mardi 31 octobre 2017

Trêve hivernale : "Il faut aller plus loin dans la lutte contre la précarité"

Le 1er novembre prochain débutera la trêve hivernale mettant fin aux expulsions locatives et aux coupures d’énergie pour les ménages. Ce répit sera de courte durée car il prendra fin au 31 mars prochain.
L’énergie est un produit de première nécessité. Personne ne doit en être privé pour cause de pauvreté et cela quelle que soit la période de l’année.

La loi de transition énergétique adoptée en 2016 a fixé un objectif de –15% de la précarité énergétique d’ici 2020 et une rénovation de 500 000 logements/an à partir de 2017 (dont au moins la moitié est occupée par des ménages aux revenus modestes). Objectif ambitieux mais loin d’être atteint !
Depuis, le gouvernement a décidé de baisser le taux du Crédit Impôts pour la Transition Energétique de 30 % à 15 % pour les travaux de rénovation, tout en jugeant la rénovation pour les fenêtres, portes d’entrée et volets isolants d’une moindre efficience. Ce n’est pas tout. La réduction annoncée des APL pour les locataires du parc social représente un manque à gagner annuel d’1,7 milliard d’euros pour les bailleurs sociaux : ce sont autant de financements qui n’iront pas à la construction ou à la rénovation de logements qui en ont parfois tant besoin.
L’incapacité du gouvernement à définir « le critère de performance énergétique minimale à respecter » pour qu’un logement mis en location soit considéré comme décent mettra en difficulté les locataires les plus défavorisés.

Si nous n’avons pas connaissance du rapport remis au Parlement au 1er octobre (tel que le prévoit la loi) sur le déploiement du chèque énergie dans quatre départements, le montant moyen de 150 € n’est pas suffisant pour faire face aux dépenses incompressibles des factures énergétiques. De plus, le non recours au chèque par les bénéficiaires est significatif (perte, non réception du chèque). Si l’obtention des droits associés aux tarifs sociaux est automatique (tels que la gratuité de la mise en service de l’électricité ou du gaz naturel ou un abattement de 80% sur les frais de déplacement en cas de coupure due à un impayé), le bénéficiaire du chèque énergie devra faire une démarche personnelle auprès de son fournisseur pour l’obtention de ces droits.

Le gouvernement doit revoir sa copie en faisant coexister les tarifs sociaux avec le chèque énergie afin de ne pas accroitre le nombre de ménages en situation de précarité énergétique.
Le PCF continuera d’exiger un véritable service public de l’électricité et du gaz instaurant la reconnaissance d’un droit à l’énergie pour tous. Cela nécessite une lutte pour la remise en cause du processus de privatisation des entreprises publiques de l’énergie, jalonné par de nombreuses lois et règlements découlant des traités européens (Maastricht, Lisbonne,…).

lundi 30 octobre 2017

Catalogne : « Pas d’autre issue que les urnes, dans un cadre négocié et apaisé » (Pierre Laurent)

En Catalogne, l’engrenage tant redouté se met en place. Soutenu par les dirigeants de l’Union européenne, le gouvernement Rajoy, lourdement responsable de la crise par son intransigeance et sa violence, a placé la Catalogne sous tutelle en réponse à une déclaration unilatérale d’indépendance de la Generalitat, elle-même contestée par les organisations progressistes de la gauche catalane et espagnole. Le scénario du pire s’installe et on ne peut être qu’affligé devant tant d’irresponsabilités.

Je ne vois d’autre issue qu’une nouvelle expression populaire dans les urnes, après un débat mettant toutes les options sur la table. Le refus de Mariano Rajoy, depuis des années, d’ouvrir des négociations sérieuses et respectueuses sur la nature des relations entre la Catalogne et l’État espagnol n’aura fait que renforcer un choix binaire insatisfaisant tant socialement que politiquement.

Les élections annoncées par Mariano Rajoy pour le 21 décembre sont malheureusement déjà entachées par les violences et les décisions brutales prises au nom de la Constitution par une droite et un chef de gouvernement totalement discrédités et illégitimes. La destitution de Carlos Puidgemont et les mises en cause des principales institutions espagnoles ne font que jeter de l’huile sur le feu.

La sortie de crise passe par la suspension de l’application de l’article 155 par le gouvernement espagnol, le rétablissement de la légalité démocratique en Catalogne, la suspension de la déclaration unilatérale d’indépendance et la convocation de nouvelles élections par la présidence de la Generalitat, pour un processus électoral garantissant les conditions élémentaires d’expression démocratique de toutes les options.

Au delà, cette situation met en évidence un défi crucial : les peuples d’Espagne doivent pouvoir engager un processus de régénération démocratique et de dépassement du cadre actuel de la Constitution de 1978 mise en place après la mort de Franco. Ces exigences sont d’ores et déjà en cours avec l’émergence des mobilisations citoyennes et leur expression lors des dernières élections.

dimanche 29 octobre 2017

Chiffres du chômage : Précarité ou formation sans avenir ? Défendons d’autres choix !

