Le 5 octobre, le projet de Scop des Ecopla passe en Cour d’appel à Grenoble. Et va falloir en remettre un coup !
Depuis des années, l’entreprise Ecopla a été pillée d’abord par un fonds d’investissement, par une banque d’affaires, et enfin par un actionnaire sino-australien. Durant tout ce temps, les salariés ont monté un projet de reprise sous forme de société coopérative, ont réuni 2,3 millions d’euros, se sont assurés du soutien de leurs clients.
Avec eux, nous sommes montés à Paris une première fois, forcer la porte du ministère de l’Economie, et rencontrer Emmanuel Macron, au siège d’En Marche.
Puis une deuxième fois, pour faire la tournée des QG de campagne pendant trois jours, alerter les responsables politiques, économiques, syndicaux. Afin qu’ils s’engagent à soutenir publiquement ce projet de Scop qui doit permettre :
la sauvegarde d’une vingtaine d’emplois maintenant, et d’une cinquantaine sous trois ans ;
le maintien d’une activité industrielle sur le site de Saint-Vincent-de-Mercuze ;
la pérennité en France de pans entiers de la filière aluminium.
Mais nous avons surtout besoin de vous !
Le 3 octobre, à partir de 17h30. On va faire une jolie affiche avec tous les soutiens, on va l’imprimer et on va recouvrir Grenoble.
Et puis le 5, dans la matinée, pour tenir la journée à la Cour d’appel de Grenoble, Place Firmin Gautier, que les Ecopla ne se sentent pas seul dans leur salle de tribunal.
Mais accompagnés par les voix qui portent, dehors.
Les contacts :
à Grenoble et dans les environs : Patrick Bernard - patrick.bernard@cgtisere.org
à Fakir : Sylvain Laporte - sylvain@fakirpresse.info
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vendredi 30 septembre 2016
jeudi 29 septembre 2016
Décès Shimon Pérès : "L’homme des rendez-vous manqués avec la paix et la solution à deux Etats"
Décès Shimon Pérès : "L’homme des rendez-vous manqués avec la paix et la solution à deux Etats"
Shimon Pérès, ancien président de la République d’Israël, ancien
ministre de la Défense et plusieurs fois premier ministre, est décédé ce
28 septembre à l’âge 93 ans.
Ancien co-récipiendaire du prix Nobel de la Paix (1994) pour les accords d’Oslo, Shimon Pérès aura néanmoins, après l’assassinat d’Yitzhak Rabin en 1995, accompagné leur lente agonie. Malgré les lourdes concessions palestiniennes, ces accords n’ont jamais été respectés par la partie israélienne et auront ouvert la voie à la prise du pouvoir des colons extrémistes sous les mandats de Benyamin Netanyahu.
En 2009, alors président de la République, Shimon Pérès approuvait sans état d’âme les bombardements israéliens sur Gaza (opération « Plomb durci »); en 2014, après avoir quitté ses fonctions, il en appelait au contraire à mettre un terme à l’ « opération Bordure protectrice » : Shimon Pérès aura entretenu les ambiguïtés comme l'illustre la fin du parcours politique qui fut marquée par son départ du Parti Travailliste et son ralliement à Ariel Sharon et à son parti, Kadima (droite dite centriste), dont il devint l'une des figures de proue. C’est que Shimon Pérès sans avoir jamais fait de carrière militaire fut l’un des principaux artisans de la puissance militaire israélienne, et en particulier — avec l’appui de la France et des Etats-Unis — de sa capacité nucléaire puissance nucléaire qu’il tenait pour principal moyen de garantir la pérennité de l’Etat d’Israël.
Au fond, Shimon Pérès aura été l’homme des rendez-vous manqués avec la paix et la solution à deux Etats dans le respect des conventions et résolutions de l’ONU.
Ancien co-récipiendaire du prix Nobel de la Paix (1994) pour les accords d’Oslo, Shimon Pérès aura néanmoins, après l’assassinat d’Yitzhak Rabin en 1995, accompagné leur lente agonie. Malgré les lourdes concessions palestiniennes, ces accords n’ont jamais été respectés par la partie israélienne et auront ouvert la voie à la prise du pouvoir des colons extrémistes sous les mandats de Benyamin Netanyahu.
En 2009, alors président de la République, Shimon Pérès approuvait sans état d’âme les bombardements israéliens sur Gaza (opération « Plomb durci »); en 2014, après avoir quitté ses fonctions, il en appelait au contraire à mettre un terme à l’ « opération Bordure protectrice » : Shimon Pérès aura entretenu les ambiguïtés comme l'illustre la fin du parcours politique qui fut marquée par son départ du Parti Travailliste et son ralliement à Ariel Sharon et à son parti, Kadima (droite dite centriste), dont il devint l'une des figures de proue. C’est que Shimon Pérès sans avoir jamais fait de carrière militaire fut l’un des principaux artisans de la puissance militaire israélienne, et en particulier — avec l’appui de la France et des Etats-Unis — de sa capacité nucléaire puissance nucléaire qu’il tenait pour principal moyen de garantir la pérennité de l’Etat d’Israël.
Au fond, Shimon Pérès aura été l’homme des rendez-vous manqués avec la paix et la solution à deux Etats dans le respect des conventions et résolutions de l’ONU.
mercredi 28 septembre 2016
Appel : zéro fermeture de bureau de poste
Nous sommes usagers, syndicalistes, élus locaux, réunis à la Fête de l’humanité, ce jour du 10 septembre 2016, nous lançons un appel à toutes nos concitoyennes et concitoyens pour défendre et développer le service public de la Poste. Pour participer au débat et signer la pétition installer La Cerise sur votre smartphone : http://bit.ly/2cNd0tr
L’objectif principal du contrat de présence postale territoriale pour les 3 ans à venir, en cours de discussion entre la poste, le gouvernement et l’Association des Maires de France, au nom de « l’adaptation du réseau aux contraintes économiques », est la fermeture de très nombreux bureaux de poste, en continuant les fermetures dans le monde rural et en les accélérant dans les villes. Il s’agit de passer d’un réseau où les bureaux de poste étaient largement majoritaires encore en 2014 (54 % aujourd’hui) à un réseau largement dominés par les « partenariats » où les bureaux de poste seront en forte régression. Évidement La poste annonce que le nombre de points de contact (17 000) restera inchangé puisque les bureaux de poste seront transformés en agences postales communales ou en relais commerçants. Pour imposer cette régression, La Poste veut lever l’obstacle de l’opposition des élus, de l’action des usagers et des syndicalistes dans les territoires. Il est donc créé 3 sortes de points de contacts différents : ceux qui relèvent du fonds de péréquation gérés par les CDPPT où il y a encore besoin de l’accord du maire et du conseil municipal, ceux qui ne relèvent pas du fonds de péréquation dans les communes où il y a un seul bureau postal, il y aura toujours un diagnostic partagé et un accord préalable du maire mais pas de la CDPPT ni du conseil municipal, et tous les autres où il n’y aura plus de diagnostic partagé ni d’accord préalable du maire et du conseil municipal pour fermer le bureau de poste.
Lire la suite et signer la pétition
L’objectif principal du contrat de présence postale territoriale pour les 3 ans à venir, en cours de discussion entre la poste, le gouvernement et l’Association des Maires de France, au nom de « l’adaptation du réseau aux contraintes économiques », est la fermeture de très nombreux bureaux de poste, en continuant les fermetures dans le monde rural et en les accélérant dans les villes. Il s’agit de passer d’un réseau où les bureaux de poste étaient largement majoritaires encore en 2014 (54 % aujourd’hui) à un réseau largement dominés par les « partenariats » où les bureaux de poste seront en forte régression. Évidement La poste annonce que le nombre de points de contact (17 000) restera inchangé puisque les bureaux de poste seront transformés en agences postales communales ou en relais commerçants. Pour imposer cette régression, La Poste veut lever l’obstacle de l’opposition des élus, de l’action des usagers et des syndicalistes dans les territoires. Il est donc créé 3 sortes de points de contacts différents : ceux qui relèvent du fonds de péréquation gérés par les CDPPT où il y a encore besoin de l’accord du maire et du conseil municipal, ceux qui ne relèvent pas du fonds de péréquation dans les communes où il y a un seul bureau postal, il y aura toujours un diagnostic partagé et un accord préalable du maire mais pas de la CDPPT ni du conseil municipal, et tous les autres où il n’y aura plus de diagnostic partagé ni d’accord préalable du maire et du conseil municipal pour fermer le bureau de poste.
