mardi 12 novembre 2013

Déficit public : « rompre le cercle vicieux de l'austérité »

La France aura un déficit public de 3,7 % de son PIB en 2015 selon la Commission européenne, au lieu des 3 % convenus avec Matignon. Faux, claironne Pierre Moscovici. L'objectif sera tenu, quitte à diminuer les dépense de services publics, de protection sociale et des collectivités locales de « 15 milliards au moins » chaque année et « s'il est nécessaire de faire plus, nous le ferons ».
Bref, toujours plus de sang, de sueur et de larmes pour satisfaire aux exigences des financiers et de Mme Merkel. Pourtant, on sait où cela conduit : croissance réelle très faible, désindustrialisation accrue, chômage, précarité, pauvreté et inégalités accentuées. Au bout du compte, recettes d'impôts et cotisation sociales freinant, les déficits persistent et la dette publique s'accumule : de 79,2 % du PIB en 2011, elle devrait atteindre 93 % en 2013 et 96 % en 2014. Il faut rompre avec ce cercle vicieux. Les choix actuels de l’Élysée et de Matignon préparent de nouvelles difficultés, pour l'emploi en particulier, au contraire de la promesse d'inverser la courbe du chômage en fin d'année. C'est là la part de réalisme de la Commission européenne qui prévoit, après le FMI et l'OCDE, que le taux de chômage va continuer de grimper en France de 11 % cette année à 11,2 % l'an prochain, puis 11,3 % en 2015, alors que la tendance serait à une lente décrue ailleurs dans l’Union européenne.
En refusant de mobiliser le crédit bancaire pour développer l'emploi, la formation, les salaires avec l'investissement, en continuant une transformation réactionnaire de la fiscalité au lieu d'une grande réforme progressiste, en capitulant sans cesse face à la BCE au lieu d'exiger qu'elle crée massivement de la monnaie pour alléger les dettes publiques et relancer les services publics, en s'acharnant contre le « coût du travail » pour laisser filer le coût du capital, en accordant plus de pouvoirs aux patrons licencieurs au lieu de décréter des moratoires et d'accorder plus de pouvoirs aux salariés pour empêcher les licenciements et faire valoir d'autres solutions, l’Élysée et Matignon ouvrent la voie au pire. Un changement de cap s'impose !
Communiqué du Parti communiste français

L’insurrection « spartakiste »

par Charles PAZ 
En novembre 1918, l’abdication de l’empereur allemand ouvre la voie à un gouvernement socialiste, parlementaire. Des centaines de milliers de personnes optent quant à elles pour le pouvoir des conseils ouvriers…
Le 9 novembre 1918, alors que la Première Guerre mondiale touche à sa fin, la Révolution allemande triomphe sans grande peine [1] : l’empereur, le Kaiser Guillaume II, abdique. Le socialiste Friedrich Ebert est nommé chancelier. Les socialistes proposent aux indépendants [2] de participer au gouvernement. Dans un premier temps, ceux-ci conditionnent leur présence à la proclamation de la République socialiste allemande et à la remise du pouvoir aux conseils. Malgré le refus du Parti social-démocrate (SPD), pour lequel le seul pouvoir légitime doit être celui de l’Assemblée à élire, les indépendants entrent au gouvernement.
Contre le pouvoir des conseils d’ouvriers et de soldats, ils font ratifier le gouvernement provisoire (appelé Conseil des commissaires du peuple), au motif qu’il va construire le socialisme, et ils préparent l’élection de l’Assemblée. Les indépendants ne s’opposent pas réellement à cette politique. Les socialistes obtiennent la majorité au Ier Congrès des conseils d’ouvriers et de soldats allemands, qui se prononce pour l’Assemblée constituante et refuse la convocation d’un autre congrès.
Manque de direction
Mais la préparation des élections ne fait pas taire les centaines de milliers d’ouvriers et de soldats décidés à aller jusqu’au bout. Les révolutionnaires sont divisés ; le seul groupe de dimension nationale, le groupe spartakiste (appartenant à l’USPD), s’il a des dirigeants populaires et estimés, Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg, est faible, peu implanté et peu structuré. L’affrontement fait rage entre les conseils et tous ceux qui veulent établir un pouvoir parlementaire, le gouvernement dirigé par les socialistes et le commandement militaire. Les partisans des conseils sont puissants à Berlin, à Leipzig, à Brême, à Munich et dans la Ruhr.

