tente de nous imposer avec la complicité de nombreux médias un discours unilatéral pernicieux, clivant et dangereux,  qui s’accompagne de mesures d’intimidation envers les personnes qui expriment des opinions non conformes, qu’elles soient femmes ou hommes politiques, sportifs, porte-paroles d’associations, syndicalistes, journalistes indépendants. »

L’actualité dans l’agglomération donne des exemples concrets cités dans l’appel figurant ci-après.

Censure en Grésivaudan

Les intervenants ont rajouté un fait très récent, celui de Villard-Bonnot, où la communauté de commune, tutelle de l’espace Aragon, a censuré la communication publique d’une soirée programmée mercredi 29 novembre à 20h autour du film Yallah Gaza en présence de son réalisateur, Roland Nurier.

Les élus présents ont souligné, après l’appel qu’en « plus de ces sanctions ou interdits, le contexte actuel est économiquement fragile, les établissements culturels étant confrontés à de nombreuses difficultés suite à des hausses importantes des frais de leurs structures, s’agissant des coûts des énergies et des autres produits nécessaires aux spectacles programmés : ateliers de décors, costumes, locaux techniques… Dans le même temps, les subventions des collectivités diminuent, menaçant emplois permanents et intermittents. Autant d’obstacles à la création artistique. »

Une inquiétude notée : « l’Etat s’apprête à rogner voire supprimer les moyens budgétaires pour l’accueil périscolaire qui constitue, notamment, un élément important d’actions culturelles et artistiques. »

 

POUR ROUSSEL, "L'EXTRÊME DROITE EST EN TRAIN DE NOUS MENER VERS L'AUTOROUTE DE LA GUERRE CIVILE"


Le secrétaire national du PCF accuse l'extrême droite d'"attiser la haine" et d'envoyer "des milices provoquer des émeutes urbaines".
"La situation est extrêmement grave". Fabien Roussel lance un avertissement ce lundi sur France Inter: "L’extrême droite est en train de nous mener vers l’autoroute de la guerre civile en Europe et en France et elle le fait pied au plancher", met en garde le secrétaire national du Parti communiste français sur les ondes de la radio.
"Elles remettent en cause les institutions"
Fabien Roussel accuse ces forces politiques "d'attiser la haine", de faire de "l'immigration, de la haine de l'étranger, le problème du moment". "Et de l'autre côté, elles envoient leurs milices provoquer des émeutes urbaines comme à Dublin, des militants d’extrême droite faire des croix gammées à Paris, elles remettent en cause les institutions, la justice", dénonce-t-il, en écho à l'actualité récente.
"Elles remettent en cause les institutions"

Fabien Roussel accuse ces forces politiques "d'attiser la haine", de faire de "l'immigration, de la haine de l'étranger, le problème du moment". "Et de l'autre côté, elles envoient leurs milices provoquer des émeutes urbaines comme à Dublin, des militants d’extrême droite faire des croix gammées à Paris, elles remettent en cause les institutions, la justice", dénonce-t-il, en écho à l'actualité récente.

 Gerard Frydman

Enfants à la rue : le sénateur Ian Brossat propose la création de 10 000 places d’hébergement d’urgence

Face l’explosion du nombre d’enfants livrés à la rue, l’élu communiste Ian Brossat a annoncé sa volonté de déposer au Sénat un amendement visant à ouvrir 10 000 places d’hébergement. Une mesure qui répond aux exigences d’associations comme l’Unicef, qui avait alerté, en octobre, sur le chiffre record de 2 822 enfants sans toit.

Près de 3 000 enfants —, un chiffre record, vivent en France dans la rue. « Une situation insupportable et indigne » « pour la 7e puissance économique du monde », selon le sénateur communiste Ian Brossat, qui appelle à « dépasser les solutions de débrouille » – telle la mise à disposition ponctuelle d’établissements scolaires, actuellement mise en œuvre à Paris -, pour ouvrir les 10 000 places d’hébergement manquantes. Il a ainsi annoncé sur son compte X (ex-Twitter) avoir déposé un amendement en ce sens qui sera débattu ce vendredi au Sénat.

Plusieurs alertes ont récemment été lancées par les associations. La première, à la veille de la rentrée scolaire, avait déjà suscité l’émoi, en révélant qu’au moins 2 000 enfants étaient livrés à la rue en France. Un peu plus de deux mois plus tard, alors que les températures ont commencé à chuter, un nouveau record a été atteint en octobre dernier. C’est ce que révélait un communiqué rendu public, le 17 octobre, par le Collectif des associations unies, Jamais sans toit, Unicef France et la fédération de parents d’élèves FCPE, qui se base sur une évaluation réalisée à partir des appels des familles au 115.

Durant la nuit du 2 octobre, 2 822 enfants, dont près de 700 d’entre âgés de moins de 3 ans, auraient ainsi dormi dehors, faute de solution d’hébergement, soit une hausse de 42 %, par rapport au mois précédent. Un chiffre d’autant plus inquiétant qu’il serait sous-évalué, la plupart des familles renonçant à faire appel au 115.