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mercredi 21 septembre 2016
Monsieur le Président de la région Rhône Alpes Auvergne, Monsieur Laurent Wauquiez
Je voudrais vous rappeler que le village du Chambon sur Lignon est le seul à avoir sa plaque de village des justes au mémorial Yad Vashem de Jerusalem. Je dois ma vie à ce village qui a accepté d’accueillir mes parents pourchassés par le nazisme et le pétainisme. Et vous, dont la mère Eliane est maire de ce village vous refusez d’accueillir dans votre immense Région, 1784 réfugiés ! A lui tout seul, le Chambon a accueilli 5000 réfugiés. J ’avoue que je suis à ce point navré que le mot pour qualifier votre attitude est à inventer tant elle est empreinte d’inhumanité, d’égoïsme et de calcul électoral. Si la déchéance de nationalité existait, c’est à vous que je l’appliquerais.
Jacques Livchine
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Jacques Livchine
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mardi 20 septembre 2016
mardi 13 septembre 2016
Macron rappelé à ses défaillances de ministre par les ex-salariés d'Ecopla (suite)
Accompagnés de François Ruffin, les anciens salariés de cette PME iséroise en liquidation, porteurs d'un projet de coopérative rejeté par le tribunal de commerce, n'ont été reçus par Macron qu'après qu'il a quitté Bercy.
Acclamé puis conspué. Lundi, à Paris, les «Macron président», scandés par les jeunes du mouvement En marche ! qui assistaient à un discours de l’ex-ministre de l’Economie ont été, quelques instants plus tard, éclipsés par un autre slogan. «Macron, si tu savais, tes beaux discours, où on se les met !» Un changement de registre dû aux ex-salariés d’Ecopla, société iséroise placée en liquidation judiciaire, qui accusent Emmanuel Macron de les avoir ignorés et avoir laissé pourrir leur situation pendant deux ans. Le ministre ne les avait pas reçus malgré de nombreux courriers; lundi l’ex-ministre n’a pu que s’en excuser. Une victoire purement symbolique.
«En 2012, quand il y a eu les premiers licenciements, on a découvert avec l’expert-comptable du comité d’entreprise que six millions d’euros avaient été retirés de la société», raconte aujourd’hui Christophe Chevalier, ex-salarié et délégué CGT. L’entreprise, qui fabrique depuis 1960 des plats en aluminium, est alors possédée par Jerry Ren, un entrepreneur sino-australien, et compte environ 200 salariés. «Il n’y avait plus assez de trésorerie pour acheter la matière première. En 2014, l’actionnaire a finalement sorti un business plan pour stabiliser l’entreprise mais on savait que c’était bientôt la fin», explique Christophe Chevalier. Avec 27 autres salariés, il décide donc de développer un projet de scop, une société coopérative dont les associés majoritaires sont les salariés, et propose au PDG de racheter l’entreprise. Refus de l’actionnaire qui assure pouvoir sauver l’entreprise. «Ça a duré deux, trois mois… pour l’image. Fin février 2016, on jouait aux cartes dans l’usine.» Les carnets de commandes sont pleins mais sans fonds pour acheter les matières premières, pas de boulot. Fin mars, après seulement trois semaines d’observation par un administrateur judiciaire, la société est finalement liquidée et les 77 salariés restants sont licenciés dans la foulée. Dans les caisses, seulement 27 000 euros.
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Acclamé puis conspué. Lundi, à Paris, les «Macron président», scandés par les jeunes du mouvement En marche ! qui assistaient à un discours de l’ex-ministre de l’Economie ont été, quelques instants plus tard, éclipsés par un autre slogan. «Macron, si tu savais, tes beaux discours, où on se les met !» Un changement de registre dû aux ex-salariés d’Ecopla, société iséroise placée en liquidation judiciaire, qui accusent Emmanuel Macron de les avoir ignorés et avoir laissé pourrir leur situation pendant deux ans. Le ministre ne les avait pas reçus malgré de nombreux courriers; lundi l’ex-ministre n’a pu que s’en excuser. Une victoire purement symbolique.
«En 2012, quand il y a eu les premiers licenciements, on a découvert avec l’expert-comptable du comité d’entreprise que six millions d’euros avaient été retirés de la société», raconte aujourd’hui Christophe Chevalier, ex-salarié et délégué CGT. L’entreprise, qui fabrique depuis 1960 des plats en aluminium, est alors possédée par Jerry Ren, un entrepreneur sino-australien, et compte environ 200 salariés. «Il n’y avait plus assez de trésorerie pour acheter la matière première. En 2014, l’actionnaire a finalement sorti un business plan pour stabiliser l’entreprise mais on savait que c’était bientôt la fin», explique Christophe Chevalier. Avec 27 autres salariés, il décide donc de développer un projet de scop, une société coopérative dont les associés majoritaires sont les salariés, et propose au PDG de racheter l’entreprise. Refus de l’actionnaire qui assure pouvoir sauver l’entreprise. «Ça a duré deux, trois mois… pour l’image. Fin février 2016, on jouait aux cartes dans l’usine.» Les carnets de commandes sont pleins mais sans fonds pour acheter les matières premières, pas de boulot. Fin mars, après seulement trois semaines d’observation par un administrateur judiciaire, la société est finalement liquidée et les 77 salariés restants sont licenciés dans la foulée. Dans les caisses, seulement 27 000 euros.
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A Paris, Macron chahuté par des ex-salariés d’Ecopla
Une rencontre organisée par l’ex-ministre de l’économie Emmanuel Macron avec le collectif « Les Jeunes avec Macron », lundi 12 septembre à Paris, a été perturbée par d’ex-salariés licenciés de l’entreprise iséroise Ecopla. Ils étaient venus lui demander de rendre des comptes après la liquidation de leur usine. Toutes les lettres qu’ils avaient adressées à Emmanuel Macron pour lui demander son soutien étaient restées sans réponse jusqu’au 29 août… veille de sa démission du ministère de l’économie.
lundi 12 septembre 2016
François Ruffin : "Macron, caricature de la démission des élites"
Les salariés de l'entreprise
Ecopla vont manifester ce lundi 12 septembre devant le ministère de l'Economie à Bercy, puis devant le siège du mouvement d'Emmanuel Macron, jour de son inauguration. François Ruffin, réalisateur du film "Merci patron !", les soutient et explique à "Marianne" pourquoi il considère l'ex-ministre comme responsable de la situation de ces ouvriers.
Ce lundi 12 septembre, Emmanuel Macron inaugure le siège parisien de son mouvement En Marche, à la tour Montparnasse. Il aura de la visite : celle des salariés de l'entreprise Ecopla, accompagnés de François Ruffin, réalisateur du film Merci patron !, et de ses amis du journal Fakir. Depuis deux ans les salariés d’Ecopla, petite entreprise qui fabrique des plats en aluminium à Saint-Vincent de Mercuze dans l’Isère, se battent pour sauver leurs emplois et l’activité. Regroupés en Scop, ils ont réussi à obtenir les soutiens des industriels, des banques, des élus. Mais le tribunal de commerce a préféré confier la société au principal concurrent italien d’Ecopla, qui en fait compte récupérer les machines en fermant l’établissement. Le dossier doit encore être examiné par la cour d’appel le 9 octobre. N’ayant reçu aucun soutien du ministère de l’Economie depuis deux ans, ils manifesteront ce lundi matin à Bercy, puis se rendront au siège de « En Marche », en criant : « Puisqu’Emmanuel Macron n’est pas venu à nous, nous irons à lui ! » François Ruffin s'en explique pour Marianne.
Marianne : Qu’est-ce qui vous pousse à soutenir la cause des salariés d’Ecopla ?
François Ruffin : Je connaissais l’histoire de cette entreprise en dépôt de bilan, promise à la casse par le tribunal de commerce, dont les salariés se sont regroupé en Scop et ont élaboré un projet de reprise viable. En revenant de vacances, je suis passé par Grenoble et j'ai fait un détour par cette entreprise. C’est une chose de connaître un dossier et une autre que de rencontrer les personnes, de leur parler et de voir leur désespoir devant des décisions absurdes. Il reste un mois pour renverser le courant afin de sauver Ecopla et 30 emplois tout de suite, 50 à terme.
Je sais qu’on a l’air de ramasser les miettes de l’industrie, lorsqu’on annonce la fermeture d’un site Alstom à Belfort. Mais c’est un combat qui vaut le coup. J’ai dit aux salariés : si votre histoire demeure dans le seul périmètre de Saint-Vincent de Mercuze, vous n’avez aucune chance de vous faire entendre. J’assume d’être à la fois un journaliste et un activiste. Défendre des causes comme celle de la famille Klur contre Bernard Arnault (thème de Merci Patron !, ndlr), une salariée licenciée d’une entreprise de nettoyage sous-traitante de la SNCF ou Ecopla, cela veut dire qu’il faut mettre les mains dans le cambouis pour démontrer la possibilité du changement social. Ecopla, c’est l’incarnation jusqu’à la caricature du mépris affiché par les élites françaises vis-à-vis de l’industrie, de leur démission face à la mondialisation. Cela fait trente ans que les dirigeants de ce pays ont décidé que l’industrie n’avait plus d’intérêt, misant exclusivement sur les services, à commencer par Emmanuel Macron.