samedi 9 novembre 2013

Monsieur Hollande, serez-vous celui qui laissera fermer le journal de Jaurès ? (SNJ CGT)

Monsieur le Président de la République,
En  2012, alors candidat à l’Elysée, vous vous engagiez auprès de notre syndicat à « garantir le pluralisme et la liberté de l’information ».
Aujourd’hui toute la presse en appelle à votre arbitrage concernant la rupture annoncée du « moratoire postal », qui représente une charge nouvelle de 45 millions d’euros imputée aux éditeurs de presse et menace donc la survie de nombreux titres.
Depuis plusieurs années, le système de distribution de la presse est en danger de mort. Pourtant les principes qui le régissent visent à ce que tous les journaux, quels que soient leurs moyens, leur diffusion, leur ligne éditoriale, puissent être distribués dans les mêmes conditions sur tout le territoire national afin d’être accessibles à tous.
Le gouvernement de gauche doit être au rendez-vous de ce tournant décisif pour la démocratie. Car il n’y a pas de citoyenneté sans liberté et pluralisme de la presse.
La presse française va mal. Nous sortons d’une période noire, avec la disparition de titres emblématiques comme France Soir ou La Tribune. D’autres sont au bord du gouffre.
Aujourd’hui, plus aucune entreprise de presse ne vit uniquement de la vente des journaux qu'elle produit. Les rédactions s’appauvrissent et il devient de plus en plus difficile de permettre à la presse écrite de jouer son rôle.
Les aides publiques à la presse ne doivent donc pas être considérées comme un supplément d’âme pour l’Etat, ou conditionnées à des exigences gouvernementales, mais bien comme la garantie d’un service public, d’autant plus indispensable en ces temps de crise, de recherche d’alternatives.
La presse d’opinion, et l’Humanité en particulier, pourrait être la  première à en payer la facture, face à une concentration au profit de groupes bancaires et de grandes fortunes françaises. Notre journal, l’Humanité, est un des titres garants du pluralisme, un des rares à s’opposer au déferlement de la pensée unique, érigée dans la plupart des médias en ligne éditoriale.
Notre journal, c’est celui de Jean Jaurès, Monsieur le Président.
Notre journal, c’est celui du peuple de gauche qui a contribué à votre élection.
Ne soyez pas celui qui prendra la responsabilité de porter atteinte à la démocratie en sacrifiant le pluralisme de la Presse.
Rendez-vous devant l’Assemblée Nationale- Place Edouard Herriot
Le Mercredi 13 novembre à 10h

Le gouvernement veut-il que l’inspection du travail soit plus sympa avec le patronat ?

