Monsieur le Président de la République,
Quelque soit votre opinion sur le rapport du juge Goldstone, Monsieur le Président, il est une chose qui ne peut être mis en cause par personne : ce sont les rappels ou les affirmations du droit que contient ce rapport.
S’agissant des prisonniers Palestiniens, le rapport est clair qui indique : « Le système de justice militaire auquel les palestiniens vivant dans le territoire palestinien occupé sont soumis les prive de la garantie d’une procédure régulière qu’exige le droit international. »
Cette situation vaut pour notre compatriote Salah Hamouri qui, en prison depuis plus de 5 ans, a été condamné sans preuves par un tribunal militaire israélien installé en Cisjordanie, à Ofer.
Il va avoir 25 ans le 25 avril prochain. Il a passé plus de 5 ans dans les prisons israéliennes au terme d’un jugement illégitime et d’une procédure illégale, comme le rappelle le juge Goldstone et comme nous ne cessons de vous le dire au contraire de votre affirmation selon laquelle Israël pourrait être considéré comme un « Etat de droit » quand il agit dans les Territoires occupés.
De sorte que Salah Hamouri est le plus vieux prisonnier politique Français dans le monde.
Je ne reviens pas sur ce qui a été fait ou non, je veux juste aujourd’hui, alors que Salah Hamouri a purgé plus de 5 ans de prison malgré son jeune âge, vous demander instamment, et ceci conformément au droit israélien, qu’une « remise de peine » lui soit enfin accordée ce qui suppose votre soutien absolu pour l’obtenir.
On peut diverger sur beaucoup de points, Monsieur le Président, mais on peut aussi considérer en commun, du moins je l’espère sincèrement, qu’un geste de clémence serait humainement soutenable auprès des autorités israéliennes afin que Salah Hamouri puisse fêter son 25ème anniversaire, chez lui, à Jérusalem.
Le Comité national de soutien est prêt à payer les frais d’avocat nécessaires pour cette procédure si la garantie nous est bien sûr formellement donnée que Salah sortira de prison en déposant une seconde demande de « remise de peine ».
J’en appelle à votre humanité. J’en appelle au père de famille que vous êtes. J’en appelle aux traditions de la France en ce qu’elles ont de plus belles.
J’en appelle à votre détermination.
Dans l’attente,
Je vous prie sincèrement de croire, Monsieur le Président de la République, en mes sentiments les plus distingués.
Jean-Claude Lefort
Député honoraire
Coordinateur du
Comité de soutien
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