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Ce lundi 12 septembre, Emmanuel Macron inaugure le siège parisien de son mouvement En Marche, à la tour Montparnasse. Il aura de la visite : celle des salariés de l'entreprise Ecopla, accompagnés de François Ruffin, réalisateur du film Merci patron !, et de ses amis du journal Fakir. Depuis deux ans les salariés d’Ecopla, petite entreprise qui fabrique des plats en aluminium à Saint-Vincent de Mercuze dans l’Isère, se battent pour sauver leurs emplois et l’activité. Regroupés en Scop, ils ont réussi à obtenir les soutiens des industriels, des banques, des élus. Mais le tribunal de commerce a préféré confier la société au principal concurrent italien d’Ecopla, qui en fait compte récupérer les machines en fermant l’établissement. Le dossier doit encore être examiné par la cour d’appel le 9 octobre. N’ayant reçu aucun soutien du ministère de l’Economie depuis deux ans, ils manifesteront ce lundi matin à Bercy, puis se rendront au siège de « En Marche », en criant : « Puisqu’Emmanuel Macron n’est pas venu à nous, nous irons à lui ! » François Ruffin s'en explique pour Marianne.
Marianne : Qu’est-ce qui vous pousse à soutenir la cause des salariés d’Ecopla ?
François Ruffin : Je connaissais l’histoire de cette entreprise en dépôt de bilan, promise à la casse par le tribunal de commerce, dont les salariés se sont regroupé en Scop et ont élaboré un projet de reprise viable. En revenant de vacances, je suis passé par Grenoble et j'ai fait un détour par cette entreprise. C’est une chose de connaître un dossier et une autre que de rencontrer les personnes, de leur parler et de voir leur désespoir devant des décisions absurdes. Il reste un mois pour renverser le courant afin de sauver Ecopla et 30 emplois tout de suite, 50 à terme.
Je sais qu’on a l’air de ramasser les miettes de l’industrie, lorsqu’on annonce la fermeture d’un site Alstom à Belfort. Mais c’est un combat qui vaut le coup. J’ai dit aux salariés : si votre histoire demeure dans le seul périmètre de Saint-Vincent de Mercuze, vous n’avez aucune chance de vous faire entendre. J’assume d’être à la fois un journaliste et un activiste. Défendre des causes comme celle de la famille Klur contre Bernard Arnault (thème de Merci Patron !, ndlr), une salariée licenciée d’une entreprise de nettoyage sous-traitante de la SNCF ou Ecopla, cela veut dire qu’il faut mettre les mains dans le cambouis pour démontrer la possibilité du changement social. Ecopla, c’est l’incarnation jusqu’à la caricature du mépris affiché par les élites françaises vis-à-vis de l’industrie, de leur démission face à la mondialisation. Cela fait trente ans que les dirigeants de ce pays ont décidé que l’industrie n’avait plus d’intérêt, misant exclusivement sur les services, à commencer par Emmanuel Macron.
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80° ANNIVERSAIRE DU FRONT POPULAIRE
80°
ANNIVERSAIRE DU FRONT POPULAIRE
1936/2016
VENDREDI 16 SEPTEMBRE
A SAINT MARTIN D
HERES
MAISON
DE QUARTIER ROMAIN ROLLAND
18H Exposition : Mouvements sociaux locaux
20H CONFERENCE de FREDERICK
GENEVEE
Président du Musée d’Histoire Vivante de Montreuil
« LE FRONT POPULAIRE,
HIER ET AUJOURD’HUI »
21H/21H30
Aspects locaux (luttes sociales, grèves et activité du Conseil Municipal)
INITIATIVE
DE SMH-HISTOIRE
dimanche 11 septembre 2016
En Haute-Savoie, les salariés de Rectiphase interpellent Hollande pour sauver 96 emplois
En
grève depuis huit jours, les salariés de Rectiphase, filiale du
florissant groupe Schneider-Electric, dénoncent la fermeture programmée
de leur usine de production de condensateurs située près d’Annecy.
Implantée depuis 65 ans à Pringy, l’usine Rectiphase produit des condensateurs de basse et moyenne puissance, matériel qui permet aux industriels clients, comme EDF, de réduire leur consommation d’énergie. « Le site était florissant jusqu’à la fin des années 2000, nous dégagions un taux de profit énorme, raconte Denis Bondon. A l’époque on fonctionnait de manière autonome, avec un service commercial et la recherche et développement sur place. Mais à partir de 2012, Schneider Electric a restructuré et revu le modèle économique. Rectiphase est devenu une simple usine de production, le commercial et la recherche ont été transférés vers le groupe, qui pilotait tout. Cela nous a éloigné des clients et en plus le groupe a décidé de faire des produits haut de gamme qui n’ont pas marché. Ces choix stratégiques nous ont plombés ; Les salariés dénonçaient ces choix depuis 2012 mais comme d’habitude ils n’ont pas été écoutés ». Le projet du groupe est aujourd’hui de transférer l’activité basse tension vers un autre site Schneider-Electric situé près de Chambéry, et de mettre fin à l’activité moyenne tension, ce qui obligerait EDF à recourir à la concurrence. Le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) prévoit une première réduction d’effectifs de 52 postes en avril prochain, puis la fermeture définitive fin 2017.
Pour les syndicats, cet arrêt de production est une aberration puisque « le marché de la compensation est en pleine croissance à moyen terme, avec des perspectives de doublement de la consommation électrique à l’horizon 2050 », écrivent-ils dans le courrier à François Hollande. Selon eux, Schneider Electric, « seul responsable du déclin de l’entreprise par ses choix stratégiques, doit investir massivement dans de nouvelles offres pour retrouver la pérennité du site ». Le groupe a réalisé quelque 26,6 milliards d’euros de chiffre d’affaire mondial en 2015, et dégagé un bénéfice de 1,5 milliard d’euros.
La perspective des licenciements ne passe pas. Les 96 se verraient proposer des reclassements dans d’autres sites du groupe, mais vu l’éloignement géographique, cela impliquerait de tout quitter. « Il y aurait 19 postes de reclassement à Chambéry mais c’est à une heure de voiture, pour un travail en horaires décalés, souligne Denis Bondon. La moitié des effectifs a plus de 50 ans, très peu choisiront le reclassement ». En cas de licenciement, la direction propose une prime supralégale dérisoire aux yeux des salariés, autour de 8.000 euros en moyenne. « C’est ridicule par rapport aux autres plans sociaux pour un groupe de cette taille, nous réclamons 40.000 euros par personne pour le préjudice de la perte d’emploi », appuie le syndicaliste.
samedi 10 septembre 2016
Fraternité et rassemblement au menu de rentrée du PCF
Le
conseil national du Parti communiste s’est réuni jeudi, à quelques
heures de la Fête de l’Humanité. Au cœur des échanges, l’épineuse
question de 2017.
A
la veille de la Fête de l’Humanité, la direction du PCF s’est
retrouvée, place du Colonel Fabien à Paris, pour une réunion de son
Conseil national. Décidés, face à l’horreur des crimes de masse de
l’été, à faire vivre la fraternité pendant trois jours, ses membres se
sont penchés, avant de gagner le site de la Fête pour son inauguration,
sur la rentrée politique marquée tant par le débat aux relents
identitaires qu’une partie des responsables politiques de droite comme
de gauche tentent d’imposer, que par la rentrée sociale et les échéances
de 2017.
« Rien ne serait plus dramatique que de laisser la droite, l’extrême droite et le gouvernement actuel nous dicter les termes du débat national », a, à ce propos, jugé la présidente du Conseil national, Isabelle De Almeida, estimant que le contexte contribue certes à « libérer les discours et les actes racistes », mais que les communistes ne sont « pas seuls » à « porter des pistes pour comprendre , permettre le débat pluraliste et proposer des réponses qui portent sur l'ensemble des causes qui conduisent à de tels actes de terreur », ni à «porter un discours d'accueil et de solidarité avec les réfugiés ».
D’ailleurs, alors que les candidatures se sont multipliées à gauche pendant l’été, c’est à nouveau au rassemblement à gauche en vue de 2017, qu’a appelé le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent. « Le discours de rassemblement n’est pas un artifice conjoncturel pour résoudre un problème électoral. Si les forces progressistes restent divisées nous allons vers une situation très grave », a-t-il martelé, incitant à ne pas sous-estimer les conséquences d’un deuxième tour droite-FN mais aussi d’une Assemblée nationale qui ressemblerait au conseil régional de Paca.
Si différentes voix se font entendre au sein du PCF quant à l’issue de cette démarche – certains appelant à soutenir Jean-Luc Mélenchon, d’autres à désigner un candidat communiste, d’autres encore à accorder la primauté au message de rassemblement-, son conseil national devrait à nouveau se réunir le dernier week-end de septembre pour préparer la conférence nationale du 5 novembre prochain. Celle-ci « sera un moment d'échange, d'évaluation de notre démarche et de la situation politique, sur la campagne des législatives, de la désignation des candidat-es (pour cette échéance, NDLR), de débat sur les scénarios envisageables et de prise de décision concernant la candidature » pour la présidentielle, a précisé Isabelle De Almeida.