Les chiffres du chômage du mois de septembre dévoilés par Pôle Emploi confirment la montée permanente de la précarisation de l’emploi. La publication de ces chiffres nous permet de suivre la réalité du nombre de chômeurs en France.
Concernant les demandeurs d’emploi en catégorie A (personnes n’ayant pas travaillé du tout), leur nombre baisse certes très légèrement : moins 0.2% sur trois mois et moins 0.5 % sur un an pour s’établir à 3.494.000.
Mais les catégories B et C (personnes ayant travaillé moins ou plus de 78h dans le mois) s’établissent respectivement à 755.800 personnes et 1.384.500 en France métropolitaine donc 2.140.000 inscrits, soit encore une tendance lourde à l’augmentation ;
▪ En catégorie B (de +4 % sur trois mois et +3.2 % sur un an),
▪ En catégorie C (de +2.3 % sur trois mois et +11 % sur un an).
Cette situation plonge notre modèle social et économique dans une dangereuse spirale où le chômage subsiste à un haut niveau tandis que la précarité ne cesse de progresser.
Ces chiffres plombent le total des catégories A, B et C : sur la France métropolitaine (+ 1% sur trois mois, + 2.6 sur un an) comme en incluant les pays d’outremer (+ 1% sur trois mois et + 2.5 % sur un an).
▪ La catégorie D qui recense les personnes en formation, accuse au contraire une inquiétante baisse de 7.4% sur trois mois et 16.4% sur un an avec l’arrêt du plan « 500.000 ».
Les dangers qui pèsent sur l’Association pour la formation professionnelle des adultes (AFPA), le risque d’en diminuer le périmètre et d’y supprimer des milliers d’emplois n’aideront pas les demandeurs d’emploi à accéder à des formations réellement qualifiantes. L’accent mis sur le développement des organismes privés de formation augmentera inéluctablement les prises de bénéfices par ces organismes sur le dos des chômeurs.
Lors des concertations qui s’engagent sur les secteurs de la formation professionnelle et l’assurance chômage, la CGT placera en avant le nouveau statut du travail salarié et sa sécurité sociale professionnelle et mettra toutes ses forces pour faire en sorte que ces formations ne soient pas de simples voies de garage pour faire varier les statistiques.
Les privés d’emploi doivent être réellement bénéficiaires des formations qu’ils suivront après une orientation concertée, puis d’un accompagnement vers l’emploi à hauteur des besoins de chacun.
Nous réaffirmons le droit à un travail de qualité, à un emploi stable, à des formations qualifiantes, assurées en priorité par un service public de qualité et le droit à une assurance chômage étendue pour commencer à tous les salariés privés d’emploi !

samedi 28 octobre 2017

Le collectif sur le marché du Touvet

Ce matin encore le collectif distribuant le tract auprés des passants sur le marché du Touvet ou l'acceuil fut trés bon.

Catalogne. Joie populaire et nuages noirs

Il y aura un après et un avant ce 27 octobre 2017 en Catalogne et dans l’ensemble de l’Espagne. 
La « déclaration d’indépendance » d’une « République catalane », fût-elle « de papier » comme la désignent certains, n’a surpris que ceux qui l’ont bien voulu... Il y a cinq ans que la vague indépendantiste montait, aiguisée par la crise, que se multipliaient les manifestations géantes, bref, que le problème était sur la table, sans que Madrid n’ait proposé une quelconque négociation. Ce soir, Rajoy, leader du très conservateur Parti populaire, a remercié le Parti socialiste (PSOE) de son soutien. On croit rêver.
 
En 2005, un nouveau statut d’autonomie catalan, prenant en compte des aspirations nouvelles (il comportait la notion d’une « Espagne nation de nations ») fut adopté. En 2010, le Tribunal Constitutionnel le remit en cause... C’est dire l’indépendance de la Justice espagnole.
 
Le gouvernement central a ignoré, voire provoqué un mouvement très hétéroclite mais puissant, bien que reléguant dommageablement la question sociale. Mariano Rajoy aurait dû entendre la clameur populaire, faire des ouvertures, tenter d’apporter des réponses politiques à une question éminemment politique ; il a choisi l’affrontement, la fracture, par calcul politicien, électoral. En 1934, sous la Deuxième République, le président Companys, livré ensuite à Franco par la France, et fusillé, avait déclaré l’indépendance de la Catalogne sans drame majeur. Le phénomène catalan (langue, culture, identité, nation...) a donc des racines profondes. Même si les principaux tireurs de ficelle, catalans comme madrilènes, sont des ultralibéraux. Ceci dit, les peuples ont le droit, imprescriptible, à l’auto-détermination.
 
S’accrocher, pour riposter à la déclaration d’indépendance, au cadavre de la Constitution de 1978, issue à l’époque d’un compromis fort bancal, comportant des articles d’inspiration néo-franquiste et ultralibérale, comme : l’armée garante de l’unité nationale ; la priorité à la lutte contre les déficits ; le monarque chef de l’Etat (non élu donc illégitime) et des armées...
Riposter sur le seul terrain répressif, et judiciaire, la loi 155 dans son application la plus dure: destitution du président catalan, qui sera jugé pour « rébellion » et « sédition » (encourant entre 15 et 25 ans de prison), destitution de toutes les autorités catalanes, des mesures administratives de tutelle, de caporalisation, destitution du secrétaire général de la police autonome, dissolution du parlement catalan, élections parachutées de Madrid le 21 décembre. Riposter par la méthode forte ne peut qu’avoir que des effets contraires ; et tout peut basculer à n’importe quel moment, malgré le civisme des manifestants.
 
