Le
Front de gauche attend plus de 20.000 personnes pour son grand
meeting en plein air prévu le 18 mars place de la Bastille à Paris, avec
son candidat Jean-Luc Mélenchon, a-t-il indiqué mardi. La
date de ce meeting, qui démarrera par une marche entre Nation et
Bastille, correspond à l'anniversaire de la Commune de Paris de 1871,
l'occasion pour le Front de gauche de préparer "une
grande initiative autour de la VIe République" et de la question européenne.
"Plusieurs dizaines de milliers de personnes", "au moins 20.000" sont attendues à Paris pour cette "grand marche familiale", a affirmé lors d'un point-presse au siège
de campagne du FG aux Lilas, Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF. Cinq trains et un "nombre incalculable" de bus ont été commandés pour faire converger sur la capitale les milliers
de sympathisants, a-t-il ajouté, estimant que la dynamique autour du Front de gauche est en train de "franchir une nouvelle étape".
Un appel a notamment été lancé pour que les gens viennent "en tenue de travail afin de voir les corporations et les métiers" des personnes présentes et que chacun vienne avec sa pancarte
ou ses banderoles pour "quelque chose de très vivant", a souligné M. Dartigolles. "Le 18 mars... reprenons la Bastille !", peut-on lire sur son site internet de campagne.
dimanche 4 mars 2012
samedi 3 mars 2012
Les Européens veulent un référendum sur le nouveau traité
Les Européens veulent un référendum sur le... par PlaceauPeuple
Nous réclamons un référendum sur le nouveau traité européen !
En signant ce matin un nouveau traité d’austérité budgétaire à quelques semaines seulement des élections présidentielle et législatives, le candidat Sarkozy procède à un coup de force contre nos concitoyens.
Ce traité, qui n’a été soumis préalablement à aucune instance parlementaire, qui n’a fait l’objet d’aucune information des groupes parlementaires et des responsables de partis, qui n’a pas l’assentiment du Parlement européen, est le vrai programme de M. Sarkozy, écrit sous la dictée de la chancelière Merkel. Son crédo est : l’austérité, l’austérité, et toujours l’austérité pour les peuples pendant que les banquiers se gavent. La Banque centrale européenne a dégagé mille milliards d’euros ces derniers temps pour les banques privées pendant qu’on serre la vis aux peuples partout dans l’Union européenne. A quoi a servi cet argent ?
Le traité obligera à réduire les dépenses sociales et publiques bien au-delà de ce qui était inscrit dans les traités de Maastricht et de Lisbonne, tandis que les recettes des Etats sont sans cesse amoindries par les baisses d’impôts sur les plus fortunés et sur le capital, ainsi qu’avec le recul de la croissance. Les peuples, à travers leurs représentants élus, perdront leur souveraineté sur leurs propres finances publiques, au profit des technocrates non élus de la Commission européenne. Et quiconque ne se soumettra pas à ses diktats se verra traduit devant la Cour de justice européenne.
Ce texte est totalement irresponsable et risque de faire exploser l’Union européenne elle-même. En effet, à peine la signature des chefs d’Etat et de gouvernement sur ce texte scélérat était-elle sèche que les gouvernements espagnol et néerlandais étaient contraints d’avouer que leur pays était placé en alerte, leur déficit public s’étant brutalement aggravés malgré de drastiques plans d’austérité. Dans toute l’Union européenne on assiste à une hausse vertigineuse du chômage, de la précarité et de la pauvreté. Il faut avoir le culot mensonger d’un M. Sarkozy pour affirmer, comme il l’a fait en début d’après-midi, que « la page de la crise est tournée ». Les milieux d’affaires avec lesquels vit M. Sarkozy ne connaissent certes pas la crise, mais les seize millions de nos concitoyens qui tirent chaque fin de m
Lire la suite de l'article de Patrick Le Hyaric en cliquant ici
Jean-Luc Mélenchon : « La foi est une brûlure »
Laïcité, fin de vie, mariage des homosexuels, religion… Le candidat du Front de gauche détaille son engagement au magazine La Vie.
Tassé sur la banquette d’un bistrot parisien, Jean-Luc Mélenchon arbore une mine grave. Le 14 février, au matin de l’interview, un homme est mort de froid sur l’esplanade des Invalides. « À deux pas d’un grand restaurant, de l’Assemblée nationale, vous vous rendez compte ? » Silence. « Comment la société a-t-elle rendu cela possible ? », s’interroge le candidat du Front de gauche. Lui se veut le tenant d’une gauche « historique, radicale, anticapitaliste ». Depuis janvier, ses meetings font le plein. Est-il qualifié de populiste par ses détracteurs ? Il ne récuse pas le terme, au contraire. Celui qui reconnaît un « goût immodéré pour la dispute talmudique » justifie des positions parfois très éloignées de celles des chrétiens.
