En marge de cette manifestation, des bandes de casseurs ont de nouveau
pu semer la violence en s'attaquant, notamment, à l'hôpital Necker. Le
gouvernement utilise ces faits condamnables et que nous condamnons pour
tenter de discréditer les manifestants et les syndicats organisateurs.
Avec les parlementaires communistes, présents sur le point fixe du PCF
situé boulevard de Port-Royal, j'ai pu constater, une nouvelle fois, que
ces bandes de casseurs agissaient à l'écart de la manifestation.
Alors qu'ils sont parfaitement identifiés, pourquoi ne sont-ils pas
interpellés et comment peuvent-ils continuer à agir à chaque
manifestation ? Alors que les pouvoirs publics savent interdire aux
hooligans d'accéder aux enceintes sportives, pourquoi ces bandes de
casseurs peuvent, en toute impunité, venir semer le désordre et le chaos
?
La menace d'une interdiction de manifester, exprimée ce jour par le
chef de l’État et le premier ministre, est un signe extrêmement
préoccupant de fébrilité dans un moment où, tout au contraire, notre
démocratie et notre Republique doivent affirmer avec force leurs
principes et leur valeurs essentielles.
Nous appelons donc le pouvoir à ne pas perdre son sang froid, à
reprendre la négociation et à agir pour assurer la sécurité des biens et
des personnes et celle du droit de manifester. Le gouvernement ne peut
se soustraire à ses responsabilités en s'attaquant à une liberté
constitutionnelle qui permet de faire entendre dans l'unité et sans
violence le rejet de la loi El Khomri.
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