Militants,
politiques et syndicats réunis à La Fête de l'Humanité à partir de
vendredi: le Parti communiste va tenter de faire taire les divisions de
la gauche, en tablant sur les convergences capitalisées pendant le
mouvement contre la loi travail.
Les responsables de sept syndicats (CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, UNL, Fidl) participeront samedi après-midi à un débat sur la rentrée sociale, avec en ligne de mire la mobilisation le 15 septembre contre la loi El-Khomri qui a été promulguée le 8 août.
Parmi eux, Jean-Claude Mailly sera le premier secrétaire général de Force ouvrière à se rendre à la Fête de l'Humanité, un fait inédit qui a attiré la moquerie du premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, pour qui les prédécesseurs de M. Mailly "doivent se retourner dans leur tombe".
Mais au delà de ce front syndical uni, le Parti communiste voudrait transformer l'essai du mouvement social qui a rythmé le premier semestre 2016.
"Les Français attendent une prolongation politique au mouvement contre la loi travail, sinon c'est la désespérance politique", analyse le porte-parole du PCF, Olivier Dartigolles, pour qui "il n'est pas trop tard pour que les forces progressistes convergent dans la perspectives de 2017".
Vendredi après-midi, nombre de candidats déclarés à la présidentielle, comme Benoît Hamon (PS), Marie-Noëlle Lienemann (PS) ou Cécile Duflot (EELV) participeront à une table-ronde de parlementaires de gauche (PS, EELV et FG) ayant oeuvré contre ce texte de loi finalement passé par le biais de l'article 49-3, sans vote à l'Assemblée.
Mais il sera plus largement question de 2017 dans les allées et sur les stands pendant ces trois jours traditionnels de débats et de concerts organisés par le quotidien communiste L'Humanité. Yannick Jadot (EELV), Karima Delli (EELV), Régis Debray, Yanis Varoufakis ou Clémentine Autain (Ensemble) sont également annoncés.
Samedi, Jean-Luc élenchon viendra passer la journée et rencontrera notamment l'ancienne responsable communiste Marie-George Buffet qui soutient sa candidature à la présidentielle contre l'avis du secrétaire national du parti, Pierre Laurent.
L'ancien ministre de l'Economie Arnaud Montebourg passera également une tête à La Courneuve, selon un de ses proches.
- 500.000 personnes attendues -
Le même jour, M. Laurent doit proposer "une méthode et un calendrier" à l'ensemble de la gauche opposée à la politique menée pendant le quinquennat, assure M. Dartigolles. Il s'agira d'"une proposition permettant dans les toutes prochaines semaines de créer des convergences", détaille-t-il.
"Les deux terrains - social et politique - se nourrissent", poursuit le porte-parole, soucieux de "discuter de la question des candidatures dans un autre climat". Il promet qu'"il ne s'agit pas de demander aux candidats déclarés de se désister mais de les amener à reconsidérer un processus collectif".
Pour cela, M. Laurent s'appuiera sur le dépouillement d'environ 30.000 des 500.000 questionnaires "Que demande le peuple?" que les militants ont commencé à distribuer avant l'été. La restitution complète de cette consultation, lancée pour "faire émerger les exigences populaires pour le débat de 2017", a été reportée de plusieurs semaines afin de continuer à engranger des réponses.
Comment cette initiative du PCF sera-t-elle reçue ? Depuis qu'il s'était prononcé en janvier pour une primaire de la gauche et des écologistes, le patron des communistes campe sur l'idée d'une seule candidature à gauche. Mais il semble avoir été peu entendu: le PS organise sa primaire, à laquelle déjà quatre personnes se sont officiellement déclarées et Europe Ecologie-Les Verts la sienne, avec autant de candidats.
Sans compter Arnaud Montebourg et surtout Jean-Luc Mélenchon qu'un sondage Ifop paru dans le Journal du dimanche place à 41% d'intention de vote chez les sympathisants de gauche. Contrairement à 2012, ce dernier a décidé de partir cette fois sans le PCF, en créant son propre mouvement, La France insoumise.
