Dans l’enfumage
créé par « l’OVNI Macron » et sa mise en orbite pour 2017, une annonce
du gouvernement a quelque peu été étouffée.
Matthias Fekl,
secrétaire d'État au Commerce extérieur, a annoncé que la France
retirait son soutien politique aux négociations menées par la Commission
européenne avec les Etats-Unis sur le TAFTA et qu'elle demandera, au
Sommet de Bratislava fin septembre, l'arrêt pur et simple des
négociations à l'échelle européenne.
Le PCF, satisfait de cette prise de position française, demeurera extrêmement vigilant quant à sa mise en œuvre.
Cette annonce
est le résultat d'une mobilisation citoyenne, politique et sociale sans
précédent à l’échelle européenne contre un projet opaque, négocié dans
le secret, et faisant courir le risque aux peuples européens et
américains, d'un abaissement généralisé de leur qualité de vie au profit
des seules multinationales. C’est une première victoire à son actif !
La déclaration
de M. Fekl, confirmée par François Hollande, ne doit pas être l’arbre
qui cache la forêt. Le chef de l’Etat a confirmé la volonté française de
ratifier le CETA (Accord de libre-échange entre l’UE et le Canada) et
le gouvernement laisse « vivre sa vie » à traités du même acabit le TISA
(Accord qui vise la libéralisation des services publics).
Le PCF appelle
le président et l'Exécutif à la cohérence et à la défense des intérêts
économiques et sociaux de notre peuple et des peuples européens, et donc
à retirer de la même façon son soutien au CETA et au TISA pour initier
au contraire des traités de maîtrise des échanges visant le
développement humain, social et écologique, et celui des biens communs.
Ce qui est
aujourd’hui contesté par la France et l’Allemagne dans le TAFTA, c’est
la faiblesse des retombées économiques pour l’Europe et non l’opacité,
l'affaiblissement des souverainetés nationales, le contenu néfaste de
ces accords de libre-échange pour les droits sociaux, les services
publics, l'alimentation, la culture de tous les peuples concernés. Il
s’agit d’attaques en règle pour abattre non seulement les normes de
protection, mais également les États, et à travers eux la souveraineté
des peuples. Leur objectif est de sanctuariser la puissance de la
multinationale comme forme de gouvernement, au service des intérêts des
« 1% ».
Un autre
chemin, celui d’une régulation commerciale mutuellement bénéfique pour
les peuples, ayant le souci du bien commun au niveau international, est
pourtant possible. La France devrait en être la promotrice.
Dans cette
perspective, le PCF sera de celles et de ceux qui, dans de nombreux pays
européens, participeront à la poursuite de la mobilisation dans les
semaines à venir pour dire non au TAFTA et au CETA, et particulièrement
en France le 15 octobre prochain.
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