Par Ludo Simbille
Ils sont souvent l’ultime rempart face aux violations du droit du travail ou aux mises en danger de la santé et de la sécurité des salariés. 2 256 inspecteurs et contrôleurs du travail sont chargés de surveiller ce qui se passe dans le huis clos des deux millions d’entreprises hexagonales. Ils protestent contre une réforme qui, selon eux, menace leur mission. Réductions d’effectifs, politique du chiffre, perte d’indépendance, risque de collusion avec les employeurs… Tels sont leurs griefs à l’encontre du projet de loi porté par leur ministre Michel Sapin. L’inspection du travail sera-t-elle mise au pas ?
« Casse de l’inspection du travail : Le Medef en rêvait, le PS l’a fait ». Une banderole flotte devant le siège du parti socialiste, rue de Solferino, à Paris, ce 22 octobre. Menottes aux poignets, cinq inspecteurs du travail s’enchaînent aux grilles du siège du parti socialiste. Accompagnés d’une quarantaine de collègues, ils dénoncent la réforme de l’inspection du travail, prévue dans le projet de loi sur la « formation professionnelle et la démocratie sociale ». La loi sera présentée en janvier 2014 devant le Parlement.
Officiellement, le ministre du Travail Michel Sapin souhaite « adapter l’inspection aux mondes du travail » afin de bâtir un « ministère fort » pour protéger l’« indépendance » et l’« efficacité » de ceux qui sont censés faire respecter le code du travail et s’assurer que les droits des salariés sont respectés. Face à la quête de « compétitivité » et de « flexibilité » à outrance, dans un contexte où les licenciements s’intensifient, où les dérogations au droit se multiplient, l’inspection du travail constitue souvent l’ultime rempart pour des salariés sommés de tout accepter. Ils sont d’ailleurs les seuls fonctionnaires habilités à pénétrer à l’intérieur d’un site, sans avoir besoin de mandat.
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vendredi 8 novembre 2013

Justice pour les fusillés pour l'exemple de la guerre de 1914-1918



Monsieur le Président, réhabilitez les fusillés pour l'exemple de la guerre de 1914-1918......

Lettre aux député-e-s absentionnistes: dites non à cette réforme des retraites

par Eric Coquerel (PG), Annick Coupé (Solidaires), Isabelle de Almeida (PCF), Guillaume Floris (GA), Pierre Khalfa (Copernic), Alain Lipietz (EE-LV) et Christiane Marty (Attac), membres du Collectif unitaire Retraites 2013, appellent les « 47 députés de gauche » n'ayant pas voté la réforme des retraites à « la mettre en échec pour de bon » lors de son retour à l'Assemblée, après son rejet par le Sénat mardi 5 novembre.

"Mesdames, Messieurs les Député-e-s
Le 15 octobre, vous avez été parmi les 47 députés de gauche à s’abstenir lors du premier passage à l’Assemblée nationale de la réforme du système de retraites. Grâce à votre vote, et aux votes contre de vos collègues du Front de Gauche, la réforme n’a pas obtenu la majorité absolue.
Depuis, le Sénat s’est unanimement opposé à cette réforme. Lorsqu’elle reviendra à l’Assemblée, vous aurez donc le pouvoir de la mettre en échec pour de bon. C’est dire si votre vote sera d’importance. Nous savons en effet que sur le fond votre abstention signifie un désaccord avec cette réforme.
Nous n’avons donc pas besoin dans cette lettre de vous dire à quel point cette réforme constituera une régression sociale.
Nous reviendrons cependant sur quelques points que ceux de vos collègues socialistes qui ont voté favorablement seraient bien avisés de se rappeler également avant leur vote. Il n’est pas interdit de changer d’avis surtout quand la cause est juste et correspond aux valeurs de la gauche.
Si cette réforme passe, elle entérine du coup la réforme Fillon qui mettait fin à la retraite à 60 ans. Or, si Nicolas Sarkozy a décidé de faire voter cette réforme coûte que coûte malgré une mobilisation populaire inédite, nous ne doutons pas que cela a contribué à sa défaite et donc à l’élection de François Hollande et de nombre de députés de gauche. Voter cette loi, c’est donc en quelque sorte donner une victoire a posteriori à Nicolas Sarkozy et causer une nouvelle défaite à la majorité qui s’est exprimée le 6 mai 2012..."
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jeudi 7 novembre 2013

Une réforme fiscale urgente

Par Patrick Le Hyaric
La perspective de l’application de l’écotaxe a agi comme un révélateur après la tentative du gouvernement de taxer l’épargne populaire. Nos concitoyens se sont dès lors dressés  non pas contre l’impôt ou la nécessité de défendre l’environnement, mais contre l’injustice fiscale.

