Patrice
Strzoda a été nommé ce dimanche, directeur de cabinet du nouveau
président de la République. Agé de 64 ans, énarque, ancien préfet de la
région Bretagne, il fut promu directeur de cabinet du Premier ministre
Bernard Cazeneuve, nommé à Matignon en décembre dernier, avant d'être
nommé préfet de la région Ile-de-France entre les deux tours de la
présidentielle.
L’homme est bien connu des manifestants contre la loi El Khomri
Jeanne, étudiante, co-responsable des Jeunes communistes de Rennes situe parfaitement le personnage. « Il a été Préfet de Bretagne de 2013 à 2016, l’année où j’ai particulièrement appris le connaître ». La jeune femme était en effet de toutes les manifestations contre la loi de casse du Code du travail. A Rennes, le mouvement social a été particulièrement réprimé. « Pendant le mouvement, on a subi une violente répression. L’objectif étant d’ôter toute légitimité aux manifestants », résume Jeanne, qui évoque « une stratégie de conflit avec les policiers ». L’étudiante se souvient : « des forces de l’ordre toujours au plus près des manifestants, des jets de cartouches de gaz lacrymogènes à tir tendu, parfois même jetées n’importe où y compris dans le métro, des coups de matraques, des tirs de flashball au-dessus de la ceinture ».
On se souvient qu’un étudiant rennais a perdu un œil à cause d’un tir de flashball. « Or, le Préfet a toujours démenti avoir fait utiliser ce type d’arme », déplore encore aujourd’hui Jeanne. « Nous avons vécu pas mal d’assignations à résidence, d’interdictions de manifestation », poursuit l’étudiante, qui relate encore « les cortèges divisés par les nassages, pour isoler les étudiants des travailleurs », « pour pousser les jeunes au pas de course avec des camions vers une grande avenue ». Tout un climat orchestré à coups de pressions physiques et psychologiques, inoubliables pour celles et ceux qui ont vécu ces événements. « Tout était fait pour tenter de décrédibiliser le mouvement social. Pour générer de la violence du côté des manifestants », une manière de noyer « la contestation sociale », pour Jeanne.
"Strzoda aurait donc du mérite à avoir orchestré une telle répression" ?
Le fait que Patrice Strzoda soit nommé directeur de Cabinet de l’Elysée, qu’il bénéficie d’« une nouvelle promotion » révolte et inquiète Jeanne. « Il va forcément avoir à s’occuper des questions de Justice et de Sécurité… » Et quand on sait que le Code du travail va une nouvelle fois être attaqué… « Macron dit vouloir incarner le renouveau et prétend que ceux qui vont gouverner avec lui l’ont mérité… Strzoda aurait donc du mérite à avoir orchestré une telle répression contre le mouvement social en 2016 ? A traquer les sans-papiers sans relâche ? Ca promet ! », commente encore la jeune communiste, prête à retourner mener bataille contre le projet de nouvelle casse du Code du Travail promise par le nouveau locataire de l’Elysée, « et surtout prête à aller discuter avec les gens des projets d’Emmanuel Macron pour leur donner envie de descendre encore plus massivement dans la rue ».
L’homme est bien connu des manifestants contre la loi El Khomri
Jeanne, étudiante, co-responsable des Jeunes communistes de Rennes situe parfaitement le personnage. « Il a été Préfet de Bretagne de 2013 à 2016, l’année où j’ai particulièrement appris le connaître ». La jeune femme était en effet de toutes les manifestations contre la loi de casse du Code du travail. A Rennes, le mouvement social a été particulièrement réprimé. « Pendant le mouvement, on a subi une violente répression. L’objectif étant d’ôter toute légitimité aux manifestants », résume Jeanne, qui évoque « une stratégie de conflit avec les policiers ». L’étudiante se souvient : « des forces de l’ordre toujours au plus près des manifestants, des jets de cartouches de gaz lacrymogènes à tir tendu, parfois même jetées n’importe où y compris dans le métro, des coups de matraques, des tirs de flashball au-dessus de la ceinture ».
On se souvient qu’un étudiant rennais a perdu un œil à cause d’un tir de flashball. « Or, le Préfet a toujours démenti avoir fait utiliser ce type d’arme », déplore encore aujourd’hui Jeanne. « Nous avons vécu pas mal d’assignations à résidence, d’interdictions de manifestation », poursuit l’étudiante, qui relate encore « les cortèges divisés par les nassages, pour isoler les étudiants des travailleurs », « pour pousser les jeunes au pas de course avec des camions vers une grande avenue ». Tout un climat orchestré à coups de pressions physiques et psychologiques, inoubliables pour celles et ceux qui ont vécu ces événements. « Tout était fait pour tenter de décrédibiliser le mouvement social. Pour générer de la violence du côté des manifestants », une manière de noyer « la contestation sociale », pour Jeanne.
"Strzoda aurait donc du mérite à avoir orchestré une telle répression" ?
Le fait que Patrice Strzoda soit nommé directeur de Cabinet de l’Elysée, qu’il bénéficie d’« une nouvelle promotion » révolte et inquiète Jeanne. « Il va forcément avoir à s’occuper des questions de Justice et de Sécurité… » Et quand on sait que le Code du travail va une nouvelle fois être attaqué… « Macron dit vouloir incarner le renouveau et prétend que ceux qui vont gouverner avec lui l’ont mérité… Strzoda aurait donc du mérite à avoir orchestré une telle répression contre le mouvement social en 2016 ? A traquer les sans-papiers sans relâche ? Ca promet ! », commente encore la jeune communiste, prête à retourner mener bataille contre le projet de nouvelle casse du Code du Travail promise par le nouveau locataire de l’Elysée, « et surtout prête à aller discuter avec les gens des projets d’Emmanuel Macron pour leur donner envie de descendre encore plus massivement dans la rue ».
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