Plusieurs explosions et des échanges de tirs nourris ont retenti dans la nuit de samedi à dimanche à Tripoli, tandis que des témoins ont fait état d'"affrontements" dans certains quartiers de la capitale libyenne.
Des échanges de tirs à l'arme légère et lourde étaient entendus depuis le centre de la capitale, après la rupture du jeûne du ramadan.
Des habitants de Tripoli ont déclaré à l'AFP que des "affrontements" étaient en cours notamment dans les quartiers de Soug Jomaa, Arada, ainsi qu'à Tajoura, dans l'est de la capitale, où des cris d'Allah Akbar étaient diffusés par les haut-parleurs des mosquées.
Le porte-parole du gouvernement libyen, Moussa Ibrahim, a confirmé des "petits affrontements" avec de petits groupes dans des quartiers comme Tajoura, Soug Jomaa ou Ben Achour, pas loin du centre de la capitale.
M. Ibrahim a indiqué que les volontaires et les forces libyennes étaient venus à bout des insurgés qui s'étaient "inflitrés" dans la capitale et que des affrontements avaient eu lieu seulement pendant une demi-heure.
"La situation est désormais sous contrôle", a-t-il dit dans des déclarations diffusées par la télévision officielle libyenne.
Les rebelles ont pris dimanche matin une forêt à 24 kilomètres à l'ouest de la capitale après des combats meurtriers contre les forces fidèles au dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, a affirmé à l'AFP un insurgé. Dans l'après-midi les rebelles ont pris le contrôle d'une caserne aux portes de Tripoli. Des centaines de rebelles sont entrés dans l'enceinte de cette base militaire, située à l'ouest de Tripoli, sur la route de Zawiyah, d'après la même source et ont récupéré l'important arsenal qui s'y trouvait. Cette caserne était l'obstacle le plus important sur la route de Tripoli.
Les rebelles libyens ont libéré dimanche après-midi plusieurs dizaines de détenus de la prison de Maya, située à quelque 25 km à l'ouest de Tripoli, lors de leur avancée vers la capitale.
A l'approche des rebelles, la ville était en ébullition. Interrogé par l'AFP, Ahmed Jibril, porte-parole de la rébellion affirme qu'une opération, baptisée "opération sirène" en coordination entre le Conseil national de transition (CNT) et les combattants rebelles dans et autour de Tripoli, est en cours pour isoler le colonel Mouammar Kadhafi jusqu'à obtenir sa capitulation ou son départ.
"L'Otan est également impliquée dans l'opération", a précisé Ahmed Jibril. "Il était prévu qu'elle débute hier (samedi) soir et nous estimons qu'elle devrait durer encore plusieurs jours jusqu'à ce que Kadhafi soit assiégé".
Selon le porte-parole du CNT : "Nous prévoyons deux scénarios: qu'il se rende, ou qu'il s'échappe de la ville" pour trouver refuge à l'étranger ou dans une autre ville du pays.Et d'ajouter : "Au cas où il exprime son souhait de quitter la Libye, nous accueillerons positivement cette proposition et nous l'accepterons".
Des rebelles libyens, venus par la mer de l'enclave côtière de Misrata, à 200 km à l'est de Tripoli, ont infiltré la capitale et participent aux combats qui s'y déroulent actuellement, a affirmé à l'AFP un porte-parole local de la rébellion. "Ils sont au nombre d'environ 200 combattants, ils ont été déployés dans la zone Souk Jomaa (dans le nord-est de la capitale) où ils ont fait la jonction avec des rebelles sur place", a précisé Abdoullah Melitan, du Centre des médias du conseil militaire de Misrata. "Nous allons leur envoyer des renforts" depuis Misrata, a ajouté le porte-parole.
Des explosions et des échanges de tirs nourris ont retenti toute la nuit de samedi à dimanche où des témoins ont fait état d'"affrontements" dans certains quartiers vers laquelle les rebelles progressent.
Des affrontements entre des insurgés et les pro-Kadhafi ont été signalés par des habitants en début de soirée dans plusieurs quartiers de la capitale, notamment dans la banlieue Est, où des cris d'Allah Akbar étaient diffusés par les haut-parleurs des mosquées. Peu après 4 heures (2h00 GMT), quatre puissantes explosions ont secoué la ville, survolée par des avions. L'Otan bombarde quasi-quotidiennement des objectifs à Tripoli.
Le porte-parole du gouvernement, Moussa Ibrahim, a simplement confirmé des "petits affrontements" avec de petits groupes dans des quartiers comme Tajoura, Soug Jomaa ou Ben Achour. Selon lui, les forces loyalistes sont venues à bout des insurgés et les affrontements n'ont duré qu'une demi-heure. "La situation est désormais sous contrôle", a-t-il affirmé dans des déclarations diffusées par la télévision officielle.
Dans un message sonore diffusé pendant la nuit par la télévision officielle, le colonel Mouammar Kadhafi a exhorté ses partisans à "marcher par millions" pour "libérer les villes détruites". Qualifiant les rebelles d'"agents, de traîtres et de rats" qui "profanent les mosquées", il a ajouté qu'ils étaient "des agents du (président français Nicolas) Sarkozy qui veut prendre le pétrole libyen"
De nombreux responsables libyens, membres du régime Kadhafi ou de la rébellion, transitent en Tunisie, où se déroulent depuis des semaines tractations et discussions informelles, notamment à Djerba. L'île tunisienne a constitué depuis le début du conflit une plaque tournante pour les responsables libyens des deux bords, et un point de départ pour des personnalités fuyant avant l'effondrement du régime.
L'ex numéro deux libyen et ancien compagnon de route de Kadhafi, Abdessalem Jalloud, s'est ainsi envolé avec sa famille samedi de Djerba vers l'Italie.
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