Alors que le tribunal de commerce de Grenoble a prononcé la liquidation judiciaire de l’entreprise le 15 octobre, la production – à l’arrêt depuis le 10 octobre – a repris sur les trois sites de l’entreprise, à Pont-de-Claix, Veurey et Oloron-Sainte-Marie. Les clients de Sintertech ne peuvent se passer de ce fournisseur. La CGT a négocié trois mois d’activité, avec un salaire mensuel de 5000 euros brut. En attendant une vraie solution industrielle.
La rumeur courait depuis quelques jours. « La CGT a obtenu un sursis de trois mois, avec 5000 € bruts pour chaque salarié. On reprend lundi »
Jean-Bernard Etchemendy, délégué central CGT de Sintertech, nous l’a confirmé : « Oui, les trois sites reprennent le travail ce lundi.
C’est nous syndicat, nous salariés qui avons les clés de la production.
Nous avons négocié avec Renault et d’autre clients de Sintertech qui ont un besoin urgent que nous livrions des commandes importantes. Nos conditions ont été acceptées : 5000 € bruts par mois pour chaque salarié pendant trois mois de production. Nous avons consulté les salariés qui ont donné leur accord. » La production était à l’arrêt depuis le 10 octobre, date de l’audience devant le tribunal de commerce de Grenoble qui avait constaté l’absence de repreneur et rendu son jugement de liquidation le 15 octobre.
Le syndicaliste rappelle la fin du communiqué de la fédération CGT de la métallurgie, après la mise en liquidation judiciaire de Sintertech : « Les clients démunis s’affolent, les financiers, qui n’ont rien fait pour cette entreprise unique, commencent à mesurer les conséquences de l’arrêt des productions. Sintertech est fournisseur unique sur plusieurs références. Ce manque d’anticipation va leur couter très cher. Certainement les clients formuleront des demandes pour une poursuite d’activité, afin d’obtenir leurs produits et pour pouvoir se retourner. A cette heure, les données sont celles-là.
C’est nous syndicat, nous salariés qui avons les clés de la production.
Nous avons négocié avec Renault et d’autre clients de Sintertech qui ont un besoin urgent que nous livrions des commandes importantes. Nos conditions ont été acceptées : 5000 € bruts par mois pour chaque salarié pendant trois mois de production. Nous avons consulté les salariés qui ont donné leur accord. » La production était à l’arrêt depuis le 10 octobre, date de l’audience devant le tribunal de commerce de Grenoble qui avait constaté l’absence de repreneur et rendu son jugement de liquidation le 15 octobre.
Le syndicaliste rappelle la fin du communiqué de la fédération CGT de la métallurgie, après la mise en liquidation judiciaire de Sintertech : « Les clients démunis s’affolent, les financiers, qui n’ont rien fait pour cette entreprise unique, commencent à mesurer les conséquences de l’arrêt des productions. Sintertech est fournisseur unique sur plusieurs références. Ce manque d’anticipation va leur couter très cher. Certainement les clients formuleront des demandes pour une poursuite d’activité, afin d’obtenir leurs produits et pour pouvoir se retourner. A cette heure, les données sont celles-là.
La démarche de la CGT, après être allée au bout d’un processus de négociation avec les clients de l’entreprise, est de laisser la décision aux salariés et de respecter leur choix. Il revient aux acteurs permanents de l’entreprise, auxquels nous avons essayé d’apporter toutes les informations disponibles pour un choix pleinement éclairé, d’être les décideurs finaux ! »
Jean-Bernard Etchemendy précise qu’il reste à finaliser le contrat et ses aspects juridiques avec l’administrateur judiciaire, l’Association pour la garantie des salaires AGS – qui intervient en cas de redressement et de liquidation judiciaire. Le tribunal se réunit mercredi pour statuer sur cette situation inédite, celle d’une entreprise liquidée dans laquelle tournent les chaînes de production.
L’espoir est à nouveau du côté des salariés. Sintertech est un maillon indispensable et aujourd’hui irremplaçable de la production automobile en France. C’est pour éviter l’arrêt des chaînes de montage que les clients de Sintertech ont négocié avec la CGT. Il appartient sans doute aujourd’hui à Renault et aux autres clients de Sintertech de proposer une solution pérenne de poursuite de l’activité de Sintertech. Les pouvoirs publics joueraient leur rôle en prenant leurs responsabilités pour assurer l’avenir de la filière automobile et de ses emplois en France.
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