mercredi 10 juin 2020

Le PCF veut « transformer l’essai » au second tour des municipale



Encouragés par leurs bons résultats du premier tour, les communistes espèrent au minimum garder leurs bastions.





Le Parti communiste français (PCF) entend bien capitaliser sur ses bons résultats du 15 mars, lors du second tour des élections municipales. Forts de leur maillage territorial vieux de plusieurs décennies, les dirigeants du PCF estiment pouvoir conserver, au soir du 28 juin, la grande majorité des « soixante et une villes de plus de 10 000 habitants ». Ils caressent même l’espoir de conquêtes majeures.
« Nous pouvons gagner au Havre [Seine-Maritime], à Bobigny et Noisy-le-Sec [Seine-Saint-Denis] et à Villejuif [Val-de-Marne]. Les listes que nous soutenons sont en tête de la gauche dans des villes de droite que nous avons gérées comme Tarbes, Nîmes et Sète [Hérault]. Cela prouve notre bonne implantation. On peut transformer l’essai », veut croire Ian Brossat, porte-parole du Parti.
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Evidemment, la bataille du Havre est la plus symbolique. Le député communiste Jean-Paul Lecoq veut battre le premier ministre, Edouard Philippe, ancien édile de la ville normande. Cette victoire – qui semble difficile – serait majeure pour le parti de la place du Colonel-Fabien, lui redonnant le lustre passé.
Problème : M. Lecoq (35,9 % des voix, contre 43,6 % pour M. Philippe), allié notamment à La France insoumise, ne devrait pas fusionner avec la liste commune Parti socialiste et Europe Ecologie-Les Verts (8,3 %). La situation est extrêmement tendue entre communistes et écologistes locaux.

Cas essentiel

Pourtant, en règle générale, le PCF – ardent promoteur de l’union de la gauche – parvient facilement à s’entendre avec ses partenaires quand la droite, l’extrême droite ou La République en marche sont en position de gagner. « Cela se passe bien généralement, sauf dans des cas où des candidats EELV s’allient à la droite, comme à Nîmes », résume M. Brossat.
Ce cas est essentiel aux yeux du PCF qui espère faire revenir la ville à gauche. L’écologiste Daniel Richard, qui conduisait une liste d’union avec le PS et des militants de La France insoumise, a décidé de soutenir Yvan Lachaud, le candidat LRM. EELV a, par ailleurs, condamné cette décision.

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