Caterpillar a distribué en 2014 1,4 milliards de dollars à ses actionnaires. Ces suppressions d’emplois sont des licenciements boursiers qui obéissent à la seule logique du profit maximum.
Il est inacceptable qu’une poignée de capitalistes puisse rayer d’un trait de plume le gagne-pain de milliers de travailleurs et de travailleuses, directs et indirects.
La fermeture du siège de Gosselies est particulièrement révoltante étant donné :
- Les restructurations et la flexibilité que la direction du groupe a imposés ces dernières années, au nom du sauvetage de l’emploi ;
- L’impact de la fermeture dans une région sinistrée comme Charleroi ;
- Les innombrables cadeaux fiscaux et subsides que les autorités politiques à tous les niveaux n’ont cessé d’offrir à l’entreprise ;
- Les règles néolibérales mises en place par les gouvernements européens, qui permettent à un groupe comme Caterpillar, à partir de sa filiale commerciale de Genève, de mettre fictivement dans le rouge n’importe quel site pour mieux dresser les travailleurs les uns contre les autres.
Les larmes de crocodiles des responsables politiques MR, PS et autres sont insupportables : à quoi ça rime de dénoncer un « patron voyou » alors qu’on lui a déroulé le tapis rouge et que tous les gouvernements, depuis des décennies, sont au service d’un système voyou – le capitalisme ?!
La LCR partage la colère des travailleur-euse-s concerné-e-s. Elle les appelle à ne faire confiance qu’à leur lutte, à leur unité, et à la solidarité du monde du travail, en Belgique et par-delà les frontières.
Quelles que soient les difficultés, il faut s’organiser pour refuser la fermeture de l’entreprise et imposer le maintien de tous les emplois. L’heure n’est pas à négocier mais à construire un rapport de forces. Les travailleurs sont en droit de saisir le trésor de guerre que constitue l’entreprise et d’exiger du pouvoir politique la confiscation des biens de la multinationale en Belgique au service d’un projet collectif, sous contrôle des travailleurs et de leurs organisations syndicales.
Interdiction des licenciements!
Au-delà de l’entreprise et de la région, le cas dramatique de Caterpillar montre l’urgence pour le mouvement syndical d’abandonner la stratégie de concertation et d’actions sans lendemains et de la remplacer par une mobilisation en profondeur pour un plan d’urgence anticapitaliste. Dans le cadre de son appel du Premier Mai 2012, la FGTB de Charleroi a adopté un programme en « 10 objectifs », dont l’interdiction des licenciements sans plan de reconversion préalable, en premier lieu dans les entreprises qui font des bénéfices. Contre le Caterpillage capitaliste, il est grand temps de mettre ce genre de revendications à l’ordre du jour des manifestations syndicales. Il est grand temps de changer de cap !
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