Si l’article 155 n’est pas une suspension de l’autonomie, cela lui ressemble. Mais décréter de Madrid des mesures autoritaires sous prétexte de garantir la démocratie « détruite » et « séquestrée », de « restaurer la légalité », ne peut que susciter sur le terrain de possibles affrontements violents, pousser à des mesures de désobéissance civile, de refus d’obtempérer, etc.
 
Le problème politique, de fond, demeure, lui, sans réponse. Mais Rajoy (et Puigdemont) cherchai(en)t-il(s) vraiment des réponses ? Deux calendriers électoraux risquent de s’opposer. Le sang peut couler suite à n’importe quelle provocation, malgré le pacifisme de toute une génération de jeunes, « indépendantistes » par conviction sans doute et aussi par refus de l’austérité féroce qu’ils ont vécue, de l’absence d’horizon, de l’autoritarisme de Rajoy, des politiques anti sociales à répétition, de la corruption des partis de droite, aussi bien en Catalogne qu’à Madrid. Leurs revendications, « plus de liberté », sont légitimes. Le dialogue devrait à tout prix s’imposer encore. La crise est si profonde qu’elle relève d’un problème politique majeur.
 
Si Rajoy pense pouvoir opérer la reprise en main dans les écoles, les administrations, la police, les pompiers, les différentes institutions, les bureaux, le sang peut couler.
 
Cela fait des années que Rajoy se trompe volontairement. Quant aux indépendantistes, ils s’appuient sur le référendum du 1er octobre, un vote certes indicatif, mais dépourvu de valeur vraiment juridique. Si Madrid avait permis un véritable référendum, on n’en serait sans doute pas là. La mise en place d’une République catalane souveraine, sociale, proclamée par le Parlement catalan, n’est pas pour demain. Seul un processus constituant prenant en compte la pluri-nationalité de l’(les) Espagne(s), l’aspiration républicaine, dans une organisation fédérale pourrait permettre l’autonomie la plus large possible, voire une « indépendance », tout en maintenant des liens forts avec les autres régions et nations de l’Espagne.

Harcelées sexuellement au travail et sanctionnées, elles témoignent

Public ou privé, tous les secteurs sont concernés. Les inspecteurs du travail réclament les moyens d’agir.
Madeleine n’a plus peur. Après des mois de souffrance chez Adrexo, elle a décidé de briser la loi du silence : « Je n’ai pas à avoir honte, ce n’est pas moi qui ai provoqué les choses. » À l’image des actrices de cinéma qui ont dénoncé les violences sexuelles du producteur hollywoodien Harvey Weinstein et des milliers de femmes qui témoignent sur les réseaux sociaux via les hashtags #balancetonporc et #metoo, la sexagénaire employée de la société de distribution d’imprimés publicitaires a décidé de ne plus se taire. Recrutée il y a un an, la cantinière retraitée comptait arrondir ses fins de mois grâce à son temps partiel sur le site de Bondoufle (Essonne). À la place, l’enfer s’ouvre sous ses pieds. « Dès le début, mon supérieur hiérarchique m’a fait des compliments, raconte-t-elle d’une voix blanche, mais après, il essayait systématiquement de m’embrasser sur la bouche en me disant bonjour, de me peloter les seins. Il me pinçait les fesses en disant : “Pour ton âge, elles sont encore fermes.”  Un jour, j’étais appuyée contre une table et il a simulé l’acte sexuel devant moi. » Elle décrit ces scènes comme quotidiennes et répétées : « J’étais dans la cuisine et il venait me coincer, je hurlais, il me disait chut, mais moi je voulais que tout le monde le sache ! Je crois que le moment le plus gênant, c’est quand il a touché son sexe en érection à travers le pantalon et qu’il m’a dit que c’était très douloureux. Je lui ai dit qu’il était malade. » Lire la suite

vendredi 27 octobre 2017

Rien n'arrette le collectif Gresivaudan


Jeudi matin à la premiere heure le collectif du grésivaudan en action au rond point de Crolles.
Ils ont distribues plus de 2000 tracts contre la casse du code du travail. et vous donne RDV à la prochaine manisfestation du 16 novembre

Renégociation du CETA : "Les engagements de Macron déchirés et piétinés" (Ol

Il y a décidément un sérieux problème de transparence dans la manière dont le gouvernement va "accompagner" la mise en œuvre du CETA. Contrairement aux engagements pris lors de la campagne présidentielle par le candidat Macron, l'exécutif ne renégociera pas le traité de libre échange entre l'UE et le Canada. Pour mettre en oeuvre "une sorte de veto climatique" comme l'annonce Nicolas Hulot, le plus sûr est de ne pas ratifier le CETA car le gouvernement ne fera pas bouger le texte d'une virgule.

En septembre, la commission chargée d'établir un bilan des conséquences prévisibles de ce traité, notamment sur la santé, le climat et l'environnement, a rendu un rapport très critique. Les engagements d'Emmanuel Macron à "tirer toutes les conclusions du rapport" et à " faire modifier" le CETA sont aujourd'hui déchirés et piétinés.
L'une des manipulations du macronisme consiste à vouloir faire croire, sur les enjeux européens, à une "refondation" prenant en considération la crise démocratique ouverte en 2005 et le rejet des politiques menées par l'UE. Il n'en est rien. Avec cette capitulation sur le CETA, après la douche froide sur les travailleurs détachés, Emmanuel Macron inscrit son action dans le prolongement de Nicolas Sarkozy et de François Hollande.

