lundi 30 juin 2014

"Impunité des multinationales : le PCF salue une première avancée"

Le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU s’est prononcé jeudi 26 juin 2014 en faveur d’un projet de résolution ouvrant la voie à la définition de normes contraignantes pour les entreprises multinationales en matière de droits humains.
Au moment où les forces du capital essaient d’imposer aux peuples et aux États leurs volontés à travers le Traité transatlantique et le TISA cette décision est une bonne nouvelle.
Elle reste maintenant à concrétiser lors du groupe de travail intergouvernemental qui devrait être créé d’ici 2015. Une course de vitesse est engagée car les multinationales sont prêtes à tout pour garder leur impunité. L'exemple du bras de fer judiciaire autour de la grave pollution pétrolière par Chevron-Texaco en Équateur le montre.
Le PCF condamne la position des représentants français qui, comme leurs collègues allemands et américains notamment, ont voté contre la résolution du Conseil des droits de l'Homme. Ils s'opposent ainsi à une volonté de réguler et contrôler les impacts des multinationales sur les droits humains et d'assurer l’accès à la justice pour les victimes de leurs activités. Il serait intéressant que ces représentants explicitent les raisons de leur opposition.
Parmi les impacts négatifs sur les droits humains figure aussi le rôle des multinationales dans la déstabilisation des États et le déclenchement des conflits, notamment en Afrique. Cet aspect mériterait à lui seul la mise en place d’une commission d’enquête internationale sous l'égide des Nations unies comme le propose le PCF depuis 2003.
L’ONU peut et doit sans plus attendre nommer des groupes d’experts chargés d’enquêter sur ce phénomène et plus généralement sur tous les impacts des activités des multinationales sur les droits humains comme elle l’avait fait notamment au début des années 2000 pour la RDC et le Libéria avec alors l’appui de la France !
Le droit international et les institutions dans lesquelles il s'incarne doivent être modifiés en vue de tenir compte des agissements des multinationales. Une réforme démocratique et progressiste des textes fondateurs de la Cour pénale internationale (CPI) est urgente si on ne veut pas qu’elle se discrédite davantage auprès d’une très grande partie de l’humanité.
Communiqué du Parti communiste français

Les fusillés attendront pour l’honneur collectif, mais auront une salle aux Invalides

Le Sénat a refusé jeudi 19 juin de rétablir dans leur honneur les soldats fusillés pour l’exemple entre 1914 et 1918. Le secrétaire d’Etat chargé des Anciens combattants et de la Mémoire, Kader Arif, a annoncé la création d’une salle dédiée à ce sujet, qui sera inaugurée en novembre aux Invalides.
La mémoire, la dignité et l’histoire étaient convoquées jeudi 19 juin, dans la salle des séances du Sénat. Sous les statues de Colbert, Saint-Louis ou Charlemagne, les élus ont longuement débattu autour d’un thème propice aux clivages entre la droite et la gauche de l’hémicycle. A savoir le rétablissement dans leur honneur des soldats fusillés pour l’exemple entre 1914 et 1918. Le sujet tombait à pic, en cette journée du Sénat dédiée à la Grande Guerre. Une date symbolique, cent ans après le début du conflit, qui n’a pas porté chance à Guy Fischer, sénateur PCF du Rhône, à l’initiative de cette proposition de loi déposée par le groupe Communiste, citoyen et républicain (CRC). Au moment de comptabiliser les votes déposés dans les urnes vertes,  le non l’a largement emporté devant cette loi déclarative, inspirée par l’exemple britannique de 2006.

Seuls les groupes communiste et écologiste ont voté pour. Ils ont rappelé qu’entre 1914 et 1918, plus de 600 soldats français furent fusillés pour l’exemple. Les fautes reprochées ? Des prétextes aussi divers que sentinelle endormie, insulte à officier, battue en retraite sans autorisation, mutinerie, désertion… Les deux tiers d’entre eux furent exécutés durant les premiers mois du conflit, après des jugements sommaires et expéditifs, réalisés au sein de conseils de guerre spéciaux. Le droit de défense était inexistant, celui de grâce présidentielle suspendu et les mesures de révision impossibles. « Les principales dérives ont eu lieu à ce moment. En 1915, ces conseils de guerre exceptionnels furent supprimés, ce qui était déjà comme une forme d’aveu… » analyse Michelle Demessine.

samedi 28 juin 2014

Quelle mort de quelle gauche?

Par Yvon Quiniou
Le propos alarmant de Manuel Valls annonçant l'éventuelle mort de la gauche constitue une double mystification. D'abord parce que cette mort de la gauche socialiste est survenue idéologiquement depuis longtemps et qu'elle a été opérée pratiquement par la politique de F. Hollande, clairement assumée par Valls. Tout le monde aujourd'hui reconnaît que le Parti dit "socialiste" n'est ni socialiste ni social-démocrate mais social-libéral et que sa politique actuelle est, à quelques réformes sociétales près, de droite. D'ailleurs, Valls lui-même incarne au PS le courant le plus droitier de celui-ci puisque son positionnement vise à abandonner toute idée de "socialisme". Or, peut-il y avoir une gauche authentique sans un ancrage idéologique fort dans cette idée? Autant demander d'abandonner la référence au Christ dans le christianisme! En ce sens, cette mort annoncée, en partie pour faire taire les dissidents qui ne s'y résignent pas, a tout d'un meurtre: en politique il n'y a pas de mort naturelle et ledit PS est en train de casser historiquement la gauche (voir un de mes précédents billets), rejoignant la cohorte de ses partis amis en Europe qui mettent en oeuvre ou soutiennent dans leurs pays respectifs les pires mesures anti-sociales que nous ayons connues depuis un siècle (alors que les dirigeants de la finance internationale se portent, eux, très bien). Avec la conséquence que nous voyons arriver: la montée d'une extrême-droite fascisante se nourrissant des effets dramatiques de cette orientation dans les classes populaires. Car il faut le marteler: l'influence grandissante de cette extrême-droite ne signifie en rien une adhésion de masse à son idéologie, elle n'est que l'expression d'une souffrance sociale produite par le néo-libéralisme et la mondialisation capitaliste que les élites politiques qui alternent au pouvoir, PS  inclus par conséquent, soutiennent activement, voir passionnément. Le PS, donc, non seulement tuerait la gauche mais il provoquerait la renaissance des idées fascistes? En tout cas, si on laisse de côté ce dernier point, le propos de Valls  a tout l'air d'une autocritique involontaire en même temps que d'un énoncé performatif: il dit ce que son auteur veut faire pour y habituer les consciences et faciliter ainsi sa réalisation. Stratégie classique: on a ainsi annoncé autrefois la mort de la référence à Marx (souvenez vous des "nouveaux philosophes")... pour contribuer à la faire disparaître... alors qu'elle ne s'est jamais mieux portée qu'aujourd'hui!
Mais tout autant, il y a l'autre aspect de cette mystification, qui ressemble ici à un mensonge délibéré et malhonnête. En parlant de la gauche,  Valls s'approprie frauduleusement cette identité (voir ce qui précède), il oublie ou fait semblant d'oublier qu'il y a en France une autre gauche, celle du Front de gauche. 

Si la gauche veut renaître

Saïd Benmouffok, professeur de philosophie et conseiller municipal socialiste à Mantes-la-Ville (Yvelines), répond au premier ministre, Manuel Valls : la gauche est déjà morte. « Plus personne ne sait où la gauche veut nous mener, ni où elle devrait aller. Nous avons perdu le sens de l’agir en commun. Nous ne savons plus quoi faire ensemble...»

