« Je lance à nouveau un appel à toutes les femmes et les hommes de gauche de ce pays, à tous les électeurs socialistes, à tous les socialistes, je leur dis : rendez-vous à l’évidence, François Hollande ne peut pas être votre candidat, il ne peut plus être le nôtre, il ne peut plus être en 2017 le candidat qui fait gagner la gauche », a déclaré Laurent en clôture de quatre jours d’un Congrès qu’il a qualifié de « clair et offensif ».
Un « communisme d’une incroyable modernité »
A propos de sa volonté de rassemblement des forces de gauche autour d’un « pacte d’engagements communs » sanctionné par une « votation citoyenne et nationale », il a ironisé : « J’entends tous les sceptiques me dire : mais c’est trop tard, ton idée est bonne mais on n’y arrivera pas ».Il a évoqué « la multiplication potentielle des candidatures à la présidentielle », citant les noms d’Arnaud Montebourg mais surtout de Jean-Luc Mélenchon, qui est parti en campagne sans l’aval du PCF, provoquant des huées parmi les quelque 750 congressistes présents à Aubervilliers.
Vantant un « communisme d’une incroyable modernité », il a estimé que le PCF avait « la responsabilité de tenir la gauche et l’espoir debout, quand tant de voix faiblissent, trahissent, renoncent, entonnent le refrain de la résignation ».
Signe d’une évolution du parti, Laurent est parvenu lors de son discours à faire applaudir le pape François, citant une de ses déclarations : « Un Etat doit être laïque, les Etats confessionnels finissent mal ».
« On préfère la gauche ensemble que la gauche en miettes »
Quelques minutes auparavant, Laurent, seul candidat, avait été réélu au poste de secrétaire national avec 81 % des voix (8 % contre). Le patron du parti communiste depuis 2010 n’a pas fait le plein après les interrogations qui ont divisé le parti dans le choix de la stratégie pour 2017.Dans la salle dimanche, les socialistes Marie-Noëlle Lienemann, Benoît Hamon et Christian Paul avaient fait le déplacement. « C’est the place to be », a ironisé le chef des députés frondeurs, assurant aux journalistes qu’ils n’étaient pas tous trois venus pour « acter un divorce avec le PS ni acter un divorce avec Jean-Luc Mélenchon ».
Rappelant qu’il défendait toujours une primaire des gauches et écologique « la plus large possible », Paul a ajouté : « On préfère la gauche ensemble que la gauche en miettes ».
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