En attendant les militants communistes sont invités à investir les allées de la Fête de l’Humanité munis du questionnaire « Que demande le Peuple ? » dont la vocation est, non seulement de multiplier les interventions citoyennes, mais aussi de contribuer à la rédaction d’un « pacte d’engagement commun » qui pourrait unir à gauche autour d’objectif de progrès. Cette « grande consultation » se poursuivra finalement jusque mi-octobre avant qu’une restitution de ses résultats ne soit organisée, a-t-on annoncé hier.
« Rien ne serait plus dramatique que de laisser la droite, l’extrême droite et le gouvernement actuel nous dicter les termes du débat national », a, à ce propos, jugé la présidente du Conseil national, Isabelle De Almeida, estimant que le contexte contribue certes à « libérer les discours et les actes racistes », mais que les communistes ne sont « pas seuls » à « porter des pistes pour comprendre , permettre le débat pluraliste et proposer des réponses qui portent sur l'ensemble des causes qui conduisent à de tels actes de terreur », ni à «porter un discours d'accueil et de solidarité avec les réfugiés ».
D’ailleurs, alors que les candidatures se sont multipliées à gauche pendant l’été, c’est à nouveau au rassemblement à gauche en vue de 2017, qu’a appelé le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent. « Le discours de rassemblement n’est pas un artifice conjoncturel pour résoudre un problème électoral. Si les forces progressistes restent divisées nous allons vers une situation très grave », a-t-il martelé, incitant à ne pas sous-estimer les conséquences d’un deuxième tour droite-FN mais aussi d’une Assemblée nationale qui ressemblerait au conseil régional de Paca.
Si différentes voix se font entendre au sein du PCF quant à l’issue de cette démarche – certains appelant à soutenir Jean-Luc Mélenchon, d’autres à désigner un candidat communiste, d’autres encore à accorder la primauté au message de rassemblement-, son conseil national devrait à nouveau se réunir le dernier week-end de septembre pour préparer la conférence nationale du 5 novembre prochain. Celle-ci « sera un moment d'échange, d'évaluation de notre démarche et de la situation politique, sur la campagne des législatives, de la désignation des candidat-es (pour cette échéance, NDLR), de débat sur les scénarios envisageables et de prise de décision concernant la candidature » pour la présidentielle, a précisé Isabelle De Almeida.
En attendant les militants communistes sont invités à investir les allées de la Fête de l’Humanité munis du questionnaire « Que demande le Peuple ? » dont la vocation est, non seulement de multiplier les interventions citoyennes, mais aussi de contribuer à la rédaction d’un « pacte d’engagement commun » qui pourrait unir à gauche autour d’objectif de progrès. Cette « grande consultation » se poursuivra finalement jusque mi-octobre avant qu’une restitution de ses résultats ne soit organisée, a-t-on annoncé hier.
vendredi 9 septembre 2016
Programe du Wenk end pour les ECOPLA
Événements clés du programme de ce week end un peu rallongé:
Discussion avec le blog média part dès l'arrivée sur Paris cet après-midi
Des T shirt ecopla scop seront mis en vente tout le week end pour nous aider à financer notre combat.
Samedi 10 septembre à 11h présence sur le stand de Fakir à la Fête de
l’Huma (place Bobby Sands) dans le but d'informer, échanger et motiver à
mettre fin à l'oligarchie de la finance 😅
Dimanche 11 septembre à 11h présence à la tribune du PC Rhône Alpes qui nous soutient depuis le début de notre mise en alerte sur la dégradation de la situation d'Ecopla.
Nous parlerons entre autres de notre projet, notre situation ainsi que la lutte du collectif
Le lundi 12 septembre à 9 h, nous nous rendrons directement au ministère de l’Economie pour rencontrer Messieurs Sapin et Sirugue pour leur donner une chance de faire mieux que leur prédécesseur! Et comme nous sommes sympathiques, nous servirons le petit déjeuner dans nos barquettes aluminium.
Ensuite pour finir, à 14 h, rdv pris au siège de En marche ! dans la tour Montparnasse : Notre porte lui était grande ouverte depuis plus de deux ans mais nous ne l'avons pas vu! Alors nous venons à Macron!
Nous n'abandonnerons jamais!
NOTRE AMI C'EST L'EMPLOI
ECOPLA SCOP VIVRA
Dimanche 11 septembre à 11h présence à la tribune du PC Rhône Alpes qui nous soutient depuis le début de notre mise en alerte sur la dégradation de la situation d'Ecopla.
Nous parlerons entre autres de notre projet, notre situation ainsi que la lutte du collectif
Le lundi 12 septembre à 9 h, nous nous rendrons directement au ministère de l’Economie pour rencontrer Messieurs Sapin et Sirugue pour leur donner une chance de faire mieux que leur prédécesseur! Et comme nous sommes sympathiques, nous servirons le petit déjeuner dans nos barquettes aluminium.
Ensuite pour finir, à 14 h, rdv pris au siège de En marche ! dans la tour Montparnasse : Notre porte lui était grande ouverte depuis plus de deux ans mais nous ne l'avons pas vu! Alors nous venons à Macron!
Nous n'abandonnerons jamais!
NOTRE AMI C'EST L'EMPLOI
ECOPLA SCOP VIVRA
Alstom : « L’État doit prendre toutes ses responsabilités, y compris en nationalisant »
Après
de longues années de recul et d'affaiblissement de cette grande
entreprise nationale, la fermeture annoncée de l’établissement d’Alstom
Belfort est un désastre pour les 500 salariés. Un désastre pour un
territoire qui voit disparaître tout un pan de son histoire ouvrière et
industrielle. Elle est symptomatique de l’état catastrophique de
l’industrie de notre pays et d’une stratégie de niche qu’a incarné la
loi Macron et qui sacrifie la production au bénéfice des services. Notre
pays est en train de laisser détruire son savoir faire et sa culture
industrielle, et les dégâts peuvent devenir irréversibles.
Sans
industrie, la France ne pourra répondre aux besoins humains et au défi
des transitions écologiques, urbaines, démographiques et numériques.
Comment répondre aux besoins de mobilité, d’aménagement du territoire et
de réduction des gaz à effet de serre, sans industrie et production
ferroviaires, sans une coopération renforcée répondant aux objectifs de
services publics, entre une SNCF libérée des contraintes d’une
concurrence stérile et Alstom ?
Notre
pays a besoin d’une stratégie nationale de développement basée sur des
filières stratégiques, un continuum entre service et industrie, comme de
porter en Europe les principes de coopération entre sociétés de
transports ferroviaires et industries. C’est pourquoi l’État doit
prendre toutes ses responsabilités en empêchant la fermeture du site
d’Alstom, y compris en nationalisant Alstom en tant que groupe
stratégique pour l’avenir de notre pays.
Le Parti communiste français sera de toutes les initiatives pour empêcher cette nouvelle saignée industrielle.
Fermeture de FESSENHEIM : une fermeture incohérente !
EDF,
sur injonction du gouvernement, a décidé de lancer une demande
d’abrogation de l’autorisation d’exploiter le site de Fessenheim au
prétexte qu'elle est selon les mots de F. Hollande "la plus vielle
centrale du parc". Cette décision, prise en fin de quinquennat en vertu
d'un accord passé en 2012 entre le PS et EELV, n' a aujourd'hui aucune
cohérence, ni industrielle, ni écologique, ni de sûreté.
Cette
centrale a bénéficié récemment d’importants investissements de
plusieurs centaines de millions d’euros pour améliorer sa sûreté
conformément aux exigences de l'ASN. Elle est très largement amortie et
fournit une électricité à faible prix de revient. L'Agence de Sûreté
Nucléaire (ASN), à laquelle le gouvernement devrait d'aiileurs accorder
plus d'attention et de moyens, tout comme à l’IRSN, a confirmé qu’il n’y
a aucune raison, du point de vue de la sûreté, de fermer Fessenheim.
Sur
le plan environnemental, cet arrêt posera plus de problèmes qu'il n'en
résoudra. Avec les nouvelles obligations de la COP 21, l'Europe doit
réduire ses émissions de gaz à effet de serre de l'ordre de 70 % d'ici
2040, soit une réduction 50% pour la France. Ce qui implique une forte
augmentation (potentiellement un doublement) de la production
d'électricité dé-carbonée. En l'absence d'ambitions industrielles
énergétiques nouvelles, couplant énergies renouvelables et nucléaire,
il sera impossible d'atteindre cet objectif dans les délais souhaités.