Manuel Valls a tort. La gauche n'est pas menacée de disparition, elle est déjà morte. En effet, si la mort est définie comme la séparation de l'esprit et du corps, alors la gauche a disparu depuis bien longtemps. Certes, en guise de corps il lui reste des troupes militantes et électorales, aujourd’hui sévèrement diminuées, et qui étaient capables jusqu’en 2012 de gagner des élections. Mais son esprit n'est plus qu'une somme de souvenirs et d’idées entretenues dont la vivacité s'estompe un peu plus chaque jour. Cependant, la gauche, comme les amours mortes, n’en finit pas de mourir, et son fantôme pourrait faire illusion encore quelques temps sur la triste scène politique. Le seul problème est de savoir si elle pourra renaître de ses cendres.
L’achèvement de deux siècles d’histoire
Depuis la Révolution française, la gauche a toujours été porteuse d’une ambition : le projet d’une société juste et harmonieuse, dans laquelle l’homme se conduirait non plus comme un prédateur, mais comme un humain envers son prochain. Il fut un temps où des âmes fortes trouvaient un sens à sacrifier leur vie pour cette cause. Ce fut au commencement le combat des révolutionnaires contre l'Ancien Régime. Au XIXe siècle, la gauche porta le flambeau des libertés individuelles contre l'Etat autocratique. Puis avec l'avènement du socialisme, ce fut la lutte pour l'émancipation du genre humain contre le capitalisme. Cette ambition a pu justifier le pire dans l’histoire moderne. Mais elle a aussi porté le meilleur. Il existait des querelles sur les moyens politiques: réforme ou révolution? Avec l'Etat ou la société? Dans les institutions ou en dehors? Mais l'horizon historique était alors le même pour tous. Et la foi en l'émancipation humaine unissait les hommes de gauche comme des frères d'arme.
En 1936, le Front populaire était habité par cet esprit, même s'il s'est vite écrasé, comme dans les années vingt, sur « le mur de l'argent ». En 1981, le peuple de gauche voulait encore y croire. Changer la vie, c’était en finir avec ce monde du capital qui corrompt les hommes. En 2012, le candidat socialiste emporta la faveur de son camp lors d’un discours désignant le monde de la finance comme son adversaire. Preuve s’il en fallait que les étoiles continuent de briller pour les hommes longtemps après avoir cessé d'être. Personne ne croit aujourd’hui qu'on changera la vie, mais on a au moins changé de président.

vendredi 27 juin 2014

Arrestations, violences, assassinats: la réponse d’Israël à l’unité retrouvée des Palestiniens

La disparition, mystérieuse et non revendiquée de 3 jeunes colons dans une zone sous contrôle israélien est prétexte à un déferlement de violences dans les territoires occupés et à Gaza, alors même qu’aucune preuve n’est avancée de l’implication du Hamas.
L’opération militaire de grande envergure se traduit par des bombardements sur Gaza faisant de nombreux blessés dont des enfants, et de nombreux dégâts (maisons et écoles détruites, bouclage de la Cisjordanie avec des centaines d’arrestations, répression envers les civils avec saccages et destruction de biens et de locaux et assassinat de 6 personnes). Tout ceci s'apparente à une punition collective considérée par le droit international comme crime de guerre.
Pour l'heure, il n'y a encore eu aucune réaction de la communauté internationale: un silence complice qui s’ajoute à celui sur le sort des prisonniers en détention administrative en grève de la faim, ainsi qu'à la nomination scandaleuse et provocatrice d’Amohai vice-président de la Quatrième Commission de l’Assemblée générale des Nations unies chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation.
La France ne peut rester muette et passive devant de telles agressions criminelles de la part du pouvoir israélien. Les autorités françaises doivent condamner sans équivoque les actions de répression conduites sous la responsabilité du gouvernement Nétanyaou, et exiger qu'il y soit mis un terme.
La France doit également apporter son soutien à la demande de saisie du Conseil de Sécurité, formulée par les Palestiniens.

Le Parti communiste français renouvelle son soutien et sa solidarité au peuple palestinien, et prendra toute sa part pour exiger que soit mis un terme aux interventions militaires israéliennes. Il appelle également au rassemblement organisé par le Collectif National pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens le vendredi 27 juin à 18 heures, place de l'Opéra.

Parlement européen : le FN inutile aux Français

Le Front National, qui claironnait le contraire tout au long de la campagne des européennes, vient d'échouer à constituer un groupe au Parlement européen. Si l'opération de banalisation du FN a malheureusement fonctionné lors du scrutin européen en France, l'opération séduction de Marine Le Pen a rencontré des résistances dans le Parlement européen.
Elle aura pourtant tout essayé, avec ses partenaires xénophobes et ultralibéraux pour débaucher partis et non-inscrits. Tous les dangers ne sont pas écartés car c'est le souverainiste anglais Nigel Farage qui rafle la mise chez les eurosceptiques et qui réussit à constituer un groupe, grâce à une dissidente FN... Mais la leçon à tirer est que le FN est inutile. Inutile pour ceux qui croyaient se faire entendre en Europe en votant FN, inutile pour protéger les travailleurs, inutile pour notre pays et notre peuple.
En revanche, les Français pourront compter sur une voix solidaire et progressiste, celle d'un groupe de la Gauche unie européenne – Gauche verte nordique avec 52 eurodéputés ; un groupe renforcé, paritaire, plus divers et déterminé à combattre aux côtés des salariés contre l'Europe libérale et pour une Europe au service des peuples et des travailleurs.
Communiqué du Parti communiste français

jeudi 26 juin 2014

Pierre Laurent sur Public-Sénat


Vous avez aimé le traité transatlantique, vous adorerez TISA !

Par Régis Soubrouillard
"L'Humanité" consacre sa une du jour au nouveau traité commercial négocié par une cinquantaine de pays dont les Etats-Unis et la France. Prévu pour entrer en vigueur en 2015 — sauf échec des négociations — le TISA (ou Accord sur le commerce des services) vise à favoriser une libéralisation toujours plus poussée du commerce des services (santé, transports, énergie, eau, etc.). Une négociation qui se déroule dans le plus grand secret et qui enthousiasme la Chambre de commerce des Etats-Unis qui voit déjà l'Amérique mettre la main sur le marché mondial des services.
Les services publics de l’eau, de l’éducation, de la santé, des transports, mais aussi l’échange sans restriction de données. Tout est sur la table du nouvel accord commercial que négocient dans le plus grand secret, les Etats-Unis, l’Union européenne et une vingtaine d’autres Etats depuis deux ans dans les locaux de l’ambassade d’Australie à Genève.
La négociation porte sur le commerce des services et vise notamment une vaste libéralisation des services publics. Les tractations de cet Accord sur le commerce des services (ACS en français, Trade In Services Agreement en anglais) devaient restées secrètes « jusqu’à cinq ans après la conclusion d’un accord » ou la fin des négociations en cas d’échec. Wikileaks a révélé le 19 juin l’annexe du traité  en préparation consacré aux services financiers auquel le quotidien l’Humanité consacre sa une et un grand dossier. 
Selon l’Huma, ces révélations « soulignent, en fait, l’ampleur de l’offensive engagée par Washington, suivi par les Etats membres de l’Union européenne pour permettre aux multinationales de truster, le moment venu, le commerce des produits financiers mais aussi celui de tous les services sur les grands marchés transatlantiques et transpacifiques, dont les négociations avancent dans la plus grande discrétion ».

C’est suite à la paralysie du cycle de Doha de l’OMC qui visait un accord global sur le commerce des services (l'AGCS) qu’un groupe de pays a décidé en 2012 de démarrer des pourparlers pour un accord sur le commerce des services (l'ACS) proposé au groupe des « Really Good Friends », les « vrais bons amis ». Une simple opération de toilettage et un déménagement d’à peine quelques rues : du siège, sans doute un peu trop voyant, de l’OMC à Genève, les négociations ont été déplacées à l’ambassade d’Australie basée dans la même ville. 

mercredi 25 juin 2014

Déclaration du Front de gauche

Le Front de gauche a réuni sa coordination plusieurs fois depuis les élections européennes pour débattre de la situation et de la relance de son activité.
Il a estimé tout d'abord que la situation grave dans laquelle se trouvait notre pays est le résultat direct d'une politique gouvernementale désastreuse, issue des orientations libérales décidées par les institutions européennes et les différents gouvernements. Elle est inappropriée pour sortir de la crise. Cette orientation suscite un rejet de plus en plus grand et diversifié dans le pays, dans le mouvement syndical et associatif comme au sein de la gauche.
C'est pourquoi le Front de gauche tient à affirmer tout d'abord, son soutien total aux luttes qui se développent avec le souci de contribuer à leur issue positive et de favoriser les dynamiques citoyennes à même d'élargir ces mouvements.
Le Front de gauche entend ensuite poursuivre et approfondir le débat qu'il a engagé dans sa coordination avec la volonté d'aboutir à une relance du Front de gauche.
Pour cela, il tiendra le samedi 6 septembre, une grande rencontre réunissant les membres du conseil national du Front de gauche, des animateurs des fronts thématiques et des militant-e-s qui contribuent depuis sa création à la dynamique du Front de gauche.
Plus largement, il entend favoriser la construction d'un vaste rassemblement de toutes celles et tous ceux qui refusent la politique du gouvernement Hollande/Valls pour ouvrir, avec notre peuple, une nouvelle perspective à gauche.
Il prendra toutes les initiatives nécessaires pour que cette perspective politique voie le jour et répondra, en ce sens, favorablement à toute demande de rencontres ou d'échanges, avec toutes celles et tous ceux qui veulent imposer une autre politique.
C’est dans cet esprit que le Fdg participe au « collectif du 12 avril » qui regroupe syndicats, associations et partis.
Toujours dans cet esprit, une rencontre du Front de gauche aura lieu également mercredi prochain avec EELV pour débattre des contenus et des initiatives qu'il serait possible de prendre en commun.

