Pierre Laurent et Jean-Luc Mélenchon tenaient meeting commun
pour la première fois dans la campagne
des municipales. À Nîmes, ils soutenaient vendredi la
liste d’un Front de gauche très élargi.
Nîmes (Gard), correspondance. Déjà ville-pilote du Front de
gauche en 2009 pour ses premiers pas sur la scène politique européenne, Nîmes
pourrait bien être l’exemple français de la réussite de la coalition. Vendredi
soir, dans une salle des Costières archicomble, se sont réunis pour la première
fois dans la campagne des municipales, outre Pierre Laurent, secrétaire
national du PCF, et Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de gauche (PG) –
qui ne s’étaient pas montrés ensemble depuis la manifestation marseillaise du
18 janvier –, les dirigeants nationaux d’Europe Écologie-les Verts (EELV),
d’Ensemble et nombre de socialistes qui « ont gardé le cœur à gauche ». « Une
force populaire destinée à battre la droite, barrer l’avancée de son extrême et
mener des politiques courageuses à gauche, dans le sens uniquement de l’intérêt
général, contre l’austérité et les privilèges de la finance et qui plus est
propre de tout scandale public » : tel était le fond du meeting de soutien à la
liste conduite par la communiste Sylvette Fayet, Vivons Nîmes ensemble.
Un grand moment de revendications politiques pour Sylvette
Fayet, qui a développé son programme alliant gratuité des premiers mètres cubes
d’eau et construction de 600 logements sociaux par an, une solution cohérente
de transports en commun et la transition énergétique, des espaces
socioculturels… En somme « l’écologie au solidaire grâce à l’intelligence
collective pour l’égalité ».
Un large rassemblement
Le rassemblement, au-delà du Front de gauche, intègre le mouvement
syndical, citoyen et associatif, les écologistes, l’Alternative socialiste. En
témoignent l’ancien maire communiste de la ville, Alain Clary, des
représentants de l’Unef, du mouvement Jeunes communistes, de collectifs de
solidarité avec les Roms, des syndicalistes… Pierre Laurent y voit une brèche
où s’engouffrer : « À Nîmes comme à Avignon ou Alès, nous sommes en situation
de reconquête. » Et le secrétaire national du PCF de valoriser « une gauche de
courage qui croit à la création des richesses et leur partage, une gauche qui
ne se raconte pas la fable du pacte de responsabilité : il faut un sursaut
politique qui rassemble ceux qui ont voulu le changement de politique en
2012 ». La liste nîmoise « symbolisant » selon lui « le combat que nous menons
dans tout le pays », notamment « contre le FN ».
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