Pourquoi avez-vous accepté de parler à La Vie, hebdomadaire chrétien d’actualité ?
J’éprouve une jubilation à discuter avec des gens qui ont la foi. Ils se situent dans un espace comparable au mien, dans un domaine plus grand que soi. Nous partons de la même idée : aucun d’entre nous ne peut être heureux dans un océan de malheur. Nous sommes responsables du sort des autres. J’ai plus de facilité à parler avec des chrétiens qu’avec des traders ! Eux sont à l’opposé de mon monde qui est fait de responsabilité morale, individuelle et collective.
Les catholiques ? Je les connais comme ma poche. Je lis les encycliques, moi, et je dois être le seul à gauche à le faire !
Votre mère était catholique.
Oui, elle chantait divinement à l’église. Quant à moi, j’étais enfant de chœur. Je disais la messe en latin. Puis, l’Église a excommunié ma mère quand mes parents ont divorcé en 1960. J’ai ressenti une violence incompréhensible pour un garçon de 9 ou 10 ans à l’époque. Ma relation au christianisme est informée, je sais faire la différence entre les Évangiles, entre la chrétienté latino-américaine et européenne. Il n’y a pas de haine. Je suis un adversaire de l’Église en tant qu’acteur politique, du cléricalisme, pas de la foi. La foi est une affaire strictement personnelle. Elle n’a pas à intervenir dans le domaine public. Nous avons un intérêt général humain. Le vote est une manière de trancher. Chacun, quant à soi, peut interpréter l’intérêt général du point de vue de ce qu’il pense bon pour tous, à la lumière de la foi par exemple. Mais face aux autres êtres humains, dans une démocratie, il doit présenter des arguments échangeables, contestables. Il ne peut pas dire : « C’est comme ça, car c’est écrit dans la loi de Dieu ou du marché. » Notez que j’étends la laïcité à l’obscurantisme mercantile.
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Tassé sur la banquette d’un bistrot parisien, Jean-Luc Mélenchon arbore une mine grave. Le 14 février, au matin de l’interview, un homme est mort de froid sur l’esplanade des Invalides. « À deux pas d’un grand restaurant, de l’Assemblée nationale, vous vous rendez compte ? » Silence. « Comment la société a-t-elle rendu cela possible ? », s’interroge le candidat du Front de gauche. Lui se veut le tenant d’une gauche « historique, radicale, anticapitaliste ». Depuis janvier, ses meetings font le plein. Est-il qualifié de populiste par ses détracteurs ? Il ne récuse pas le terme, au contraire. Celui qui reconnaît un « goût immodéré pour la dispute talmudique » justifie des positions parfois très éloignées de celles des chrétiens.
Pourquoi avez-vous accepté de parler à La Vie, hebdomadaire chrétien d’actualité ?
J’éprouve une jubilation à discuter avec des gens qui ont la foi. Ils se situent dans un espace comparable au mien, dans un domaine plus grand que soi. Nous partons de la même idée : aucun d’entre nous ne peut être heureux dans un océan de malheur. Nous sommes responsables du sort des autres. J’ai plus de facilité à parler avec des chrétiens qu’avec des traders ! Eux sont à l’opposé de mon monde qui est fait de responsabilité morale, individuelle et collective.
Les catholiques ? Je les connais comme ma poche. Je lis les encycliques, moi, et je dois être le seul à gauche à le faire !
Votre mère était catholique.
Oui, elle chantait divinement à l’église. Quant à moi, j’étais enfant de chœur. Je disais la messe en latin. Puis, l’Église a excommunié ma mère quand mes parents ont divorcé en 1960. J’ai ressenti une violence incompréhensible pour un garçon de 9 ou 10 ans à l’époque. Ma relation au christianisme est informée, je sais faire la différence entre les Évangiles, entre la chrétienté latino-américaine et européenne. Il n’y a pas de haine. Je suis un adversaire de l’Église en tant qu’acteur politique, du cléricalisme, pas de la foi. La foi est une affaire strictement personnelle. Elle n’a pas à intervenir dans le domaine public. Nous avons un intérêt général humain. Le vote est une manière de trancher. Chacun, quant à soi, peut interpréter l’intérêt général du point de vue de ce qu’il pense bon pour tous, à la lumière de la foi par exemple. Mais face aux autres êtres humains, dans une démocratie, il doit présenter des arguments échangeables, contestables. Il ne peut pas dire : « C’est comme ça, car c’est écrit dans la loi de Dieu ou du marché. » Notez que j’étends la laïcité à l’obscurantisme mercantile.
