La gauche, qui présente des listes communes quasiment partout en France pour le second tour, espère dimanche amplifier le message du premier tour. En Ile-de-France, alors que la droite fait feu de tout bois pour mobiliser son électorat abstentionniste, socialistes, Verts et Front de gauche se démènent pour amplifier la dynamique.
Restez jusqu’au bout mobilisé. Tel semble bien être la démarche des candidats socialistes, Verts et Europe Écologie et ceux du Front de gauche qui, depuis l’accord intervenu entre eux, mardi après-midi, pour une liste de rassemblement de la gauche conduite par le président socialiste sortant, Jean-Paul Huchon, multiplient les initiatives de terrain jusqu’à tenir, hier soir, un meeting régional au Zénith parisien. Le fait est que si le total de la gauche en Île-de-France au premier tour, avec près de 54 % des suffrages, crée une dynamique, l’ampleur du pourcentage des abstentionnistes dans la région capitale, plus de 57 %, doit cependant être prise en compte.
D’ailleurs la droite fait feu de tout bois pour faire sortir son électorat, notamment le plus populaire, mécontent des promesses qu’il juge non tenues de la part de Nicolas Sarkozy. Quand Xavier Bertrand, secrétaire général de l’UMP, relance le thème de l’insécurité, avec les dérapages que l’on sait de François Fillon (voir plus loin dans nos colonnes) et place celle-ci comme « une compétence régionale », ce qui est absolument faux ; quand Valérie Pécresse fustige l’une des propositions les plus significatives de la gauche à ce deuxième tour, le passe unique pour les transports, en déclarant : « La gauche sacrifie l’amélioration de la qualité de service dans les transports au profit d’une mesure démagogique », alors que le gouvernement traîne des pieds pour investir sa part dans le plan « mobilisation transport » du conseil régional, on mesure que la droite n’entend reculer devant aucune argutie pour mobiliser ses troupes.
De son côté, la gauche, sur la base de la fusion des propositions portées par ses différentes composantes au premier tour, affirme sa volonté de mettre en œuvre une gestion qui « traite avec la même détermination, justice sociale, impératifs écologiques et ambitions économiques ». Ces orientations sont contradictoires avec les politiques d’austérité du gouvernement ainsi qu’avec le projet présidentiel du Grand Paris de Nicolas Sarkozy qui, en matière de transports, de développement économique, d’aménagement, ne vise en aucune façon au recul des inégalités sociales et territoriales, dénonce la gauche, dont les militants s’activent jusqu’au bout pour rencontrer les électeurs, notamment ceux qui ne se sont pas rendus aux urnes dimanche dernier.
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