Toutes les études parues ces derniers jours convergent : la gauche progresse et pourrait l’emporter dans les 22 régions aux élections de mars. À noter la bonne tenue du Front de gauche, stable ou en hausse selon les instituts.
La gauche a le vent en poupe, la droite perd du terrain, et le Front national en regagne petit à petit. Les dernières études CSA et Ifop illustrent à elles deux ce paysage d’avant-élections favorable à la gauche, à quinze jours du premier des régionales. Selon un sondage Ifop diffusé dimanche et à paraître dans la Lettre de l’opinion, les listes de gauche et d’extrême gauche gagneraient ainsi 4,5 points, à 55 % des intentions de vote, contre 38 % pour les listes de droite et d’extrême droite par rapport à l’étude du même institut pour Paris Match, publiée la semaine dernière. À l’intérieur de la gauche, les listes conduites par le PS gagneraient deux points (31 %) tout comme Europe Écologie (13 %), le Front de gauche se maintiendrait à 6,5 %, tandis que le NPA reculerait de 0,5 point à 2 %. À droite, l’UMP ferait principalement les frais de la progression de la gauche, reculant de 2 points au premier tour, à 27,5 %. Le Modem perdrait un point, plafonnant à 4 %, le FN grignotant 0,5 point pour s’établir à 9,5 %.
Le front de gauche gagne 1 point selon CSA L’étude CSA indique une tendance et une hiérarchie semblables des listes, la gauche gagnant six points entre les 10 au 10 février et les 24 au 24 février, à 51 % des intentions de vote contre 45 % auparavant, la droite présidentielle passant de 34 à 30 %. À gauche, les listes PS gagnent 3 points à 30 %, Europe Écologie deux points à 15 %, et le Front de gauche un point, à 5 % au lieu de 4, le NPA reculant là aussi d’un point à 2 %, Lutte ouvrière restant stable (2 %). Le Modem est crédité de 5 % (stable) et le FN de 8 % (stable). Déclinés en régions, ces chiffres se traduisent par un score important de la gauche au premier tour et des victoires aisées au second dans la quasi-totalité des 22 circonscriptions régionales métropolitaines, les deux dernières régions restant à la droite en 2004 (Alsace et Corse) pouvant basculer à leur tour, selon les sondeurs. Selon CSA pour le Parisien, la gauche l’emporterait en Alsace dans tous les cas de figure face à l’UMP. Idem en Corse où, en dépit de sa division, la gauche semble en mesure de gagner quelle que soit la configuration, selon un baromètre OpinionWay-le Fiducial. À noter le bon score dont est crédité le Front de gauche de Dominique Bucchini (PCF), faisant jeu égal à la tête des quatre listes de gauche avec celle soutenue par le PS de Paul Giacobbi, à 12 % des voix. En Île-de-France, la gauche confirme son avance, avec 55 % au second tour contre 45 % à la droite, selon l’Ifop pour le Journal du dimanche. Au premier tour, l’UMP arriverait en tête avec 32 %, mais le total des voix de gauche lui serait nettement supérieur, avec 25 % pour le PS, 15 % pour Europe Écologie, 7 % pour le Front de gauche (+ 1), 3 % pour le NPA (- 1) et 0,5 % pour Lutte ouvrière. En Aquitaine, la gauche paraît indéboulonnable. Selon l’Ifop pour Sud Ouest, la gauche l’emporterait au second tour à 61 % contre 39 % à l’UMP. Au premier tour, le PS récolterait 31 %, Europe Écologie 11 % et le Front de gauche 7 %, alors que le PCF n’avait pas passé la barre des 5 % pour avoir des élus en 2004. Dans le Centre, région jugée « gagnable » par la droite, la gauche l’emporterait au second tour avec 12 à 18 points d’avance sur la droite en fonction des hypothèses, selon le CSA pour le Parisien. Au premier tour, le PS récolterait 24 %, le Front de gauche conduit par Marie-France Beaufils (PCF) 6 %. Enfin, la victoire serait large pour la gauche dans le Nord-Pas-de-Calais (lire page 13), où la liste Front de gauche d’Alain Bocquet atteindrait 10,5 %.
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