Depuis une semaine, suite à la déclaration de politique
générale du nouveau premier ministre, nous assistons à une sorte de concours
Lépine de la proposition la plus antisociale, la plus provocatrice pour le
monde du travail, pour toutes celles et ceux qui subissent de plein fouet la
précarité et l’explosion des inégalités.
Ce concours de la cupidité et de l'indignité se nourrit
d'une déferlante médiatique, à longueur d'ondes et d'antennes, multipliant
"les leçons d’économie pour les nuls", les rappels sur la dette, les
difficultés des entreprises, le stress des patrons. Pierre Gattaz, lui, semble
être en pleine forme, dopé quotidiennement par les annonces et des décisions du
Gouvernement. Hier avec le volte-face sur le rythme pour atteindre le dogme des
3% de déficit, le 23 avril avec, en conseil des ministres, la saignée de 50
milliards d'euros dans la dépense publique et sociale. "Plus vite, plus
fort", le patron du Medef s'applique et propose un sous-smic avec, de
nouveau, la promesse, recyclée, de créer " un million d'emploi en 5
ans". Rappelons que cet objectif est un marché de dupes, notre économie
crée aujourd'hui annuellement 250 000 emplois. Dans le climat ambiant, le
patron du Medef se croit autorisé à cette nouvelle sortie qui n'est pour lui
que le service après-vente du pacte de responsabilité.
La marche du 12 avril pour des alternatives à l'austérité,
le rendez-vous syndical du 1° mai et celui du 15 avec toutes les organisations
syndicales des fonctionnaires, le débat d'orientation qui se lève au sein du
Parti socialiste après la désignation par l'Elysée du nouveau premier
secrétaire, sont là pour rappeler au Medef et au Gouvernement que le terrain
n'est pas dégagé.
Olivier Dartigolles, porte parole du PCF
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