Six articles et une annexe de 190 pages qui constituent le nouveau règlement de l’assurance chômage. Le décret mettent en oeuvre la réforme controversée annoncée le 18 juin a été publié dimanche au Journal officiel. Comme annoncé, ce règlement modifie la durée minimale de travail exigée pour ouvrir des droits au chômage.
A partir du 1er novembre, il faudra avoir travaillé «130 jours ou 910 heures», soit six mois, sur les 24 derniers mois au lieu de quatre mois sur les 28. Le seuil permettant un rechargement des droits sera également de six mois contre un aujourd’hui.
Le règlement modifie également à partir du 1er avril 2020 les règles de calcul de l’allocation des personnes ayant travaillé de manière discontinue «afin de mieux prendre en compte la moyenne des rémunérations antérieures perçues sur la période de référence». Les salariés qui avaient un revenu du travail supérieur à 4 500 euros brut par mois verront leur indemnisation réduite, au début du 7e mois d’indemnisation, de 30%, avec un plancher à 2 261 euros net. Les salariés âgés de 57 ans ou plus ne seront pas concernés par la mesure.

Ouverture à certains démissionnaires

Le règlement met également en place la modulation («bonus-malus») des contributions chômage patronales des entreprises «pour celles relevant d’un secteur d’activité à taux de séparation très élevés», c’est-à-dire recourant beaucoup à l’intérim et aux contrats courts. Le décret prévoit aussi une augmentation de la contribution de l’Unédic au budget de Pôle emploi pour financer les 350 millions d’euros d’accompagnement renforcé pour les chômeurs annoncés par le gouvernement.
Le ministère a publié un autre décret sur l’ouverture de l’assurance chômage aux démissionnaires ayant un projet professionnel ainsi que sur l’expérimentation prévue dans deux régions (Bourgogne-Franche-Comté et Centre-Val de Loire) «d’un journal de la recherche d’emploi»tenu par les chômeurs.