Basta ! et Radio Parleur ont consacré une émission spéciale au procès des anciens dirigeants de France Télécom, pour harcèlement moral, qui s’est ouvert le 6 mai et se poursuit jusqu’au 12 juillet. Exceptionnel par sa durée, près de deux mois, ce procès l’est aussi sur le fond : c’est la première fois que la « maltraitance organisationnelle » au travail passe devant la justice pénale. Les rédactions de Radio Parleur et de Basta ! se sont réunies pour plonger au cœur de cette affaire lors d’une émission à écouter ici.
« Sans précédent », « inouï », « hors normes ». Ce sont les mots de Cécile Louis-Loyant, présidente du tribunal correctionnel de Paris, qui ouvrent le 6 mai 2019 un procès à part : celui de France Télécom et de sept de ses anciens dirigeants, en poste entre 2008 et 2011, à l’époque où 39 employé.es se sont donnés la mort. Le procès « de la pensée managériale ». Les invité.es de l’émission le reconnaissent : le procès France Télécom est inédit par sa forme et son fond. Deux mois et demi de procès, une quarantaine de journées d’audience, 10 ans d’instruction, 167 parties civiles constituées… du jamais vu pour un procès jugeant 7 anciens dirigeants et l’entreprise en tant que personne morale pour « harcèlement moral » ou « complicité de harcèlement moral ».
Les différents témoignages des proches des suicidé.es et ex-salarié.es de l’entreprise succèdent à l’affichage de stratégies managériales, chiffres et autres organigrammes en salle d’audience. Ce procès historique met le monde du travail sur le devant de la scène. L’occasion de se questionner sur les recours qu’ont les salarié.es et indépendant.es dans des situations de « maltraitance organisationnelle ». Vers qui se tourner ? Les collègues, les syndicats, les médecins du travail ? Comment sortir d’une culpabilité personnelle pour dénoncer un système ? Nos invité.es nous apportent des éléments de réponses.
Avec :
Pascal Vitte, syndicaliste, membre de la commission santé et conditions de travail de Solidaires
Rachel Saada, avocate, membre du syndicat des avocats de France (SAF)
Erwan Manac’h, journaliste de l’hebdomadaire Politis
Marie Pascual, médecin du travail
Nicolas Spire, sociologue du travail, expert auprès des CHSCT
Frédéric Amiel, chercheur, ancien responsable de la mobilisation sur le climat à Greenpeace, ayant connu une situation de souffrance au travail en 2015
Pascal Vitte, syndicaliste, membre de la commission santé et conditions de travail de Solidaires
Rachel Saada, avocate, membre du syndicat des avocats de France (SAF)
Erwan Manac’h, journaliste de l’hebdomadaire Politis
Marie Pascual, médecin du travail
Nicolas Spire, sociologue du travail, expert auprès des CHSCT
Frédéric Amiel, chercheur, ancien responsable de la mobilisation sur le climat à Greenpeace, ayant connu une situation de souffrance au travail en 2015
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