Une cinquantaine de parlementaires de diverses tendances politiques avaient par ailleurs joint leurs voix à celles de ces représentants d’associations pour pointer le nombre insuffisant de solutions d’hébergements et réclamer, dans une tribune, une augmentation substantielle de leur nombre. Près de 10 000 places supplémentaires seraient ainsi, selon le collectif et les parlementaires, nécessaires pour faire face à l’ampleur des besoins actuels.

Nombre de places insuffisantes

« Malheureusement, les chiffres sont implacables, le nombre de places actuel n’est pas suffisant, il y a un tri des vulnérabilités, des précarités », a ainsi déploré, lors d’une conférence de presse, Nathalie Latour, porte-parole du Collectif des associations unies, qui prône, avec l’ensemble des organisations, une programmation pluriannuelle dotée de moyens suffisants pour mettre fin à ce fléau.


Selon Béatrice Lefrançois, secrétaire général d’Unicef France, l’exclusion des enfants du logement aurait des conséquences dramatiques sur « leur santé mentale », en les privant de sommeil, d’intimité et d’une scolarité normale.

La Fédération des acteurs de la solidarité (FAS), à l’origine, avec l’Unicef, du rapport publié fin août, avait pointé du doigt plusieurs défaillances à l’origine de l’aggravation de cette situation. À commencer par « l’impact des fermetures de places décidées par le gouvernement » qui ont conduit certains préfets à instaurer des critères de sélection drastiques, rendant l’accession au logement quasiment impossible pour les familles. Un nombre croissant d’entre elles est par ailleurs durement affecté par la précarité, l’inflation et la hausse des loyers.

« Une gestion à l’urgence »

Tout ceci dans un contexte où « la panne du logement social » apparaît, selon la FAS, comme un facteur aggravant, symptomatique de la politique court-termiste poursuivie depuis plusieurs années par les gouvernements successifs.

« On est tout le temps dans une gestion à l’urgence. Au thermomètre », a dénoncé Pascal Brice, le président de la FAS, qui préconise comme seule solution, pour mettre fin à ce fléau « insupportable » au sein d’une grande puissance mondiale, d’entrer dès maintenant « dans des logiques d’investissements durables, en apportant des réponses structurelles inscrites dans une loi de programmation ».

 

Coupe du monde 2034 – Vite, une charte d’attribution des grandes compétitions sportives !

La FIFA a officialisé il y a quelques jours l’attribution de l’accueil de la Coupe du monde 2034 de football par l’Arabie saoudite, seule candidate pour l’Asie et Océanie. La direction de la FIFA a manœuvré en s’appuyant sur la règle d’alternance de continent à chaque Coupe du monde. En ouvrant la voie à une candidature unique pour l’Arabie saoudite, la FIFA met une fois de plus le monde face au fait accompli. Si la monarchie du Golfe cherche à améliorer son image internationale grâce au sport, alors ne les laissons pas l’exonérer de ses responsabilités en matière de droits humains.

 

Comme nous l’avions dit lors de la Coupe du monde 2022 au Qatar, il est temps de responsabiliser les pays organisateurs de grandes compétitions sportives. Cela vaut pour ces pays du Golfe autant que pour les autres : établissons internationalement des engagements clairs pour toute candidature à ce type d’événement et des critères d’attribution.

Le Mouvement jeunes communistes de France réaffirme la nécessité d’une charte internationale d’attribution des grandes compétitions sportives. Nous savons ce que nous ne voulons plus voir : des morts au travail sur les chantiers, une absence de droits syndicaux, de la censure, une gabegie énergétique, une répression des droits humains, etc. Les représentants de chaque nation ont le devoir désormais de déterminer des critères sportifs, sociaux et environnementaux précis.

Dans le même esprit que la création de l’Agence mondiale antidopage pour contrôler les compétitions, nous appelons à l’instauration d’une instance internationale indépendante de l’argent et des pressions politiques pour attribuer ces compétitions en fonction des engagements pris par les États.

Une charte pourrait affirmer le respect des droits des travailleurs pour la construction de toutes les infrastructures dédiées à la compétition, en prenant comme référence les pays offrant les plus hautes protections. Les syndicats en seraient signataires et pourraient se rendre sur les chantiers.

Il faut également garantir la liberté d’expression des joueurs et des supporters, le respect des droits humains, pour prévenir la censure et la répression. Sur la dimension sportive, il faudra tenir compte des dates des championnats réguliers et veiller à la santé des joueurs. Enfin, l’empreinte carbone de la compétition doit aussi être pleinement prise en considération.

Le MJCF demande la tenue d’une COP des compétitions sportives pour mettre autour de la table tous les acteurs du sport, les fédérations, les syndicats, les États, les ONG, afin de définir cette charte d’attribution ensemble.