Les organisateurs attendent autour de 500.000 participants sur les trois jours.
AFP
Les responsables de sept syndicats (CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, UNL, Fidl) participeront samedi après-midi à un débat sur la rentrée sociale, avec en ligne de mire la mobilisation le 15 septembre contre la loi El-Khomri qui a été promulguée le 8 août.
Parmi eux, Jean-Claude Mailly sera le premier secrétaire général de Force ouvrière à se rendre à la Fête de l'Humanité, un fait inédit qui a attiré la moquerie du premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, pour qui les prédécesseurs de M. Mailly "doivent se retourner dans leur tombe".
Mais au delà de ce front syndical uni, le Parti communiste voudrait transformer l'essai du mouvement social qui a rythmé le premier semestre 2016.
"Les Français attendent une prolongation politique au mouvement contre la loi travail, sinon c'est la désespérance politique", analyse le porte-parole du PCF, Olivier Dartigolles, pour qui "il n'est pas trop tard pour que les forces progressistes convergent dans la perspectives de 2017".
Vendredi après-midi, nombre de candidats déclarés à la présidentielle, comme Benoît Hamon (PS), Marie-Noëlle Lienemann (PS) ou Cécile Duflot (EELV) participeront à une table-ronde de parlementaires de gauche (PS, EELV et FG) ayant oeuvré contre ce texte de loi finalement passé par le biais de l'article 49-3, sans vote à l'Assemblée.
Mais il sera plus largement question de 2017 dans les allées et sur les stands pendant ces trois jours traditionnels de débats et de concerts organisés par le quotidien communiste L'Humanité. Yannick Jadot (EELV), Karima Delli (EELV), Régis Debray, Yanis Varoufakis ou Clémentine Autain (Ensemble) sont également annoncés.
Samedi, Jean-Luc élenchon viendra passer la journée et rencontrera notamment l'ancienne responsable communiste Marie-George Buffet qui soutient sa candidature à la présidentielle contre l'avis du secrétaire national du parti, Pierre Laurent.
L'ancien ministre de l'Economie Arnaud Montebourg passera également une tête à La Courneuve, selon un de ses proches.
- 500.000 personnes attendues -
Le même jour, M. Laurent doit proposer "une méthode et un calendrier" à l'ensemble de la gauche opposée à la politique menée pendant le quinquennat, assure M. Dartigolles. Il s'agira d'"une proposition permettant dans les toutes prochaines semaines de créer des convergences", détaille-t-il.
"Les deux terrains - social et politique - se nourrissent", poursuit le porte-parole, soucieux de "discuter de la question des candidatures dans un autre climat". Il promet qu'"il ne s'agit pas de demander aux candidats déclarés de se désister mais de les amener à reconsidérer un processus collectif".
Pour cela, M. Laurent s'appuiera sur le dépouillement d'environ 30.000 des 500.000 questionnaires "Que demande le peuple?" que les militants ont commencé à distribuer avant l'été. La restitution complète de cette consultation, lancée pour "faire émerger les exigences populaires pour le débat de 2017", a été reportée de plusieurs semaines afin de continuer à engranger des réponses.
Comment cette initiative du PCF sera-t-elle reçue ? Depuis qu'il s'était prononcé en janvier pour une primaire de la gauche et des écologistes, le patron des communistes campe sur l'idée d'une seule candidature à gauche. Mais il semble avoir été peu entendu: le PS organise sa primaire, à laquelle déjà quatre personnes se sont officiellement déclarées et Europe Ecologie-Les Verts la sienne, avec autant de candidats.
Sans compter Arnaud Montebourg et surtout Jean-Luc Mélenchon qu'un sondage Ifop paru dans le Journal du dimanche place à 41% d'intention de vote chez les sympathisants de gauche. Contrairement à 2012, ce dernier a décidé de partir cette fois sans le PCF, en créant son propre mouvement, La France insoumise.
Les organisateurs attendent autour de 500.000 participants sur les trois jours.
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