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vendredi 2 mars 2012
Système Carignon À Vienne, les méthodes peu orthodoxes des sarkozystes
La quatrième ville de l’Isère est l’objet d’une guerre d’influence à droite.
Pour pousser le maire, Jacques Remiller, dehors,
un « bébé Carignon », quadra aux dents longues, n’hésite pas à instrumentaliser l’office HLM dont il a la charge.
«Un jour, des hommes sont arrivés dans notre société, ils ont pris l’entreprise pour un outil à leur service, et Advivo est progressivement devenue une annexe de parti politique. » L’intersyndicale CGT-FO-CFDT-CFTC de l’office HLM de Vienne (Isère), résumait ainsi, fin 2011, le climat « pourri » qui règne chez le bailleur social depuis l’entrée en fonction de son président, l’élu UMP Thierry Kovacs, en 2008. « Obligations réglementaires non respectées », « mépris des instances représentatives du personnel », notent les syndicats, pressions de l’encadrement (un cadre pour trois employés), « mal-être vécu au quotidien dans l’entreprise », relevé par la médecine du travail… une « œuvre de destruction systématique ». Les « méthodes habituelles et caractéristiques du harcèlement – dénigrement et désinformation, pressions, menaces » – ont porté leurs fruits : le taux d’absentéisme a triplé en trois ans, passant de 4,93 % en 2008 à 12,93 % en 2011. Dix syndicalistes (dont sept CGT) ont attaqué l’entreprise aux prud’hommes pour « harcèlement et discrimination », épaulés par l’intersyndicale. La cégétiste Lucia Da Silva, partie en dépression plusieurs mois, comme trois autres membres du CE évoquent un « malaise chronique ».
« Salariés et locataires sont pris en otages par la guerre interne de l’UMP », selon des élus de la gauche iséroise. Thierry Kovacs, « bébé Carignon » et rival déclaré du député-maire UMP de la ville, Jacques Remiller, veut approfondir son implantation : vice-président de la fédération UMP de l’Isère, il a soutenu l’élection d’un homme sûr et salarié de l’office HLM, Julien de Leiris (fils de Joël de Leiris, adjoint d’Alain Carignon à Grenoble entre 1983 et 1995) à la tête de « sa » 8e circonscription, incluant Vienne. Et ne fait plus mystère de son envie d’être candidat aux municipales de 2014 contre le maire actuel, qui lui a retiré en septembre dernier sa délégation d’adjoint, avant d’être mis en minorité au conseil municipal.
Avant d’attaquer frontalement son rival, Kovacs aurait « bunkerisé » Advivo, ce qui a permis un verrouillage de l’appareil en parallèle : l’organigramme de la société montre qu’embauches et nominations de salariés, par ailleurs cadres militants de l’UMP, se sont multipliées depuis 2008. Outre son directeur de la communication, Julien de Leiris, Levon Sakounts, chargé des projets des systèmes d’information et membre du conseil national de l’UMP, et plusieurs membres du comité UMP de la 8e circonscription viennent compléter « l’équipe politique de Kovacs », qui compte Stéphane Bon (directeur des services de proximité), neveu de l’ex-maire de Grenoble Alain Carignon, et Bernard Tepelian, proche du sénateur UMP Bernard Saugey. Erwann Binet, élu PS d’opposition, traduit, dans le Dauphiné libéré : « Advivo est le vaisseau amiral de l’UMP locale. » Même Aurélien Willem, président des Jeunes UMP de l’Isère, soulignait, en juin 2011, au lendemain de l’élection interne départementale, « le scandale » du « système Advivo ». « Comment expliquer cette mobilisation de masse de bénéficiaires de logements sociaux ou des salariés d’Advivo ? » Contactés à plusieurs reprises, Thierry Kovacs comme la fédération UMP n’ont jamais répondu à nos demandes de réaction.