Paris le 24 juin 2014

24 juin 1793, un anniversaire oublié

Par Raoul Marc Jennar
Il y a 221 ans, le 6 Messidor, an I de la République, c’est-à-dire le 24 juin 1793, la Convention adopte et promulgue la Constitution de l’An I, la première Constitution républicaine française. Le texte est précédé d’une Déclaration  des Droits qui complète et précise celle de 1789.
Aux droits individuels affirmés en 1789, la Déclaration de 1793 ajoute des droits économiques et sociaux : droit au travail, droit à l’instruction, droit à l’aide sociale.
Relevons, en outre, quelques articles qui ont gardé une remarquable actualité :
Article 18 : « Tout homme peut engager ses services, son temps ; mais il ne peut se vendre ni être vendu ; sa personne n’est pas une propriété aliénable. La loi ne reconnaît point de domesticité ; il ne peut exister qu’un engagement de soins et de reconnaissance, entre l’homme qui travaille et celui qui l’emploie. »
 Article 21 : «  Les secours publics sont une dette sacrée. La société doit la subsistance aux citoyens malheureux, soit en leur procurant du travail, soit en assurant les moyens d’exister à ceux qui sont hors d’état de travailler. »
Article 25 : « La souveraineté réside dans le peuple ; elle est une et indivisible, imprescriptible et inaliénable. »
Article 28 : « Un peuple a toujours le droit de revoir, de réformer et de changer la Constitution. Une génération ne peut assujettir à ses lois les générations futures. »
Article 35 : « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple, et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. »
Certes, l’application de cette Constitution fut suspendue jusqu’à la fin de la guerre imposée par les monarchies d’Europe coalisées contre la toute jeune République. Et Thermidor mit fin aux espérances qu’elle contenait.
Gracchus Babeuf et la Conjuration des Egaux en 1795-1796, les révolutionnaires de 1848, ceux de la Commune de 1871, comme toutes celles et ceux qui, de tous temps et en tous lieux, se sont battus pour les idéaux de justice et d’égalité se sont reconnus et se reconnaissent encore dans ce qui demeure la Constitution la plus démocratique jamais adoptée en France.
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mardi 24 juin 2014

Un plan d'économies qui pourrait entrainer 250 000 suppressions d'emplois d'ici 2017 !

Par Andrée OGER, Conseillère générale communiste
Le plan d'économies de 50 milliards d'euros proposé par le gouvernement dans le cadre du projet de loi de finances rectificative "pourrait entraîner la suppression de 250.000 emplois à l'horizon 2017", selon la rapporteure générale du Budget citée lundi par Les Echos.
Pour une fois, c'est une personne proche du sérail gouvernemental qui lâche l'info !
Ce plan d'économies "aurait un impact négatif sur la croissance de 0,7 % par an en moyenne entre 2015 et 2017, et pourrait entraîner la suppression de 250.000 emplois à l'horizon 2017", écrit la députée Valérie Rabault dans un rapport cité par le quotidien économique.
Voilà qui a le mérite d'être clair et de confirmer ce que les communistes n'ont de cesse de dire : réduire les investissements publics, c'est réduire d'autant l'argent investit dans l'économie réelle, car 50 milliards d'argent public en moins, c'est autant de moins pour les infrastructures collectives, les routes, les stades, les musées, les salles des fêtes, les associations et clubs sportifs, les aides diverses données aux familles,...
Pour ce qui est des 250 000 emplois de moins, il s'agit des emplois induits par les réductions d'investissement, autant dans le secteur de la construction que dans l'artisanat et les services aux collectivités. Il faut y ajouter les emplois non remplacés dans la fonction publique.
Au delà du fantasme sur le nombre de fonctionnaires qui serait "trop important", fantasme entretenu par les milieux économiques et la droite pour justifier les privatisations, des emplois de fonctionnaires en moins, ce sont des emplois en moins pour les jeunes en recherche d'emplois et des services qui ne sont plus correctement assurés au public !
Pour en revenir à la rapporteure générale du Budget, après son annonce terrible sur l'impact des coupes économiques gouvernementales, elle tempère par la suite ces prévisions en estimant qu'"une partie de cet impact sera neutralisée par l'adoption concomitante de mesures fortes en faveur de la réduction des charges des entreprises et du pouvoir d'achat des ménages dans le cadre du pacte de responsabilité et de solidarité".
Selon elle, et en contradiction avec ses premiers propos, le gain de croissance escompté serait de 0,6 point avec 190.000 créations d'emplois d'ici 2017.

On sait que ce Pacte de responsabilité, dénoncé par les syndicats, le PCF et de nombreux socialistes, est un voeu pieu qui n'engage absolument pas les patrons. Des cadeaux sans garantie aucune ! Autant dire qu'une nouvelle réduction des charges des entreprises aurait l'effet habituel, celui d'augmenter la part des profits sans diminuer le chômage.

Moins de 3,5 euros par jour pour manger : la pauvreté alimentaire progresse en France

Par Sophie Chapelle
Plus de 8 millions de personnes sont considérées comme pauvres en France, soit 13,5 % de la population totale. Ces personnes en situation précaire souffrent de la faim et peinent à bénéficier d’une aide alimentaire par manque d’information. C’est ce qu’affirme un rapport de Médecins du Monde publié le 12 juin. Sur les 346 patients interrogés par l’ONG, dont 97 % de migrants dans sept centres de soins en France entre avril et mai, une personne sur deux déclare ne pas manger « souvent » ou « parfois » à sa faim. Les deux tiers dépensent moins de 3,5 euros par jour pour se nourrir. Cette somme se réduit à moins de 2 euros pour les personnes à la rue, en squat ou survivant dans des bidonvilles.

Un tiers des très pauvres n’ont pas accès à l’eau courante
« Les besoins d’aide alimentaire sont en forte augmentation avec la crise qui sévit depuis ces dernières années », observe Médecins du Monde. En 2010, plus de 3,5 millions de personnes ont ainsi bénéficié de l’aide alimentaire pour pouvoir subvenir à leurs besoins (+ 25 % par rapport à 2008). Néanmoins, près de la moitié des personnes interrogées ne connaissent pas l’existence des structures d’aide alimentaire. Pour elles, les journées sans repas sont habituelles. Ainsi, plus de 50 % des adultes et 20 % des enfants n’ont pas mangé pendant au moins une journée entière au cours du dernier mois. Un tiers des personnes interrogées déclarent ne pas avoir accès à un réseau d’eau.