Pour le CETA, au regard d'enjeux cruciaux et alors que notre peuple a fait par le passé la preuve de sa capacité d'expertise et de discernement, seul un grand débat national, conclu par un référendum, peut décider de la position de la France. Un nombre considérable de forces, politiques syndicales, associatives et citoyennes, peuvent converger et faire grandir cette exigence démocratique.

jeudi 26 octobre 2017

Interdiction du glyphosate : « le plus tôt sera le mieux » (PCF)


En décidant un nouveau report du vote sur la ré-homologation du glyphosate, la Commission européenne traduit une hésitation troublante. Pourtant le doute n'est plus permis. Cette molécule a été déclarée cancérigène par le Centre international de recherche sur le cancer (OMS), elle est interdite aux collectivités locales et le sera pour tous les consommateurs en 2019.

Nous voulons, dans nos assiettes, une nourriture saine et non imbibée de Roundup. Nous ne voulons pas d'un nouveau scandale sanitaire dont on découvrirait les désastres quand il sera trop tard.

Avancer dans la voie des alternatives est une urgence. Pour cela il faut développer la recherche publique pour de nouvelles techniques au plus près des réalités des agriculteurs. Il est également déterminant de réaffecter une partie des 9 milliards d'euros de la PAC afin de les accompagner dans les investissements utiles et nécessaires à cette évolution.

Le PCF porte des propositions pour un autre modèle agricole durable, capable de relever le défi alimentaire, en quantité comme en qualité, émancipé de la spéculation financière des multinationales de l’agroalimentaire, soucieux de la santé publique et qui garantit la rémunération de l'agriculture paysanne.

mercredi 25 octobre 2017

"Travailleurs détachés : un accord perlimpinpin" (Anne Sabourin)

Le gouvernement et la bulle médiatique chantent en chœur l'exploit d'Emmanuel Macron revenant avec la « victoire » du dernier sommet européen. Mais sur le dossier crucial des travailleurs détachés, comme souvent sur le terrain européen, le Président parle beaucoup mais ne change rien. C'est un accord perlimpinpin.
Les mesures négociées ne permettront pas de « protéger » les salariés, qu'ils soient français ou étrangers. L'application des lois du pays d'accueil est affirmée, mais pas celle des conventions collectives. L'accord ne traite pas du lieu principal du dumping social : les cotisations sociales. Aucun moyen nouveau n'est prévu pour lutter contre les abus. Les routiers, très exposés, ont été exclus des discussions. La limite à 12 mois du contrat du travailleur détaché ne tient pas compte de la réalité : en moyenne, ces contrats sont de 33 jours en France. Rien n'oblige les employeurs à limiter leur nombre. La seule conséquence possible est un turn-over accru.

On est loin de la « première victoire de la refondation de l’Europe » dont a parlé Muriel Pénicaud. Pour refonder l'Europe et combattre les nationalismes, il faudrait commencer par arrêter de se moquer du monde du travail et accepter le vrai débat : comment faire converger par le haut les droits sociaux et salaires en Europe? C'est l'unique moyen de lutter contre le dumping social.

mardi 24 octobre 2017

Agnès Buzyn : "Donner les moyens budgétaires à l'Hôpital public et non démolir le modèle social" (Olivier Dartigolles)

À quelques jours du débat à l'Assemblée nationale sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale, Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, s’est exprimé, hier, dans les colonnes du Journal du Dimanche. À en croire des sources élyséennes, Agnès Buzyn serait « l’atout social » du nouveau pouvoir, « la ministre de l’humain » pour faire un peu oublier le président des riches.

L’opération de communication n'est pas vraiment réussie quand, au fil de l’entretien, on fait l’addition des coups, très durs, portés à notre système de santé, déjà au plus mal par des politiques ne privilégiant qu’une approche comptable au nom de l'austérité budgétaire.

Au sujet du "déficit" de la sécurité sociale, le chiffre de 30% des dépenses non pertinentes est une agression caractérisée contre le monde hospitalier dont est issue la ministre. Cette affirmation, sans la moindre démonstration, vise à culpabiliser les personnels hospitaliers qui dépenseraient sans compter et les usagers qui consommeraient de manière déraisonnable. C’est insultant au regard de la réalité des services hospitaliers.
Aujourd'hui, l'hôpital public ne tient qu'au dévouement des personnels.

L'augmentation du forfait hospitalier est assumée par Agnès Buzyn sans rien dire des recettes de la sécurité sociale et notamment des dettes patronales.

La promesse du 100% pour les lunettes est assortie de la mobilisation des complémentaires ce qui risque d'en compliquer la réalisation. Silence radio sur la désertification médicale. Le modèle social français est aussi attaqué directement par la remise en cause de l'universalité de la politique familiale. Un rideau de fumée pour essayer de faire oublier un bouclier fiscal de 5 milliards d’euros pour les plus riches qui ne toucheraient plus que quelques dizaines d’euros d’allocations familiales. Enfin, concernant les vaccinations, la ministre n’évoque pas les laboratoires pharmaceutiques et les profits énormes qu'ils réalisent.

