Au lieu de tenir compte lucidement de la catastrophe
électorale, le Président de la République choisit la voie d’une suicidaire
fuite en avant. Avoir désigné comme premier ministre, celui-là même qui a été
très minoritaire lors des primaires organisées par le Parti socialiste, parce
que jugé trop libéral, était déjà une inquiétante indication. Lui donner comme
mission essentielle, comme il l’a confirmé dans sa déclaration de politique
générale devant le Parlement, le respect du paquet cadeau de dizaines de
milliards aux grandes entreprises, sans contrepartie pour l’emploi et les salaires,
dans le cadre d’un plan d’austérité de cinquante milliards pris sur les
dépenses de santé et une série de crédits publics utiles, dont ceux concernant
les engagements pour l’école, tout en sacrifiant les budgets des collectivités
locales, revient à mépriser totalement les électrices et les électeurs qui ont,
de différentes manières, poussé un cri d’alarme et réclamé des choix conformes
à leurs attentes. Cette déclaration est une opération visant à convaincre nos
concitoyens de s’insérer et d’accepter les terribles conséquences de la guerre
économique dans laquelle M. Valls veut inscrire notre pays, ses ouvriers, ses
paysans, ses employés et cadres. Il a parlé comme un comptable en chef, pour
faire respecter les durs critères européens et demander de tailler en pièces
toute l’architecture des collectivités territoriales. Et une nouvelle fois il
invente un dispositif favorisant la pression vers le bas sur les salaires, en
exonérant de cotisations patronales les salariés payés au SMIC.
D’ailleurs, au moment où se négocie le dangereux projet de
marché transatlantique, le commerce extérieur passe sous l’égide du ministre
des affaires étrangères. Les services diplomatiques deviennent ainsi le bras
armé commercial des sociétés multinationales et de la guerre économique. Ainsi,
F. Hollande a décidé de passer en force pour complaire aux puissances d’argent.
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