Aux scandales social et politique s’ajoutent des présomptions de favoritisme. Début mai 2009, l’organisme lance un appel d’offres pour la réalisation d’une « enquête locataires » auprès des habitants du parc HLM de Vienne. La directrice financière, et par ailleurs déléguée CFDT chargée de valider la procédure, tique : la société Newday, qui a remporté le marché, sous-traite son travail sans contrat. Le 25 mai, Françoise Erhel alerte sa hiérarchie, sans succès, semble-t-il. Le 14 juin, elle reçoit commandement de payer un acompte sur la facture rédigée le 22 mai par Denis Bonzy – ancien de cabinet de Carignon et patron de Newday –, alors qu’elle n’a toujours pas eu en main le contrat entre cette société et Advivo ! Il ne sera définitivement signé que le 12 juin. « On nous demande d’accélérer, voire d’antidater des procédures », explique un cadre sous couvert d’anonymat. La hiérarchie d’Advivo va alors tenter de discréditer l’encombrante directrice financière. Elle « monte un dossier » contre elle, pour non-respect des règles de passation des marchés d’appel d’offres et « volonté de contourner les procédures », puis le transmet au procureur de la République de Vienne.
Mais l’avocate de la salariée transmet d’autres éléments au magistrat. Et lorsque Françoise Erhel est convoquée par un lieutenant du groupe financier de la division interrégionale de la police judiciaire de Lyon, début août 2011, c’est pour évoquer… l’affaire Newday. Dans ce cadre, une perquisition au siège d’Advivo et des auditions du personnel administratif ont été menées en septembre 2011. Selon des sources proches du dossier, l’enquête est toujours ouverte et un rapport devait être rendu au procureur. En attendant, la directrice financière a été licenciée (malgré un rapport négatif après enquête de l’inspection du travail), sur décision du ministère du Travail. À Vienne, on y voit la main de puissants amis. Alain Carignon, revenu en politique comme conseiller de Nicolas Sarkozy et Brice Hortefeux, « ne peut laisser salir » ni son ancien directeur de cabinet, Bonzy, ni « son protégé », Kovacs, qui a travaillé dans son équipe au conseil régional. « Il est inévitable que des gens se réfèrent à moi », expliquait l’ancien maire de Grenoble à l’Express, qui l’interrogeait, en octobre 2011, à propos du climat politique viennois. Il semble que son clan ait gardé la main sur tout ou partie de la politique iséroise, et qu’il entend la garder : non seulement une question de la fameuse « enquête locataires » portait sur l’image de Thierry Kovacs, mais un autre contrat, passé avec la même société, a validé « l’achat d’adresses, avec toutes les références individuelles », d’un « fichier journalistes » de 3 438 noms. De quoi nourrir des interrogations sur un éventuel lobbying pour faire valoir le « dauphin », dont une partie de la droite aimerait faire le prochain maire de Vienne en 2014.
«Un jour, des hommes sont arrivés dans notre société, ils ont pris l’entreprise pour un outil à leur service, et Advivo est progressivement devenue une annexe de parti politique. » L’intersyndicale CGT-FO-CFDT-CFTC de l’office HLM de Vienne (Isère), résumait ainsi, fin 2011, le climat « pourri » qui règne chez le bailleur social depuis l’entrée en fonction de son président, l’élu UMP Thierry Kovacs, en 2008. « Obligations réglementaires non respectées », « mépris des instances représentatives du personnel », notent les syndicats, pressions de l’encadrement (un cadre pour trois employés), « mal-être vécu au quotidien dans l’entreprise », relevé par la médecine du travail… une « œuvre de destruction systématique ». Les « méthodes habituelles et caractéristiques du harcèlement – dénigrement et désinformation, pressions, menaces » – ont porté leurs fruits : le taux d’absentéisme a triplé en trois ans, passant de 4,93 % en 2008 à 12,93 % en 2011. Dix syndicalistes (dont sept CGT) ont attaqué l’entreprise aux prud’hommes pour « harcèlement et discrimination », épaulés par l’intersyndicale. La cégétiste Lucia Da Silva, partie en dépression plusieurs mois, comme trois autres membres du CE évoquent un « malaise chronique ».
« Salariés et locataires sont pris en otages par la guerre interne de l’UMP », selon des élus de la gauche iséroise. Thierry Kovacs, « bébé Carignon » et rival déclaré du député-maire UMP de la ville, Jacques Remiller, veut approfondir son implantation : vice-président de la fédération UMP de l’Isère, il a soutenu l’élection d’un homme sûr et salarié de l’office HLM, Julien de Leiris (fils de Joël de Leiris, adjoint d’Alain Carignon à Grenoble entre 1983 et 1995) à la tête de « sa » 8e circonscription, incluant Vienne. Et ne fait plus mystère de son envie d’être candidat aux municipales de 2014 contre le maire actuel, qui lui a retiré en septembre dernier sa délégation d’adjoint, avant d’être mis en minorité au conseil municipal.