Si Agnès Buzyn veut devenir la ministre de gauche du nouveau pouvoir, il lui faut présenter un tout autre PLFSS, celui qui donnerait les moyens budgétaires à l'hôpital public, qui ne devrait plus être géré comme une entreprise, qui aurait l’objectif du système solidaire 100% sécu afin d’en finir avec la marchandisation de la santé et de l’ensemble de la protection sociale.
Nos parlementaires présenterons des propositions précises à madame la Ministre. À ce stade, elle n’est qu’un atout supplémentaire à la démolition de notre modèle social, et, en l’occurrence, de ce que notre pays a su faire de plus beau et de plus universel quand il fallait, en 1945, reconstruire un nouveau monde.

lundi 23 octobre 2017

Pierre Laurent salue la mémoire de Louis Viannet

C’est avec une grande tristesse que j’apprends la disparition de Louis Viannet.
Louis a marqué l'histoire de la CGT d'abord comme dirigeant de la fédération des PTT puis comme secrétaire général de la confédération. Il été un dirigeant national du Parti communiste français : d’abord à la Poste où il travaillait et militait syndicalement et politiquement, à la fédération de Paris, puis au niveau national où il fut membre du comité central et pendant plus de dix ans membre du bureau politique, avant de mettre un terme au cumul de ses fonctions nationales au PCF et à la CGT.

Secrétaire général de la CGT, il a mené avec Bernard Thibault, qui lui succédera, la lutte contre les réformes d’Alain Juppé en 1995. 22 ans après, ce mouvement social reste encore dans toutes les mémoires.
Louis Viannet était un humaniste, un pacifiste. Toute sa vie, il fut un militant syndicaliste, communiste, soucieux des droits humains, proche des travailleurs, toujours attentif à faire évoluer son combat et sa réflexion.
A sa famille, à ses proches, aux militant-es de la CGT, je présente, en mon nom et celui des communistes, toutes mes condoléances.
Pierre Laurent,, secrétaire national du PCF,

dimanche 22 octobre 2017

Les camarades sur le marché de Crolles

Ce matin sur le marché de Crolles les communistes du Grésivaudan allant au contact des passants expliquant le bradage de l'entreprise VFD qui fait travailler enormement de monde sur le Département

Violences sexistes : la honte change de camp

La semaine dernière, de nombreuses affaires de violences de genre ont éclaté. De la une des Inrockuptibles mettant en avant Bertrand Cantat, chanteur ayant purgé seulement 3 ans de prison après avoir battu à mort Marie Trintignant puis l'affaire Harvey Weinstein, réalisateur accusé de viol et de harcèlement sexuel par de nombreuses actrices et journalistes, et enfin le #Balancetonporc, lancé par la journaliste Sandra Muller sur Twitter… Les femmes osent prendre la parole et refusent de continuer à subir la violence patriarcale.
Si nous nous réjouissons de voir la honte changer de camp, ces événements doivent nous interroger. D'abord, nous voyons que partout le patriarcat est mis en accusation : les femmes font majoritairement bloc pour se soutenir et dénoncer, et il est de moins en moins admis de qualifier des actes de harcèlement sexuel de « blagues potaches » ou des agressions sexistes de « drague appuyée ». Les #Balancetonporc, #Balancetonagresseur et #Metoo ont recueilli des dizaines de milliers de tweets.
Pourtant, comment se fait-il que ces femmes témoignent sur Twitter, souvent à visage découvert, mais ne s'engagent pas dans des démarches judiciaires ? Devant la peur de ne pas voir sa plainte acceptée, d'amener à un non-lieu après de longues procédures, de faire face à un délai de prescription, les femmes ne portent pas plainte et la justice n'est pas rendue.
Nous sommes sceptiques face aux déclarations de la secrétaire d’État à l'égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, qui annonce un projet de loi « contre les violences sexistes et sexuelles » et diminue dans le même temps les subventions faites aux associations féministes. Nous sommes d’autant plus sceptiques que nos 2 groupes au Sénat comme à l’Assemblée Nationale ont déposé, en 2013, une loi - cadre contre les violences faites aux femmes, élaborée en lien avec le CNDF (Collectif National pour les Droits des Femmes) et que la secrétaire d’État ne s’en empare pas davantage aujourd’hui que le gouvernement de Monsieur Hollande hier !
Nous saluons le courage de ces femmes qui osent s'exprimer et prendrons toutes les initiatives nécessaires pour exiger qu'enfin cette loi-cadre soit mise en place, afin d'en finir avec l'impunité dont bénéficie la majorité des auteurs d'agressions sexuelles, de harcèlements et de viols.
Saisissons le 25 novembre, journée contre les violences faites aux femmes, pour faire entendre notre voix et progresser vers l'égalité femmes-hommes !

