«L’Europe de la finance ça suffit, place au peuple », lance
Marie-Christine Vergiat, députée européenne et tête de liste Front de gauche
dans la circonscription Sud-Est au scrutin du 25 mai. Après le démarrage de sa
campagne à Avignon et avant une conférence à Marseille, le 5 mai, elle était
hier matin à Lyon. « Il faut rompre avec la philosophie des traités actuels,
proposer des alternatives et en finir avec les politiques austéritaires votées
par la droite mais aussi par les socialistes et les Verts, dénonce-t-elle. La
tentative de taxation des transactions financières votée en 2010 par le
Parlement européen est un exemple éclairant : elle devait rapporter 200
milliards d’euros, puis, de votes en négociations, le projet n’est plus que de
1 milliard. Les politiques au service des intérêts financiers n’ont que trop
duré. »
Le « regard sur l’autre » est le fil conducteur que déroule
Marie-Christine Vergiat, notamment dans son livre Pour une Europe de l’égalité
et de la citoyenneté qu’elle vient de publier chez Arcane 17 (114 pages, 9
euros). « Depuis 1958, l’égalité salariale entre les hommes et les femmes est
indiquée dans les traités, mais nous constatons toujours des écarts importants,
et la France se situe au milieu du peloton, s’emporte-t-elle. Que ce soit dans
le domaine social ou dans la lutte contre les discriminations, nous devons au
minimum obtenir des clauses de non-régression des droits et, mieux, tendre à
rejoindre les statuts les plus positifs. »
Sur ces questions, comme sur celles des droits des migrants,
« on sera le meilleur rempart aux idées nauséabondes de l’extrême droite en
étant à l’offensive. La question n’est pas de craindre ce que pourrait penser
un électorat, mais d’avoir du courage politique ».
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