De plus en plus, ils  observent qu’on leur demande de faire des efforts pour réduire les déficits et la dette, alors que plus ils paient, plus les trous se creusent dans les caisses publiques et moins sont efficaces les services publics mis à la diète. Il ne peut qu’en être ainsi dés lors qu’aucune grande initiative nouvelle n’est prise contre les licenciements et pour relancer l’activité, améliorer les rémunérations du travail et s’émanciper des directives austéritaires européennes. Les mouvements qui se développent en Bretagne témoignent du grand désespoir d’une partie importante de la population qui subit depuis des années l’agonie de l’agriculture familiale, la destruction du tissu industriel et le coma avancé des bourgs ruraux. L’écotaxe a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.

Celle-ci découle d’ailleurs de la directive « euro-vignette » qui elle-même s’inscrit dans la logique du Conseil et de la Commission européenne qui enjoignent aux Etats de réduire les impôts sur le capital et la progressivité de celui sur le revenu, pour développer des taxes de consommation comme la TVA, celle sur les carburants et d’autres dites « environnementales ». De surcroît, la création de l’écotaxe par le pouvoir de droite s’accompagne de l’expérimentation d’une orientation antirépublicaine, constituant un scandale d’Etat : celui de la collecte d’un impôt par une société privée étrangère « éco-mouv ». Celle-ci est en partie propriété du groupe Benetton et du rapace en chef, la grande banque Goldman-Sachs. Il est prévu qu’elle se livre à un grand pillage puisque plus du quart des recettes escomptées de l’écotaxe irait directement dans ses caisses. Une enquête publique doit être diligentée d’urgence par le Parlement ou le gouvernement sur la nature et les objectifs réels de ce contrat afin de le dénoncer.

Monique Pinçon-Charlot : « La violence des riches atteint les gens au plus profond de leur esprit et de leur corps »

par
Qui sont les riches aujourd’hui ? Quel impact ont-ils sur la société française ? Pour la sociologue Monique Pinçon-Charlot, les riches font subir au reste de la société une violence inouïe. Une violence banalisée grâce à un renversement du langage : les riches seraient des victimes, menacées par l’avidité du peuple. Elle dénonce un processus de déshumanisation, une logique de prédation, une caste qui casse le reste de la société. Et invite à organiser une « vigilance oligarchique » : montrer aux puissants que leur pouvoir n’est pas éternel.
Basta ! : Qu’est-ce qu’un riche, en France, aujourd’hui ?
Monique Pinçon-Charlot [1] : Près de 10 millions de Français vivent aujourd’hui en-dessous du seuil de pauvreté. Celui-ci est défini très précisément. Mais il n’existe pas de « seuil de richesse ». C’est très relatif, chacun peut trouver que son voisin est riche. Et pour être dans les 10 % les plus riches en France, il suffit que dans un couple chacun gagne 3000 euros.
Nous nous sommes intéressés aux plus riches parmi les riches. Sociologiquement, le terme « riche » est un amalgame. Il mélange des milieux très différents, et regroupe ceux qui sont au top de tous les univers économiques et sociaux : grands patrons, financiers, hommes politiques, propriétaires de journaux, gens de lettres... Mais nous utilisons délibérément ce terme. Car malgré son hétérogénéité, ces « riches » sont une « classe », mobilisée pour la défense de ses intérêts. Et nous voulons aujourd’hui contribuer à créer une contre-offensive dans cette guerre des classes que mènent les riches et qu’ils veulent gagner.
Pourquoi est-il si difficile de définir cette classe ? 
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mercredi 6 novembre 2013