Parti Communiste Français (Commission nationale « Droits des femmes et Féminisme »)

samedi 21 octobre 2017

A propos de la visite de Bruno Le Maire à Belfort sur le site d’Alstom

Le ministre de l'économie, Bruno Le Maire, est à Belfort pour présider le Comité de suivi de l'accord de 2016 relatif au maintien du site.
Deux jours après avoir renoncé à se donner les moyens réels d’infléchir l'opération d'absorption d'Alstom Transport par Siemens, en rachetant les actions détenues par le groupe Bouygues, en se dérobant à l’interpellation faite mardi dernier par le secrétaire national du PCF dans sa lettre ouverte, il voudrait faire croire qu'il pourrait jouer un rôle en se contentant de participer "personnellement" à un comité de suivi.
M. Le Maire essaie simplement d'enfumer les salariés d'Alstom. Le pouvoir réel de décision appartiendra à qui contrôlera la majorité du capital. Dans la branche transports, ce sera Siemens comme dans ce qui reste de l’activité énergie, c'est General Electric. Comme seul moyen d'action, M. Le Maire en sera réduit à dépenser l'argent des contribuables ou des usagers des transports pour soutenir le chiffre d'affaire de Siemens voire son taux de profit. Et encore, sous la contrainte du sacro-saint dogme d'équilibre budgétaire.
A Belfort, le constat que pourra faire le comité de suivi est clair :
  • Parmi les 21 TGV annoncés, 6 pour l'Italie ne sont toujours pas actés.
  • La commande de 20 locomotives de manœuvre se fait au compte-gouttes.
  • Sur les 350 rames RER de la région parisienne, 71 seulement sont des commandes fermes, dont les effets ne se feront pas sentir avant 2 ans.
  • L'appel d'offres sur 120 nouveaux Trains d'Equilibre du Territoire n'a pas encore rendu son verdict.
Et d'autres sites sont menacés qui, eux, ne font pas l'objet des sollicitudes de Bruno Le Maire, notamment Ornans ou la direction veut réduire l'effectif, avec l'aide d'un consultant spécialisé, à moins de 100 personnes, contre 387 aujourd'hui.
Comment tolérer que la direction continue à ne faire aucune annonce substantielle sur les recherches, et que les dépenses de R&D restent toujours aussi limitées ? Ceci alors que pourtant les enjeux du transport et de la maîtrise énergétique n’ont jamais aussi été importants !

Encore faudrait-il aussi que l’Etat – et le ministre concerné B. Le Maire – ose demander des comptes et une transparence de la circulation de l’argent, de son utilisation et des richesses créées à Alstom et GE.

Pour faire avaler la pilule aux salariés, M. Le Maire multiplie des promesses auxquelles personne ne croit, pas même lui. Pourtant, la précédente absorption de la branche Energie par GE, adoubée par son prédécesseur M. Macron aurait dû le conduire à un peu plus de circonspection.

A l'époque, GE lui avait promis la création de 1000 emplois en France en trois ans. Si, après trois ans, le nombre 1000 est à peu près exact, en réalité, c'est de suppressions d'emploi qu'il s'agit ! Et 345 nouvelles suppressions se préparent à Grenoble, dans la branche Hydro. Tout aussi inquiétant, GE a annoncé hier son intention de vendre tout ou partie de sa filiale "Oil & Gas", ce qui ne manquera pas d'avoir un impact sur les sites français. Faute de moyens d'action, M. Le Maire et son ministre délégué en sont réduits à supplier GE de bien vouloir "améliorer" son plan social.

Quelle conception calamiteuse de la politique industrielle de la France et de l’Europe ! Aucune vision, aucune ambition. Capitulation devant la puissance des groupes américains ou allemands et devant les marchés financiers mondiaux, avec, pour seule "stratégie", donner l'illusion de limiter les dégâts sur l'emploi en France. Le tout au plus grand bénéfice des actionnaires comme Bouygues, qui, dans le dépeçage d'Alstom, auront touché près de 5 milliards d'euros de dividendes et primes en cinq ans ! 5 milliards issus de la sueur et de l’inventivité des travailleurs et des travailleuses…

D’autres choix sont possibles pour développer les services publics de l'énergie et du transport en France et en Europe et ainsi développer l'activité d'Alstom et de toute l'industrie ferroviaire européenne. Nous préconisons l'élaboration démocratique d'un grand plan de développement du fret et des lignes à grande vitesse en Europe et, pour y répondre, la mise en œuvre de coopérations industrielles européennes réelles, entre égaux, et sous contrôle public, sans nécessiter une mise en capital financier, comme ce fut le cas pour Airbus. Le système bancaire, la BCE, doivent s’engager dans le financement des investissements nécessaires (infrastructures, industrie et services) par des crédits à 0 %, voire moins pour les projets les plus efficaces en termes économiques (création de valeur ajoutée), sociale (emploi, formation, salaires) et écologiques.

Ce sont les luttes des salariés d'Alstom, de GE, de leurs sous-traitants, des salariés des bassins d'emploi concernés et des populations qui pourront faire aboutir ces propositions et mettre en échec la braderie organisée par le gouvernement de M. Macron.

Le PCF les appuie et les appuiera, et veut leur donner plus de force, par son action politique, par ses élus locaux, nationaux et européens, et par ses propositions politiques. L’Etat, la population et les salariés doivent pouvoir imposer de tout autres critères de gestion que ceux du capital et de la rentabilité financière, jusqu’à d’autres coopérations internationales.

