Pour Olivier Dartigolles et Clémentine Autain, les thèmes du
Front de gauche et de son candidat, Jean-Luc Mélenchon, marquent la
campagne électorale et font bouger les lignes. Et pour preuve, d'après
le sondage TNS Sofrès du 28 février, il serait crédité de 9,5%
d'intentions de vote.
«Si la gauche gagne, elle doit prendre un engagement, celui de
consulter les Français sur le mécanisme européen de stabilité (MES) et
le futur traité Sarkozy/Merkel.» Olivier Dartigolles, porte-parole
du PCF et codirecteur de la campagne du Front de gauche, soulignait
ainsi, lors d’une conférence de presse tenue en compagnie de Clémentine
Autain, de la Fédération pour une alternative sociale et écologique
(Fase), que l’adoption par le Parlement du MES, avec la bienveillante
abstention du PS, ne mettait pas fin au débat. «Loin s’en faut»,
explique Olivier Dartigolles, en faisant le point de la campagne du
Front de gauche à huit semaines du premier tour. Pour lui, nombre de
thèmes portés par le Front de gauche sont au cœur du débat politique de
cette campagne. Ainsi de l’Europe où «2005 rebondit en 2012» car «l’austérité en Europe, c’est l’austérité en France» ; ainsi de notre mot d’ordre lancé en juin 2011 par Jean-Luc Mélenchon, «place au peuple», à l’heure où chacun semble aujourd’hui «redécouvrir son existence» ; ainsi de «nos propositions pour une autre fiscalité ou contre la casse industrielle». Enfin, «nous voulions décrypter le programme du FN pour montrer sa nocivité», explique Olivier Dartigolles : «C’est fait.»
Pour les deux responsables, «la dynamique du front de gauche se confirme de meeting en meeting» même si, souligne Clémentine Autain, «le courant de sympathie est plus fort, pour l’heure, que les intentions de vote». «Mais beaucoup de choses peuvent bouger d’ici à l’élection»,
souligne-t-elle. À ce titre, le Front de gauche entend amplifier ses
initiatives. Ainsi, le 18 mars, de Nation à la Bastille (Paris), une
marche est organisée «pour une sixième République et pour donner sa place au peuple, donc exiger un référendum sur l’Europe». «Nous attendons des dizaines de milliers de personnes», affirme Olivier Dartigolles. Suivra une offensive en mars «en direction des quartiers populaires» pour «montrer qu’à gauche une force existe pour non seulement battre Sarkozy mais gagner un vrai changement de politique».
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