Le Covid-19 sera considéré comme une "maladie professionnelle" pour les médecins, infirmier.e.s et aide-soignant.e.s, "il n’y aura aucun débat là-dessus”.
CORONAVIRUS - Au septième jour de confinement, la France se prépare à prolonger de “quelques semaines” ces mesures exceptionnelles prises pour lutter contre le coronavirus, qui a fait 186 décès supplémentaires en une journée dont des médecins.
“Le temps normal n’est pas pour demain. (...) Ce temps du confinement peut encore durer quelques semaines”, a affirmé Édouard Philippe au journal télévisé de TF1 ce lundi 23 mars, évoquant de nouvelles mesures dès mardi matin contre le Covid-19, dont la fermeture des marchés ouverts, sauf rares exceptions en milieu rural.
Le Premier ministre a profité de cette intervention pour s’adresser aux médecins, infirmier.e.s et aide-soignant.e.s, en première ligne face à l’épidémie due au coronavirus. “Pour tous ces soignants qui tombent malades, le coronavirus sera reconnu comme maladie professionnelle: il n’y aura aucun débat là-dessus”, a-t-il annoncé.
Cinq médecins décédés
“Il y a quelques centaines de soignants en Île-de-France qui sont positifs” au Covid-19, avait affirmé un peu plus tôt dans la journée sur France Inter le professeur Philippe Juvin, chef du service des urgences à l’hôpital Georges-Pompidou de Paris.
Deux nouveaux médecins, du Haut-Rhin et de Haute-Saône, sont par ailleurs décédés dimanche des suites d’une contamination au coronavirus, portant à cinq le nombre de médecins morts du virus.
Le coronavirus a tué 860 personnes dans l’Hexagone depuis le début de l’épidémie et 2082 patients étaient lundi soir en réanimation, a annoncé le ministre de la Santé Olivier Véran qui promet des tests de dépistage rapide dans les prochaines semaines.
Concernant les aides à apporter aux soignants, la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse a annoncé la commande de 20 millions de masques de protection. Son homologue des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, a proposé de son côté la création d’un numéro d’aide psychologique pour “soulager la pression” des personnes angoissées.
Le président de la République a fait part de son opposition à un “confinement total” de la population française tout en jugeant nécessaire un contrôle plus strict des mesures actuelles. Un nouvel avis du Conseil scientifique est attendu mardi.
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