C’est
une loi à minima qui vient d’être adoptée par l’Assemblée nationale. Le
texte fait la part belle au CIO et à ses partenaires commerciaux, et
oublie toutes celles ceux qui font vivre le sport au quotidien.
Ce
texte n’est finalement qu’une loi de dérogations à la législation
française permettant entre autre aux partenaires commerciaux du CIO de
pouvoir s’afficher avec la plus grande liberté possible.
On
cherche encore les références aux valeurs de l’olympisme : la Paix, la
fraternité entre les peuples et comment les faire partager.
Après
la baisse du budget national des sports l’année même où Paris est
désignée ville hôte, et la suppression des contrats aidés
particulièrement présents dans les clubs, c’est une nouvelle occasion
manquée de construire l’héritage et amorcer l’effort de rattrapage pour
nos territoires.
L’héritage
ne peut pas être le vernis du dossier mais sa substance même.
L’héritage ne se décrète pas, il se bâtit. Les sept ans qui viennent
sont les plus importants.
Le gouvernement aurait pu suivre l’exemple parisien.
Le
groupe communiste a déposé et fait adopter deux amendements budgétaires
garantissant pour l’un la stabilité du budget alloué au sport de
proximité à Paris et, pour l’autre, le lancement pour 3,6 millions
d’autorisations de programme dès 2018 pour rénover, restructurer ou
encore créer de nouveaux équipements sportifs, singulièrement dans les
quartiers populaires.
Ces autorisations de programmes permettront à terme des investissements de plusieurs centaines de millions d’euros.
Nous
avons également porté et fait adopter un vœu limitant l’affichage aux
seules marques propriété du CIO sur les bâtiments publics de Paris.
Par
ailleurs, nous n’avons pas de réponse claire sur les lignes de
transports 16 et 17, structurantes pour la Seine-Saint-Denis, alors que
le gouvernement s’entête avec le CDG Express qui ne bénéficiera pas aux
populations locales.
Enfin,
nous ne relevons aucune disposition faisant référence à la charte
sociale signée le 23 mars dernier et réunissant les 5 principales
organisations syndicales. Il faut être vigilant aux recours massifs aux
« volontaires-bénévoles », ou encore sur les politiques de formations
professionnelles. Rien non plus sur la démocratie dans le sport et sur
l’association au projet olympique des clubs et des populations.
Cette
loi ne suffira pas à faire des Jeux une fête populaire. Suite à la
grande consultation lancée en septembre pour construire ensemble une
nouvelle page de l’olympisme et du sport français, nous proposons de
travailler avec toutes celles et ceux qui sont disponibles à une vraie
loi olympique, une loi de programmation sur le sport, sa place à l’école
et dans notre société.
Nicolas Bonnet-Oulaldj, responsable de la commission Sport au PCF
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