Avant d’attaquer frontalement son rival, Kovacs aurait « bunkerisé » Advivo, ce qui a permis un verrouillage de l’appareil en parallèle : l’organigramme de la société montre qu’embauches et nominations de salariés, par ailleurs cadres militants de l’UMP, se sont multipliées depuis 2008. Outre son directeur de la communication, Julien de Leiris, Levon Sakounts, chargé des projets des systèmes d’information et membre du conseil national de l’UMP, et plusieurs membres du comité UMP de la 8e circonscription viennent compléter « l’équipe politique de Kovacs », qui compte Stéphane Bon (directeur des services de proximité), neveu de l’ex-maire de Grenoble Alain Carignon, et Bernard Tepelian, proche du sénateur UMP Bernard Saugey. Erwann Binet, élu PS d’opposition, traduit, dans le Dauphiné libéré : « Advivo est le vaisseau amiral de l’UMP locale. » Même Aurélien Willem, président des Jeunes UMP de l’Isère, soulignait, en juin 2011, au lendemain de l’élection interne départementale, « le scandale » du « système Advivo ». « Comment expliquer cette mobilisation de masse de bénéficiaires de logements sociaux ou des salariés d’Advivo ? » Contactés à plusieurs reprises, Thierry Kovacs comme la fédération UMP n’ont jamais répondu à nos demandes de réaction.
Aux scandales social et politique s’ajoutent des présomptions de favoritisme. Début mai 2009, l’organisme lance un appel d’offres pour la réalisation d’une « enquête locataires » auprès des habitants du parc HLM de Vienne. La directrice financière, et par ailleurs déléguée CFDT chargée de valider la procédure, tique : la société Newday, qui a remporté le marché, sous-traite son travail sans contrat. Le 25 mai, Françoise Erhel alerte sa hiérarchie, sans succès, semble-t-il. Le 14 juin, elle reçoit commandement de payer un acompte sur la facture rédigée le 22 mai par Denis Bonzy – ancien de cabinet de Carignon et patron de Newday –, alors qu’elle n’a toujours pas eu en main le contrat entre cette société et Advivo ! Il ne sera définitivement signé que le 12 juin. « On nous demande d’accélérer, voire d’antidater des procédures », explique un cadre sous couvert d’anonymat. La hiérarchie d’Advivo va alors tenter de discréditer l’encombrante directrice financière. Elle « monte un dossier » contre elle, pour non-respect des règles de passation des marchés d’appel d’offres et « volonté de contourner les procédures », puis le transmet au procureur de la République de Vienne.
Mais l’avocate de la salariée transmet d’autres éléments au magistrat. Et lorsque Françoise Erhel est convoquée par un lieutenant du groupe financier de la division interrégionale de la police judiciaire de Lyon, début août 2011, c’est pour évoquer… l’affaire Newday. Dans ce cadre, une perquisition au siège d’Advivo et des auditions du personnel administratif ont été menées en septembre 2011. Selon des sources proches du dossier, l’enquête est toujours ouverte et un rapport devait être rendu au procureur. En attendant, la directrice financière a été licenciée (malgré un rapport négatif après enquête de l’inspection du travail), sur décision du ministère du Travail. À Vienne, on y voit la main de puissants amis. Alain Carignon, revenu en politique comme conseiller de Nicolas Sarkozy et Brice Hortefeux, « ne peut laisser salir » ni son ancien directeur de cabinet, Bonzy, ni « son protégé », Kovacs, qui a travaillé dans son équipe au conseil régional. « Il est inévitable que des gens se réfèrent à moi », expliquait l’ancien maire de Grenoble à l’Express, qui l’interrogeait, en octobre 2011, à propos du climat politique viennois. Il semble que son clan ait gardé la main sur tout ou partie de la politique iséroise, et qu’il entend la garder : non seulement une question de la fameuse « enquête locataires » portait sur l’image de Thierry Kovacs, mais un autre contrat, passé avec la même société, a validé « l’achat d’adresses, avec toutes les références individuelles », d’un « fichier journalistes » de 3 438 noms. De quoi nourrir des interrogations sur un éventuel lobbying pour faire valoir le « dauphin », dont une partie de la droite aimerait faire le prochain maire de Vienne en 2014.
L'accueil houleux de Sarkozy à Bayonne, une action "indépendante" de tout parti politique
L'association environnementale du Pays basque, Bizi, dont les militants ont déployé une banderole jeudi au passage de Nicolas Sarkozy hué dans les rues de Bayonne, a publié, jeudi 1er mars, un communiqué dans lequel elle martèle que "la bronca bayonnaise" était "totalement indépendante de quelque parti que ce soit".