Assan Lakehoul

 

lundi 27 novembre 2023

Manif #NousToutes : "Le féminicide doit être inscrit dans le Code pénal"


 Le collectif #NousToutes, les associations féministes, lesbiennes, trans, les syndicats et les partis politiques ont répondu au mot d’ordre “contre les violences de genre, les violences sociales et d’Etat”.

Des milliers de personnes ont manifesté, samedi, à Paris et dans toute la France, contre les violences de genre à l’appel du collectif #NousToutes. 

“Cette année nous ouvrons la marche avec toutes les femmes mortes des mains de leur conjoint sous la présidence Macron. La grande cause de son quinquennat, c’est 850 victimes.” Digne, Sandrine Bouchait tient la banderole de tête signée par l’Union nationale des familles de féminicide qu’elle préside, ce 25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences sexistes et sexuelles, à Paris. Comme les femmes qui l’entourent, elle a perdu une proche, sa sœur Ghylaine, brûlée vive par son compagnon au Plessis Robinson (Hauts-de-Seine) en 2017. “Il est temps que leur mort ne soient pas vaines. Il faut que le féminicide soit inscrit dans le Code pénal. Nous ne sommes pas la propriété des hommes. Nous ne sommes pas contre les hommes, nous sommes pour les femmes”, scande au micro Jodie Coste, ambassadrice de l’association. Derrière elle, une forêt glaçante de pancartes en noir et blanc représentent le profil des 850 victimes. Mounia, 30 ans, mère de deux enfants, 2017. Nadia, 62 ans, 2022. Marcelle, 80 ans, 2019… Quand une minute de silence leur rend hommage, les yeux se ferment au premier rang. 

Baptiste Girardet marche à leurs côtés. Depuis sept ans, il a fondé l’association Sang froid après avoir été formé au Canada au nettoyage des scènes de crime. “Il faut du sang froid pour faire mon métier, et c’est aussi sa présence qu’on constate sur les murs, les plafonds quand on intervient. Après avoir été pompier de Paris puis policier scientifique, j’ai créé mon entreprise, et je mets en lien les familles et les professionnels du nettoyage.” Nombreuses sont encore les familles qui récupèrent les logements souillés après l’assassinat de leur proche. Une violence ajoutée à la violence de la perte contre laquelle Baptiste Girardet se bat. En avril 2022, il a enfin obtenu, avec Sandrine Bouchait, qu’un décret permette à la justice d’ordonner ce nettoyage pour en dispenser les familles. Mais le texte n’est pas encore assez connu des magistrats.

Le collectif #NousToutes, à l’origine de ces manifestations du 25 novembre, les associations féministes, lesbiennes, trans, les Rosies d’Attac reconnaissables à leur bleu de travail et leurs chorégraphies, les syndicats et les partis politiques, toutes et tous, cette année, ont répondu au mot d’ordre “contre les violences de genre, les violences sociales et d’Etat”. “Quand la Fondation des femmes estime à 2,6 milliards d’euros par an le budget minimum que l’État devrait consacrer à la protection des victimes de violences conjugales, sexistes et sexuelles en France, il n’en dépense que 184,4 millions”, résume le PCF. “Les violences au travail ne peuvent plus durer, patronat et gouvernement doivent sortir de l’immobilisme”, renchérit Sophie Binet, de la CGT, alors qu’une syndicaliste brandit derrière elle une affichette : “En France, un viol toutes les six minutes”.

Demande de pérennisation de la Civiise

Le collectif #NousToutes réclame aussi “l’application de la loi de 2001 prévoyant trois séances par an à l’éducation à la vie sexuelle et affective dès le premier cycle de scolarité”, le “financement de la recherche pharmaceutique et médicale adaptée aux besoins des femmes et des personnes LGBTQIA+”, la création de nouvelles places d’hébergement pour les victimes, mais aussi “la pérennisation et le financement de la Civiise”, cette commission agissant contre l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants dont l’avenir et les nouvelles missions restent floues. De nombreux partis d’opposition s’inquiètent aussi que la France refuse de définir le viol comme un crime dans la directive européenne sur la violence à l’égard des femmes et la violence domestique. 

En marge de la manifestation, deux copines aux cheveux verts et violets décorent les trottoirs au pochoir : “Violeurs, hors de nos ministères”, peut-on lire au sol. Régulièrement, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin – contre lequel des femmes ont porté plainte pour viol et abus de faiblesse mais les affaires ont été classées – est appelé à démissionner.  

Si le groupe d’extrême droite Nemesis ne s’est pas distingué cette année comme l’an dernier ou il y a trois ans, un autre collectif dit “citoyen” s’est agrég en fin de cortège, dénonçant un “féminicide de masse du Hamas”. Anonymes, ces organisatrices aux pantalons tachés volontairement de sang assuraient s’être organisées spontanément malgré des pancartes et photos imprimées avec du matériel professionnel. Devant elles, des hommes en cagoule insistaient pour mettre “les femmes devant”. Cantonné en queue de cortège, isolé par les autres militantes, le collectif n’a finalement pas réussi à provoquer les autres manifestantes. 

