La perspective de l’application de
l’écotaxe a agi comme un révélateur après la tentative du gouvernement
de taxer l’épargne populaire. Nos concitoyens se sont dès lors dressés
non pas contre l’impôt ou la nécessité de défendre l’environnement,
mais contre l’injustice fiscale.
De plus en plus, ils observent qu’on
leur demande de faire des efforts pour réduire les déficits et la dette,
alors que plus ils paient, plus les trous se creusent dans les caisses
publiques et moins sont efficaces les services publics mis à la diète.
Il ne peut qu’en être ainsi dés lors qu’aucune grande initiative
nouvelle n’est prise contre les licenciements et pour relancer
l’activité, améliorer les rémunérations du travail et s’émanciper des
directives austéritaires européennes. Les mouvements qui se développent
en Bretagne témoignent du grand désespoir d’une partie importante de la
population qui subit depuis des années l’agonie de l’agriculture
familiale, la destruction du tissu industriel et le coma avancé des
bourgs ruraux. L’écotaxe a été la goutte d’eau qui a fait déborder le
vase.
Celle-ci découle d’ailleurs de la
directive « euro-vignette » qui elle-même s’inscrit dans la logique du
Conseil et de la Commission européenne qui enjoignent aux Etats de
réduire les impôts sur le capital et la progressivité de celui sur le
revenu, pour développer des taxes de consommation comme la TVA, celle
sur les carburants et d’autres dites « environnementales ». De surcroît,
la création de l’écotaxe par le pouvoir de droite s’accompagne de
l’expérimentation d’une orientation antirépublicaine, constituant un
scandale d’Etat : celui de la collecte d’un impôt par une société privée
étrangère « éco-mouv ». Celle-ci est en partie propriété du groupe
Benetton et du rapace en chef, la grande banque Goldman-Sachs. Il est
prévu qu’elle se livre à un grand pillage puisque plus du quart des
recettes escomptées de l’écotaxe irait directement dans ses caisses. Une
enquête publique doit être diligentée d’urgence par le Parlement ou le
gouvernement sur la nature et les objectifs réels de ce contrat afin de
le dénoncer.
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