Sur
le plan économique, la fermeture de Fessenheim conduira à de lourdes
pertes d'exploitation pour EDF, alors que l'entreprise est déjà
fragilisée par des choix incohérents et aventureux du gouvernement (
conditions d'absorption d'Areva, engagement dans le projet EPR d'Hinkley
Point en Grande-Bretagne ...) Alors qu'un rapport remis à l'Assemblée
nationale par les députés Goua (PS) et Mariton (LR) estime l'indemnité
pour fermeture anticipée à 4 miiliards d'euros dont 2 milliards pour le
groupe EDF, le gouvernement (l’Etat est actionnaire d’EDF à 84%) a fixé
l’indemnité à 400 M€, c'est-à-dire un montant définitif qui couvre à
peine le préjudice causé par la seule première année de fonctionnement !
Sur
le plan social, plusieurs milliers de salariés vont être impactés,
emplois directs et emplois induits dans le tissu économique des
alentours de la centrale.
Devant
tant d'incohérences, les salariés peuvent compter sur le PCF pour
défendre, avec eux, l’outil industriel énergétique du service public.
jeudi 8 septembre 2016
Fête de l'Huma: le PCF va tenter d'atténuer les divisions de la gauche
Militants,
politiques et syndicats réunis à La Fête de l'Humanité à partir de
vendredi: le Parti communiste va tenter de faire taire les divisions de
la gauche, en tablant sur les convergences capitalisées pendant le
mouvement contre la loi travail.
Les responsables de sept syndicats (CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, UNL, Fidl) participeront samedi après-midi à un débat sur la rentrée sociale, avec en ligne de mire la mobilisation le 15 septembre contre la loi El-Khomri qui a été promulguée le 8 août.
Parmi eux, Jean-Claude Mailly sera le premier secrétaire général de Force ouvrière à se rendre à la Fête de l'Humanité, un fait inédit qui a attiré la moquerie du premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, pour qui les prédécesseurs de M. Mailly "doivent se retourner dans leur tombe".
Mais au delà de ce front syndical uni, le Parti communiste voudrait transformer l'essai du mouvement social qui a rythmé le premier semestre 2016.
"Les Français attendent une prolongation politique au mouvement contre la loi travail, sinon c'est la désespérance politique", analyse le porte-parole du PCF, Olivier Dartigolles, pour qui "il n'est pas trop tard pour que les forces progressistes convergent dans la perspectives de 2017".
Vendredi après-midi, nombre de candidats déclarés à la présidentielle, comme Benoît Hamon (PS), Marie-Noëlle Lienemann (PS) ou Cécile Duflot (EELV) participeront à une table-ronde de parlementaires de gauche (PS, EELV et FG) ayant oeuvré contre ce texte de loi finalement passé par le biais de l'article 49-3, sans vote à l'Assemblée.
Mais il sera plus largement question de 2017 dans les allées et sur les stands pendant ces trois jours traditionnels de débats et de concerts organisés par le quotidien communiste L'Humanité. Yannick Jadot (EELV), Karima Delli (EELV), Régis Debray, Yanis Varoufakis ou Clémentine Autain (Ensemble) sont également annoncés.
Samedi, Jean-Luc élenchon viendra passer la journée et rencontrera notamment l'ancienne responsable communiste Marie-George Buffet qui soutient sa candidature à la présidentielle contre l'avis du secrétaire national du parti, Pierre Laurent.
L'ancien ministre de l'Economie Arnaud Montebourg passera également une tête à La Courneuve, selon un de ses proches.
- 500.000 personnes attendues -
Le même jour, M. Laurent doit proposer "une méthode et un calendrier" à l'ensemble de la gauche opposée à la politique menée pendant le quinquennat, assure M. Dartigolles. Il s'agira d'"une proposition permettant dans les toutes prochaines semaines de créer des convergences", détaille-t-il.
"Les deux terrains - social et politique - se nourrissent", poursuit le porte-parole, soucieux de "discuter de la question des candidatures dans un autre climat". Il promet qu'"il ne s'agit pas de demander aux candidats déclarés de se désister mais de les amener à reconsidérer un processus collectif".
Pour cela, M. Laurent s'appuiera sur le dépouillement d'environ 30.000 des 500.000 questionnaires "Que demande le peuple?" que les militants ont commencé à distribuer avant l'été. La restitution complète de cette consultation, lancée pour "faire émerger les exigences populaires pour le débat de 2017", a été reportée de plusieurs semaines afin de continuer à engranger des réponses.
Comment cette initiative du PCF sera-t-elle reçue ? Depuis qu'il s'était prononcé en janvier pour une primaire de la gauche et des écologistes, le patron des communistes campe sur l'idée d'une seule candidature à gauche. Mais il semble avoir été peu entendu: le PS organise sa primaire, à laquelle déjà quatre personnes se sont officiellement déclarées et Europe Ecologie-Les Verts la sienne, avec autant de candidats.
Sans compter Arnaud Montebourg et surtout Jean-Luc Mélenchon qu'un sondage Ifop paru dans le Journal du dimanche place à 41% d'intention de vote chez les sympathisants de gauche. Contrairement à 2012, ce dernier a décidé de partir cette fois sans le PCF, en créant son propre mouvement, La France insoumise.
Les organisateurs attendent autour de 500.000 participants sur les trois jours.
AFP
Les responsables de sept syndicats (CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, UNL, Fidl) participeront samedi après-midi à un débat sur la rentrée sociale, avec en ligne de mire la mobilisation le 15 septembre contre la loi El-Khomri qui a été promulguée le 8 août.
Parmi eux, Jean-Claude Mailly sera le premier secrétaire général de Force ouvrière à se rendre à la Fête de l'Humanité, un fait inédit qui a attiré la moquerie du premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, pour qui les prédécesseurs de M. Mailly "doivent se retourner dans leur tombe".
Mais au delà de ce front syndical uni, le Parti communiste voudrait transformer l'essai du mouvement social qui a rythmé le premier semestre 2016.
"Les Français attendent une prolongation politique au mouvement contre la loi travail, sinon c'est la désespérance politique", analyse le porte-parole du PCF, Olivier Dartigolles, pour qui "il n'est pas trop tard pour que les forces progressistes convergent dans la perspectives de 2017".
Vendredi après-midi, nombre de candidats déclarés à la présidentielle, comme Benoît Hamon (PS), Marie-Noëlle Lienemann (PS) ou Cécile Duflot (EELV) participeront à une table-ronde de parlementaires de gauche (PS, EELV et FG) ayant oeuvré contre ce texte de loi finalement passé par le biais de l'article 49-3, sans vote à l'Assemblée.
Mais il sera plus largement question de 2017 dans les allées et sur les stands pendant ces trois jours traditionnels de débats et de concerts organisés par le quotidien communiste L'Humanité. Yannick Jadot (EELV), Karima Delli (EELV), Régis Debray, Yanis Varoufakis ou Clémentine Autain (Ensemble) sont également annoncés.
Samedi, Jean-Luc élenchon viendra passer la journée et rencontrera notamment l'ancienne responsable communiste Marie-George Buffet qui soutient sa candidature à la présidentielle contre l'avis du secrétaire national du parti, Pierre Laurent.
L'ancien ministre de l'Economie Arnaud Montebourg passera également une tête à La Courneuve, selon un de ses proches.
- 500.000 personnes attendues -
Le même jour, M. Laurent doit proposer "une méthode et un calendrier" à l'ensemble de la gauche opposée à la politique menée pendant le quinquennat, assure M. Dartigolles. Il s'agira d'"une proposition permettant dans les toutes prochaines semaines de créer des convergences", détaille-t-il.
"Les deux terrains - social et politique - se nourrissent", poursuit le porte-parole, soucieux de "discuter de la question des candidatures dans un autre climat". Il promet qu'"il ne s'agit pas de demander aux candidats déclarés de se désister mais de les amener à reconsidérer un processus collectif".
Pour cela, M. Laurent s'appuiera sur le dépouillement d'environ 30.000 des 500.000 questionnaires "Que demande le peuple?" que les militants ont commencé à distribuer avant l'été. La restitution complète de cette consultation, lancée pour "faire émerger les exigences populaires pour le débat de 2017", a été reportée de plusieurs semaines afin de continuer à engranger des réponses.
Comment cette initiative du PCF sera-t-elle reçue ? Depuis qu'il s'était prononcé en janvier pour une primaire de la gauche et des écologistes, le patron des communistes campe sur l'idée d'une seule candidature à gauche. Mais il semble avoir été peu entendu: le PS organise sa primaire, à laquelle déjà quatre personnes se sont officiellement déclarées et Europe Ecologie-Les Verts la sienne, avec autant de candidats.
Sans compter Arnaud Montebourg et surtout Jean-Luc Mélenchon qu'un sondage Ifop paru dans le Journal du dimanche place à 41% d'intention de vote chez les sympathisants de gauche. Contrairement à 2012, ce dernier a décidé de partir cette fois sans le PCF, en créant son propre mouvement, La France insoumise.
