Deux ans après la crise de 2008-2009, les grandes puissances risquent de replonger dans la récession. Au « mieux », elles connaîtront la stagnation. Au deuxième trimestre 2011, la croissance des Etats-Unis a nettement ralenti, pendant que les économies française et allemande faisaient du surplace. Ceci aura des conséquences très sérieuses pour des millions de jeunes et de travailleurs du monde entier. En France, les mauvais chiffres se succèdent : contraction de l’industrie, hausse du chômage, baisse du pouvoir d’achat… Or, la « reprise » de 2010 n’avait pas même commencé à résorber les fortes hausses du chômage enregistrées en 2008 et 2009.
En réponse à la crise, le gouvernement Sarkozy annonce des coupes supplémentaires dans les budgets sociaux. Après avoir creusé la dette publique en versant des milliards d’euros dans les coffres des banques et des multinationales, le gouvernement présente l’addition à la masse de la population. En même temps, la classe dirigeante s’inquiète de la réaction des travailleurs. Elle a observé avec angoisse les explosions sociales en Espagne, en Grèce, en Israël, au Chili et dans le monde arabe. Elle redoute, à juste titre, que la même chose se produise en France. Aussi promet-elle que les riches seront mis à contribution. « Taxez-nous ! », osent proclamer des patrons du CAC 40 qui, depuis des années, bénéficient de milliards d’euros d’exonérations fiscales. L’objectif de ces déclarations hypocrites – comme de l’annonce d’une « taxe sur les transactions financières » – est de faire passer la pilule de l’austérité drastique qui se prépare.
Une puissante riposte syndicale doit être organisée. Mais il faut aussi poser la question : qui doit diriger la société ? Les milliardaires qui pillent l’économie et la plongent dans le chaos – ou les salariés, qui produisent toutes les richesses du pays ? Les idées du socialisme révolutionnaire doivent être remises au cœur de la gauche et du mouvement syndical. Il faut lier la lutte pour des réformes à la nécessité d’arracher les principaux leviers de l’économie – banques, grande industrie, grande distribution – des mains des capitalistes, pour les placer fermement sous le contrôle des salariés et de la population en général. Il ne suffit pas de « taxer » les patrons milliardaires : il faut les exproprier. Seule une planification démocratique et rationnelle de l’économie permettra d’en finir avec la misère, les humiliations et les inégalités engendrées par le système capitaliste.
La Riposte
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