"Le mouvement Bizi est fier de la manière dont le Pays Basque vient de montrer à Nicolas Sarkozy à quel point il n'est aucunement le bienvenu ici. Nous sommes fiers d'y avoir activement contribué aux côtés de centaines de militants de Batera demandant une collectivité territoriale spécifique, jeunes lycéens, activistes anti-ACTA, militants anti-voie nouvelle LGV, abertzale, socialistes, NPA, écologistes, qui ont tous exprimé leur rejet commun d'une manière absolument pacifique et citoyenne.
La charge de l'UMP contre le 'PS de François Hollande' accusé d'avoir orchestré les mobilisations de Bayonne est ridicule, mensongère et purement électoraliste. La " bronca " bayonnaise a été spontanée, populaire, profondément plurielle, et totalement indépendante de quelque parti que ce soit !"
Travailleurs, travailleuses...
Par Patrick Bessac
Les récentes interventions du Front de gauche sur la lutte contre le Front national ont un grand mérite
: elles permettent entre autres d’atterrir sur la réalité du
positionnement des ouvriers, des employés, sur ce que nous appelons les
classes populaires.En effet, et contrairement à l’idéologie boboïde, on constate que le Front national n’y domine pas, que ces catégories sont marquées par un doute massif sur les partis politiques (une personne sur deux en moyenne, voir le sondage de l’Humanité Dimanche) et que leurs aspirations sont profondément ancrées dans le besoin de justice sociale (logement, salaires, service public, égalité, respect).
Le mépris avec lequel l’idéologie dominante traite les travailleurs et les travailleuses issus des classes populaires apparaît pour ce qu'il est, c'est-à-dire une tentative de cloisonner, contenir, décourager toute tentative de jonction.
Or, cette jonction est la principale question du Front de gauche dans les mois et aussi les années à venir. C’est une évidence qu’il convient de rappeler : alors que l’avant-garde est à présent unie et mobilisée, c’est du peuple que dépend la capacité à donner à nos idées une force irrésistible.
De ce point de vue, les meetings, les initiatives militantes, les stages de formation auxquels je participe me renvoient tous à la même question : celui des cultures militantes et de l’efficacité.
Je m’explique.
Nous avons de nombreux jeunes hommes et jeunes femmes qui militent au Front de gauche et qui adhèrent au PCF. Le motif principal de leur engagement est l’urgence du changement et ils expriment une forte demande d’efficacité. A contrario, l’une des sources de démotivation est le bavardage, l’impression de perdre son temps, d’être inutile.
Cette réalité est à rapprocher d’études récentes sur l’évolution du mouvement sportif amateur. Ces études décrivent un changement dans l’implication des bénévoles avec une décrue du modèle construit autour du dirigeant charismatique soutenant l’organisation par beaucoup d’huile de coude au profit d’un autre modèle, plus collectif et plus centré sur des missions précises et identifiées.
Au fond, le phénomène est simple à expliquer : alors que les structures familiales et salariales ont profondément évolué, comprimant beaucoup le temps disponible, les personnes recherchent le meilleur équilibre entre temps disponible et efficacité.
En découlent à mon sens trois besoins primordiaux.
1. Un besoin de passage/renouvellement des cultures militantes. Des choses simples ne sont pas du tout évidentes : porte-à-porte, téléphone, organisations de réunions publiques, contact avec les citoyens... Du coup, alors que la mer monte, il faut transmettre, transmettre, transmettre pour organiser la montée en puissance de l’implication de chacun, chacune.
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Le 18 mars, prenons la Bastille !
Le 18 mars prochain, c’est l’anniversaire de la Commune de Paris et le début de la campagne officielle. C’est
l’occasion pour le Front de Gauche de préparer une grande initiative autour de la 6ème République.
Ainsi, nous nous rassemblerons à partir de 14h00, place de la Nation, pour une grande manifestation de la gauche de combat, vers la place de la Bastille.
Cette marche festive sera émaillée d’animations musicales et théâtrales et de discours politiques. Tous ensemble, parce que la gauche c’est nous !.
Faisons preuve de créativité !
Que chacun amène sa pancarte, son slogan, ses banderoles et autres créations.
Venez avec vos tenues de travail pour montrer notre diversité. On n’est pas les plus riches, mais on a plein d’idées !
Ainsi, nous nous rassemblerons à partir de 14h00, place de la Nation, pour une grande manifestation de la gauche de combat, vers la place de la Bastille.