Les organisateurs attendent autour de 500.000 participants sur les trois jours.
mercredi 7 septembre 2016
2017 : «Le PCF a les moyens d'avoir un candidat», prévient Pierre Laurent
Le patron du
PCF ne privilégie pas pour autant une candidature interne et mise sur la
fête de l'Humanité pour tenter une dernière fois de rassembler les
forces situées à la gauche de la majorité.
Comme
chaque année désormais, la fête de l'Humanité qui s'ouvre ce vendredi
au parc de la Courneuve (Seine-Saint-Denis) sera l'occasion de voir
réunis les chefs de file de la gauche critique, en rupture de ban avec
les orientations du gouvernement. Mais ce rassemblement prend une
tournure particulière à l'approche de l'élection présidentielle et alors
que les déclarations de candidatures se multiplient à gauche. Le PCF,
qui semble la dernière formation politique d'ampleur à miser sur une
primaire de la gauche radicale, entend faire feu de tout bois pour
convaincre ses partenaires potentiels de se plier au jeu. S'il n'est
finalement pas entendu, le PCF aussi «a les moyens» de présenter son
candidat prévient ce mercredi Pierre Laurent sur France Info.
«Je vais proposer une nouvelle méthode à ces candidats qui vont tous
venir à la fête de l'Humanité: que chacun acte les points qui nous sont
communs», explique-t-il.
Le premier de ces points communs reste le mouvement social d'opposition à la Loi travail qui a marqué l'année 2016. Les responsables de sept organisations syndicales viendront participer aux débats le samedi, et Pierre Laurent espère renouer avec la dynamique observée dans la rue. Une table ronde doit également réunir Benoît Hamon, Cécile Duflot et Marie Noëlle-Lienemann et d'autres responsables du Front de gauche qui ont travaillé sur le sujet. «Ça montre bien que la mobilisation qui a eu lieu a changé le paysage syndical et politique (…) Et l'appel que je formulerai à la fête de l'Humanité continuera d'aller dans ce sens-là (celui d'une candidature unitaire, ndlr). C'est pour ça que j'ai invité tous ces candidats, qui d'ailleurs ont décidé de venir. Ils veulent dialoguer avec ce public qui n'attend que ça», veut croire Pierre Laurent. «Si ces forces vont unies à la bataille, elles sont quasiment assurées dans cette situation d'être en tête de la gauche et elles peuvent rouvrir l'espoir».
Et si la division devait finalement l'emporter, les communistes prendront quand même leur part dans l'affrontement. «Le Parti communiste a vocation à avoir un candidat et d'ailleurs, il a les moyens de la faire. (…) Le scénario que je privilégie, ce n'est pas une candidature communiste, il est celui de faire avancer une candidature commune», prévient le secrétaire national du PCF. Un ultimatum qui pourrait se concrétiser au mois de novembre, alors que EELV et le PS organisent leurs propres primaires, une fois les recours épuisés. Mais dans son parti, certains n'ont pas attendu et une trentaine d'élus ont déjà apporté leurs parrainages à Jean-Luc Mélenchon en vue de 2017. «Il y a un calendrier des décisions communistes et ces élus doivent en tenir compte. Moi je ne leur tiens pas la main», tance Pierre Laurent, agacé.
Le premier de ces points communs reste le mouvement social d'opposition à la Loi travail qui a marqué l'année 2016. Les responsables de sept organisations syndicales viendront participer aux débats le samedi, et Pierre Laurent espère renouer avec la dynamique observée dans la rue. Une table ronde doit également réunir Benoît Hamon, Cécile Duflot et Marie Noëlle-Lienemann et d'autres responsables du Front de gauche qui ont travaillé sur le sujet. «Ça montre bien que la mobilisation qui a eu lieu a changé le paysage syndical et politique (…) Et l'appel que je formulerai à la fête de l'Humanité continuera d'aller dans ce sens-là (celui d'une candidature unitaire, ndlr). C'est pour ça que j'ai invité tous ces candidats, qui d'ailleurs ont décidé de venir. Ils veulent dialoguer avec ce public qui n'attend que ça», veut croire Pierre Laurent. «Si ces forces vont unies à la bataille, elles sont quasiment assurées dans cette situation d'être en tête de la gauche et elles peuvent rouvrir l'espoir».
Le dernier recours du PCF
Jean-Luc Mélenchon sera bien présent lui aussi, et il a prévu de venir saluer l'ancienne ministre PCF Marie-Georges Buffet, qui a apporté son soutien à sa candidature sous la bannière de la France Insoumise. Pas de quoi apaiser les tensions qui persistent entre Pierre Laurent et lui. «Nous savons que si Jean-Luc Mélenchon, Arnaud Montebourg ou un autre candidat de la gauche du Parti socialiste, un candidat écologiste et les communistes -qui ont vocation à dire des choses dans la bataille présidentielle - partent chacun de leur côté, nous n'avons aucune chance d'offrir une victoire possible à la gauche», prévient le chef de file du PCF.Et si la division devait finalement l'emporter, les communistes prendront quand même leur part dans l'affrontement. «Le Parti communiste a vocation à avoir un candidat et d'ailleurs, il a les moyens de la faire. (…) Le scénario que je privilégie, ce n'est pas une candidature communiste, il est celui de faire avancer une candidature commune», prévient le secrétaire national du PCF. Un ultimatum qui pourrait se concrétiser au mois de novembre, alors que EELV et le PS organisent leurs propres primaires, une fois les recours épuisés. Mais dans son parti, certains n'ont pas attendu et une trentaine d'élus ont déjà apporté leurs parrainages à Jean-Luc Mélenchon en vue de 2017. «Il y a un calendrier des décisions communistes et ces élus doivent en tenir compte. Moi je ne leur tiens pas la main», tance Pierre Laurent, agacé.
Réussir l'accueil des réfugiés, les idées de haine ne gagneront pas ! (olivier Dartigolles)
Réussir l'accueil des réfugiés, les idées de haine ne gagneront pas ! (olivier Dartigolles)
Un bâtiment situé à proximité
d'un centre d'hébergement devant accueillir des migrants, à
Forges-les-Bains, dans l'Essonne, a été endommagé à la suite d'un
incendie dans la nuit de lundi à mardi. Si l'origine du sinistre n'est
pas encore connu, il est inadmissible de voir aujourd'hui la fachosphère
sur les réseaux sociaux se réjouir ouvertement de cette tragédie. Les
idées de haine ne gagneront pas !
Oui c'est l'honneur de notre
pays d'accueillir, comme le prévoit le droit international, des
populations que les guerres et les tragédies ont jeté sur les routes. A
cet égard, il faut se féliciter de la présentation des nouveaux centres
d'accueil Humanitaire à Paris et à Ivry-sur-Seine, dans lesquels les
élu-es communistes ont joué un rôle déterminant pour qu'ils voient le
jour. Les campements de fortune ne doivent plus être la norme pour
débuter son parcours de demandeur d'asile !
L'expérimentation de cet
accueil inconditionnel des migrants à Paris, porte de la Chapelle doit
réussir. C'est possible. Pour cela, il faut que l’État s'engage beaucoup
plus afin que notre capacité d'accueil en centre d'hébergement
d'urgence se déploie efficacement sur tout le territoire national.
mardi 6 septembre 2016
Allemagne : le résultat de l'AfD est une nouvelle alerte (PCF)
L'Alternative für Deutschland, parti populiste d’extrême droite vient de faire une entrée fracassante au parlement régional (Landtag) de Mecklembourg-Poméranie
occidentale recueillant 20,8 % des suffrages. S'il faut se méfier des
titres aguicheurs des media (rappelons que le parti social-démocrate
remporte l'élection), ce résultat d'une liste ouvertement raciste et
europhobe, aux slogans ultra-violents, est une nouvelle alerte.
Le
Mecklembourg-Poméranie occidentale est un des Länder de l'ex-RDA très
peu concerné par l'installation de réfugiés, mais il est le plus touché
par le chômage et la crise. Le SPD et la CDU ont gouverné lors dernier
mandat dans le cadre d'une grande coalition mettant en œuvre une
politique anti-sociale. L’AfD cherche à imposer
ses thèmes et met sous pression la droite, dont des leaders locaux ont
repris une partie de sa rhétorique xénophobe.
Va-t-on
enfin tirer les leçons de ces politiques qui appauvrissent les
populations et leur laissent penser qu'il n'y a pas d'alternative?
Va-t-on enfin être capable en Europe, au lieu d'attiser les peurs et la
concurrence, de mettre en œuvre une politique anti-dumping social et une
politique commune d'accueil des réfugiés, seules réponses qui peuvent,
durablement, combattre les nationalismes ?
