Par Frances O’Grady et Luca Visentini, respectivement, secrétaire générale du TUC ( Congrès des syndicats) et secrétaire général de la CES (Confédération européenne des syndicats).
Il semble maintenant certain que le Conseil européen de cette semaine donnera le signal de départ à la Commission pour qu’elle ouvre les négociations portant sur les nouvelles relations avec le Royaume-Uni . Le gouvernement britannique devra donc prochainement définir ce qu’il souhaite voir figurer dans le futur accord. Le Parlement européen se prononcera ce mercredi à ce sujet et l’UE prévoit d’adopter des « directives de négociation » détaillées en février prochain.
En tant que leaders syndicaux du Royaume -Uni et de l’UE, nous appelons les négociateurs à mettre les travailleurs au cœur de leurs débats. Le Brexit ne peut affecter l’ emploi , les droits du travail ou le niveau de vie. Il ne peut marquer le début d’une course vers le bas.
Il est essentiel d’établir des règles du jeu équitables concernant les droits des travailleurs afin d’éviter que le Royaume-Uni n’entre en concurrence avec les normes européennes . A cet égard, il faut donner aux travailleurs britanniques une garantie sérieuse quant au fait qu’ils ne seront pas à la traîne de leurs collègues européens et ne deviendront pas des citoyens de second ordre.
Le nouveau Socle européen des droits sociaux est un exemple important. Le Président Juncker précise qu’il démontre que « l’UE entend défendre les droits de ses citoyens dans un monde en mutation rapide » . Les syndicats feront pression sur l’UE pour qu’il soit mis en œuvre aussi complètement que possible.
Cela implique des protections accrues sur le lieu de travail, de nouveaux droits en faveur de congés parentaux rémunérés, de nouveaux droits pour les travailleurs de l’ économie à la demande et un nouvel accord relatif aux travailleurs détachés dans d’ autres pays par leur employeur.
La Première ministre britannique Theresa May a promis de « maintenir, protéger et renforcer » les droits des travailleurs au Royaume-Uni et elle a signé le Socle européen des droits sociaux. Toutefois, eu égard à l’apparente précarité de sa position , son engagement personnel n’est pas suffisant – et nous ignorons si elle admettra que le Socle européen des droits sociaux soit d’ application pour les travailleurs britanniques après la sortie du Royaume-Uni de l’UE.
Plusieurs des candidats probables dans une course future à la direction du parti conservateur britannique n’ont pas caché leur souhait de supprimer les droits des travailleurs. Certains d’entre eux semblent même ne pas exclure un Brexit « sans accord » qui, selon des ministres, pourrait signifier que le Royaume-Uni renoncerait au modèle social européen.
Ce serait une catastrophe pour les travailleurs britanniques et constituerait aussi une menace pour les travailleurs partout en Europe . Une économie fondée sur des bas salaires , un faible taux de taxation et une réglementation complaisante aux frontières de l’UE saperait le modèle social européen et risquerait d’entraîner un nivellement vers le bas.
Tant le Royaume-Uni que les 27 économies de l’UE auraient à souffrir de coûts ou de conflits liés au commerce des biens et services . Et les travailleurs en pâtiraient également en raison de l’impact sur l’emploi et l’ investissement et des perturbations dans les chaînes d’approvisionnement.
C’est pourquoi nous croyons qu’il faut laisser ouvertes toutes les options pour les négociations de la phase suivante – y compris l’ adhésion du Royaume-Uni au marché unique et à l’union douanière.
Les lignes directrices de l’UE relatives aux négociations du Brexit incluent déjà le principe de conditions équilibrées entre le Royaume-Uni et l’ Union européenne dans les matières sociales. Le Conseil doit réaffirmer ce principe et expliquer en détail comment il sera respecté.
Le gouvernement britannique doit entamer la prochaine phase des négociations en acceptant de maintenir des règles du jeu équitables concernant les droits des travailleurs indépendamment du fait que Theresa May reste ou non Première ministre.
En tant que leaders syndicaux du Royaume -Uni et de l’UE, nous appelons les négociateurs à mettre les travailleurs au cœur de leurs débats. Le Brexit ne peut affecter l’ emploi , les droits du travail ou le niveau de vie. Il ne peut marquer le début d’une course vers le bas.
Il est essentiel d’établir des règles du jeu équitables concernant les droits des travailleurs afin d’éviter que le Royaume-Uni n’entre en concurrence avec les normes européennes . A cet égard, il faut donner aux travailleurs britanniques une garantie sérieuse quant au fait qu’ils ne seront pas à la traîne de leurs collègues européens et ne deviendront pas des citoyens de second ordre.
Le nouveau Socle européen des droits sociaux est un exemple important. Le Président Juncker précise qu’il démontre que « l’UE entend défendre les droits de ses citoyens dans un monde en mutation rapide » . Les syndicats feront pression sur l’UE pour qu’il soit mis en œuvre aussi complètement que possible.
Cela implique des protections accrues sur le lieu de travail, de nouveaux droits en faveur de congés parentaux rémunérés, de nouveaux droits pour les travailleurs de l’ économie à la demande et un nouvel accord relatif aux travailleurs détachés dans d’ autres pays par leur employeur.
La Première ministre britannique Theresa May a promis de « maintenir, protéger et renforcer » les droits des travailleurs au Royaume-Uni et elle a signé le Socle européen des droits sociaux. Toutefois, eu égard à l’apparente précarité de sa position , son engagement personnel n’est pas suffisant – et nous ignorons si elle admettra que le Socle européen des droits sociaux soit d’ application pour les travailleurs britanniques après la sortie du Royaume-Uni de l’UE.
Plusieurs des candidats probables dans une course future à la direction du parti conservateur britannique n’ont pas caché leur souhait de supprimer les droits des travailleurs. Certains d’entre eux semblent même ne pas exclure un Brexit « sans accord » qui, selon des ministres, pourrait signifier que le Royaume-Uni renoncerait au modèle social européen.
Ce serait une catastrophe pour les travailleurs britanniques et constituerait aussi une menace pour les travailleurs partout en Europe . Une économie fondée sur des bas salaires , un faible taux de taxation et une réglementation complaisante aux frontières de l’UE saperait le modèle social européen et risquerait d’entraîner un nivellement vers le bas.
Tant le Royaume-Uni que les 27 économies de l’UE auraient à souffrir de coûts ou de conflits liés au commerce des biens et services . Et les travailleurs en pâtiraient également en raison de l’impact sur l’emploi et l’ investissement et des perturbations dans les chaînes d’approvisionnement.
C’est pourquoi nous croyons qu’il faut laisser ouvertes toutes les options pour les négociations de la phase suivante – y compris l’ adhésion du Royaume-Uni au marché unique et à l’union douanière.
Les lignes directrices de l’UE relatives aux négociations du Brexit incluent déjà le principe de conditions équilibrées entre le Royaume-Uni et l’ Union européenne dans les matières sociales. Le Conseil doit réaffirmer ce principe et expliquer en détail comment il sera respecté.
Le gouvernement britannique doit entamer la prochaine phase des négociations en acceptant de maintenir des règles du jeu équitables concernant les droits des travailleurs indépendamment du fait que Theresa May reste ou non Première ministre.
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