mercredi 16 avril 2025

Soutien à la grève des salarié·es du nettoyage de Maintenance Industrie

"SOUS-TRAITANCE = MALTRAITANCE"

Le Parti Communiste Français se mobilise aux côtés des salarié·es du nettoyage de Maintenance Industrie, prestataire de la Direction régionale des Finances Publiques (DGFIP) à Paris en grève depuis le 24 février.

Malgré l’obtention d’un marché public de 3 millions d’euros auprès de la DGFIP - plus du double de ce que percevait le précédent sous-traitant pour la même prestation - les salarié.e.s de Maintenance Industrie, majoritairement des femmes, doivent se contenter de 500 à 700 euros par mois. L’entreprise avait pourtant promis de doubler les heures de travail... mais personne n’en a  jamais vu la couleur.

Aujourd’hui, ils et elles réclament simplement des conditions de travail dignes : 25€/mois pour nettoyer leur blouse de travail, la même somme pour compenser la pénibilité et les horaires décalés, des temps pleins ou des heures complémentaires durables, la reconnaissance des qualifications et des formations et une prime de remise en état. Les grévistes exigent aussi la fin des intimidations, notamment le retrait du rappel à l’ordre adressé aux grévistes, ainsi que de la plainte déposée contre un militant syndical du collectif.

Face à ces demandes plus que légitimes, Maintenance Industrie n’a su formuler qu’une réponse pleine de mépris, comme un crachat à la figure de ses salarié.e.s :

❌ Une « prime » de blanchisserie de seulement 50 CENTIMES PAR MOIS pour un temps plein, une proposition d’une indécence sans nom ;
❌ Aucune augmentation des heures de travail contrairement aux engagements pris, alors que plusieurs salarié·es vivent en-dessous du seuil de pauvreté ;

❌ Une "prime de remise en état" de 100 € conditionnée à la reprise du travail ;
❌ Une clause interdisant toute revendication individuelle ou collective pendant 24 mois : un chantage liberticide, digne des pires pratiques antisyndicales.
Cette entreprise agit en toute impunité sur des sites de l’État. Comment la DGFIP peut-elle continuer à faire appel à un sous-traitant qui a recours à de telles pratiques ? De quelle "exemplarité" républicaine parle t-on quand l’État devient complice de l’exploitation des plus précaires sur ses propres lieux de travail ?

Cette grève, qui entre dans sa huitième semaine, est une lutte exemplaire contre le mépris de classe et la logique du moins-disant social dans les marchés publics. Une logique basée sur la sous-traitance à bas coût, la précarisation des travailleuses et des travailleurs et l’invisibilisation des métiers essentiels.

Le PCF appelle à soutenir massivement la grève :

  • En participant aux rassemblements organisés par les grévistes et les syndicats ;
  • En contribuant à la caisse de grève ;
  • En relayant leur parole et leur combat partout où nous le pouvons.

Nous exigeons que la DGFIP intervienne immédiatement pour faire respecter les droits des salarié·es travaillant sur ses sites, et que l’entreprise Maintenance Industrie réponde favorablement aux revendications légitimes des grévistes.

La lutte des salarié.e.s de Maintenance Industrie est aussi la nôtre.

Le Parti Communiste Français restera à leur côté aussi longtemps que nécessaire.

Parti communiste français,

Paris, le 15 avril 2025.

Avec Raphaëlle Primet (deuxième de gauche à droite), élue PCF de Paris 20e et conseillère de Paris.

 

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