Le PCF
réaffirme sa solidarité avec ses partenaires de Die Linke qui restent
les meilleurs défenseurs, en Allemagne, des solutions solidaires et
démocratiques à la crise actuelle.
lundi 5 septembre 2016
Non au Caterpillage capitaliste
La LCR dénonce la décision de la multinationale Caterpillar qui a
annoncé par surprise ce 2 septembre la fermeture totale de son site de
Gosselies (2.200 personnes + 6000 emplois indirects) et supprime 8000
autres postes de travail dans le monde.
Caterpillar a distribué en 2014 1,4 milliards de dollars à ses actionnaires. Ces suppressions d’emplois sont des licenciements boursiers qui obéissent à la seule logique du profit maximum.
Il est inacceptable qu’une poignée de capitalistes puisse rayer d’un trait de plume le gagne-pain de milliers de travailleurs et de travailleuses, directs et indirects.
La fermeture du siège de Gosselies est particulièrement révoltante étant donné :
Les larmes de crocodiles des responsables politiques MR, PS et autres sont insupportables : à quoi ça rime de dénoncer un « patron voyou » alors qu’on lui a déroulé le tapis rouge et que tous les gouvernements, depuis des décennies, sont au service d’un système voyou – le capitalisme ?!
La LCR partage la colère des travailleur-euse-s concerné-e-s. Elle les appelle à ne faire confiance qu’à leur lutte, à leur unité, et à la solidarité du monde du travail, en Belgique et par-delà les frontières.
Quelles que soient les difficultés, il faut s’organiser pour refuser la fermeture de l’entreprise et imposer le maintien de tous les emplois. L’heure n’est pas à négocier mais à construire un rapport de forces. Les travailleurs sont en droit de saisir le trésor de guerre que constitue l’entreprise et d’exiger du pouvoir politique la confiscation des biens de la multinationale en Belgique au service d’un projet collectif, sous contrôle des travailleurs et de leurs organisations syndicales.
Interdiction des licenciements!
Au-delà de l’entreprise et de la région, le cas dramatique de Caterpillar montre l’urgence pour le mouvement syndical d’abandonner la stratégie de concertation et d’actions sans lendemains et de la remplacer par une mobilisation en profondeur pour un plan d’urgence anticapitaliste. Dans le cadre de son appel du Premier Mai 2012, la FGTB de Charleroi a adopté un programme en « 10 objectifs », dont l’interdiction des licenciements sans plan de reconversion préalable, en premier lieu dans les entreprises qui font des bénéfices. Contre le Caterpillage capitaliste, il est grand temps de mettre ce genre de revendications à l’ordre du jour des manifestations syndicales. Il est grand temps de changer de cap !
Caterpillar a distribué en 2014 1,4 milliards de dollars à ses actionnaires. Ces suppressions d’emplois sont des licenciements boursiers qui obéissent à la seule logique du profit maximum.
Il est inacceptable qu’une poignée de capitalistes puisse rayer d’un trait de plume le gagne-pain de milliers de travailleurs et de travailleuses, directs et indirects.
La fermeture du siège de Gosselies est particulièrement révoltante étant donné :
- Les restructurations et la flexibilité que la direction du groupe a imposés ces dernières années, au nom du sauvetage de l’emploi ;
- L’impact de la fermeture dans une région sinistrée comme Charleroi ;
- Les innombrables cadeaux fiscaux et subsides que les autorités politiques à tous les niveaux n’ont cessé d’offrir à l’entreprise ;
- Les règles néolibérales mises en place par les gouvernements européens, qui permettent à un groupe comme Caterpillar, à partir de sa filiale commerciale de Genève, de mettre fictivement dans le rouge n’importe quel site pour mieux dresser les travailleurs les uns contre les autres.
Les larmes de crocodiles des responsables politiques MR, PS et autres sont insupportables : à quoi ça rime de dénoncer un « patron voyou » alors qu’on lui a déroulé le tapis rouge et que tous les gouvernements, depuis des décennies, sont au service d’un système voyou – le capitalisme ?!
La LCR partage la colère des travailleur-euse-s concerné-e-s. Elle les appelle à ne faire confiance qu’à leur lutte, à leur unité, et à la solidarité du monde du travail, en Belgique et par-delà les frontières.
Quelles que soient les difficultés, il faut s’organiser pour refuser la fermeture de l’entreprise et imposer le maintien de tous les emplois. L’heure n’est pas à négocier mais à construire un rapport de forces. Les travailleurs sont en droit de saisir le trésor de guerre que constitue l’entreprise et d’exiger du pouvoir politique la confiscation des biens de la multinationale en Belgique au service d’un projet collectif, sous contrôle des travailleurs et de leurs organisations syndicales.
Interdiction des licenciements!
Au-delà de l’entreprise et de la région, le cas dramatique de Caterpillar montre l’urgence pour le mouvement syndical d’abandonner la stratégie de concertation et d’actions sans lendemains et de la remplacer par une mobilisation en profondeur pour un plan d’urgence anticapitaliste. Dans le cadre de son appel du Premier Mai 2012, la FGTB de Charleroi a adopté un programme en « 10 objectifs », dont l’interdiction des licenciements sans plan de reconversion préalable, en premier lieu dans les entreprises qui font des bénéfices. Contre le Caterpillage capitaliste, il est grand temps de mettre ce genre de revendications à l’ordre du jour des manifestations syndicales. Il est grand temps de changer de cap !
A la Fête de l'Huma...Le philosophe et le syndicaliste
Régis Debray et Philippe Martinez seront ensemble sur la même scène, pour un dialogue impromptu. Un événement !
Pour un événement, ce sera un événement ! Régis Debray et Philippe Martinez ensemble, sur la même scène, pour un dialogue impromptu. Impromptu, mais pas sans avoir été mûrement délibéré. Le philosophe, qui n’aime guère se couler dans le courant de « l’actualité », pour être « dans le coup », a confié, au mois de juin, à Nicolas Dutent, de l’Humanité, qu’il s’était arrêté, au fil du conflit social du printemps, sur le comportement de la CGT et de son premier responsable.Les Amis de l’Huma ont programmé cette rencontre exceptionnelle en ouverture de leur programme à la Fête de l’Humanité 2016 parce que l’on ne pouvait guère mieux marquer leurs vingt ans d’existence. Dans leurs fondamentaux, il y a cette volonté de faire se croiser le mouvement ouvrier et le monde intellectuel, et c’est à ce titre qu’ils n’ont cessé de multiplier les initiatives de cette veine, sous les présidences de Michel Vovelle, puis d’Edmonde Charles-Roux, disparue en janvier de cette année, et enfin d’Ernest Pignon-Ernest, à la croisée de ces deux piliers de la société. Les événements de cette terrible année plaident, tous, en faveur de cette ambition.
Face au surplace du conservatisme, du privilège, du pouvoir arbitraire, niant le besoin d’une République vraie, « au-dedans » comme « au-dehors », dans l’entreprise et dans la cité, tout exige la réflexion, la mobilisation, des forces, comme on dit, du travail et de la création.
Le reste du programme est à l’avenant : l’affaire Jules Durand, repensée aujourd’hui avec la criminalisation de l’action syndicale, la prétendue disparition des ouvriers, la nouvelle enquête des Pinçon-Charlot sur la valse des fortunes, l’œil ouvert sur cette drôle d’élection américaine, en novembre, l’interrogation sur ce mot d’« œuvrier », énigmatique de Bernard Lubat et Roland Gori, et même ce détour par la vache et le chanteur de Toulouse du poète pamphlétaire Christian Laborde.
Tout se veut « cuisiné » sur place, duos à l’appui, paroles et musique, jusqu’au Front populaire des Grandes Bouches, pour la Fête. Car c’est surtout de l’Humanité et de son sort, donc de ce qui nous tient à cœur, dont il s’agira, dimanche matin, avec le directeur du journal, Patrick Le Hyaric, et tous les Amis.
dimanche 4 septembre 2016
On est toujours là ! Le 15 septembre : retrait de la loi "Travail"
Nécessaire et possible
Le sondage Odoxa du 18 juillet, relève que 7 français sur 10 sont « mécontents de l’adoption définitive du projet de loi travail » et que 55 % souhaitent que « les manifestations contre le texte se poursuivent ». Parce que cette loi néfaste qu'aucune promesse électorale n'avait annoncée est anti-sociale et destructrice du Code du Travail. Elle a été adoptée en plein été, sans être votée, le gouvernement utilisant 3 fois le 49.3, au mépris des larges mobilisations, manifestations et pétitions. Une nouvelle fois, le MEDEF n’en finit pas de se féliciter. Pour autant, il est encore possible de gagner, comme en témoigne la victoire contre l’abrogation du Contrat première embauche (CPE), abrogé après avoir pourtant été publié au Journal officiel. Ce qu'une loi a fait, le peuple peut le défaire.Tous ensemble, ça repart
C'est le 15 septembre que les organisations syndicales et de jeunesse CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, FIDL donnent rendez-vous à l’ensemble des salarié-es, privé-es d’emploi, étudiant-es, lycéen-es, retraité-es pour une journée d’actions et d’initiatives partout en France pour obtenir l’abrogation de la loi Travail et conquérir de nouvelles garanties et protections collectives. Le Parti communiste se joint à toutes les forces et les personnes qui veulent faire entendre l'exigence de retrait de la loi El-Khomri et porter des politiques alternatives aux choix libéraux, le 15 septembre partout en France. Ensemble, mettons à l’ordre du jour le progrès social et démocratique. Investissons le débat politique et changeons-le !samedi 3 septembre 2016
Calais : la France et l'UE doivent respecter le droit de ceux qui fuient la guerre et la misère
Le
PCF exprime ses plus vives préoccupations devant la dégradation de la
situation à Calais. Le nombre de migrants ne cesse d'augmenter s'élevant
aujourd'hui à près de 10 000 selon les associations, dont près de 900
mineurs.