On a soumis les idées reçues sur l’immigration à celui qui a mouché le FN

A grand renfort de chiffres, François Gemenne, spécialiste des flux migratoires, considère l’immigration indispensable et vertueuse. Entretien.
On l’a découvert sur un plateau télé, assis pas loin d’un vainqueur de « La Nouvelle Star » et d’un journaliste à moustache, en face d’un dirigeant du Front national et d’une animatrice tendance.
Dans « Salut les Terriens », l’émission mélange des genres de Canal+, son discours a visé juste. En opposant à Florian Philippot, vice-président du FN, des chiffres et des affirmations pro-immigration, François Gemenne l’a rendu silencieux.
Nous avons voulu entendre ce chercheur en sciences politiques plus en profondeur. Un Belge qui enseigne à l’Université Libre de Bruxelles et en France (Sciences-Po Paris et Grenoble, Versailles), spécialiste de la gouvernance globale des migrations environnementales, ces réfugiés climatiques qu’il voit comme un enjeu majeur d’ici le milieu du siècle.
Nous l’avons notamment confronté aux idées reçues sur l’immigration, à ces phrases que l’on entend prononcées avec plus ou moins de précaution dans la vie de tous les jours. « Il y a trop d’immigrés en France », « la France ne peut pas accueillir toute la misère du monde »...
A partir des statistiques, surtout celles de l’Insee et de l’OCDE, François Gemenne donne sa vision positive de l’immigration. Il la juge indispensable, vertueuse pour l’économie et inscrite dans le sens de l’Histoire.
Le débat politique français sur l’immigration ? « Il repose quasiment entièrement sur de l’émotionnel, de l’idéologique, du fantasme et de la peur. »
Avant de démarrer sa carrière universitaire, il a travaillé dans le cabinet du ministre belge de l’Ecologie entre 2002 et 2004, en charge de l’énergie des transports.
Le chercheur se dit « plutôt proche des milieux écologistes et de la gauche, quoique assez libéral sur les questions économiques », et ne cache pas ses convictions sur l’immigration :
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L’enjeu de l’ADN

par Maurice Ulrich
L’affaire de Roanne a une portée hautement symbolique et, au sens fort, politique. Les cinq militants syndicaux poursuivis le savent et 
ils l’assument, quand bien même ils en paient le prix. Il est lourd, en termes de stress, de vie familiale, d’humiliation et de colère.
Le point de départ, on le sait, c’était, il y a trois ans, quelques tags hostiles à Nicolas Sarkozy et au député UMP local pendant les luttes contre la réforme des retraites. Mais le point où ils en sont aujourd’hui, où nous en sommes, car cela nous concerne tous, c’est, pour le résumer, le fait qu’un simple test ADN est devenu un enjeu de lutte des classes. C’est parce qu’ils le refusent qu’ils sont aujourd’hui poursuivis et que la CGT appelle à faire de cette journée 
du 5 novembre, à Roanne, une journée pour les libertés.
C’est que, en réalité, au-delà d’un inacceptable acharnement antisyndical, démesuré au regard 
des faits, ce pourquoi du reste la cour d’appel de Lyon les avait jugés coupables mais pas condamnables, il s’agit de cette question : l’action syndicale, collective, peut-elle faire l’objet d’un fichage qui, créé au départ pour mieux lutter contre les délits sexuels, viols et autres, n’a cessé de s’étendre à d’autres infractions et délits ? Et il faudrait aujourd’hui que des militants acceptent de s’y soumettre, d’être considérés comme des délinquants potentiellement récidivistes ? Avant eux, d’autres syndicalistes ont refusé, légitimement, de s’y soumettre, avec la même conscience de l’enjeu. Le patronat et son personnel politique n’ont jamais renoncé à considérer 
les syndicalistes comme des empêcheurs d’exploiter en rond, en tentant pour cela de les faire passer pour 
des fauteurs de troubles. « Des salopards en casquettes », disaient-ils au moment 
du Front populaire. En d’autres termes il faudrait que 
les salariés subissent les patrons voyous, les licenciements boursiers, les OPA et autres rachats, les régressions sociales, la remise en cause des acquis de décennies 
de luttes ouvrières, en discutant bien sagement, comme 
des images, les conditions de leur soumission. Alors, disons-le bien clairement, au risque d’être taxés d’archaïsme ou de ce qu’on voudra : l’exploitation capitaliste est déjà une forme de contrainte exercée 
sur ceux qui n’ont pour vivre que leur force de travail.
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