Le
double attentat-suicide perpétré hier, 7 juin au matin, à Téhéran
contre deux symboles forts du régime iranien – le mausolée de l'imam
Khomeiny et le Parlement – a fait, à cette heure, 12 morts et une
quarantaine de blessés.
Les
attaques ont été presque immédiatement revendiquées par le groupe
« Etat islamique » qui menace depuis plusieurs mois d'étendre sur le
territoire iranien ses entreprises meurtrières. L'objectif
est d'envoyer au monde le signal que nul n'est à l'abri, pas même un
régime autoritaire aussi verrouillé et liberticide que la République
islamique d'Iran, et aux dirigeants iraniens que la stabilité même du
pays est maintenant en péril.
Il
ne peut être anodin que cette action qui intervient dans une série
sanglante depuis le début du ramadan – à Bagdad, Kaboul, Manchester,
Londres – se déroule alors que l'Arabie saoudite, ses vassaux et ses
alliés ont décidé de rompre leurs relations diplomatiques avec le Qatar
en l'accusant de « soutenir le terrorisme », ayant pour objectif
d'isoler l’Iran.
L'agressive
rivalité entre l'Arabie saoudite et l'Iran par pays interposés ou
directement, comme en ce moment-même au Yémen, ne fait que profiter au
groupe « Etat islamique ».
L'urgence
est que les dirigeants des deux pays, ceux des nations du Proche et
Moyen-Orient, de leurs soutiens internationaux se rencontrent sous égide
de l'ONU pour cesser sur-le-champ toute escalade d'ordre militaire. Leur
intérêt commun – puisque l'Arabie saoudite a déjà été elle-même touchée
par des actions meurtrières de l'EI – est de s'entendre pour démanteler
les réseaux et filières djihadistes et assécher les soutiens
financiers, matériels et humains.
Le
Parti communiste français s'incline devant la mémoire des disparus de
Téhéran et adresse à leurs familles et au peuple d'Iran ses
condoléances ; le PCF apporte son soutien aux blessés et à leurs
proches. La dictature
théocratique iranienne ne sortirait que renforcée d'une escalade
militaire supplémentaire dans cette région et, cette fois, sur son
propre sol. Le PCF demande au
président français de porter au Conseil de sécurité de l'ONU la
proposition d'une conférence mondiale pour la paix et le progrès au
Proche-Orient comme cadre de discussions multilatérales pour un vrai
retour à la paix durable dans la région, et pour le monde entier.
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