Kareen Janselme 

Bygmalion : en appel, Sarkozy affirme qu'il n'est responsable de rien

Condamné en première instance à un an d’emprisonnement ferme, l’ancien président de la République est rejugé en appel depuis le 8 novembre pour le financement excessif de sa campagne, grâce au système de fausses factures, dont il nie toujours avoir eu connaissance et tiré profit. Il était auditionné ce vendredi.

Sarkozy à la barre, la routine ou presque. Après l’audition de Jérôme Lavrilleux jeudi, ex-bras droit de Jean-François Copé et principal révélateur de l’affaire, c’était au tour du principal concerné d’être entendu au procès Bygmalion ce vendredi 24 novembre. L’ancien chef de l’Etat est rejugé, en appel, depuis le 8 novembre, aux côtés de neuf autres personnes ayant fait appel de leur condamnation en septembre 2021. Pour rappel, il avait été reconnu coupable de « financement illégal de campagne » et condamné à un an d’emprisonnement ferme. 

Contrairement à ses co-prévenus, Nicolas Sarkozy n’est pas mis en cause pour le système de fausses factures utilisé pour masquer l’explosion des dépenses de sa campagne, mais pour avoir dépassé le plafond légal de 22,5 millions d’euros, atteignant presque les 43 millions d’euros. Avec toujours la même question : était-il au courant ?

Pendant son audience, l’ancien chef de l’Etat a une nouvelle fois clamé son innocence. « Je conteste vigoureusement toute responsabilité pénale, parce que je conteste, et j’espère le démontrer, avoir jamais eu connaissance d’une fraude, avoir jamais demandé une fraude, ou avoir même bénéficié d’une fraude ». Le tribunal correctionnel avait pourtant souligné dans son jugement qu’il avait « poursuivi l’organisation de meetings » électoraux, « demandant un meeting par jour », alors même qu’il « avait été averti par écrit » du risque de dépassement légal, puis du dépassement effectif. Un expert-comptable lui avait effectivement adressé deux notes d’alerte sur les risques de dépassement des dépenses, mais, interrogé sur la question, Nicolas Sarkozy persiste : « mon directeur de cabinet m’a dit ”on respecte scrupuleusement les mesures” » d’économie alors préconisées. 

Une « fable » et des « mensonges »

Face aux questions de la cour, l’ex-président n’a pas cédé, ni pris la peine de masquer son agacement, dénonçant une « fable » et les  « mensonges d’une campagne qui devient folle ». « C’est la seule explication que les prévenus ont trouvée pour expliquer le déferlement d’argent dans leur société et dans leurs poches », estime-t-il. En résumé, c’est la faute de tout le monde, mais surtout de Jean-François Copé. S’il n’avait « pas été secrétaire général » de l’UMP, « jamais l’équipe d’Event ou de Bygmalion ne serait entrée dans la campagne », cible Nicolas Sarkozy.

L’ancien locataire de l’Elysée a conservé la même version que celle du premier procès. Il accuse des proches de Jean-François Copé, dont Jérôme Lavrilleux, directeur adjoint de l’équipe de campagne, et l’agence Bygmalion, de s’être enrichis sur son dos, quand tous les concernés se renvoient la balle. Guy Alves, l’ex-directeur général de Bygmalion, avait estimé lors des interrogatoires précédents que Nicolas Sarkozy avait été au final le « seul bénéficiaire » du système de fausses factures, soutenu par Jérôme Lavrilleux, qui a assuré le 23 novembre que « tout avait été fait au profit du candidat ». 

Ce dernier n’en a pas fini avec la justice. Nicolas Sarkozy devra encore passer à la barre sur l’affaire des écoutes, pour laquelle il a été condamné à trois ans d’emprisonnement dont un ferme, mais s’est pourvu en cassation. Il comparaîtra aussi en 2025 pour les soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.


dimanche 26 novembre 2023

Plan climat pour la France, Empreinte 2050 Discours de Fabien Roussel - 06/11/2023


Mesdames, messieurs, Chers amis, chers camarades, Merci à vous tous et toutes d’avoir répondu à notre invitation pour cet événement que constitue la présentation de notre plan climat pour la France. Avant de vous en dire plus, je veux dire quelques mots sur la gravité du contexte international actuel, des guerres qui font rage, car les enjeux sont liés : c’est l’humanité ET la planète qui sont menacées. C’est pourquoi, mon premier message ce soir, est un message pour la paix et le cessez-le feu.

Oui, l’urgence pour l’humanité et pour le climat, c’est que les armes se taisent. En Ukraine, où depuis plus d’un an et demi, elles ont déjà fait près de 200 000 morts. Et désormais en Israël et en Palestine. Après les attaques terroristes du Hamas qui ont tué 1400 civils israéliens, l’offensive de l’armée israélienne a déjà conduit à la destruction de près de la moitié des habitations de Gaza, tuée plus de 9000 civils palestiniens dont 3000 enfants. Les attaques terroristes, comme ces crimes de guerre du gouvernement d’extrême droite israélien, sont injustifiables, inexcusables. Oui, il faut cessez-le feu pour l’humanité car il n’y aura dans un cas comme dans l’autre aucune solution militaire à ces conflits. Oui, il faut cessez-le-feu pour la planète, parce l’impact direct de ces guerres, avec une nouvelle course à l’armement des grandes puissances, détruit des êtres humains, détruit le vivant et détourne les richesses indispensables à la lutte contre le réchauffement climatique.