Leurs
conditions de vie se sont encore détériorées malgré les efforts
remarquables des associations, après les fermetures de la zone sud du
camp, sans que des solutions d'hébergement suffisantes soient offertes.
Cette situation fait craindre des tensions au sein des communautés.
Elle
n'est pas sans conséquence sur l'activité économique créant un
sentiment d'inquiétude légitime chez les salariés du port, toutes
professions confondues, et une partie de la population.
Il
ne sert à rien que les deux ministres de l'Intérieur anglais et
français déplorent, dans un communiqué commun, « la situation
humanitaire à Calais qui les affecte profondément » tout en maintenant
une politique qui est à l'origine de cette situation inacceptable et
ubuesque. Cela vaut à notre pays une condamnation générale des instances
internationales de défense des droits de l'homme, des réfugiés et des
grandes ONG.
Il
faut rappeler que la grande majorité de ces hommes et femmes veulent
passer en Angleterre. Mais les accords du Touquet les en empêchent. Ces
accords signés en 2003 par les deux pays, dont Nicolas Sarkozy, alors
ministre de l'Intérieur, au nom de la France, font que la frontière
anglaise s'est déplacée sur le territoire français et c'est à notre
gouvernement, contre compensation financière, d'assurer le refoulement
des personnes voulant traverser la Manche.
Il
s'agit donc de renégocier ces accords et le gouvernement français ne
peut continuer à tergiverser constamment sur cette question et doit s'en
expliquer devant les députés, le parlement anglais venant d'en
débattre.
Dans
l'immédiat, les autorités anglaises doivent respecter les conventions
internationales qu'elles ont signées, accueillir les mineurs qui ont de
la famille sur son territoire et donner la possibilité aux migrants de
déposer des demandes d'asile comme réfugiés politiques.
Enfin
devrait s'engager un processus de répartition des migrants dans des
centres humanitaires pris en charge par l’État, respectant les normes du
Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés.
Le
PCF, ses élus, tiennent à renouveler leur soutien à ces hommes et à ces
femmes victimes d'un monde où la violence, les guerres, la misère les
poussent à quitter leur pays pour trouver paix et sécurité. Ce droit
leur est reconnu au plan international et les politiques de l'UE, des
États membres dont le nôtre, se doivent de le respecter. Cette France de
la fraternité et de la solidarité, des millions de Français la
partagent. C'est pour elle que nous agissons et que nous appelons à nous
rassembler.
vendredi 2 septembre 2016
Une brèche dans le mur TAFTA !
Dans l’enfumage
créé par « l’OVNI Macron » et sa mise en orbite pour 2017, une annonce
du gouvernement a quelque peu été étouffée.
Matthias Fekl,
secrétaire d'État au Commerce extérieur, a annoncé que la France
retirait son soutien politique aux négociations menées par la Commission
européenne avec les Etats-Unis sur le TAFTA et qu'elle demandera, au
Sommet de Bratislava fin septembre, l'arrêt pur et simple des
négociations à l'échelle européenne.
Le PCF, satisfait de cette prise de position française, demeurera extrêmement vigilant quant à sa mise en œuvre.
Cette annonce
est le résultat d'une mobilisation citoyenne, politique et sociale sans
précédent à l’échelle européenne contre un projet opaque, négocié dans
le secret, et faisant courir le risque aux peuples européens et
américains, d'un abaissement généralisé de leur qualité de vie au profit
des seules multinationales. C’est une première victoire à son actif !
La déclaration
de M. Fekl, confirmée par François Hollande, ne doit pas être l’arbre
qui cache la forêt. Le chef de l’Etat a confirmé la volonté française de
ratifier le CETA (Accord de libre-échange entre l’UE et le Canada) et
le gouvernement laisse « vivre sa vie » à traités du même acabit le TISA
(Accord qui vise la libéralisation des services publics).
Le PCF appelle
le président et l'Exécutif à la cohérence et à la défense des intérêts
économiques et sociaux de notre peuple et des peuples européens, et donc
à retirer de la même façon son soutien au CETA et au TISA pour initier
au contraire des traités de maîtrise des échanges visant le
développement humain, social et écologique, et celui des biens communs.
Ce qui est
aujourd’hui contesté par la France et l’Allemagne dans le TAFTA, c’est
la faiblesse des retombées économiques pour l’Europe et non l’opacité,
l'affaiblissement des souverainetés nationales, le contenu néfaste de
ces accords de libre-échange pour les droits sociaux, les services
publics, l'alimentation, la culture de tous les peuples concernés. Il
s’agit d’attaques en règle pour abattre non seulement les normes de
protection, mais également les États, et à travers eux la souveraineté
des peuples. Leur objectif est de sanctuariser la puissance de la
multinationale comme forme de gouvernement, au service des intérêts des
« 1% ».
Un autre
chemin, celui d’une régulation commerciale mutuellement bénéfique pour
les peuples, ayant le souci du bien commun au niveau international, est
pourtant possible. La France devrait en être la promotrice.
Dans cette
perspective, le PCF sera de celles et de ceux qui, dans de nombreux pays
européens, participeront à la poursuite de la mobilisation dans les
semaines à venir pour dire non au TAFTA et au CETA, et particulièrement
en France le 15 octobre prochain.
jeudi 1 septembre 2016
Accord en Colombie : La Colombie se réveille enfin sans guerre
Le PCF se félicite du dénouement d’un conflit qui a déchiré le pays
pendant 52 ans, faisant plus de 220 000 morts, 45 000 disparus et 6,9
millions de déplacés.
L’accord de La
Havane est l'événement le plus important pour le pays lui-même, mais
aussi pour toute cette région. La joie est légitime, elle est le
triomphe de la voie d’une solution politique, du dialogue constructif et
d’une perspective que la signature définitive de l’accord soit la fin
de la confrontation militaire entre le gouvernement et les FARC-EP.
La première loi à adopter est dorénavant celle qui acte l’amnistie et la grâce.
Le PCF se
félicite de cet accord atteint après quatre années de négociations
ardues et complexes. Commence maintenant pour le peuple colombien la
marche pour une paix durable qui va l’appeler à se mobiliser et à
exercer un contrôle sur la mise en œuvre et le respect de l'accord
signé.
Le 1er
rendez-vous en sera le référendum populaire du 2 octobre prochain avec
la mobilisation patriotique et civique pour soutenir le « Oui » à un
accord qui prévoit un horizon fait de changements démocratiques, de
réformes sociales et la stimulation démocratique, ayant pour but de
dynamiser les futures interventions populaires décidant souverainement
de l’avenir du pays.
Il est bon de
rappeler que la longue lutte pour la paix a pris un nouveau cours il y a
36 ans avec l'appel du 13ème Congrès du Parti communiste pour
rechercher une solution politique au conflit interne. Des accords de
l’époque ont été un préambule important, malheureusement contrecarrés
par une contre-offensive guerrière.
Des milliers de
communistes et combattants, ainsi que de l'Union patriotique et
d'autres groupes de gauche ont péri dans les camps de la mort.
Le PCF se
félicite de la proposition d’introduire aux appels de l'Accord définitif
« la conclusion d’un accord politique national majeur pour définir les
réformes et les ajustements institutionnels nécessaires pour relever les
défis tels que les exigences de la paix, le lancement d'un nouveau
cadre de la vie politique et sociale » et qui appelle à une plus grande
unité de la gauche, du mouvement social et des forces démocratiques dans
un nouveau pacte historique.
Le PCF salue
également le gouvernement révolutionnaire de Cuba pour son soutien
inconditionnel et sa solidarité, le Venezuela bolivarien, les
gouvernements de Norvège et du Chili, la CELAC et ses gouvernements,
l'Unasur, le Forum de Sao Paulo et la solidarité internationaliste sans
qui cette espérance de paix n’aurait jamais pu voir le jour.
La Fête de
l’Humanité sera l’occasion autour de Jaïme Caycedo Turriago -Secrétaire
national du Parti communiste colombien- d’apporter tout notre soutien
pour une paix durable.
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