À peine sept semaines après la nomination du premier gouvernement, c'est dans un climat de forte crise politique, avec la démission de quatre ministres, dont deux en charge de postes régaliens, la Justice et la Défense, et toujours sans adhésion populaire, que la nouvelle équipe gouvernementale a été présentée. Alors que le macronisme entendait profondément renouveler les pratiques politiques, le nouveau casting apparait tout au contraire comme un condensé de calculs politiciens au service d'une orientation toujours plus libérale. L'essentiel du dispositif est confirmé avec un renforcement notable du premier cercle du président Macron et de la technostructure. Les "équilibres" prennent les allures d'une calinothérapie pour François Bayrou avec l'arrivée de deux proches du président du Modem, d'une promotion pour un fidèle d'Edouard Philippe, de quelques signaux vers les socialistes compatibles avec le nouveau pouvoir, un peu de chaises musicales en cette journée de Fête de la musique. Tout cela, qui ne réglera en rien les défis d'avenir et qui aggravera les difficultés du pays, doit sembler bien obscur pour les citoyennes et les citoyens. Une résistance de gauche, porteuse d'alternatives à l'Etat libéral-autoritaire voulu par Emmanuel Macron, a de belles batailles à mener pour proposer une autre politique. L'agenda parlementaire des prochaines semaines constitue un premier rendez-vous pour les forces progressistes qui devront trouver les chemins des convergences et de l'unité.
vendredi 23 juin 2017
Réaction à la nomination du gouvernement Edouard Philippe 2
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