 Chacune, chacun mesure en outre les risques d’escalade qui accompagnent ces conflits. C’est pourquoi j’ai interpellé le Président de la République pour que la France soit à l’initiative d’un plan de paix dans ces régions. Et si toute notre énergie doit être mise à faire gagner la paix, elle doit aussi, avec la même force, s’exercer pour sauver le climat, pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 degrés dans les prochaines années. La paix, le progrès social et la défense de la planète sont pour nous communistes un seul et même combat qu’il nous faut impérativement gagner. 1 Pourquoi maintenant ? Pourquoi avons-nous décidé au Parti communiste français d’accélérer nos efforts pour lutter contre le réchauffement climatique jusqu’à revoir notre programme présenté lors des présidentielles 2022 ? Parce que le réchauffement climatique s’accélère, Parce que les alertes du GIEC et des dizaines de milliers de scientifiques qui fournissent un travail considérable par son ampleur et par sa rigueur nous le demandent. Cela nous oblige en tant que responsables politiques. Le réchauffement climatique est dû, sans équivoque, aux activités humaines émettrices de gaz à effet de serre. Grâce à eux, nous savons aussi que si la situation est d’ores et déjà très grave, elle risque de s’aggraver dans la décennie à venir si rien ne change. De 1,5 degrés de réchauffement, nous pourrions atteindre les 4 degrés de réchauffement. Et là, c’est le grand saut dans l’inconnu. Mais grâce à eux, à elles, nous savons aussi que l’espoir est permis puisque tous et toutes nous disent qu’il est encore possible de limiter ce changement climatique, dans des limites qui nous préservent d’un saut dans l’inconnu, à condition de réduire immédiatement, massivement et durablement les émissions de gaz à effets de serre et à sortir des énergies fossiles.

 Malheureusement, la trajectoire prise n’est pas à la hauteur de cette exigence. Les effets du réchauffement climatique sont déjà là, meurtriers et dévastateurs, partout dans le monde. La France ne fait pas exception, nous ne cessons de vivre des événements extrêmes qui le confirment, ici en métropole et dans les territoires d’outre-mers. Nous savons que certains vont devenir plus fréquents, d’autre vont devenir plus intense et nous savons que de nouvelles menaces - jusqu’à présent – peu inquiétantes vont devenir majeures. Il y a quatre jours l’ONU alertait « Le changement climatique menace d'anéantir des décennies de progrès vers une meilleure santé et un meilleur bien-être, en particulier dans les communautés les plus vulnérables » et nous disait que « Les épisodes de chaleur ont coûté la vie à 489 000 personnes par ans en moyenne entre 2000 et 2019, et celui de l’été 2022 a causé plus de 60.000 décès supplémentaires en Europe ». Et pourtant, ici comme dans beaucoup de pays, c’est « business as usual ». Malgré les signes clairs d’une accélération des risques et des impacts climatiques à l’échelle mondiale, le déficit de financement de l’adaptation se creuse avec même des reculs de financement alors qu’il faudrait débourser 10 à 18 fois plus qu’aujourd’hui selon le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) . En témoigne encore les récentes révélations sur les 422 sites en cours d’exploitation ou les projets en cours, qui constituent autant de « bombes carbone » qui à elles seules, représentent plus de deux fois le budget carbone qu'il nous reste pour ne pas dépasser le seuil de 1,5 degré établi dans l’Accord de Paris. Au-delà d’1,5 degré, je le redis avec force, tous les chercheurs s’accordent à dire que nous plongeons vers l’inconnu. Et il nous faut le redire, l’inertie n’est pas dans le système climatique, elle est dans nos façons de produire, dans nos organisations, dans notre façon de consommer.

 Nous pouvons arrêter à l’horizon 2050 la dérive de notre climat mais il va falloir agir très fort, de manière sans précédente et toucher à des dogmes qu’on veut nous faire croire intouchables. Bref tout n’est qu’une question de volonté politique. * Il nous faut donc agir vite et fort. C’est le sens du plan climat pour la France, Empreinte 2050, que nous allons vous présenter ce soir. Face à l’urgence, face à l’inaction climatique du Président de la République et du gouvernement, malgré il faut le reconnaître l’important travail du secrétariat général à la planification écologique, nous voulons montrer qu’il existe une alternative crédible pour lutter contre le réchauffement climatique, sans pénaliser les français, sans provoquer du chômage, sans augmenter les inégalités, sans nourrir de la désespérance. Nous voulons des Jours Heureux sur une planète viable. Pour réaliser ce plan, nous avons travaillé avec des ingénieurs, des scientifiques, sur la base des travaux du GIEC, car nous accordons une grande importance aux apports scientifiques.

