Il est des choix qui en disent long sur l’importance qu’un président de la République accorde à tel ou tel enjeu de société !
On savait Nicolas Sarkozy plus enclin à favoriser le « tous propriétaires » que la promotion du logement social, pour sortir de la très grave crise du logement qui secoue notre pays.
Avec la suppression pure et simple du ministère du Logement, le remaniement gouvernemental confirme le choix assumé du désengagement de l’Etat.
En confiant à Benoist Apparu un secrétariat d’état au logement – et non un ministère – les locataires, les demandeurs et tous les gens qui souffrent du mal logement ne peuvent que s’interroger sur la signification d’un tel recul dans la prise en compte de la question du logement dans les priorités gouvernementales.
Que faut-il en déduire ? Que la crise du logement serait résolue ? Que ce qui reste à faire, c’est la mise en œuvre de la loi MOLLE – loi Boutin – qui démantèle le logement social ?
Dans l’un ou l’autre cas il n’y a pas besoin de faire appel à un spécialiste du logement, mais à un libéral convaincu, capable de mettre en œuvre la rupture présidentielle en matière de logement.
On aurait pu s’attendre à ce que le nouveau secrétaire d’Etat au Logement, porte une attention particulière aux millions de français qui souffrent du mal-logement, en annonçant :
le logement comme grande cause et priorité nationale, à laquelle il convient d’accorder les moyens nécessaires,
l’augmentation du budget du logement à 2% du PIB,
l’engagement immédiat d’un plan de construction massive de 180 000 logements sociaux par an,
le blocage des loyers et l’inclusion des charges dans le calcul des APL.
Au lieu de cela, le nouveau secrétaire d’Etat a consacré sa première déclaration aux efforts à faire sur les économies d’énergies et le développement durable. Préoccupations certes essentielles, mais qui ne valent que si les aides de l’Etat au logement dans leur ensemble progressent à la hauteur des besoins. Ce qui n’est pas le cas cette année et encore moins pour 2010 puisque les prévisions gouvernementales du budget du logement se situent à hauteur de 350 millions d’€. Soit une contribution bien inférieure à celle des collectivités.
L’Association nationale des Elus Communistes et Républicains qui appelle au rassemblement et à la mobilisation pour exiger l’abrogation de la loi Boutin va s’adresser à Mr Apparu afin de le rencontrer rapidement et lui faire part de ses propositions.
le 26 juin 2009.
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