C’est précisément aussi le sens des propositions alternatives aux ordonnances « anti-travailleurs » du gouvernement Macron-Philipe, que le PCF a mises en débat pour un code du travail tout à la fois protecteur et donnant aux salariés des pouvoirs nouveaux sur l’utilisation de l’argent des entreprises et des banques, avec la proposition de loi déposée de « sécurité d’emploi et de formation » déposée à l’Assemblée nationale par André Chassaigne au nom des députés communistes.

En cela les communistes sont porteurs d’une toute autre conception de l’intérêt général. Le PCF rencontre et rencontrera, pour construire avec toutes et tous une alternative, les syndicalistes, les salariés et les habitants directement concernés par Alstom et GE.

vendredi 20 octobre 2017

CSG, la commission des affaires sociales vote pour la hausse de 1,7%

La commission des affaires sociales de L’Assemblée nationale vient de voter la hausse de la CSG de 1,7%. Le point sur la situation et quelle CSG pour les salariés et les retraités en 2018.

Sur cette video Téléchargeable les députés de la commission des affaires sociales discutent, mercredi 18 octobre, de l’article 7 du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2018
Cet article intitulé « Mesures relatives au pouvoir d’achat des actifs » concerne la hausse de la CSG de 1,7%. Après examen des amendements cette hausse est votée. Elle touchera bien, dès le 1er janvier 2018, tous les salariés du privé et du public ainsi que les retraités qui déclareront aux impôts un revenu net imposable supérieur à 14 375 euros. L’exposé des motifs (lire encadré) précise 14 375 euros par part ( ?). Il s’agit en fait d’une part de quotient familial auquel il faut ajouter 3 838 euros par demi-part supplémentaire et il s’agit du revenu net imposable ou fiscal de référence de l’année n-2, soit 2015.
Deux informations importantes :
- celles et ceux que rebute la lecture des amendements téléchargeables ci-dessus doivent savoir que les propositions d’amendement visant à exonérer de la hausse de la CSG, les pensionnés d’invalidité, les résidents en maisons de retraite (EHPA et EHPAD) et ceux bénéficiant déjà d’exonération de la taxe d’habitation n’ont pas été adoptés.
- la hausse de 1,7% de la CSG devrait finalement être déductible des revenus imposables, selon l’article 38 du projet de loi de finances pour 2018
Et maintenant ?
Vous pouvez suivre l’avancée du dossier « CSG » sur http://www.assemblee-nationale.fr/15/dossiers/plfss_2018.asp
La prochaine étape se passera en séance publique dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale le 24 octobre. Puis il fera la navette parlementaire entre l’Assemblée nationale et le Sénat.

jeudi 19 octobre 2017

Contrats aidés : stop à leur suppression, exigeons leur sécurisation

Le Parti communiste français appelle à participer ce soir à la manifestation contre la suppression des contrats aidés.
En deux ans, 260.000 personnes vont perdre leur emploi et voir leur situation précaire se dégrader encore. Cette décision est également catastrophique pour des milliers d'associations et de services publics dans les collectivités qui auront des difficultés très importantes à remplir leurs missions. Le PCF soutient les propositions portées par les associations et exigent avec elles en premier lieu un moratoire sur la suppression des emplois aidés. En outre, ce type de contrat précaire n'est plus supportable tant pour les personnes que pour la qualité des missions essentielles aux populations assurées dans les territoires. Ils doivent être non pas supprimés mais transformés en emplois pérennes, statutaires concernant les missions de service public, et correctement rémunérés.
Si on totalise contrats aidés, CDD, intérimaires, temps partiels subis, ce sont 4 millions de personnes qui sont touchées en France par les emplois précaires. Les ordonnances " travail XXL" que nous combattons aux cotés des salarié-es et des syndicats, ainsi que les projets gouvernementaux de réforme de l'assurance chômage et de la formation professionnelle risquent  d'aggraver  encore cette situation. Le PCF demande au gouvernement l'ouverture d'un débat national sur la sécurisation de l'emploi et de la formation et réaffirme ses propositions en la matière qui ont fait l'objet d'une proposition de loi pour une sécurité de l'emploi et de la formation. Pour faire converger les mobilisations et les propositions pour un nouveau progrès social, il propose aux élu-e-s, aux associations, à toutes les forces engagées dans le mouvement social actuel de construire ensemble des États Généraux du progrès social le 3 février prochain.

