L'idée selon
laquelle les derniers chiffres de Pôle Emploi prouveraient que François
Hollande est en train de vaincre le chômage est une imposture. Certes,
le nombre de chômeurs inscrits en catégorie A a baissé en septembre mais
le nombre total des demandeurs d'emploi, y compris ceux qui ont
travaillé quelques heures au cours du mois, est en augmentation : + 1 %
sur un an, le chiffre officiel atteint 5,78 millions. En effet, les
"petits boulots" en CDD explosent, de même que le nombre de chômeurs qui
n'entrent pas dans ces statistiques parce que, découragés, ils ne
s'inscrivent même plus à Pôle emploi, comme le montrent les enquêtes de
l'INSEE sur le "halo" du chômage.
Contrairement à
ce que prétendent le gouvernement et le MEDEF, les politiques de baisse
du coût du travail ne font pas baisser le chômage, elles
approfondissent la crise du marché du travail. C'est au coût du capital
qu'il faut s'attaquer. Tandis que les PME qui pourraient embaucher
n'osent même plus demander un crédit à leur banque de peur de se voir
fermer la porte au nez, l'argent des marchés financiers et de la BCE
coule à flot pour les multinationales comme Danone à qui les banques ont
prêté cet été de quoi racheter, pour 12,5 milliards d'euros, le "roi du
bio" sur le marché américain.
Faire reculer
vraiment chômage et précarité, jusqu'à les éradiquer, est urgent, c'est
ce que demandent les français. Le PCF propose une loi de sécurisation de
l'emploi et de la formation. Tout de suite, des moyens concrets pour
conquérir des pouvoirs dans les entreprises, dans les bassins d'emplois,
les régions, et mettre ainsi l'argent des entreprises, l'argent des
banques et l'argent public au service de la création d'emplois, de la
formation des travailleurs, de la création de richesses dans les
territoires, du développement des services publics.
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