Le patron du PCF en est persuadé : c'est une rentrée « sur les chapeaux de roue »
qui s'annonce. A l'occasion de son université d'été, organisée à Angers
(Maine-et-Loire) ce week-end, Pierre Laurent, secrétaire national du
Parti communiste, a pris la parole, samedi matin. Un discours qui était
très attendu par les communistes, désorientés par l'épisode de la
présidentielle, ébranlés par l'attitude de Jean-Luc Mélenchon à leur
égard, et très inquiets quant à la politique mise en œuvre par Emmanuel
Macron.
Devant un millier de participants, Pierre Laurent s'est voulu vindicatif face à la politique menée par un pouvoir « libéral, cynique, immoral » et « à forte tendance autoritaire ». Il a demandé à ses troupes de se « mobiliser fortement » pour une rentrée, non seulement « de combat et de riposte », mais aussi « de construction et de rassemblement pour l'alternative ».
Rendez-vous est donné pour la manifestation du 12 septembre prochain à l'appel du mouvement syndical, et dont la réussite est, selon le patron des communistes, « capitale » pour la suite. Rendez-vous ensuite, pour la Fête de l'Humanité, les 15, 16 et 17 septembre qui, pour Pierre Laurent, doit être le point d'orgue du rassemblement de gauche anti-Macron, notamment pour les jeunes. Concernant le 23 septembre, date à laquelle Jean-Luc Mélenchon organise une grande manifestation, le PCF ne s'est en revanche pas encore prononcé pour dire s'il répondra, ou non, à l'appel de la France insoumise. « Rien n'est exclu, mais c'est encore tôt pour répondre, on veut déjà voir comment se passent les rendez-vous du 12 et la Fête de l'Humanité », a justifié le leader des communistes.
En réalité, le vrai point de blocage est surtout politique : bon nombre de communistes ne digèrent pas l'attitude belliqueuse de Jean-Luc Mélenchon, dont ils ont pourtant fait la campagne à la présidentielle, à leur égard. « L'avenir va à nouveau pousser à des convergences », estime Pierre Laurent, qui se veut pacificateur.
En attendant, une autre échéance attend la place du Colonel-Fabien : les élections sénatoriales du 24 septembre. « Au Sénat, nous sommes désormais les seuls [les groupes écologiste et socialiste ont explosé, ce dernier ayant servi de vivier pour former un groupe La République en Marche, NDLR] à être capables de faire un groupe pour porter la voix de la gauche », a rappelé Pierre Laurent, qui joue son propre siège au Palais du Luxembourg. La bataille électorale qui s'annonce est d'autant plus importante pour le PCF que la France insoumise a annoncé qu'elle bouderait cette élection. Une réussite électorale pourrait ainsi être l'occasion pour la formation communiste de montrer que, même affaiblie sur la scène politico-médiatique par les coups d'éclats des Insoumis, elle a toujours un rôle à jouer.
Devant un millier de participants, Pierre Laurent s'est voulu vindicatif face à la politique menée par un pouvoir « libéral, cynique, immoral » et « à forte tendance autoritaire ». Il a demandé à ses troupes de se « mobiliser fortement » pour une rentrée, non seulement « de combat et de riposte », mais aussi « de construction et de rassemblement pour l'alternative ».
Pacificateur
Et cet été, le chef de l'Etat n'a eu de cesse de donner du grain à moudre à l'opposition à gauche : préparation d'une « loi Travail XXL » qui passera par ordonnances à la rentrée, annonces de la suppression des emplois aidés, mais aussi de coupes budgétaires pour les collectivités locales et les services publics... Pierre Laurent a également insisté sur la politique du logement « particulièrement scandaleuse et dangereuse » qui se profile : la baisse des APL et l'assouplissement du dispositif de la loi SRU, une « démission en règle devant les exigences du marché » conduisant, selon lui, à une « privatisation grandissante de nos villes ».Rendez-vous est donné pour la manifestation du 12 septembre prochain à l'appel du mouvement syndical, et dont la réussite est, selon le patron des communistes, « capitale » pour la suite. Rendez-vous ensuite, pour la Fête de l'Humanité, les 15, 16 et 17 septembre qui, pour Pierre Laurent, doit être le point d'orgue du rassemblement de gauche anti-Macron, notamment pour les jeunes. Concernant le 23 septembre, date à laquelle Jean-Luc Mélenchon organise une grande manifestation, le PCF ne s'est en revanche pas encore prononcé pour dire s'il répondra, ou non, à l'appel de la France insoumise. « Rien n'est exclu, mais c'est encore tôt pour répondre, on veut déjà voir comment se passent les rendez-vous du 12 et la Fête de l'Humanité », a justifié le leader des communistes.
En réalité, le vrai point de blocage est surtout politique : bon nombre de communistes ne digèrent pas l'attitude belliqueuse de Jean-Luc Mélenchon, dont ils ont pourtant fait la campagne à la présidentielle, à leur égard. « L'avenir va à nouveau pousser à des convergences », estime Pierre Laurent, qui se veut pacificateur.
Audace et créativité
L'avenir, justement, les communistes se demandent bien à quoi il ressemblera. L'université d'été est aussi l'occasion de lancer les préparatifs pour le prochain congrès du parti qui, au vu de sa situation délicate, a été avancé d'un an, au mois de juin 2018. Promis-juré, il sera question de tout revoir, du sol au plafond, avec « audace », « créativité » et « sans tabou », a expliqué à la tribune, sous les applaudissements, le secrétaire national actuel qui n'est pour l'instant pas candidat à sa réélection.En attendant, une autre échéance attend la place du Colonel-Fabien : les élections sénatoriales du 24 septembre. « Au Sénat, nous sommes désormais les seuls [les groupes écologiste et socialiste ont explosé, ce dernier ayant servi de vivier pour former un groupe La République en Marche, NDLR] à être capables de faire un groupe pour porter la voix de la gauche », a rappelé Pierre Laurent, qui joue son propre siège au Palais du Luxembourg. La bataille électorale qui s'annonce est d'autant plus importante pour le PCF que la France insoumise a annoncé qu'elle bouderait cette élection. Une réussite électorale pourrait ainsi être l'occasion pour la formation communiste de montrer que, même affaiblie sur la scène politico-médiatique par les coups d'éclats des Insoumis, elle a toujours un rôle à jouer.
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