Les contraintes budgétaires auxquelles doivent faire face ces populations les orientent bien souvent vers une alimentation défavorable à leur santé. Plus de 3 personnes sur 10 présentent au jour de l’enquête une pathologie chronique ou aigüe en lien possible avec une mauvaise alimentation, « telles que le diabète, l’obésité, les maladies cardiovasculaires, l’ostéoporose ou encore certains cancers », note le rapport (lire notre enquête : L’obésité, une « maladie de civilisation » qui affecte les plus pauvres). Face à ces constats inquiétants, Médecins du Monde recommande de développer des aides alimentaires adaptées et ciblées, de mieux informer les personnes en situation de grande précarité sur leurs droits et les dispositifs existants d’aide alimentaire, et de faciliter l’accès à l’eau et à l’hygiène.

lundi 23 juin 2014

L'UEC invite M. François Fillon à la Semaine de la Pensée Marxiste 2015

"Monsieur Fillon,
Ce mercredi 18 juin, vous avez déclaré au journal britannique The Telegraph :
« nos universités sont des foyers de marxisme ». Est-ce pour vous le souvenir amer des résistances à votre projet de loi d’autonomie des universités, lorsque vous étiez Premier ministre de Sarkozy ? Ou bien est-ce un réflexe pavlovien, qui vous oblige à caricaturer l’époque de la Guerre froide ?
Étudions-nous dans des « foyers de marxisme » ? Le terme semble mal à propos, mais bien heureusement nos universités transmettent des connaissances diverses et variées, font débattre leurs chercheurs, leurs étudiants. Est-ce ce bouillonnement intellectuel qui vous gêne ?
Bien entendu le marxisme, entendu comme l’étude scientifique de la société et la recherche de son dépassement dans le sens de l’émancipation humaine a toute sa place dans l’ensemble des champs disciplinaires, et il est reconnu comme tel.
Ce serait assécher le progrès des connaissances que de tourner le dos à l’apport nouveau de milliers de chercheurs qui donnent vie à la pensée marxiste et progressiste. Ce serait aussi se priver de pistes utiles pour sortir le pays de la crise économique. Pouvez vous vraiment vous en passer, vous dont le gouvernement a échoué à redresser la France ?
Et puis, l’enseignement supérieur n’est pas une tour d’ivoire coupée du monde : étudiants aujourd’hui, nous sommes les salariés qualifiés de demain. Dans cette perspective, attendez vous à ce que les « foyers de marxisme », de démocratie et de progrès social se multiplient dans le pays.
C’est avec ces ambitions que les étudiants communistes organisent chaque année une centaine de débats, conférences, expositions ou projections de film dans toutes les facs de France. Si vous souhaitez découvrir un champ scientifique que vous semblez méconnaître, et si les solutions vous manquent pour sortir le pays de la crise, nous vous donnons rendezvous au printemps 2015 pour la cinquième édition de la Semaine de la Pensée Marxiste.
Cordialement,
Hugo Pompougnac, Secrétaire National de l’UEC"

Dénaturation(s)

Dans son bloc-notes, Jean-Emmanuel Ducoin tacle ceux qui traitent le foot avec mépris et les incite à s'interroger : "si les intellectuels supposés se posaient enfin la bonne question : 'pourquoi le Capital moderne dénature méthodiquement les fondements non seulement populaires mais humains du sport ?' "

Naïveté. D’après Héraclite, il paraît qu’« on ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve ». À chaque grande compétition sportive, pourtant, le bloc-noteur éprouve un sentiment de répétition et les souvenirs s’enchevêtrent à la mesure des quiproquos. « Mais comment diantre peux-tu aimer le football et regarder les matchs de la Coupe du monde avec autant d’assiduité ? » Ici même, à la rédaction de l’Humanité, l’effort de traitement dans nos colonnes et la place que nous accordons à l’événement au Brésil suscitent doutes, interrogations, controverses, le tout mêlé quelquefois d’une joyeuse indifférence. L’incertitude des compétitions, fussent-elles les plus populaires qu’on puisse imaginer, ne provoque plus le même intérêt. Quant aux méfaits du libéralisme sur la geste sportive, ils ont tellement perverti l’ambition éthique et collective que, en effet, ils ont progressivement ruiné toute défense du professionnalisme poussé jusqu’à l’absurde. Oui, le capitalisme moderne est désormais capable de corrompre de fond en comble n’importe quelle activité humaine dès lors qu’il s’en empare et lui impose sa logique. Croire que le football y échappe procède de la naïveté. Croire que tout est perdu relèverait, toutefois, du sentiment d’abandon, même si, depuis une génération, les événements nous ont confirmé l’ampleur des dérives financières et des scandales. Au train où vont les choses, la Fifa deviendra bientôt, pour les pays du football, ce que le FMI ou la troïka sont pour les pays démonétisés. Un bras armé des diktats du libre-échange et de la dictature du fric pour le fric !

samedi 21 juin 2014

Reconstruire l'espoir à gauche et l'espoir pour la France - Conseil national des 14 et 15 juin 2014

Relevé de décision
Pour reconstruire l'espoir à gauche et l'espoir pour la France, le Conseil national du PCF a appelé à un immense effort politique pour rendre possible, d'ici 2017, l'ouverture d'une perspective de gauche.
Face aux risques d'enlisement gravissime de notre pays dans la crise et le chômage, face aux menaces qui pèsent sur l'avenir de la France et ses valeurs de solidarité, face aux dangers de réponses de plus en plus rétrogrades, à la montée des peurs et des racismes, un autre avenir pour la France est possible, autour d'un projet de solidarité, d'une alternative de transformation sociale, d'une ambition de redressement national dans la solidarité avec les autres peuples d'Europe et du monde.
Les communistes lancent un appel à toutes celles et ceux qui refusent l'impasse et l'injustice de la politique actuellement menée, qui ne veulent ni du retour de la droite, encore moins de l'extrême droite et qui veulent sortir de l'austérité et construire le projet de gauche dont la France a besoin. À toutes et tous, nous disons : « ouvrons le dialogue, le chantier commun de la construction de ce projet et agissons ensemble ». Entrons partout en dialogue, en travail, en action, sous toutes les formes possibles, dans tout le pays, à tous les niveaux pour dire : « voilà la politique de gauche, la politique pour la France que nous voulons. Voilà la politique que nous voulons voire traduite en avancées immédiates et faire gagner en 2017 ».

Le Conseil national du PCF propose la construction et la mise en mouvement d'un Front large, d'un Front du peuple, unissant forces populaires, sociales et politiques, autour d'un projet qui doit être celui du bien commun et de l'humain d'abord.

Grève de la faim des prisonniers palestiniens. Patrick Le Hyaric interpelle Catherine Ashton

Le directeur de l'Humanité et député au Parlement européen, est intervenu auprès de Catherine Ashton, Haute-Représentante pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, pour que l’Union européenne demande au gouvernement israélien, de relâcher les prisonniers palestiniens dont aucune charge n’est retenue contre eux.
Depuis plus de 50 jours, 150 à 250 prisonniers observent une grève de la faim pour protester contre la détention administrative dont ils font l’objet. Près de 90 prisonniers ont déjà été hospitalisés.
La détention administrative est une procédure abusive largement employée par le gouvernement israélien pour emprisonner sans jugement et pour des périodes indéfinies les palestiniens, activistes mais aussi civils, en violation flagrante des droits de l’homme, pour les punir et pour les empêcher de s’opposer à l’occupation, à la colonisation et d’exprimer leurs opinions.
Patrick Le Hyaric est intervenu auprès de Catherine Ashton, Haute-Représentante pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, pour que l’Union européenne demande au gouvernement israélien, comme l’a fait Monsieur Ban Ki Moon, de relâcher les prisonniers dont aucune charge n’est retenue contre eux. Si le gouvernement ne répond pas, d’envisager de condamner cette action en utilisant la possibilité de geler l’accord d’association avec l’Union européenne.
Voici la lettre envoyée à Catherine Ashton, Haute Représentante pour les affaires étrangères et la politique de sécurité de l’Union européenne :

Madame la Haute Représentante,

Depuis maintenant plus de 50 jours, 150 à 250 prisonniers (dont près de 90 ont déjà été hospitalisés) observent une grève de la faim pour protester contre la détention administrative dont ils font l’objet.
La détention administrative est une procédure abusive largement employée par le gouvernement  israélien pour emprisonner sans jugement et pour des périodes indéfinies les palestiniens, activistes mais aussi civils, en violation flagrante des droits de l’homme, pour les punir et pour les empêcher de s’opposer à l’occupation, à la colonisation et d’exprimer leurs opinions. En somme, cette procédure vise à bâillonner la liberté d’expression, ce qui heurte profondément tous les démocrates dans le monde.

vendredi 20 juin 2014

Pierre Laurent : « C’est le cap de Valls qui met la gauche en danger »