Cette marche festive sera émaillée d’animations musicales et théâtrales et de discours politiques. Tous ensemble, parce que la gauche c’est nous !.
Faisons preuve de créativité !
Que chacun amène sa pancarte, son slogan, ses banderoles et autres créations.
Venez avec vos tenues de travail pour montrer notre diversité. On n’est pas les plus riches, mais on a plein d’idées !
Inscription auprès de la Fédé au 04.76.87.70.61 ou pcfisere@wanadoo.fr
Ils suppriment des classes et construisent des prisons
Deux informations viennent de tomber l'une après l'autre, qui
illustrent de manière dramatique l'impasse dans laquelle nous mènent les
Sarkozy et autres Ciotti.
-Le vote par l'Assemblée nationale d'une loi, inspirée par un rapport d'Eric Ciotti, pour engager la construction de 24000 places de prison.
-L'annonce par les syndicats du nombre de classes de primaire qui vont fermer à la rentrée 2012: entre 1407 et 1583 classes.
Un président des riches et de la bande du Fouquet's, un gouvernement qui ferme des classes et construit des prisons.. voila la société qu'ils veulent nous imposer . Vite débarrassons nous de l'UMP, il y a urgence pour notre avenir et celui de nos enfants!!
Notons au passage que le député-porte parole, Eric Ciotti, très zélé pour faire construire des prisons l'est beaucoup moins pour empécher la suppression des classes dans sa circonscription.
Robert Ingey
-Le vote par l'Assemblée nationale d'une loi, inspirée par un rapport d'Eric Ciotti, pour engager la construction de 24000 places de prison.
-L'annonce par les syndicats du nombre de classes de primaire qui vont fermer à la rentrée 2012: entre 1407 et 1583 classes.
Un président des riches et de la bande du Fouquet's, un gouvernement qui ferme des classes et construit des prisons.. voila la société qu'ils veulent nous imposer . Vite débarrassons nous de l'UMP, il y a urgence pour notre avenir et celui de nos enfants!!
Notons au passage que le député-porte parole, Eric Ciotti, très zélé pour faire construire des prisons l'est beaucoup moins pour empécher la suppression des classes dans sa circonscription.
Robert Ingey
jeudi 1 mars 2012
Non aux traités européens à la sauce grecque
Homer Simpson ne comprend rien à la nouvelle... par PlaceauPeuple
par Patrick Le Hyaric
De Madrid à Lisbonne, où à Athènes et Rome, les salariés, les citoyens se sont mobilisés en fin de semaine dernière contre l’Europe de l’austérité et du chômage. Ce mouvement aura un temps fort le 29 février prochain à l’appel de la Confédération européenne des syndicats. Pour la première fois, cette dernière s’est très nettement prononcée contre les projets de traités européens qu’on tente une nouvelle fois d’imposer aux peuples. Imposés par le couple Sarkozy-Merkel, cachés aux citoyens européens, ils sont une sorte de constitutionnalisation à l’échelle de toute l’Union européenne du scandaleux talon de fer déjà imposé au peuple grec. Après la mise en place de huit plans d’austérité consécutifs, la dette y a augmenté de 25% avec un doublement du chômage. Preuve par l’absurde et d’indicibles douleurs que l’austérité est un poison mortel.
Les familles sont saignées à blanc : baisse
des retraites, suppression de plus de 15 000 emplois publics, vente des
entreprises publiques, diminution de toutes les prestations sociales et
médicales, abaissement de 22% du salaire de base et de 32% des
rémunérations des jeunes de moins de 25 ans. La misère s’abat sur une
population dont la majorité, depuis des années, tirait déjà le diable
par la queue, tandis que les grands armateurs, les grandes sociétés
privées, la riche Eglise orthodoxe vivent dans l’opulence. Les dépenses
d’armement comme l’argent placé dans les paradis fiscaux ne sont pas
touchés. Les milieux financiers et le grand capital européen suivent
avec attention les capacités de réaction du peuple grec. En effet, de
telles dispositions appliqués à notre pays, notamment la réduction des
salaires, aboutiraient à un SMIC net à 843€ par mois, tandis qu’un jeune
serait rémunéré à 702€ mensuels.
Comment tolérer que soit ainsi traitée la nation qui a légué au monde les principes de la démocratie ! Ceux-là mêmes qui sont chaque jour foulés au pied par les institutions
européennes. N’ont-elles pas installé à leur tête un représentant de
la Banque Goldman-Sachs, exécuteur des ordres d’une junte composée des
représentants de la Commission de Bruxelles, de la Banque centrale
européenne et du Fonds monétaire international ?
