Le
PCF est très choqué par la mise au pilori de Daniele OBONO, jeune
députée de la France Insoumise lors de l'émission " Les Grandes gueules"
du 21 juin dernier.
Lors de
l'interview, l'élue a été sommée par un journaliste de clamer "Vive la
France". Pourquoi donc le fait d'être née au Gabon et d'avoir pu
soutenir il y a 5 ans, au nom de la liberté d'expression, un rappeur
pour ses propos insolents envers la France exigerait d'elle des preuves
supplémentaires de sa loyauté envers la France ?
C'est
une démonstration manifeste de racisme à l'égard d'une femme noire que
certains ne considèrent pas comme une française à part entière.
Car au fond que signifie cette affaire montée en épingle depuis quelques jours ?
Dans la France des droits de l'homme, des chanteurs connus pour leurs convictions anarchistes peuvent "baiser la Marseillaise" ou "tringler la république", quand Saïdou, un rappeur aux origines incontrôlées sera mis à l'index parce qu'il "nique la France et son passé colonialiste".
Si
la blancheur n'est pas une composante juridique de la qualité de
français, force est de constater qu'un homme politique blanc est
autorisé à défendre le rappeur aux propos insolents quand ce droit est
dénié à une femme noire députée de la République à qui on demande, de
manière très coloniale, de faire amende honorable de son soutien passé
au rappeur en clamant "Vive La France".
Une
façon de rappeler que lorsque vous êtes descendants d'anciennes
colonies, votre légitimité n'est jamais acquise. Cet épisode nous
montre encore une fois que le racisme est un rapport social de
domination structurant dans notre société, qu'il faut rendre visible
pour pouvoir l'éradiquer.
Alors que la polémique se poursuit, nous assurons Danièle Obono de notre soutien et notre amitié.
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