Pierre Laurent, le secrétaire national du PCF, souligne « l’occasion unique » qui se présente de construire un « front large » avec l’ensemble de ceux qui à gauche contestent la politique du gouvernement.
Les mobilisations sociales – cheminots, intermittents… – sont sur le devant de la scène. Est-ce un tournant dans un climat dominé jusqu’alors par le désarroi chez les électeurs de gauche ?
Pierre Laurent : Ces mouvements montrent que persiste dans le pays une demande très forte de réformes de progrès social. Je mets en garde le gouvernement : il passe son temps à diviser, à opposer les Français alors qu’en vérité, c’est lui qui est isolé. Sa politique d’austérité, de mise en concurrence et de libéralisation n’est pas acceptée, singulièrement par les forces sociales et populaires qui ont voulu le changement en 2012. Manuel Valls dit que la gauche peut mourir, mais ce qui la met en danger, c’est un gouvernement qui prétend parler en son nom tout en menant une politique qui lui tourne le dos. La mobilisation, qui s’exprime à nouveau avec force, est porteuse de propositions. Les intermittents luttent pour la pérennisation de leur régime d’indemnisation et pour la défense des budgets culturels. Les cheminots se battent pour une réforme de la SNCF qui reconstruise l’unicité du service public et favorise les investissements publics. Alors que la politique du gouvernement nous enferme dans une logique de dépression économique, sociale et démocratique, ces mouvements sont d’intérêt national, et montrent que les forces existent pour la relance d’un projet alternatif à gauche.
Le plan d’économies de 50 milliards du gouvernement va être débattu avec les lois de finances rectificatives au Parlement, la semaine prochaine. Au moment où des oppositions se manifestent chez les socialistes, est-ce réellement là une occasion de se faire entendre ?
Pierre Laurent : La politique gouvernementale est désavouée dans le pays. Et il existe au sein même du Parti socialiste et chez les écologistes une prise de conscience que le discours de François Hollande du 14 janvier sur le pacte de responsabilité a été une rupture grave. Désormais, des députés issus de toutes les familles de la gauche refusent d’engager le pays dans cette voie. Car, non seulement elle ne permettra pas de combattre le chômage, mais elle va l’aggraver. Dans cette situation peut s’ouvrir un dialogue nouveau entre tous ceux qui refusent la logique du plan Valls pour reconstruire les grands axes d’un nouveau projet de gauche pour la France. Des forces nouvelles sont disponibles. Toutes ne sont pas d’accord sur les solutions à mettre en œuvre. Mais, ce qui est nouveau à cette heure, c’est que toutes peuvent entrer en discussion et construire des convergences pour chercher ensemble une issue.

Espagne: Le roi est nu

Par Jean Ortiz
C'est aujourd'hui mercredi 18 juin 2014 que sa Majesté Juan Carlos de Bourbon et des Pachydermes du Botswana, signe son abdication, au cours d'une cérémonie solennelle, au Palais royal. Jusqu'à 18h, il est "inviolable".
Une fois signé son renoncement pour cause d'excès de casseroles au derche, Juan Carlos deviendra un simple justiciable comme les autres, donc "violable", au sens judiciaire du terme. En toute légalité, il pourrait être arrêté à la sortie du Palais Royal ce soir. Article 14 de la Constitution: "les Espagnols sont égaux devant la loi". Faut croire que certains sont plus égaux que d'autres.
Il faut donc garantir à sa Majesté abdiquante, à toute berzingue, l'impunité. Les frères siamois du bipartisme, PP et PSOE, se sont mis d'accord pour présenter d'urgence au parlement un amendement dans ce sens. Il serait ajouté en catastrophe à la "Loi organique du pouvoir judiciaire", un pouvoir judiciaire aussi indépendant que lierre sur un tronc d'arbre.
Demain 19 juin 2014, le roitelet sera intronisé par le parlement. Il est, selon la loi, chef de l'Etat. Sa majesté nouvelle commencera son règne, que nous souhaitons le plus bref possible, sans passer par les urnes... Cela sent l'autocratie, le "golpe", le coup d'Etat consommé. Felipe VI et ses parrains du PP-PSOE foulent aux pieds les libertés, la démocratie, soutenus par les médias au premier rang desquels l'apostat "El Pais". Tant que cela ne se passe pas à Caracas...
En clair: la monarchie socialo-pépiste impose un nouveau roi sans tenir compte de la Constitution et de la volonté populaire. La Constitution stipule que c'est dans le peuple " que réside la souveraineté". L'opinion publique exige, elle, à 62% un référendum pour choisir la forme de l'Etat. Pour la deuxième fois une restauration bourbonienne a lieu par un coup de force.
Le Sénat avait donné le feu vert à l'abdication par 88% des votants. S'y sont opposés Izquierda Unida, ERC (Gauche catalane républicaine) et ICV (écolo-communistes catalans).
Pour les classes dominantes, la monarchie "immaculée" et "modélique" doit durer; elle a permis aux grands groupes financiers et industriels de garder le pouvoir depuis la mort de Franco et de transformer l'Etat en marché.

jeudi 19 juin 2014

Usagers-Cheminots, agissons ensemble !

Agissons ensemble !
La situation de transport dégradée que nous connaissons aujourd’hui est la résultante d’une stratégie à long terme décidée conjointement par l’Etat, RFF et la SNCF et encouragée par les politiques dogmatiques, de libéralisation de l’Union Européenne.
Les responsabilités de l’Etat et des gouvernements sont multiples :
- Abandon de la modernisation de la ligne en 2002
- Transfert des budgets à la route
- Réduction drastique des investissements liés au ferroviaire
- Désengagement financier et tentative de transfert des infrastructures aux collectivités locales et régionales.
Ces décisions politiques, lourdes de sens, se sont traduites par un creusement des inégalités entre les différents territoires, une accélération des dégâts causés à l’environnement et une suite de catastrophes sanitaires, sociales et financières.
Responsabilité conjointe aussi de RFF.  
RFF qui mène partout un lobbying effréné auprès des régions pour leur transférer une partie des infrastructures ferroviaires, avec comme conséquence la remise en cause de l’égalité de traitement des citoyens sur le territoire national, se trouve endetté à hauteur de 28 milliards d’euros. Cette situation conduit RFF à augmenter de façon exponentielle les péages (triplés en 10 ans /30 % du prix du billet).
De ce point de vue, l’appel de RFF à des investisseurs privés au travers du concept anglo-saxon des Partenariats Public Privé notamment pour les lignes TGV mais aussi pour la régénération du réseau, est assez éloquent. On doit continuer à combattre ce concept et lui opposer d’autres modes de financements par le biais notamment d’un Pôle Public Financier.
Ainsi l’Etat et RFF, oubliant le mauvais exemple britannique, entrouvrent la porte aux intérêts privés et tentent ainsi d’interrompre plus de sept décennies de tradition publique de construction de chemin de fer.
De plus le projet de convention de gestion qui est en train d’être renégocié entre la SNCF et RFF n’est pas de nature à nous rassurer. En effet, dans ce dernier, les lignes à moins de dix trains par jour sont comme en 1995, à nouveau menacées.
Responsabilités de la SNCF en tant qu’entreprise publique.

Agression d’un jeune Rom : quand la haine se transforme en coups

Il y a quelques jours, un jeune Rom s'est fait enlevé par une dizaine de personnes, séquestré dans une cave, tabassé et laissé pour mort dans un caddie d’une ville de Seine Saint Denis. Ce jeune garçon de 16 ans est aujourd’hui entre la vie et la mort.
Il était soupçonné par les habitants de son quartier de cambriolage. Tous les soupçons étaient semble-t-il tournés vers lui et les autres habitants du camp de Roms. Ces soupçons sont même devenus des accusations, menant à un passage à tabac en règle par certains habitants du quartier. Alors que l’Etat dévoile aujourd’hui sa nouvelle carte des quartiers dits prioritaires, cette agression traduit un climat de tension et pourrissement social très grave.
Manuel Valls a beau condamné cette agression, il a lui-même contribué à alimenter la haine par ses propos sur les Roms il y a quelques semaines. Lorsqu'on explique que les Roms ne peuvent pas s'intégrer, lorsqu'on laisse des citoyens brûler des camps de Roms à Marseille, lorsqu'on intensifie la chasse aux dits sans papiers, lorsque des médias criminalisent à longueur de journée une population sur des bases ethniques, lorsqu'on ne soutient aucune lutte sociale, lorsqu'on laisse le chômage monter, notamment des jeunes, lorsqu’on entasse de la misère dans des quartiers pauvres, on crée les conditions pour que de tels drames arrivent.
Où est l'Etat pour garantir des conditions décentes de vie à ces familles ? Espérons nous que les Roms soient capables de survivre sans aucunes ressources ?  Rappelons que les problématiques principales concernant les Roms sont les mêmes, de manière exacerbée, que le reste de la population : l’accès au logement, à l’éducation et à l’emploi.

mercredi 18 juin 2014

« Construire le chemin de l’émancipation par l’art et la culture »

