samedi 15 février 2020

Un Préfet de l'Isère habitué à la matraque jusque dans son langage !

Un Préfet de l'Isère habitué à la matraque jusque dans son langage !
A Grenoble, lundi dernier, une délégation CGT - Sud Solidaires ont distribué un tract devant la préfecture pour dénoncer les restructurations à marche forcée de certaines administrations. Parmi eux, plusieurs inspecteurs du travail inquiets des conséquences des politiques de l'Etat sur la Direccte. Ils ont ensuite voulu lire une déclaration devant le Préfet de l'Isère. Jugez du "dialogue social" à la mode préfectoral en lisant ce compte rendu.
Les syndicats CGT, SNUTEFE-FSU et SUD TAS de la DIRECCTE, de la DDT et DDCS
Le préfet conviait ce matin les organisations syndicales à une « réunion informelle » portant sur la mise en place à marche forcée du secrétariat général commun (le SGC). Comme nous l’avions annoncé dans notre message de la fin de semaine, nous étions une dizaine d’agents de la DDCS, DDT et de la DIRECCTE à diffuser la lettre ouverte au préfet que nous avions élaborée de façon collective.
Nous sommes allés dans la salle de réunion afin de lire, préalablement à la tenue de la réunion, notre courrier au Préfet, directement, comme nous le faisons régulièrement en instance officielle.
Mais le préfet – semblant perdre toute maîtrise à la vue de fonctionnaires portant des badges SUD et CGT – nous a fait la démonstration de sa singulière conception du dialogue social en criant :
« asseyez-vous ! », « assis ! », « assis ! » (sous-entendu : les syndicats doivent se comporter comme des animaux de compagnie)
« le président de cette réunion c’est moi » (sous-entendu : je fais ce que je veux – un classique des réunions avec les chefs de service)
« on n’est pas au théâtre »
« vous dégagez » (au moins trois fois) - là il a commencé à perdre toute contenance, même sa mèche de cheveux ne voulait plus se mettre du bon côté.
« je défends les agents mieux que vous » (sous-entendu : je n’ai pas besoin de vous…. chacun appréciera).
et de terminer par un très vieille France : « bande de gougnafiers » ! ce qui signifie, en langage plus contemporain, « bons à rien » ou « racaille ».
Face à ce langage insultant et infantilisant, face à cette conception autoritaire du dialogue social, certaines OS ont décidé de quitter la salle sans lire leur déclaration, laissant celles et ceux qui n’étaient semble-t-il pas choqué par ces pratiques préfectorales discuter le bout de gras (enfin le bout de maigre à ce stade) avec le préfet et ses chefs de service.
Les syndicats CGT, SNUTEFE-FSU et SUD TAS de la DIRECCTE, de la DDT et DDCS continueront d’interpeller le préfet et ses directeurs sur cette restructuration que sont la mise en place du SGC et la fusion des direccte-ddcs.

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