 Notre plan présente trois spécificités qui lui donne une force considérable. Premièrement, il a une ambition claire : atteindre la neutralité carbone en 2050 et réduire massivement notre empreinte carbone, en nous attaquant aux émissions liées à nos importations. En 2021, plus de la moitié de nos émissions étaient importées. On pourrait s’accommoder de cette situation et laisser toutes nos industries quitter le territoire pour ne plus avoir à les compter dans notre bilan carbone. Mais ce serait une folie ! Les émissions de gaz à effet de serre ne connaissent pas les frontières. 

 La France doit produire ici ce dont elle a besoin, que ce soit pour les besoins du quotidien ou pour les technologies de la transition énergétique : nous proposons de fabriquer des voitures électriques et les batteries associées, des panneaux photovoltaïques, des éoliennes, des pompes à chaleur, des électrolyseurs pour produire de l’hydrogène, des composants des réseaux électriques et des centrales nucléaires… Cette grande ambition pour la neutralité carbone et la réduction de notre empreinte carbone a une conséquence immédiate : notre plan prévoit de se passer complètement des combustibles fossiles, charbon, pétrole et gaz dit « naturel », et de réindustrialiser fortement le pays d’ici 2050. Nous proposons d’y parvenir par une production massive d’électricité grâce à un mix décarboné alliant nucléaire et renouvelables à un niveau inédit.

 Cessons d’opposer nucléaire et renouvelables car les deux sont indispensables pour réussir la transition énergétique. Nous proposons de relancer le nucléaire, au-delà des ambitions présidentielles, en prolongeant la majorité du parc de réacteurs existants au-delà de 60 ans et en construisant 20 réacteurs EPR2 et 12 réacteurs modulaires (SMR NUWARD) d’ici 2050. Et il faudra aussi développer massivement les énergies renouvelables. RTE nous rappelle que c’est essentiel pour répondre à la croissance des besoins d’électricité d’ici 2035, car aucun nouveau réacteur nucléaire ne pourra être mis en service d’ici là, hormis l’EPR de Flamanville. Cette production massive d’électricité permettra en outre de préserver la biomasse. C’est d’autant plus important que cette biomasse est décisive pour notre souveraineté alimentaire. Nous faisons un choix : celui de redonner à l’agriculture sa fonction nourricière et de retrouver totalement notre souveraineté alimentaire. Pour cela, nous n’envisageons pas de détruire des millions d’hectares de terres agricoles pour produire massivement des biocarburants ou de la biomasse sous d’autres formes. Nous voulons réserver nos terres, nos champs, nos prairies à une agriculture raisonnée et redonner à la forêt, aujourd’hui menacée, son rôle de puits carbone. Un vaste plan agroforestier sera initié, conciliant captation du carbone et production agricole. Nous prévoyons d’augmenter la surface forestière de 2,4 millions d’hectares, ce qui va au-delà de la tendance historique à la reforestation. Nous proposons également la plantation de millions de kilomètres linéaires de haies autour des prairies comme sur des terres cultivées. 

 Deuxièmement, notre plan Empreinte 2050 propose que cette transition énergétique se réalise dans la justice sociale et la coopération internationale.

Concernant la justice sociale, soyons clairs : Pas de plan climat sans Jours Heureux pour tous et pas de Jours heureux sans climat préservé. Le plan climat Empreinte 2050 propose une transition juste, qui demande davantage d’efforts à ceux qui le peuvent ou qui polluent le plus et donne en même temps les moyens à l’ensemble des Français de réduire leurs émissions tout en vivant mieux. Oui, il est possible de gagner la lutte pour le climat en améliorant la vie de nos concitoyennes et concitoyens, à commencer par les plus modestes qui sont celles et ceux qui subissent déjà le plus les conséquences du réchauffement climatique. Je pense par exemple aux mesures que nous proposons en matière de transports : Au lieu des ZFE, nous proposons la gratuité partout pour les usagers des transports collectifs urbains, tels les métros et les RER métropolitains ; et aller vers la gratuité pour les TER et intercités; la production d’un modèle léger et peu cher de voitures électriques accessible à toutes et tous avec une prime à la conversion allant jusqu’à 10.000 euros pour des véhicules d’occasion. Je pense à cet ouvrier d'une usine d'automobiles électriques qui m'avait dit : "Ici, nous, les ouvriers, avons produit des voitures que nous ne pourrons jamais nous acheter!" La place de l’avion, mode de transport difficile à décarboner et très inégalitaire, devra être réduite. Je pense aussi aux mesures pour le logement avec l’investissement massif dans les rénovations thermiques globales, la construction de 2,5 millions de logements et le changement des systèmes de chauffage polluants. Je pense encore à la réindustrialisation qui créera des centaines de milliers d’emploi dans de nombreux domaines, au développement de l’emploi dans l’agriculture et le soutien aux agriculteurs et agricultrices par l’intervention publique sur la formation des prix. Sur ce sujet, comme je le dis souvent, il est possible de manger moins de viande, mais de la bonne viande produite en France dans nos régions tout en améliorant le revenu et les conditions de travail des éleveurs.