Par Pierre Laurent
Culture et collectivités locales, voilà un des couples les plus prometteurs, mais aussi les plus menacés, de la République. Notre vigilance doit être sans faille, alors que l’on pourrait juger, face au chômage de masse, que la culture ne doit pas être une priorité.
La crise actuelle est avant tout une crise de sens, une crise de civilisation, une crise de la cité et du bien commun, qui fait le lit des obscurantismes, réprime les imaginaires au lieu de leur laisser libre cours. Alors que la crise bouche l’avenir et rétrécit l’horizon du plus grand nombre, on répète comme une prétendue évidence que la culture devrait « prendre sa part des sacrifices ». Paul Krugman compare ce discours à celui des « prêtres d’un culte antique, exigeant que nous nous livrions à des sacrifices humains pour apaiser la colère de dieux invisibles ». Invisibles, les dieux Marché et Rentabilité sont aussi aveugles : ils ne voient pas que c’est au coeur de la crise que les créations et les pensées nouvelles révèlent ce qui peut faire émerger un nouveau modèle de société.
Hélas, la culture n’est pas devenue la priorité tant attendue. Le budget du ministère, loin d’être préservé, est programmé en baisse d’année en année. Et voici que l’action contre le prétendu mille-feuille territorial menace les budgets locaux.
Je saisis cette occasion pour dire notre soutien et notre solidarité aux intermittents, à leurs justes propositions qui se heurtent à l’obstination acharnée du Medef et, ce qui est nouveau et particulièrement déplorable, à la propension du Gouvernement à céder aux exigences de celui-ci. Il faut refuser l’agrément à la convention de l’Unedic renégociée. Le Gouvernement doit rouvrir la discussion. Nous restons aux côtés des artistes, des techniciens, des acteurs du monde culturel.
Les progrès de la décentralisation sont tels que la politique culturelle publique ne peut se concevoir sans les collectivités locales. Celles-ci ont favorisé l’aménagement du territoire et la coopération culturelle. Certes, beaucoup d’inégalités subsistent, la démocratisation de la culture est inachevée. Mais il serait fou de remettre en cause les progrès réalisés. Création et action culturelle ne survivent que grâce à un équilibre précaire, assuré par une multitude de financements publics.

Écologie des pauvres, écologie des riches : quand les inégalités sont aussi environnementales

Par Sophie Chapelle
Les catastrophes naturelles et pollutions industrielles ne frappent pas de la même manière toutes les populations. Au contraire. « Si vous voulez savoir où un stock de déchets a le plus de chances d’être enfoui, demandez-vous où vivent les Noirs, les Hispaniques, les Amérindiens et autres minorités raciales », interpelle le sociologue Razmig Keucheyan dans son dernier ouvrage La nature est un champ de bataille. Saturnisme, mal-logement, précarité énergétique… Autant de facettes d’un « racisme environnemental » qu’il propose de combattre. En s’attaquant aux racines du capitalisme. 
Basta ! : Votre ouvrage, La nature est un champ de bataille, bat en brèche l’idée que l’humanité subit uniformément les conséquences de la crise écologique. Qu’entendez-vous par « inégalités environnementales » ?
Razmig Keucheyan [1] : Les inégalités sont classiquement associées à trois dimensions : les inégalités de classes, de genres (inégalités entre hommes et femmes) et ethno-raciales. Je propose d’en ajouter une quatrième, la dimension environnementale. On ne subit pas les effets de la crise environnementale de la même manière, selon la classe sociale, le genre ou la minorité ethno-raciale à laquelle on appartient. Or le discours écologique dominant décrit souvent la question écologique comme étant vécue uniformément par la population mondiale. La notion d’« inégalités écologiques » permet de montrer que les différentes catégories de population ne sont pas égales face au changement climatique par exemple.
Une des facettes de ces inégalités, c’est le « racisme environnemental »...
Exactement. Le concept de « racisme environnemental » est né aux États-Unis au début des années 80 dans le cadre du mouvement pour la justice environnementale, qui est une bifurcation tardive du mouvement des droits civiques (pour l’égalité des droits entre Noirs et Blancs, ndlr). Les animateurs de ce mouvement s’aperçoivent que les entreprises privées et l’État ont tendance à stocker les déchets toxiques à proximité de quartiers noirs. Et à protéger les catégories sociales les plus favorisées, les blancs en particulier, des nuisances environnementales. Le concept de racisme environnemental permet de penser ensemble discriminations racistes et questions environnementales.

mardi 17 juin 2014

Ils soutiennent le mouvement des cheminots !

Nous, citoyen-nes aux engagements divers, demandons que le gouvernement suspende l’examen de ce projet de loi et ouvre les débats sur la situation du transport ferroviaire en France pour permettre de construire un véritable projet pour un service public unifié du transport ferroviaire.

Depuis le 10 juin, les cheminots sont en grève reconductible. Le projet de loi gouvernemental qui prétend réunifier RFF et SNCF en une société unique en façade, entraîne dans les faits la création de trois entités, qui renforceront la séparation entre gestion des infrastructures et exploitation du réseau.
Cette soi-disant « réforme » s’inscrit dans le cadre de la libéralisation du transport européen  et revient à soumettre les transports ferroviaires à la logique du marché alors même que l’échec de l’ouverture à la concurrence dans le fret est patent. Dans la réalité, cela risque encore d’accroître le risque de retards et d’accidents au nom de la rentabilité.
La question de la dette accumulée ces dernières années par la SNCF, et qui sert de justification au projet de loi, relève largement de la responsabilité de l’Etat qui a notamment imposé la construction des Lignes à grande vitesse, source d’emprunts très lourds pour la SNCF.
En défendant le service public du rail, les cheminots préservent ce qui doit être un bien commun. Il ne s’agit nullement d’un mouvement « corporatiste » ou visant à sauver de soi-disant « privilèges ». C’est l’intérêt de tous, et c’est une nécessité écologique, de bénéficier de transports communs qui fonctionnent correctement.

La direction de la SNCF et le gouvernement cherchent à opposer les usagers aux salariés en grève et agite les conséquences pour les épreuves du baccalauréat qui commencent le lundi 16 juin. Mais les principaux responsables de cette situation sont ceux qui refusent de prendre le temps d’une véritable discussion sur l’avenir de la SNCF.

COMMUNIQUE : Jean-Jack Queyranne en Israël : les mains sales.

Lyon le 16 Juin 2014.

Ainsi le Président de la Région Rhône Alpes est en visite, pour l’essentiel, en Israël.
Il ira, sans nul doute, faire un petit saut en Palestine, histoire de justifier le voyage au pays de l’apartheid israélien.
L’objectif premier de ce voyage est le renforcement des relations commerciales avec l’État d’Israël et ce sans aucune considération pour l’éthique et les droits de l’Homme.
- A l’heure où plus de 100 prisonniers sont en grève de la faim depuis plus de 50 jours contre la détention administrative, c’est à dire sans inculpation ni procès.
- A l’heure où l’hystérie s’empare des forces d’occupation israélienne afin de retrouver 3 colons disparus, hystérie qui entraîne la mort et l’arrestation de nombreux palestiniens.
Ce voyage de Monsieur Queyranne constitue une véritable récompense à un gouvernement israélien qui n’a montré au cours des derniers pourparlers avec l’autorité palestinienne que fermeture, manœuvres, provocations et expansion continue de la colonisation.
Le développement des relations économiques avec Israël ne peut que constituer un encouragement, pour le gouvernement d’extrême droite israélien, à poursuivre sa politique de guerre et de colonisation.
Visiblement, Monsieur Queyranne est moins regardant lorsque l’extrême droite est... israélienne !
La réponse à l’occupation israélienne ne peut être la collaboration des collectivités françaises, mais au contraire : le boycott ; tant que l’État d’Israël ne se conforme pas au droit international et aux droits humains.

lundi 16 juin 2014

Pierre Laurent invité de FR3 ce dimanche 15 juin


20140615-F3-12-13 Dimanche-Pierre Laurent par PCF_Oise-TV

Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français, sénateur, était l'invité du 12-13 Dimanche sur France 3 le dimanche 15 juin 2014.
Il est intervenu sur la situation à la SNCF ; la politique suivie par Valls, qui n'est pas une politique de gauche ; le Front de gauche, animateur du rassemblement à gauche ; la réforme territoriale ; les intermittents du spectacle.

