vendredi 26 février 2010

Un million de retraités vivent sous le seuil de pauvreté

Par le groupe CRC-SPG / 24 février 2010
Entre 1996 et 2006, les 10% de salaires les plus faibles n’ont progressé que de 131 €, alors que dans le même temps les dividendes versés aux actionnaires sont passés de 7 à 16%. Cette politique, qui préfère la spéculation au travail, génère licenciements, délocalisations, tassement des salaires et des retraites, avec comme conséquence une véritable paupérisation des retraités dont près de 1 million d’entre eux vivent en dessous du seuil de pauvreté, c’est-à-dire 817 euros.
Pour les sénatrices et sénateurs du groupe CRC-SPG, en la personne de Guy FISCHER – Sénateur du rhône, Vice président du Sénat – « les gouvernements sont responsables de cette situation, pour avoir refusé de prendre les mesures permettant le maintien de l’emploi, et pour avoir accordé aux entreprises des exonérations de cotisations sociales non justifiées et non compensées, particulièrement sur les bas salaires, créant de véritable trappes à précarité ».
Face à cette situation inaceptable, qui risque de s’aggraver du fait de l’explosion du chômage, particulièrement pour les salariés les plus âgés, et des difficultés toujours plus grandes pour les jeunes d’accéder à un premier emploi correctement rémunéré, il est temps d’agir ! Et ce ne sont pas les mesures avancées par le Président de la République : retard de l’âge légal de départ à la retraite, modification du régime de pensions des fonctionnaires ou recours à la capitalisation par le biais de l’épargne retraite qui y suffiront. Ces propositions font toutes supporter les efforts à faire par ceux-là mêmes qui contribuent déjà le plus au système, les salariés.
A l’opposé de ces mesures, les sénatrices et sénateurs du groupe CRC-SPG rappellent que l’enjeu des retraites est avant tout une question d’emploi et de répartition des richesses. Ils entendent profiter du débat parlementaire à venir pour faire la démonstration qu’il est aujourd’hui possible de garantir l’avenir de notre système de retraite par répartition et l’ensemble de notre régime de protection sociale, en prenant les mesures nécessaires, à commencer par la taxation des revenus financiers et la modification de l’assiette de cotisations.

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