Le plan budgétaire de la majorité prévoit d'importantes restrictions pour les consulats et la diplomatie culturelle, dont les Français de l'étranger pourraient bien faire directement les frais. L'opposition dénonce un «sacrifice». Les coupes budgétaires annoncées par le gouvernement d'Edouard Philippe inquiètent les Français de l'étranger, qui estiment qu'ils en feront directement les frais. Ils avaient pourtant plébiscité Emmanuel Macron lors de l'élection présidentielle et élu 10 députés La République en marche (LREM) sur les onzes 11 qui les représentent. Lire aussi APL : une députée LREM se demande ce que vont «faire de leur vie» ceux qui «pleurent pour 5 euros» Sur le papier, en effet, les chiffres ont de quoi impressionner. La mission «Action extérieure de l'Etat» se compose de trois programmes de dépenses : le premier pour le rayonnement de la France en Europe et dans le monde, le deuxième pour la diplomatie culturelle, le troisième pour les affaires consulaires. Ils seront respectivement amputés de 95 millions d'euros, 60 millions d'euros et 10 millions d'euros. Une grande partie de ces restrictions budgétaires devrait être répercutée sur l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE), comme le note France 24. De manière concrète, les services de fonctionnement des consulats devront donc faire face à des baisses de frais de fonctionnement... ce qui se traduira immanquablement par des délais d'attente allongés et des démarches plus lentes pour les Français installés à l'étrangers. Les écoles françaises, dont les frais d'inscription sont déjà extrêmement onéreux, pourraient par ailleurs être tentées de les augmenter pour compenser ces baisses de subventions. «Les Français de l’étranger vont être parmi les principales victimes des coupes budgétaires décidées par le nouveau gouvernement», regrette Olivier Piton, délégué Les Républicains (LR) pour les Etats-Unis et numéro 2 de la liste LR Français de l’étranger pour les élections sénatoriales de septembre prochain. Cité par French Morning, il souligne le silence des députés des Français de l'étranger LREM à ce sujet. Même constat chez Thierry Mariani, ancien député LR des Français établis hors de France. L'ancien candidat à la présidentielle et président de l'Union populaire républicaine (UPR) François Asselineau considère les Français de l'étranger comme les premières victimes des coupes budgétaires. De son côté, le sénateur socialiste Jean-Yves Leconte remarque que l’action extérieure de l’Etat et les Français de l’étranger sont parmi «les grands sacrifiés du nouveau monde». Jacky Deromedi, sénatrice LR des Français de l'étranger, estime en outre que ces derniers «se sont bien fait avoir», car ils ne peuvent pas manifester.
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