Les émissions de gaz à effet de serre sont mondiales et doivent être traitées comme telles. Lors des dernières COP sur le climat, il a été réitéré que les besoins en financement pour mener à bien les politiques d’adaptation et d’atténuation dans les pays pauvres s’élevaient à près de 1 300 milliards de dollars par an. 5 Les pays riches doivent abonder ce fond au niveau nécessaire par la création monétaire et doivent développer des coopérations concrètes avec les pays qui en ont besoin. C’est la raison pour laquelle, au-delà d’une contribution financière plus importante de la France, notre plan propose un accès facilité aux technologies bas-carbone et de développer une aide spécifique dans de nombreux domaines comme le nucléaire ou l’alimentation. * Troisièmement, le plan climat pour la France Empreinte 2050 se donne les moyens de ses objectifs. Il s’appuie sur une démocratisation de la société, de nouvelles institutions et mobilise des moyens financiers inédits pour atteindre ces objectifs. D’abord, c’est un point majeur de notre plan : nous refusons qu’un seul emploi soit sacrifié pour la transition écologique. Impossible me direz-vous ? Je ne le crois pas. Je crois précisément que la transition peut être un levier pour de nouvelles avancées de progrès social. Nous faisons donc une proposition inédite, celle que notre plan soit l’occasion d’expérimenter une sécurité d’emploi et de formation permettant à chaque individu dont l’emploi serait impacté par la transition écologique de bénéficier directement d’un nouvel emploi correspondant à ses qualifications ou d’une formation rémunérée lui garantissant son revenu pour aller vers un nouvel emploi. Nous ne voulons pas que les salariés passent par la case chômage. Nous voulons que chaque salarié se sentent protéger. C’est à l’État et aux acteurs économiques de garantir un emploi, une formation et un revenu pour chacun. C’est aussi la raison pour laquelle les entreprises, le capital, doit participer à cette transition écologique. Elle ne peut pas reposer uniquement sur l’État. Selon le GIEC, il faut investir au moins 6% du PIB par an pour relever le défi climatique et tenir nos engagements. Notre Plan Climat est plus proche des 8% du PIB à mobiliser, en comptant autant sur l’engagement public que sur celui du privé. C’est le sens du Pacte que nous proposons aux entreprises, aux actionnaires. Car ils ne peuvent rester indifférents au réchauffement climatique, aux catastrophes naturelles, à la raréfaction des ressources naturelles comme l’eau. Nous devons ensemble, mobiliser les moyens, les énergies pour relever cet incroyable défi. Et nous ne le ferons pas sans sortir d’un capitalisme financier qui capte les richesses et les détournent des investissements à faire au service de notre souveraineté économique et du climat. C’est pourquoi nous proposons aux entreprises, les actionnaires comme les syndicats, d’y travailler. Car elles aussi devront participer à l'objectif de la neutralité carbone d’ici 2050.

Les pays riches doivent abonder ce fond au niveau nécessaire par la création monétaire et doivent développer des coopérations concrètes avec les pays qui en ont besoin. C’est la raison pour laquelle, au-delà d’une contribution financière plus importante de la France, notre plan propose un accès facilité aux technologies bas-carbone et de développer une aide spécifique dans de nombreux domaines comme le nucléaire ou l’alimentation. 

 Troisièmement, le plan climat pour la France Empreinte 2050 se donne les moyens de ses objectifs. 

