Le
PCF exprime ses plus vives préoccupations devant la dégradation de la
situation à Calais. Le nombre de migrants ne cesse d'augmenter s'élevant
aujourd'hui à près de 10 000 selon les associations, dont près de 900
mineurs.
Leurs
conditions de vie se sont encore détériorées malgré les efforts
remarquables des associations, après les fermetures de la zone sud du
camp, sans que des solutions d'hébergement suffisantes soient offertes.
Cette situation fait craindre des tensions au sein des communautés.
Elle
n'est pas sans conséquence sur l'activité économique créant un
sentiment d'inquiétude légitime chez les salariés du port, toutes
professions confondues, et une partie de la population.
Il
ne sert à rien que les deux ministres de l'Intérieur anglais et
français déplorent, dans un communiqué commun, « la situation
humanitaire à Calais qui les affecte profondément » tout en maintenant
une politique qui est à l'origine de cette situation inacceptable et
ubuesque. Cela vaut à notre pays une condamnation générale des instances
internationales de défense des droits de l'homme, des réfugiés et des
grandes ONG.
Il
faut rappeler que la grande majorité de ces hommes et femmes veulent
passer en Angleterre. Mais les accords du Touquet les en empêchent. Ces
accords signés en 2003 par les deux pays, dont Nicolas Sarkozy, alors
ministre de l'Intérieur, au nom de la France, font que la frontière
anglaise s'est déplacée sur le territoire français et c'est à notre
gouvernement, contre compensation financière, d'assurer le refoulement
des personnes voulant traverser la Manche.
Il
s'agit donc de renégocier ces accords et le gouvernement français ne
peut continuer à tergiverser constamment sur cette question et doit s'en
expliquer devant les députés, le parlement anglais venant d'en
débattre.
Dans
l'immédiat, les autorités anglaises doivent respecter les conventions
internationales qu'elles ont signées, accueillir les mineurs qui ont de
la famille sur son territoire et donner la possibilité aux migrants de
déposer des demandes d'asile comme réfugiés politiques.
Enfin
devrait s'engager un processus de répartition des migrants dans des
centres humanitaires pris en charge par l’État, respectant les normes du
Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés.
Le
PCF, ses élus, tiennent à renouveler leur soutien à ces hommes et à ces
femmes victimes d'un monde où la violence, les guerres, la misère les
poussent à quitter leur pays pour trouver paix et sécurité. Ce droit
leur est reconnu au plan international et les politiques de l'UE, des
États membres dont le nôtre, se doivent de le respecter. Cette France de
la fraternité et de la solidarité, des millions de Français la
partagent. C'est pour elle que nous agissons et que nous appelons à nous
rassembler.
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