Le Front de gauche fait fructifier sa dynamique
Pour Olivier Dartigolles et Clémentine Autain, les thèmes du
Front de gauche et de son candidat, Jean-Luc Mélenchon, marquent la
campagne électorale et font bouger les lignes. Et pour preuve, d'après
le sondage TNS Sofrès du 28 février, il serait crédité de 9,5%
d'intentions de vote.
«Si la gauche gagne, elle doit prendre un engagement, celui de consulter les Français sur le mécanisme européen de stabilité (MES) et le futur traité Sarkozy/Merkel.» Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF et codirecteur de la campagne du Front de gauche, soulignait ainsi, lors d’une conférence de presse tenue en compagnie de Clémentine Autain, de la Fédération pour une alternative sociale et écologique (Fase), que l’adoption par le Parlement du MES, avec la bienveillante abstention du PS, ne mettait pas fin au débat. «Loin s’en faut», explique Olivier Dartigolles, en faisant le point de la campagne du Front de gauche à huit semaines du premier tour. Pour lui, nombre de thèmes portés par le Front de gauche sont au cœur du débat politique de cette campagne. Ainsi de l’Europe où «2005 rebondit en 2012» car «l’austérité en Europe, c’est l’austérité en France» ; ainsi de notre mot d’ordre lancé en juin 2011 par Jean-Luc Mélenchon, «place au peuple», à l’heure où chacun semble aujourd’hui «redécouvrir son existence» ; ainsi de «nos propositions pour une autre fiscalité ou contre la casse industrielle». Enfin, «nous voulions décrypter le programme du FN pour montrer sa nocivité», explique Olivier Dartigolles : «C’est fait.»
Pour les deux responsables, «la dynamique du front de gauche se confirme de meeting en meeting» même si, souligne Clémentine Autain, «le courant de sympathie est plus fort, pour l’heure, que les intentions de vote». «Mais beaucoup de choses peuvent bouger d’ici à l’élection», souligne-t-elle. À ce titre, le Front de gauche entend amplifier ses initiatives. Ainsi, le 18 mars, de Nation à la Bastille (Paris), une marche est organisée «pour une sixième République et pour donner sa place au peuple, donc exiger un référendum sur l’Europe». «Nous attendons des dizaines de milliers de personnes», affirme Olivier Dartigolles. Suivra une offensive en mars «en direction des quartiers populaires» pour «montrer qu’à gauche une force existe pour non seulement battre Sarkozy mais gagner un vrai changement de politique».
«Si la gauche gagne, elle doit prendre un engagement, celui de consulter les Français sur le mécanisme européen de stabilité (MES) et le futur traité Sarkozy/Merkel.» Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF et codirecteur de la campagne du Front de gauche, soulignait ainsi, lors d’une conférence de presse tenue en compagnie de Clémentine Autain, de la Fédération pour une alternative sociale et écologique (Fase), que l’adoption par le Parlement du MES, avec la bienveillante abstention du PS, ne mettait pas fin au débat. «Loin s’en faut», explique Olivier Dartigolles, en faisant le point de la campagne du Front de gauche à huit semaines du premier tour. Pour lui, nombre de thèmes portés par le Front de gauche sont au cœur du débat politique de cette campagne. Ainsi de l’Europe où «2005 rebondit en 2012» car «l’austérité en Europe, c’est l’austérité en France» ; ainsi de notre mot d’ordre lancé en juin 2011 par Jean-Luc Mélenchon, «place au peuple», à l’heure où chacun semble aujourd’hui «redécouvrir son existence» ; ainsi de «nos propositions pour une autre fiscalité ou contre la casse industrielle». Enfin, «nous voulions décrypter le programme du FN pour montrer sa nocivité», explique Olivier Dartigolles : «C’est fait.»
Pour les deux responsables, «la dynamique du front de gauche se confirme de meeting en meeting» même si, souligne Clémentine Autain, «le courant de sympathie est plus fort, pour l’heure, que les intentions de vote». «Mais beaucoup de choses peuvent bouger d’ici à l’élection», souligne-t-elle. À ce titre, le Front de gauche entend amplifier ses initiatives. Ainsi, le 18 mars, de Nation à la Bastille (Paris), une marche est organisée «pour une sixième République et pour donner sa place au peuple, donc exiger un référendum sur l’Europe». «Nous attendons des dizaines de milliers de personnes», affirme Olivier Dartigolles. Suivra une offensive en mars «en direction des quartiers populaires» pour «montrer qu’à gauche une force existe pour non seulement battre Sarkozy mais gagner un vrai changement de politique».
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