lundi 10 février 2020

Le PCF 38 organise une tombola pour les grévistes

Le but : reverser l’intégralité des recettes à trois caisses de grève, celle des cheminots, celle des finances publiques et celle de l’interdépartementale UD-CGT.
Non, il n’y aura pas de très gros lots à gagner. Le plus important des lots devrait être un mini four micro-onde ou peut-être une imprimante. Mais quand même, depuis quelques jours, les communistes de l’Isère ont commencé à sillonner les marchés du département pour vendre des tickets de cette tombola un peu spéciale : “la tombola contre la retraite tombola”. Deux euros le ticket porte-chance ! Le but : reverser l’intégralité des recettes à trois caisses de grève, celle de cheminots, celle des finances publiques et celle de l’interdépartemental UD-CGT. Le tirage au sort aura lieu au siège de la fédération communiste à Grenoble, le vendredi 21 février à 18 h 30.
« Le débat s’est focalisé sur la question de l’âge, mais cela a occulté la question du montant des pensions »
Jérémie Giono, secrétaire départemental du PCF 38, nous explique le principe : « On a voulu organiser un temps festif et symbolique avec les grévistes, afin de montrer notre soutien à une mobilisation qui a changé de forme, sans pour autant faiblir. »
Il poursuit : « On a intitulé cet événement “la tombola contre la retraite tombola” parce que c’est ce que donnerait cette réforme si on la laissait passer. Oui, le débat s’est focalisé sur la question de l’âge, mais cela a occulté la question du montant des pensions. Jusqu’ici on calculait ce montant en s’appuyant sur nos meilleures années de travail. Mais là, ils veulent prendre en compte l’ensemble de la vie active, avec les périodes de chômage, de congé maternité, etc. Et ce n’est pas tout : on nous dit qu’on va accumuler des points, mais sans aucune garantie sur leur valeur. Alors, oui, avec cette réforme, c’est comme avec la tombola, on ne sait pas ce qu’on gagne, par contre on sait ce que l’on va perdre. »
Pour Jérémie Giono, l’organisation de cet événement sera « aussi l’occasion de mettre en lumière la mobilisation des uns et des autres contre ce texte ». Il dit : « Partout, ça se bagarre. On voit les avocats, les enseignants, les cheminots, nos camarades dans le secteur de l’énergie. Il y a aussi des luttes moins visibles mais pourtant exemplaires, comme celle des salariés du CEA. Nous, au PCF, on leur dit qu’on est à leurs côtés pour porter ce message de mécontentement généralisé. Tellement généralisé d’ailleurs que le président de la République n’a jamais semblé autant isolé. Ça craque de partout ! Même dans son propre camp, ça commence à tanguer. Donc, nous continuons la lutte. »

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