mercredi 18 octobre 2017

Alstom et General Electric : Le scandale d'état continue

Le groupe GE est extrêmement rentable. Ces activités présentent un taux de marge élevé en regards des entreprises de mêmes domaines. Le problème étant que GE a pris des engagements de reversement de dividendes incompatibles avec la réduction du périmètre du groupe suite à la vente du secteur bancaire. Résultat, GE verse plus de dividendes à ses actionnaires que ses activités dégagent de résultat opérationnel. Plutôt que de revenir sur ses promesses, la direction s’apprête à un nouveau tour de vis. Une réorganisation de grande ampleur est annoncée. Afin de produire du cash immédiatement, tout est à vendre. Soit en partie, soit en totalité. Même la juteuse Healthcare. Après la vente des activités Industrial Solution et Water, c’est le tour de Lighting d’être mise en vente. L’activité Oil & Gas s’échappe partiellement de GE au travers de la création de la co-entreprise avec Backer Hughes. Demain à qui le tour ? Ce dépeçage ne doit pas avoir lieu ! Ces opérations financières ne satisfont que l’actionnariat Elles fragilisent le groupe. A travers les 345 postes menacés à Hydro Grenoble, c’est une attaque sans précédent contre l’ensemble de la filière Renouvelable. Cette entreprise centenaire, concentre une expertise irremplaçable. Ses salariés ont pendant des décennies créés l’infrastructure hydraulique française. L’un des leaders mondiaux sur les équipements de barrage, ils ont contribué au développement d’une filière d’avenir. Nous n’accepterons pas que les entreprises historiques, ancrées sur le territoire national soient sacrifiées au nom d’un système mortifère. Elle semble bien loin l’époque, où Jeff Immelt, agissait en VRP de luxe brandissant des engagements sur une politique redistributrice et créatrice de 1000 emplois nets. Au fur et à mesure que les informations tombent sur le projet d'absorption d'ALSTOM par SIEMENS, les masques tombent !!! Le gouvernement, a prétendu à travers les co-entreprises (Hydro, Grid, Nucléaire) garantir la pérennité de la filière industrielle énergétique. Son acceptation des plans sociaux à répétitions initiés par GE, comme l’acceptation de la dissolution programmée des dîtes co-entreprises ; sont autant de trahison de l’intérêt collectif. Le scandale d’état continue ! Pour la CGT, les salariés qui s’insurgent contre une politique tournée vers le seul actionnariat et sa course aux dividendes ont raison de revendiquer :  - Des investissements dans leurs outils de productions respectifs,  - Des moyens pour la transition énergétique, - Pour que la population tant nationale que mondiale ait accès à l’énergie, à la santé et au transport, etc. pour vivre dignement. Sans ces enjeux-là, quel sens à donner aux rencontres trimestrielles entre le Président de la république et la Direction de GE ? La CGT ne se contente pas de demander l’abandon des projets de restructuration chez Hydro. L’état doit reprendre la main. Il a avalisé la création des co-entreprises et il doit maintenant racheter les parts détenus par ALSTOM. Cette prise de contrôle partielle, doit s’accompagner d’une réelle exigence industrielle. C’est seulement à ce prix, que sera assuré la mise en œuvre des engagements pris lors de la COP 21. Notre organisation syndicale poursuit ses actions en vue d’une rencontre des fédérations, qui prolonge les mobilisations intersyndicales au sein des entreprises du groupe. Ensemble, nous sommes plus fort !  

mardi 17 octobre 2017

Un président Macron indifférent à la France qui souffre et qui doute ( Olivier Dartigolles)

Cinq mois après son élection, le président de la République a enfin accepté de répondre à des questions directes de journalistes. Alors que le climat politique et social a évolué, que le nouveau pouvoir est apparu sous son vrai visage, avec une politique au service des plus riches et du capital financier, Emmanuel Macron a consacré plus d'une heure à exposer son "indifférence" aux critiques.
Rien de neuf avec un discours ressassé, répétitif, non pas complexe, mais tout simplement dans l'enfumage. Tout ce qui provoque dans le pays de la colère et du mécontentement est totalement assumé : la casse du droit du travail avec les pleins pouvoirs patronaux, un budget 2018 pour les riches, une baisse des APL, une augmentation de la CSG, le dynamitage du logement social, le crépuscule industriel de la France, la seconde étape de la démolition sociale avec les prochaines contre-réformes sur la formation professionnelle, l'apprentissage et l'assurance-chômage.
Pas un seul mot de regret pour les "fainéants", "ceux qui ne sont rien", pour le "bordel". Pour lui, un langage "populaire", ce qui constitue une autre forme de mépris de classe.
Sa fameuse "pensée complexe" , dont il pensait qu'elle n'était pas adaptée pour un tel exercice, est apparue trop souvent compliquée et totalement silencieuse sur de grands enjeux comme la transition écologique.
Enfin, la fin de l'entretien,  avec la révélation des récents échanges entre le président de la République et Donald Trump sur l'accord concernant le nucléaire iranien est extrêmement grave.

APPEL AU RASSEMBLEMENT





Mardi 17 octobre, l’Opac38 et Actis se mobilisent pour la défense du logement social

La direction générale et l’intersyndicale appellent à un rassemblement des salariés, aux côtés de ceux d’Actis et des fédérations de locataires, mardi 17 octobre à 15h00 devant le siège de l’Opac38, afin de protester contre la baisse des APL annoncée par le gouvernement qui remet en cause le modèle du logement social et menace l’équilibre économique des bailleurs sociaux.

Cette baisse impactera fortement les locataires qui verront le niveau de qualité de service délivré se dégrader et amputera très fortement la capacité des bailleurs sociaux à investir dans des projets de renouvellement urbain et la rénovation de leur patrimoine.

Pour les salariés du siège, rendez-vous à 15h00 sur le parvis devant l’accueil afin de manifester votre soutien au logement social.

Pour les salariés en Directions territoriales, nous vous invitons à imprimer les affiches qui vous seront envoyées afin de relayer cette mobilisation auprès des locataires et de diffuser très largement demain le communiqué, le document chiffré Absise et le document « Votre loyer » destinés à sensibiliser l’opinion publique.

En vous remerciant par avance pour votre mobilisation,