Face au coût du capital : un retour à un capitalisme « normal » ne suffirait pas

Par Nasser Mansouri Guilani, responsable du pôle économique de la CGT
Dans la société capitaliste, le capital ne représente pas une chose, un objet, mais bien un rapport social. Par conséquent, la rémunération du capital dépend des rapports de forces entre le capital et le travail et de l’évolution du système. La phase actuelle du développement du capitalisme, appelée « capitalisme financiarisé », se caractérise par une ponction de plus en plus forte des valeurs créées par les travailleurs au profit des actionnaires qui se comportent comme des financiers. Contrairement au postulat libéral, le développement des marchés financiers ne permet pas de réduire le coût du capital, au contraire. Lorsqu’on fait la somme des intérêts, des dividendes et des rachats d’actions, on arrive à un coût nettement plus élevé. Ainsi, le montant des dividendes versés comparé à la valeur ajoutée a été multiplié par quatre depuis trente ans.
Dans leur étude (1), les chercheurs du Clersé de l’université de Lille-I introduisent la notion de « surcoût du capital », estimé à 100 milliards d’euros. En dépit de ses vertus analytiques et pédagogiques, cette notion mérite clarification. Certes, les valeurs créées par les travailleurs ne peuvent pas leur être attribuées totalement. Il faut affecter une partie au renouvellement et au développement des capacités productives et au financement des biens et services publics. Mais la rémunération du capital relève d’une logique d’exploitation : au nom de « l’esprit d’entreprise » et des risques associés, les propriétaires et actionnaires revendiquent un prélèvement sur les valeurs créées par les travailleurs. Or, une caractéristique majeure du capitalisme financiarisé est que le risque est reporté sur les travailleurs, alors que la rémunération du capital devient de plus en plus onéreuse. Ce renchérissement du coût du capital est systémique, inhérent au capitalisme financiarisé. Il représente les conditions d’exploitation des travailleurs aujourd’hui. En d’autres termes, le surcoût du capital fait partie intégrante du coût du capital dans une économie financiarisée.
Il ne suffirait pas de reprendre le surcoût du capital et de le redistribuer pour mettre fin à la financiarisation.

samedi 14 juin 2014

« Le socialisme jaurésien puisait au meilleur du mouvement ouvrier »

Historien spécialiste de Jaurès, du mouvement ouvrier et du mouvement socialiste, Alain Boscus analyse les liens féconds qui ont uni le leader socialiste aux syndicalistes révolutionnaires. Il interviendra sur cette question le 17 juin prochain lors de l'initiative proposée par l'Institut CGT d'histoire sociale et « l'Humanité » à Montreuil (1).
Si les liens de Jean Jaurès avec le mouvement ouvrier sont bien antérieurs, les premières années du XXe siècle marquent un tournant dans son engagement en faveur du syndicalisme ouvrier et du socialisme. Quels sont les événements politiques et sociaux qui conduisent à cette évolution ?
Alain Boscus : La pensée et l'action de Jaurès n'ont rien d'un bloc monolithique qui, sur trente ans, n'aurait pas bougé. Sur des questions décisives comme la guerre, le rapport à l'Etat, les alliances politiques ou encore la question ouvrière, son analyse et ses positions évoluent. Lorsqu'il entre en socialisme comme leader militant à partir de son élection à Carmaux en janvier 1893, à l'issue de la grève à but politique des mineurs de ce bassin, il comprend toute l'importance des liens entre question sociale, pouvoir économique et conservatisme républicain. Sa conviction est faite : la question sociale ne se réglera que par la propriété sociale et l'intervention des classes populaires.
Or, lorsqu'il entre en socialisme, le mouvement ouvrier n'est pas celui de 1906. Le syndicalisme est un magma de regroupements partiellement fédérés. Le syndicalisme révolutionnaire en tant que tel n'existe pas. Il s’autonomise et se structure véritablement autour de 1900, après une période de tâtonnements marquée, entre autres, par la multiplication des groupes de base et le développement de leur force, puis par la lutte des verriers de Carmaux et la constitution de la Verrerie ouvrière d’Albi. Le mouvement ouvrier s'organise fortement ensuite. La fédération des Bourses a rejoint la CGT en 1902 et celle-ci adopte en 1906 la fameuse Charte d'Amiens qui affirme l'autonomie du mouvement ouvrier et syndical, mais aussi la volonté d'être créatif dans le cadre de la transformation sociale, à côté des groupements existants, socialistes, anarchistes, coopératifs ou autres.
On observe justement dans la vie politique de Jaurès et du socialisme un « tournant global », aux alentours de 1905-1906 ; la vie politique elle-même a été auparavant secouée de scansions particulières auxquelles Jaurès a été directement mêlé. Lors du très grave épisode politique de l'affaire Dreyfus qui a divisé les socialistes, il fut un des principaux dreyfusards, permettant à une partie du mouvement ouvrier de s'inscrire dans cette dynamique et favorisant ainsi la sauvegarde de la République. Cette période marque aussi un tournant politique avec l'arrivée de la gauche au pouvoir. Non pas la gauche socialiste, mais la gauche radicale qui possède alors un programme de gauche.

Lettre d'Annie DAVID aux salarié-e-s de la Poste


vendredi 13 juin 2014

SNCF, une grève qui s’explique


Gilbert Garrel (CGT cheminots) : "Une mauvaise... par franceinter

Gilbert Garrel, de la CGT cheminots, était ce matin sur France Inter. Endettement, ouverture à la concurrence, tarifs, départ à la retraite : dans un contexte toujours plus hostile aux mouvements sociaux, ses éclaircissements devraient être beaucoup mieux entendus.
Publié par la rédaction de Regards

Annulation du rassemblement de soutien aux facteurs de Villard-Bonnot










LA POSTE ABANDONNE L'ENTRETIEN PRÉALABLE A  SANCTION POUVANT ALLER JUSQU'AU LICENCIEMENT A L'ENCONTRE DE NOTRE COLLÈGUE GRÉVISTE  DE VILLARD-BONNOT !!!!!

PAS DE RASSEMBLEMENT DEMAIN DEVANT LA DIRECTION LE PRÉAVIS DE GRÉVE VA ÊTRE LEVÉ  !!!!!


MAIS LA LUTTE DES FACTRICES ET FACTEURS DE VILLARD-BONNOT CONTINUE !

ILS SONT TOUJOURS EN GRÉVE ET SE BATTENT POUR PRÉSERVER 2 TOURNÉES SUR LES 6 QUE LA DIRECTION VEUT SUPPRIMER !!!

ILS ONT ENCORE PLUS BESOIN DE VOTRE SOUTIEN MORAL ET FINANCIER !!!!!

NOUS NE MANQUERONS PAS DE VOUS TENIR INFORMER DES SUITES DES NÉGOCIATIONS  QUI ONT LIEU AUJOURD'HUI !

Solidairement,
Pour SUD PTT 38/73

"Palestine: 50eme jour pour les grévistes de la faim et toujours un silence assourdissant!"

Alors que la campagne internationale de libération de Marwan Bargouthi et de tous les prisonniers politiques se développe, alors que ce samedi plusieurs milliers de Palestinien manifestaient à Ramallah il est plus que temps que la France agisse résolument pour que s'exerce une véritable pression internationale sur Israël.
Une délégation d'une soixantaine d'élu-e-s et militant-e-s français comprenant plusieurs responsables du PCF et conduite par Patrick Le Hyaric avait rencontré samedi 31 mai à Ramallah les familles des 200 Palestiniens, parmi lesquels 9 parlementaires, retenus en détention administrative tout à fait illégalement par Israël.
Après avoir épuisé toutes les voies de recours et devant le refus absolu de les entendre de la part des autorités israéliennes, les prisonniers sont entrés, il y a 50 jours, en grève de la faim pour alerter l'opinion internationale sur leurs conditions d'arrestation et d'emprisonnement. 100 d'entre eux sont à présent hospitalisés, leurs jours sont en danger.
L'Union européenne a publiquement condamné la détention administrative pratiquée par le gouvernement israélien mais fort de son sentiment d'impunité, ce dernier continue de violer les droits humains et les libertés au mépris des conventions et résolutions internationales ; au mépris également, des termes de l'accord d'association Israël – UE, en particulier son article 2.
Cela ne peut plus durer ; et qu'il s'agisse de la rétention administrative ou de la colonisation, elle aussi illégale, laisser faire c'est se rendre complice.
L'UE doit suspendre sine die l'accord d'association et sa coopération avec Israël tant que son gouvernement foulera aux pieds les droits de l'homme et la légalité internationale. Le chemin de la paix est à ce prix.
Communiqué du Parti communiste français