Il s’appuie sur une démocratisation de la société, de nouvelles institutions et mobilise des moyens financiers inédits pour atteindre ces objectifs. D’abord, c’est un point majeur de notre plan : nous refusons qu’un seul emploi soit sacrifié pour la transition écologique. Impossible me direz-vous ? Je ne le crois pas. Je crois précisément que la transition peut être un levier pour de nouvelles avancées de progrès social. Nous faisons donc une proposition inédite, celle que notre plan soit l’occasion d’expérimenter une sécurité d’emploi et de formation permettant à chaque individu dont l’emploi serait impacté par la transition écologique de bénéficier directement d’un nouvel emploi correspondant à ses qualifications ou d’une formation rémunérée lui garantissant son revenu pour aller vers un nouvel emploi. Nous ne voulons pas que les salariés passent par la case chômage. Nous voulons que chaque salarié se sentent protéger. C’est à l’État et aux acteurs économiques de garantir un emploi, une formation et un revenu pour chacun. C’est aussi la raison pour laquelle les entreprises, le capital, doit participer à cette transition écologique. Elle ne peut pas reposer uniquement sur l’État. Selon le GIEC, il faut investir au moins 6% du PIB par an pour relever le défi climatique et tenir nos engagements. Notre Plan Climat est plus proche des 8% du PIB à mobiliser, en comptant autant sur l’engagement public que sur celui du privé. C’est le sens du Pacte que nous proposons aux entreprises, aux actionnaires. Car ils ne peuvent rester indifférents au réchauffement climatique, aux catastrophes naturelles, à la raréfaction des ressources naturelles comme l’eau. Nous devons ensemble, mobiliser les moyens, les énergies pour relever cet incroyable défi. Et nous ne le ferons pas sans sortir d’un capitalisme financier qui capte les richesses et les détournent des investissements à faire au service de notre souveraineté économique et du climat. C’est pourquoi nous proposons aux entreprises, les actionnaires comme les syndicats, d’y travailler. Car elles aussi devront participer à l'objectif de la neutralité carbone d’ici 2050. 6 Il faudra donc mobiliser des ressources nouvelles dont ceux de la BCE, avec des taux zéro voir négatif pour financer ces travaux. La création de monnaie doit être mise au service de ce chantier. Les critères budgétaires doivent être revus dans cet esprit, au bénéfice de nouveaux critères, sociaux et environnementaux. De même, les 200 milliards d’euros d’aides publiques versées aux entreprises doivent être versées selon les critères environnementaux et sociaux pour ne plus financer les logiques de dividendes et de rachat d’actions qui prospèrent. Enfin, la démocratie sociale doit être respectée. Nous voulons faire participer les salariés sur ces choix avec un droit d'intervention et de participation. Cela passe par de nouveaux pouvoirs d’intervention des salariés. Et par une intervention plus forte des financements publiques pour accompagner ces choix.

 C’est pourquoi nous proposons des nationalisations de banques et d’entreprises stratégiques. Disons les choses franchement : une banque comme BNP Parisbas ou une grande entreprise comme TotalEnergies contribuent massivement à l’exploitation des énergies fossiles. Leur responsabilité est dont grande. Rien que concernant les 422 bombes carbone, BNP Paribas investit 6,8 milliards de dollars dans ces projets et TotalEnergies est partie prenante de 17 d’entre-eux.

 Nous voulons reprendre le contrôle sur ces deux géants de la finance et des énergies fossiles. J’entends déjà : « ils sont fous, ils veulent nationaliser BNP et Total ! » Eh bien je vous le dis ce qui est fou et bien naïf est de croire que les choses changeront sans placer ces gigantesques entités stratégiques sous contrôle public. Pour assurer la cohérence de la planification industrielle et la coordination des différentes filières au service de l’intérêt commun, nous redonnerons un rôle important à deux grandes entreprises publiques qui doivent retrouver toute leur place au service de la Nation et du climat : EDF et SNCF. Grace à elles, nous développerons le rail, le fret et nous redonnerons du pouvoir d’achat aux français en baissant le prix de l’énergie. EDF et la SNCF seront aussi deux grandes entreprises publiques au service du monde économique pour leur garantir un bilan carbone positif, de l’énergie décarbonnée à prix bas et stable et un réseau de transport par le fret enfin exploitable.

Cette révolution des modes de production ira de pair avec une évolution des modes de consommation. 

 Le plan Empreinte 2050 prévoit de satisfaire les besoins de chacun, pas d’encourager des modes de consommation peu vertueux, voire insoutenables. La publicité devra être 7 encadrée. Les produits manufacturés seront conçus pour durer plus longtemps, être réparables et recyclables. Un nouveau souffle doit être donné à la recherche académique publique. Pour continuer d’observer notre environnement, pour continuer de travailler sur ses trajectoires, pour travailler sur les technologies alternatives ou de decarbonation, Pour préparer 2050 et la seconde moitié du siècle, il faudra reconstruire notre système de recherche et d’enseignement supérieur. C’est donc une transformation en profondeur que nous projetons avec ce plan. Une transformation structurante et pragmatique. Crédible, techniquement et financièrement. Elle s’accompagne nécessairement d’un changement de logique économique à rebours des politiques actuelles libérales au service des intérêts financiers de quelques-uns : place des services publics, critères de financement, effort dans la formation et la recherche, développement de l’emploi et de la formation, rôle de la BCE. C’est un pays nouveau que nous dessinons avec ce plan. Plus juste, plus protecteur, plus émancipateur, plus démocratique, plus respectueux du vivant. Et je voudrais terminer par ce point décisif : la démocratie. Ce plan climat Empreinte 2050, comme nous l’écrivons dès l’introduction, n’est pas à prendre ou à laisser. Nous avons besoin de vous toutes et tous, ici dans cette salle : des militantes et militants communistes aux responsables publics, élus, scientifiques, ouvriers, ingénieurs et employés, citoyennes et citoyens. Réagissez à nos propositions, faîtes-nous part de votre expertise, contribuez pour enrichir ce plan que dont nous soumettrons dans quelques mois une nouvelle version à nos instances et qui sera réactualisé et enrichi chaque année en fonction des évolutions scientifiques, techniques et des débats. Mesdames et messieurs, 

Chers amis et chers camarades, Merci encore de votre présence à toutes et tous et de votre contribution ce soir !