dimanche 7 avril 2019

Ian Brossat mise sur le contexte social actuel

Au lendemain du premier grand débat télévisé, le leader de la liste PCF aux élections européennes de mai prochain était en campagne ce vendredi soir à Échirolles.

Il incarne la nouvelle génération communiste, celle symbolisée par le hashtag actuellement en vogue sur les comptes militants des réseaux sociaux : #PCFisBack [NDLR : le PCF est de retour]. Il incarne cette génération qui revendique toujours la ligne et l’héritage du parti presque centenaire, mais qui n’hésite pas, pour autant, à bousculer ses codes par une audace nouvelle et une teinte plus écolo.
« Un frémissement en notre faveur »
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Ian Brossat, le prof de Sarcelles et l’adjoint d’Anne Hidalgo à la mairie de Paris, est venu ce vendredi soir faire campagne à Échirolles. Devant plusieurs centaines de personnes réunies à la salle des fêtes, celui qui guide la liste PCF pour les prochaines élections européennes [NDLR : un seul tour, le 26 mai] a joué la carte de l’optimisme, pariant sur « un bon score ». Il faut dire aussi que le débat télévisé de la veille semblait lui avoir donné des ailes, lui qui a été “classé” par certains observateurs comme le “gagnant” de tous les candidats de gauche présents en plateau. « Nos militants sont mobilisés comme jamais et nous sentons un frémissement en notre faveur dans cette campagne », nous disait-il juste avant le début du meeting.
Mais ce qui semble davantage le porter que sa prestation télévisuelle est le contexte social en France : « Je suis convaincu que cela va peser sur les élections européennes. La colère des gilets jaunes, celle des enseignants, celle des retraités, celle des étudiants et celle de tous les citoyens qui mesurent les dégâts de l’ultralibéralisme et de l’austérité vont trouver un débouché politique. » Et il espère bien que les yeux de ceux qui sont en colère - « et qui revendiquent de vivre dignement » - se poseront sur le programme de la liste qu’il conduit. « Notre liste est composée à 50 % d’ouvriers et d’employés, quand aujourd’hui, sur 751 eurodéputés, il n’y a que trois ouvriers, et pas une seule ouvrière. » Il poursuit : « Nous sommes la seule force politique qui est restée cohérente, qui a rejeté tous les traités, et qui n’a jamais essayé de faire croire que nous pourrions mener une politique sociale avec de tels traités. Il y a de la sincérité chez nous », a-t-il lancé, avant de glisser que la liste PCF avait commencé sa campagne depuis un petit bout de temps, avec déjà plus de 30 meetings. Une façon de souligner que d’autres formations de gauche viennent à peine de commencer ?
Je n’ai jamais été favorable à une sortie de l’UE. Je suis favorable à sa transformation. Quand je vois la situation en Grande-Bretagne, cela ne me donne pas envie de suivre la même voie.
Ian Brossat (PCF), vendredi soir à É chirolles

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