jeudi 12 juin 2014

Les cheminots très mobilisés reconduisent la grève

La mobilisation des cheminots est forte. Selon les syndicats mobilisés, un salarié sur deux est en grève et les assemblées générales réunies dans tous le pays ont largement voté pour la reconduction de la grève pour 24h. La CGT, premier syndicat, se dit disponible pour rencontrer le ministre au plus vite.
Les cheminots en grève à l'appel de plusieurs syndicats de la SNCF ont majoritairement décidé mercredi de poursuivre leur mouvement pour 24H00, a annoncé la CGT-Cheminots. "Toutes les assemblées générales ont voté à une très large majorité pour la reconduction", selon Thierry Nier, porte-parole national du syndicat. La CGT, premier syndicat, et SUD-Rail, troisième, ont appelé les cheminots à cesser le travail pour contester le projet de réforme ferroviaire qui doit être examiné à l'Assemblée du 17 au 19 juin. Deux autres organisations, FO et First, se sont jointes au mouvement qui a commencé mardi à 19H00 et qui est reconductible par période de 24 heures.
Les quatre organisations engagées dans la grève réclament le retour à la situation prévalant avant 1997, à savoir la réunification de la SNCF et de RFF au sein d'un seul et même établissement public, et la reprise de la dette ferroviaire de 40 milliards d'euros par l'Etat.
Jusqu'à présent, dans 80% des régions ayant voté, "toutes les assemblées générales ont reconduit le mouvement", a dit Eric Falempin, secrétaire général de la fédération FO des cheminots. "L'agrégation des résultats d'environ 230 assemblées générales nous permet d'affirmer que plus d'un cheminot sur deux est aujourd'hui en grève, tous collèges et services confondus", a précisé M. Nier, en qualifiant cette participation de "très très haut niveau". En début de matinée, la direction recensait de son côté 27,84% de grévistes sur l'ensemble du personnel, davantage qu'en décembre (23,7%) mais moins qu'en juin dernier (33,2%) au même moment. "Près de trois cheminots sur quatre sont aujourd'hui au travail et ont confiance dans le dialogue engagé", a estimé le DRH du groupe SNCF François Nogué pour qui "on est loin du pari annoncé des deux syndicats d'avoir 50% des grévistes".

Appel des communistes de la Loire à soutenir le père Gérard Riffard

Le Père Gérard Riffard est convoqué mercredi 11 juin devant le tribunal de police de Saint Etienne.
Il lui est reproché d’exercer concrètement une action de solidarité. Depuis plusieurs années, ce prêtre en exercice dans le quartier populaire de Montreynaud à Saint Etienne ouvre ses locaux aux demandeurs d’asile sans solution de logement.
L’association qu’il préside, « Anticyclone », permet à ces hommes et à ces femmes en situation de détresse d’être acteurs de leur parcours. A l’automne 2006, le PCF avait invité Gérard Riffard, parmi d’autres acteurs publics, à prendre part à une rencontre départementale pour alimenter notre réflexion. Il nous avait répondu avec un sourire : « Invitez les demandeurs d’asile eux-mêmes : c’est de ces personnes qu’est née l’association ! » Et de nous préciser le choix du nom. L’anticyclone, c’est ce phénomène météo qui chasse la « dépression ».
Aujourd’hui nous nous joignons au large mouvement de protestation devant cette insupportable convocation judiciaire quel que soit son prétexte.
Nous en appelons à la mobilisation, dans un contexte de plus en plus restrictif pour les droits, les libertés et la solidarité. Nous refusons toute criminalisation de l’action collective et citoyenne.
Après les «5 de Roanne», après les « 9 paysans » inquiétés lors de la grève du lait, après les différentes intimidations à l’encontre d’hommes et de femmes engagés dans des actions de défense des droits et des libertés, ce nouvel évènement vient alourdir le poids de la menace répressive sur celles et ceux qui contestent des choix régressifs qu’on voudrait leur imposer.

mercredi 11 juin 2014

16 facteurs de Villard-Bonnot gagnent devant le tribunal pour défendre leur tournée

                                         
      






Le 11 juin 2014

     16 FACTEURS DE VILLARD-BONNOT GAGNENT DEVANT LE                          TRIBUNAL POUR DÉFENDRE LEUR TOURNÉE 

Les Facteurs de Villard-Bonnot sont en grève depuis 20 jours contre la suppression de 6 tournées. Pour sortir dignement de cette crise, les Facteurs appellent à la négociation.
La Poste ne veut rien savoir. Elle installe même illégalement, un centre de tri parallèle à Domène pour casser l’effet de la grève.

Face à l’amplification du mouvement et les soutiens des usagers, des communes concernées, de la sénatrice et du député de l’Isère, La Poste ne sait plus comment stopper la détermination des facteurs grévistes.

La Poste tente la répression et l’intimidation. Pour la première fois en Isère, elle assigne ce mercredi 4 juin 2014, devant le Tribunal de Grenoble, 16 Facteurs et 3 représentants syndicaux CGT et SUD et leur réclame 95.000 € de dommages !

Le jugement a été  rendu ce mardi 10 juin 2014…
Les Facteurs ne sont pas condamnés. Par contre, La Poste est déboutée de toutes ces demandes !

C’est l’effet boomerang !!! La Poste qui voulait déstabilisER ses agents en les attaquant devant une haute juridiction, se retrouve condamnée d’avoir illégalement embauché des intérimaires pour remplacer les facteurs grévistes.

Extrait du jugement :
« Nous, juge des référés, […] interdisons La Poste 38/73 à recourir à l’embauche de salariées dans le cadre de contrat de travail intérimaires pour remplacer les salariés grévistes du centre de tri de Villard-Bonnot… »


Sud PTT Isère-Savoie

Cette gauche qui veut reprendre des couleurs

Par Frédéric Durandet Sébastien Crépel
Les convergences se cherchent à gauche entre les mécontents de la politique d’austérité gouvernementale. Samedi, une nouvelle initiative a rassemblé des « Socialistes affligés », le Front de gauche et les écologistes, dessinant les contours d’une possible alliance « rouge-rose-verte ».
Privé de tout appui populaire – un récent sondage OpinionWay pour le Figaro indiquait que seuls 3 % des Français désiraient voir François Hollande se représenter en 2017 – le président de la République a également rompu les liens avec ses partenaires traditionnels à gauche. Les Verts se sont retirés du gouvernement et le Front de gauche n’y a jamais participé. Les profonds désaccords politiques ont creusé un sillon qui traverse désormais le Parti socialiste lui-même. L’isolement au sommet de l’État et le refus de discuter avec sa propre majorité – la rencontre du président avec les parlementaires a été ajournée – fragilisent chaque jour un peu plus l’hôte de l’Élysée et, mécaniquement, ouvre de nouveaux espaces de débat pour trouver une issue et une alternative aux orientations jugées « suicidaires » du gouvernement.
À l’instar du colloque organisé, samedi, à Paris, par le club des Socialistes affligés. Symbole d’une élite de gauche en rupture avec les desseins de l’exécutif, le think-tank créé par l’ancien député européen Liêm Hoang-Ngoc et le chercheur Philippe Marlière tente de jeter une passerelle entre le PS et le reste de la gauche. « Parce que la gauche est en danger », souligne Philippe Marlière et parce que s’installe « une lecture nationaliste et ethnique des dominations sociales ». Car le constat est là que l’effondrement du Parti socialiste aux dernières élections n’a pas profité aux autres formations de gauche mais suscité une abstention massive et une forte poussée de l’extrême droite. Et, adossé à cette réalité, l’échec cuisant du gouvernement sur les questions structurantes comme l’emploi, le pouvoir d’achat, la fiscalité, l’éducation… Autrement résumé, la gauche au pouvoir « mène une politique de droite ».
Au-delà du verdict, désormais partagé, proposer une alternative clairement identifiée à gauche suppose de convenir d’un contenu et d’une stratégie pour changer la donne. Car la situation est dorénavant évoquée en termes crus chez les socialistes, bien au-delà du cercle des Socialistes affligés. « Énervés », voire « ulcérés » semblerait d’ailleurs convenir davantage à leur état d’esprit, face à ce qu’ils considèrent comme un véritable hold-up sur le sens du vote des Français de 2012 et, au-delà, sur celui de leur engagement au PS et au sein de la gauche.