Robert
Ménard, le maire d'extrême-droite de Béziers, vient de lancer une
campagne d'affichage sur les murs de la ville ainsi que sur les réseaux
sociaux. Dans le but de réclamer l'arrivée du TGV dans la ville, il met
en scène des situations qui se veulent comiques.
Une
des affiches représente ainsi une jeune femme ligotée sur les rails
d'un chemin de fer, alors qu'un train à vapeur s'apprête à la percuter,
avec écrit « avec le TGV, elle aurait moins souffert ! ». Comment ne pas
faire le lien avec le meurtre d'Emilie, cette femme de 34 ans, mère de 4
enfants, assassinée en juin dernier par son mari en l'attachant aux
rails ?
Deux
semaines après la journée internationale pour l'élimination des
violences à l'égard des femmes, le 25 novembre, des responsables
politiques se permettent de tourner en dérision et de diminuer la
gravité de féminicides. Doit-on rappeler qu'aujourd'hui encore, en 2017,
une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint en
France ?
Cette
campagne abominable doit alerter chaque citoyenne et citoyen, chaque
responsable politique. En se moquant de femmes assassinées en raison de
leur genre, Ménard diffuse l'idée que les féminicides ne sont pas un
sujet sérieux et grave, et les encourage.
Le gouvernement ne doit-il pas enclencher une procédure de révocation de Robert Ménard ?
Le PCF demande de plus que ces affiches soient retirées et que des sanctions soient prises contre les élu.e.s qui encouragent des affichages sexistes.
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